Communauté d’agglomération Sète Agglopôle Méditerranée

Sète Agglopôle Méditerranée

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communauté d’agglomération de l’Hérault, associant 14 communes et 123 900 hab. sur 31 000 ha. Toutes les communes sauf une ont plus de 2 000 hab.: Frontignan (siège), Balaruc-les-Bains, Balaruc-le-Vieux, Gigean, Loupian, Marseillan, Mèze, Mireval, Montbazin, Poussan, Sète, Vic-la-Gardiole, Villeveyrac.

Bouzigues (1 710 Bouzigauds, 305 ha) est à 5 km ENE de Mèze au bord de l’étang de Thau face à Sète, 16 km NNO de Sète (5 à vol d’oiseau). Elle est surtout connue par ses huîtres et les moules de l’étang de Thau. Leur exploitation ne remonte guère qu’à 1907, mais leur succès s’est régulièrement affirmé depuis, au point d’avoir entraîné des installations en mer, hors de l’espace communal; les bouzigues sont devenues un nom commun pour des huîtres très goûteuses, un peu salées. Toutefois, les conditions de l’étang de Thau entraînent de temps à autre des alertes à la pollution. Le village est situé face au mont Saint-Clair de Sète et vit principalement de l’aquaculture. Il a un vieux port attrayant, avec port de pêche et nombreuses installations conchylicoles; musée de l’étang de Thau et de la conchyliculture; musée du sapeur-pompier; port de plaisance; restes de remparts et d’un château du 14e s. La commune, qui a eu 1 300 hab. au 19e s., était descendue à 750 en 1954; sa population augmente depuis et s’est accrue de 490 hab. depuis 1999 (+40%).


Balaruc-les-Bains

(6 920 Balarucois, 866 ha) est une commune de l’Hérault dans l’agglomération de Sète Agglopôle, 5 km au nord de Sète. Balaruc est surtout réputée comme station thermobalnéaire; ses eaux chlorées et sodées (49 °C) et des boues marines sont utilisées pour le traitement des rhumatismes et des articulations; elles sont connues depuis les Romains et étaient actives au 18e s.: le Pavillon Sévigné date de 1753. Un grand complexe balnéaire situé sur la bordure orientale de l’étang de Thau occupe une presqu’île qui prolonge le massif de la Gardiole et groupe deux établissements thermaux (420 sal.), avec thalassothérapie (34 000 curistes par an) et casino (25 sal., indépendant), village de vacances VVF (55 sal.), maison de retraite Plein Soleil (45 sal.). Balaruc a 9 hôtels (350 chambres), 4 campings (570 places), 3 600 résidences secondaires (55% des logements).

La ville, bien équipée et qui a une station d’aquaculture et des conchyliculteurs, tend aussi à devenir une banlieue résidentielle de Sète. Le port de plaisance et une zone industrielle (usines chimiques) avec embranchement ferroviaire prolongent les périmètres d’activités de Sète-Frontignan. Le site avait été choisi en 1880 pour des hauts fourneaux, finalement abandonnés avant même d’être entrés en service; il abrite un Intermarché (20 sal.), et quelques petites entreprises; négoces de droguerie Blanc (35 sal.), d’électronique President (40 sal.) De 690 hab. en 1891, la population communale est passée à 2 000 en 1931 puis, après un fléchissement, à 3 000 en 1975, et augmente depuis; elle a encore gagné 1 170 habitants depuis 1999 (+20%).


Balaruc-le-Vieux

(2 680 Balarucois, 592 ha) est une commune de l’Hérault dans l’agglomération de Sète Agglopôle. Créée en 1886, elle n’était qu’un écart de Balaruc-les-Bains au 19e s., côté nord, mais en détient les parties les plus anciennes. Le vieux village est de forme ronde et perché sur une butte; il a conservé église et presbytère du 14e s., des restes de fortifications (château, portes, remparts) et des maisons des 16e et 17e s. À ses pieds, au NE, le grand échangeur sétois de l’autoroute A9 et de la N113 a fixé une vaste zone commerciale avec hypermarché Carrefour (370 sal.), et commerces annexes dont Mr Bricolage (45 sal.), Intersport (25 sal.), boulangerie BG Marie Berchère (25 sal.), Leader Price (20 sal.). La commune avait 500 hab. à sa création, et guère davantage en 1975; la population augmente depuis et s’est accrue de 870 hab. depuis 1999 (+48%).


Frontignan

(22 730 Frontignanais, 3 172 ha) est un ancien chef-lieu de canton de l’Hérault dans l’agglomération de Sète Agglopôle, 22 km au SO de Montpellier. La commune s’étend sur 18 km SO-NE, de l’étang de Thau à la limite de la commune de Villeneuve-lès-Maguelone. Elle inclut en effet la totalité des rivages de l’étang d’Ingril et toute la plage du lido de l’étang de Vic. Elle dispose ainsi de plusieurs atouts d’un espace littoral complexe. Un terre-plein industriel flanque le port sur l’étang de Thau (silos, ancienne cimenterie, usine de trituration d’oléagineux). Une grande zone d’activités a été aménagée sur la rive nord du canal de Sète au Rhône face à Sète (la Peyrade), tandis que les anciennes salines sont devenues réserve biologique.

De vastes espaces en partie lacustres (Grande Maïre) entourent les réservoirs de l’ancienne raffinerie de pétrole; celle-ci, ouverte en 1904, d’abord pour traiter le brut de Roumanie, et ravitaillée par un oléoduc sous-marin («sea-line») de 6 km, a été fermée en 1986; mais ses réservoirs sont aujourd’hui le plus grand centre de stockage de produits pétroliers en France (320 000 m3), utilisant toujours la conduite sous-marine et l’appontement en mer. Un nouveau port de pêche a été construit côté mer, avec terminal frigorifique. Une grande écluse maritime donne accès au canal. Le petit étang des Mouettes est à l’extrémité de 7 km de plages protégées par des épis, comptant de nombreuses cabanes et maisons, des campings, une école de voile et un port de plaisance au grau d’Ingril (600 places); au total, Frontignan a deux hôtels (70 chambres), huit campings (580 places) dont un de luxe (250 places), 2 800 résidences secondaires (22% des logements). Au-delà, vers le NE, le lido est préservé, vide et inaccessible.

La ville est sur la rive interne de l’étang de l’Ingril, près de vastes salines. Elle avait été gravement touchée par les bombardements de juin 1944 qui visaient la raffinerie. Elle est longée par la voie ferrée Narbonne-Marseille et la N112 (D612). Vers l’ouest, s’étend une large plaine triangulaire couverte par le vignoble, mais de plus en plus urbanisée le long de la route de Sète. Au NE, il reste peu de place au pied de la Gardiole. Celle-ci, dont les basses pentes sont également en vigne, occupe toute la partie septentrionale de la commune où elle monte à 215 m.

La commune offre donc un large éventail de paysages et d’activités, et des réserves d’espace. Le vieux centre lui-même, au bord du canal, est tassé dans un cercle, inscrit à son tour dans le pentagone des boulevards et conserve quelques belles maisons, d’anciens remparts et une église des 13e-14e s. avec clocher fortifié; musée des arts et traditions et d’archéologie; une serre tropicale au mas Reboul; festival international du rire et des rieurs (mai), festival annuel du roman noir (juin), festival du muscat (juillet).

Deux quartiers sont classés en «zone urbaine sensible», l’un au nord de la ville, l’autre isolé au sud-ouest au milieu des espaces industriels au bord du canal (la Peyrade). Frontignan a reçu le laboratoire du Cepralmar, un lycée et deux collèges publics, lycée agricole privé et collège catholique, maison familiale rurale, maisons de retraite. La commune avait 4 400 hab. en 1900, un peu plus de 6 000 entre 1935 et 1950, 12 000 en 1975 et sa population n’a pas cessé de croître; elle a encore augmenté de 3 440 hab. depuis 1999.

Parmi les principaux employeurs: plastiques Hexis (adhésifs, 200 sal.), boulangerie industrielle La Cure gourmande (100 sal.), Pêcheries Occitanes (20 sal.), conserverie d’olives Barnier (25 sal.); métalleries Smil (Montage industriel du Languedoc, 45 sal.) et Tmis (Travaux métalliques industriels sétois, 35 sal.); Intermarché (45 sal.); négoces alimentaire de gros Distrisud (90 sal.) et Plaisirs du Midi (40 sal.), interentreprises Puig (50 sal.), Midi Miroiterie (35 sal.), immobilier Puig (55 sal.); distribution d’électricité Enedis (65 sal.), transports par cars Keolis (55 sal.), transports Express Marée (40 sal.), Dachser (40 sal.), Omont (30 sal.), Sarrion (30 sal.); traitement des eaux Vivendi (30 sal.); La Poste (70 sal.).

Le muscat de Frontignan est une AOC originale et de grande réputation, consacrée dès 1936, qui englobe la commune et celle de Vic-la-Gardiole; le vin titre au minimum 15°; la production annuelle est d’environ 25 000 hl; la commune compte 680 ha de vignes; maison des Vins et dégustation, cave coopérative (18 000 hl), distillerie depuis 1927. La coopérative, fondée en 1907 et qui groupe 290 des 320 producteurs, assure les quatre cinquièmes de la commercialisation, dans ses célèbres bouteilles torsadées qui existaient déjà au 18e s. Le muscat de Frontignan, que l’on dit originaire de Grèce, était déjà réputé aux 12e et 13e s.

Le nouveau canton de Frontignan a 8 communes, 43 300 hab.


Gigean

(6 490 Gigeannais, 1 656 ha dont 572 de bois) est une commune de l’Hérault dans l’agglomération de Sète Agglopôle, 16 km au NNE de Sète, 18 km au SO de Montpellier. Le gros bourg viticole sur la N113, de forme circulaire avec des restes de remparts et de portes, d’étroites ruelles et une église des 12e et 15e s., est peu à peu entré dans la mouvance directe de Montpellier, où travaillent une partie des habitants; mais d’autres sont tributaires du bassin sétois. Il dispose de zones d’activités, d’un lycée agricole privé; quelques établissements comme National Calsat (transports par citernes, 125 sal.), une fabrique de pâtisseries (Lubrano, 65 sal.); lignes électriques GTS (30 sal.), les négoces France-Boissons (60 sal.), Auriac (fournitures de boulangerie, 45 sal.), centre d’appels DSL (35 sal.), maison de retraite la Colombe (Korian, 60 sal.).

La commune cultive 220 ha de vignes, et compte 200 ha de bois et 750 de garrigues dans la Gardiole. La cave coopérative de l’Union des terroirs de la Voie Domitienne peut stocker 109 000 hl de vins, ce qui en fait la cinquième du département. Gigean avait 1 900 hab. en 1901 et, après un léger déclin, les a retrouvés en 1970; la population croît depuis 1950 et vient de faire un bond de 2 910 hab. depuis 1999 (+81%).

Au SE, la commune comprend une grande partie de la Gardiole autour du roc d’Anduze, où l’on trouve des sentiers pédestres, des points de vue, la grotte de la Pierre Tintante et surtout les ruines de l’abbaye de Saint-Félix-du-Monceau, en cours de restauration: une fondation cistercienne du 11e s., monastère de femmes au 12e, puis bénédictine, détruite en 1514; restes du 14e s. À la pointe SO, hameau d’Issanka. L’A9 traverse la commune au pied de la Gardiole au sud du bourg, avec une double aire de repos.


Loupian

(2 180 Loupianais, 1 600 ha) est une commune de l’Hérault dans l’agglomération de Sète Agglopôle, 3 km au NNE de Mèze. Le bourg est un village serré, au centre ancien de forme circulaire, à 1 500 m du rivage septentrional de l’étang de Thau. Il conserve de nombreux témoignages d’art du passé: anciens remparts, baptistère préroman hexagonal (4e-5e s.), églises du 12e (Saint-Hippolyte, romane) et du 14e s. (Sainte-Cécile, gothique), couverts; ruines gallo-romaines avec mosaïques un peu au sud, formant un «parc archéologique» avec musée. Une «fête romaine» est organisée en été. La commune tient un peu moins de 3 km de la rive de l’étang entre Mèze et Bouzigues, occupés par de nombreuses cabanes de pêcheurs; elle n’exploite guère que 100 ha de vignes (cave coopérative). Tout le nord-est du finage est en garrigue, avec un étang de carrière à l’est; carrière de bauxite au nord-ouest. L’A9 traverse le finage en offrant une aire de repos en garrigue dans le sens ouest-est. Sa population a progressé récemment: elle avait atteint 1 400 hab. en 1876 mais était descendue à 870 en 1962; elle augmente depuis, et a gagné quelque 680 hab. après 1999 (+46%).


Marseillan

(7 890 Marseillanais, 5 171 ha) est une commune de l’Hérault dans l’agglomération de Sète Agglopôle, 7 km à l’est d’Agde. La commune, longtemps concentrée sur le vignoble, est devenue un élément fort du développement touristique de la côte languedocienne et s’étend sur 11 km entre Agde et Mèze. Peut-être fondée par des Massaliotes, elle fut notée villa Marcelliano ensuite, le s de son nom a remplacé le c en 1649. Le bourg, orné de halles noires en basalte d’Agde, est situé à l’extrémité occidentale de l’étang de Thau, un peu au nord du débouché du Canal du Midi à la Pointe des Onglous, dont le site est le lieu d’une urbanisation annexe (Riac), relayée à l’ouest par le lotissement des Moigères; musée ornithologique taxidermique (la Halle aux Oiseaux); collection archéologique (5e-3e s. avant notre ère) à la mairie; station de l’INRA. La vieille ville est au sein d’un grand rectangle de boulevards, désormais dépassé de tous côtés. Le quartier du port, à l’est, où se trouvent la cave coopérative (83 000 hl) et les très anciens établissements Noilly-Prat (apéritifs, maison fondée en 1813), fait la liaison avec le rivage. Un port conchylicole est juste au nord-est.

Outre Noilly-Prat, l’un des hauts lieux de visite du département (82 000 entrées/an) qui expose au soleil ses tonneaux, on trouve à Marseillan les mareyages Medi Thau (45 sal.), Distrithau (20 sal.) et Occimarée (30 sal.), traitement des eaux Suez (60 sal); supermarché Carrefour (60 sal.). La commune possède une grande partie de l’étang de Thau, où se sont multipliées les installations pour huîtres et moules. Plusieurs domaines-parcs occupent cette partie septentrionale tandis que, tout le long de la côte, s’égrènent les maisons de pêcheurs; environ 900 ha sont exploités en vignes dans toute la commune, sans AOC mais fournissant des moûts à haute teneur en sucre et alcool utilisés pour les apéritifs.

Par le domaine viticole des Onglous et l’étroite langue de terre qui sépare l’étang de Thau de l’étang de Bagnas, on accède au sud à Marseillan-Plage. Cette station occupe un territoire de 3 km sur 1,5 autour du grau de l’étang de Thau; elle est divisée en plusieurs quasi-îles par l’étang, la mer, le grau et deux autres anciens graus, maintenant fermés côté plage, et par les voies de circulation en remblai (voie ferrée et D612). L’ensemble, vide encore dans les années 1960, sauf de vignes (seconde cave coopérative), est maintenant occupé par villas, lotissements, immeubles d’appartements et campings; un port de plaisance a été aménagé à la sortie du grau (440 places, école de voile). Quelques cabanes et pavillons colonisent un quartier plus isolé au NE sur l’étang, nommé Maldormir. Marseillan accueille 60 000 touristes par an et ambitionne de se voir dotée d’un casino. Elle offre deux hôtels (60 chambres), pas moins de 18 terrains de camping juxtaposés (3 600 places) dont 2 de luxe (870 places) et 5 500 résidences secondaires (près de 60% des logements). La commune a eu plus de 4 700 hab. au début du 20e s., 3 400 en 1962; depuis, la population remonte et s’est accrue de 1 610 hab. depuis 1999 (+25%).

Noilly-Prat à Marseillan. Les chais de la maison Noilly-Prat sont l’un des lieux les plus visités de l’Hérault; ils doivent leur existence à un herboriste lyonnais, Joseph Noilly, qui s’aperçut en 1813 qu’une longue exposition de tonneaux à l’air libre sur des bateaux au cours des longues traversées maritimes modifiait sensiblement le goût du vin, et prépara une gamme d’apéritifs. Son fils et son gendre purent installer dans les années1850 à Marseillan une cour de vieillissement à l’air libre et marin, pour des vins enrichis d’un mélange d’herbes à la façon de l’inventeur. Actuellement les chais exposent ainsi 2 000 tonneaux de 600 litres et la société vend 4 millions de bouteilles par an avec différents goûts de vermouth. La firme est passée en 1971 dans le giron de Martini & Rossi, lui-même absorbé par Bacardi en 1994.


Mèze

(11 680 Mézois, 3 459 ha) est un ancien chef-lieu de canton de l’Hérault dans l’agglomération de Sète Agglopôle, 23 km NO de Sète par la route, 7 par eau, et 33 km au SO de Montpellier. Son nom semble en faire une ville «du milieu» de l’étang, mais vient plus probablement d’un ancien terme désignant un sol marécageux. Principale ville de la rive nord de l’étang de Thau, Mèze se partage entre la conchyliculture, la viticulture et ses activités urbaines. Le centre-ville est au bord de l’étang, sur la N113, serré auprès du vieux port de pêche, et conserve des restes de remparts et de château, de vieilles maisons, ainsi qu’une église des 13e-17e s., dont les orgues sont classées; chapelle des Pénitents (12e et 15e s.); château classique du 17e-18e s. (à la ville depuis 1995).

La ville abrite un collège public, un centre national du tennis de table, un musée de l’aviation. Au SO, un vaste ensemble associe nouveau port, centre de vacances avec VVF, cave coopérative, centre nautique et 120 places au port de plaisance; il s’y tient des joutes en été. Au nord près de la N113, la Plaine des Dinosaures (109 000 visiteurs/an) est un lieu de fouilles et d’exposition où l’on a trouvé en 1996 des œufs de grands animaux du Secondaire (musée de plein air); le site comprend un musée-parc de l’Évolution de l’homme. Des mas se dispersent dans le finage, dont plusieurs en forme de château avec parc, tel le château de Font-Mars (17e s.). Vers l’est, le quartier des Sesquiers a une carrière de bauxite et un centre aéré.

Une station de lagunage exemplaire est souvent visitée, avec ferme aquacole (poissons d’ornement), centre de recherche, centre d’étude sur le recyclage des matières plastiques et bureau d’études; cet Écosite emploie 45 personnes. Au-delà, un nouveau port conchylicole a été aménagé au Mourre Blanc.

Le commerce du vin a été très actif au 19e s.; la ville avait déjà 7 000 hab. en 1880… et 400 tonneliers; mais la population avait décliné jusqu’à 4 400 hab. en 1954; elle augmente, surtout depuis 1985, et fortement: elle a 3 980 hab. de plus qu’en 1999, soit +52%. On cultive encore 1 000 ha de vignes dans la commune, en partie d’AOC coteaux-du-languedoc et picpoul-de-pinet; le domaine viticole de Belle Mare occupe 70 ha. Mèze a quelques ateliers, une ingénierie Biotope (90 sal.), les magasins Intermarché (50 sal.) et Carrefour (75 sal.), négoce de fournitures Aliaxis (85 sal.), de vins Alliance Terroir (25 sal.); La Poste (25 sal.).

Le nouveau canton de Mèze a 18 communes, 36 500 hab.


Mireval

(3 370 Mirevalais, 1 105 ha) est une commune de l’Hérault à 15 km au SO de Montpellier dans l’agglomération de Sète Agglopôle. Au pied de la Gardiole et proche de l’étang de Vic, elle est célèbre surtout pour son muscat, que vantait déjà Rabelais, ce que rappelle volontiers sa publicité. On disait alors aussi bien Miraval, Mirevaux ou Miravaux, ce qui évoque toujours un regard vers la vallée. Le finage s’étend de la crête de la Gardiole, où il atteint 196 m, à la lisière de l’étang, dont la rive même appartient cependant à Vic-la-Gardiole. Le muscat de Mireval est en AOC depuis 1959; il titre 16° au minimum. On en produit environ 6 000 hl par an; la commune cultive 160 ha de vignes et a plus de 500 ha en garrigues. Dans les collines a été aménagé un circuit automobile complexe, propriété de Goodyear, pour des essais de pneus (60 emplois); le champ de tir de la Madeleine déborde sur l’ensemble. Les vignes sont sur les plus basses pentes et dans la plaine.

Le centre-ville, de plan orthogonal, est accompagné d’une série de lotissements, avec petite cave coopérative (3 500 hl) et terrains de sport. Le bourg a quelques petites entreprises, et une maison de retraite. (50 sal.). Une zone d’activités dénommée (à l’anglaise, Goodyear oblige…) Carland (8 ha, parfois écrit Karland) a été aménagée au pied du circuit; transports Logibenne (50 sal.). La population, qui n’atteignait pas 800 hab. entre 1900 et 1970, a entamé une vigoureuse croissance à partir de 1980 surtout; elle s’est accrue de 300 hab. depuis 1999.


Montbazin

(3 050 Montbazinois, 2 113 ha) est une commune de l’Hérault dans l’agglomération de Sète Agglopôle, 20 km au SO de Montpellier. La Via Domitia traverse de part en part son territoire. Les historiens voient volontiers dans cette ville l’héritière du Forum Domitii, relais entre Sextantio (Castelnau-le-Lez) et Cessero (Saint-Thibéry). La moitié NO du finage est vide (1 400 ha de garrigues), et dominée par la montagne de la Moure, qui laisse apparaître de vigoureuses corniches dominant le Mas d’Antonègre (aven), et dont les basses pentes portent de nombreuses murettes de pierre.

Le centre ancien a une certaine réputation, que lui valent des restes de fortifications dont une porte (12e-14e s.), des maisons historiques et une église du 12e s., avec peintures. Montbazin a une cave coopérative de 27 000 hl et cultive 210 ha de vignes, en partie d’AOC coteaux-du-languedoc. La population communale est longtemps restée autour de 1 100 hab., et s’est mise à croître à partir de 1980; elle a augmenté de 810 hab. depuis 1999 (+37%). Le parc éolien du Nord Bassin de Thau a été ouvert en 2009 sur les hauteurs des communes de Montbazin, Poussan et Villeveyrac, avec 13 machines Repower (26 MW) pour EDF.


Poussan

(6 080 Poussannais, 3 008 ha) est une commune du département de l’Hérault dans l’agglomération de Sète Agglopôle, 10 km NE de Mèze et 24 km au SO de Montpellier, juste au nord de Balaruc. Poussan a un centre ancien fort intéressant, presque parfaitement circulaire, dont la structure et quelques restes (portes, remparts, maisons) sont des 11e-14e s., autour de son château de Malbois (14e au 16e s.). La ville a un collège public, cave coopérative, une maison de retraite (30 sal.), nombreux commerces et services; atelier de plastiques SEG (45 sal.), base et péage des Autoroutes du Sud de la France (85 sal.), transports Olano (90 sal.), Prunières (45 sal.), mécanique Ruiz (25 sal.); supermarché Carrefour (20 sal.).

La commune, qui a 210 ha de vignes, est traversée du NE au SO par la Via Domitia, qui passe au nord du bourg. Côté sud se tient le château de la Garenne (17e s.); à l’extrême sud, le finage touche au rivage de l’étang de Thau. La limite orientale suit le cours de la Vène (aussi Avène), incluant la source d’Issanka, depuis longtemps captée au profit de la ville de Sète; à l’est, zone industrielle de Trouyaux. Toute la partie ouest et nord du territoire empiète sur le plateau vide et nu des garrigues, jusqu’au sommet de la Moure (1 600 ha de garrigues). Le parc éolien Nord Bassin de Thau y a été ouvert en 2009 sur les hauteurs des communes de Montbazin, Poussan et Villeveyrac, avec 13 machines Repower (26 MW) pour EDF, dont 5 sur le territoire de Poussan. La ville a eu 2 400 hab. en 1900, 1 600 vers 1960 et sa population augmente depuis; elle s’est accrue de 1 970 hab. depuis 1999 (+48%).


Sète

(44 270 Sétois, 2 421 ha) est un ancien chef-lieu de canton de l’Hérault, 29 km au SO de Montpellier. Sète est la troisième ville de l’Hérault par la population, mais c’est de loin la plus récente si l’on excepte La Grande-Motte. Sans doute le site du mont Saint-Clair, butte calcaire à la différence de celle d’Agde, avait-il été signalé aux temps des navigateurs grecs, qui décrivaient un Sition, ou mons Setion chez Strabon, plus tard mont Setius, dont le nom semble dériver d’un radical très ancien signifiant hauteur, butte (set); mais ce lieu n’avait rien attiré, sinon quelques pêcheurs. Il fut propriété de l’abbaye d’Aniane, qui y faisait exploiter des salines, expédiant le sel vers Nîmes et le Rhône par le cami salinié que l’on suit encore dans le Lunellois.

En fait la création de la ville, liée à celle du Canal du Midi et au projet de liaison avec le Rhône, date des plans de Riquet et de Colbert. Le premier port (port Saint-Louis) a été aménagé entre 1665 et 1670, la ville édifiée en 1673 et la commune a été créée en 1685. Elle s’est vite développée, d’abord au détriment des anciens ports de Frontignan et Sérignan; elle avait 1 000 habitants vers 1700, 6 550 en 1789. On a parfois écrit Cette à partir de 1250, mais le nom officiel de la commune était encore Sette en 1790; Cette l’a emporté au 19e s., avant que l’on ne se décidât en 1927 pour Sète. Il y avait déjà 37 000 hab. en 1886, quand Sète était devenue, grâce aux vins surtout, le quatrième port de France pour le fret. La population a un peu fluctué ensuite (33 000 autour de 1900, 37 000 dans les années 1930), est montée à 40 500 en 1968, 41 500 en 1990; elle aurait un peu diminué ensuite, puis a augmenté de 4 050 hab. après 1999.

Le territoire communal s’étend sur 16 km d’ouest en est le long du littoral. La ville a son centre à l’est du mont Saint-Clair. Celui-ci, qui monte à 176 m et offre de superbes points de vue, est maintenant entièrement urbanisé sous forme de villas, à l’exception du petit parc de la forêt domaniale, à l’ouest, qui offre le bois des Pierres Blanches, un site botanique, une table d’orientation, un musée de la vigne et du vin. Le célèbre cimetière marin, ouvert en 1843 sur des carrières, et le musée Paul-Valéry d’art contemporain sont à l’extrémité SE de la butte. Les bassins du port, qui mettent en communication l’étang de Thau et la mer, délimitent à l’est deux îles habitées et une série de terre-pleins pour les entrepôts et l’industrie. Un nouveau port y a été aménagé à grands frais, mais reste un peu vide. Le canal de la Peyrade rejoint au NE la branche originelle du canal de Sète au Rhône; on trouve là plusieurs zones industrielles, plus ou moins partagées avec la commune de Frontignan.

L’étang de Thau dessine un petit golfe au NE, entre ces plates-formes et la pointe du Barrou, où a été ouverte en 2001 une Maison des métiers de la mer et de la lagune; au centre, s’avance près du grau la menue presqu’île de la Pointe Courte, chère à la cinéaste Agnès Varda, ancien et original quartier de pêcheurs. L’étroite plaine au nord du mont Saint-Clair, traversée par la voie ferrée, a été aménagée plus récemment; elle a des installations sportives (stade des Métairies), gymnase, campings, l’hôpital, de grands immeubles et la marina de l’île de Thau. Mais tout à côté les barres d’habitation de la presqu’île de Thau sont classées en «zone urbaine sensible». Côté sud, le mont Saint-Clair se termine en falaises sur la mer dans le quartier de la Corniche où le théâtre de la Mer est installé au fort Saint-Pierre, construit en 1710. Au SO, l’enracinement du lido offrait des terrains plus commodes où se trouvent un musée, un hôpital héliomarin, écoles, piscine et campings.

Au-delà, Sète possède plus de 10 km du lido de l’étang de Thau, parcourus par la voie ferrée et la N112, mais préservés de tout aménagement à l’exception de l’ancien château viticole de Villeroy où le domaine de Listel compte 120 salariés; plage, voies de communication, vignes et marais se succèdent de la mer vers l’étang, où l’on exploite aussi quelques salins. C’est seulement à l’extrême SO, près de Marseillan-Plage, que le quartier du Castellas a reçu des campings, auprès de la redoute du 18e s. On cultive 300 ha dans la commune, dont 260 de vignes.

Ainsi «entourée d’eau de toutes parts», et créée tardivement pour être port, Sète a toujours entretenu une certaine culture d’»île» et même d’»île singulière» — une formule rebattue et dont elle n’a certes pas l’exclusivité. On y vénère les souvenirs de Paul Valéry (1871-1945) et de Georges Brassens (1921-1981), tous deux nés à Sète et qui ont bien parlé de la ville. C’est une cité attractive convenablement équipée, dont les quais sont très achalandés. De la mairie dépendent le musée Paul-Valéry et l’Espace Georges-Brassens, une médiathèque, une école des Beaux-Arts, le théâtre traditionnel et le théâtre de la Mer, un centre André-Malraux. Sète a aussi un «musée international des arts modestes» (MIAM) en centre-ville, un musée de la Sardine, des aquariums, un casino du groupe Tranchant (50 sal.) et ses joutes marines sont célèbres; toutefois le port de plaisance n’a que 200 places. La ville organise des soirées lyriques au Théâtre de la Mer, des festivals de chansons françaises et de jazz en juillet, une Fiest’à Sète en aout.

Son sort et ses attitudes ont varié selon les époques. Le 19e s. et l’expansion du vignoble lui ont été bénéfiques, Sète débordait alors d’activité; les deux compagnies ferroviaires qui se partageaient le Sud-Ouest et le Sud-Est du pays en avaient fait leur point d’échange: la voie ferrée de Montpellier à Sète était inaugurée dès 1839 (27,5 km) et Sète était reliée à Bordeaux en 1857. Cheminots, pêcheurs et ouvriers ont longtemps fait de Sète une «ville rouge». Le déclin du port, l’abandon des industries, l’intégration de la pêche en quelques très grands chalutiers et l’attrait des rivages lui ont fait imaginer un meilleur avenir dans le tourisme: on rêvait de substituer des marinas aux entrepôts et des ports de plaisance aux darses, sous des municipalités passées à droite; on a visé notamment à attirer les paquebots de croisière et à accroître les capacités de la plaisance; mais les efforts pour établir des lignes régulières de transbordeurs avec les Baléares, par exemple, ont subi des vicissitudes et même des échecs.

Les activités sont maintenant diversifiées, à la fois celles d’une ville notable avec tribunaux d’instance et de prudhommes, quatre lycées et trois collèges publics, un lycée et un collège privés, chambre et tribunal de commerce, centre hospitalier de 280 lits et polyclinique de 135 sal. (45 lits, 60 lits psychiatriques), néphrologie et dialyse Saint-Guilhem (45 sal.), un institut médico-éducatif; et d’autres fonctions plus spécifiques du rôle maritime ou du tourisme: direction départementale des affaires maritimes, laboratoire de l’Ifremer, lamanage. De nouveaux projets d’urbanisme portent sur d’anciennes salines à l’ouest du mont Saint-Clair (Villeroy, 520 logements) et la réhabilitation d’une ancienne carrière qui éventrait le mont (le Ramassis, 260 logements).

Les plus gros employeurs sont le centre hospitalier (800 emplois) et la mairie (près de 1 000). Les entreprises notables sont en général de faible dimension. Certaines sont assez directement liées à la mer et au vignoble: l’ Ifremer (55 sal., recherche publique),

chais Skalli-Fortant de France, une entreprise qui a rénové l’activité vinicole en misant sur la qualité et les nouveaux débouchés, et passe contrat avec les viticulteurs (25 sal.); champagnisation Listel (120 sal.). Dans les fabrications s’ajoutent une usine de trituration du soja (Saipol, 90 sal. sal.), une d’engrais Timac Agro (50 sal.); ciments Lafarge (25 sal.), carton ondulé Cartembal (25 sal.)

Dans le tertiaire et le bâtiment, se distinguent la banque Dupuy de Parseval (120 sal.); hypermarché Auchan (290 sal.), magasins Monoprix (60 sal.), Carrefour (40 sal.); travaux publics Colas (55 sal.), travail temporaire Adecco (60 sal.) et Les Compagnons (45 sal.); nettoyage Littoral Services (200 sal.), Nicollin (50 sal.), publicité Mediapost (40 sal.) et Adrexo (45 sal.); immobilier OPHLM (65 sal.); transports de fret Charlon (55 sal.). La SNCF déclare 170 sal., La Poste 95, les services du Port 85, la logistique portuaire Sintax 90; grand camping Tohapi (Village Center, 280 sal.).

On voit que les apports de l’activité portuaire sont limités, hors du négoce des vins, des engrais et des aliments du bétail. Il y eut jadis (avec Frontignan et Balaruc) une raffinerie de pétrole, une cimenterie, et deux projets avortés de sidérurgie; il reste de vastes terrains disponibles, et la rénovation à peu près achevée du canal de Sète au Rhône pourrait être valorisée; du reste, son trafic est en plein essor. La pêche emploie directement 600 personnes, 80 bateaux, et le port de Sète se classe 12e en France par les prises (12 000 t), 11e en valeur. Le port de marchandises se classe 10e en France avec 4 Mt, dont 1,1 d’importations d’hydrocarbures, et 7e pour les conteneurs avec un peu moins de 100 000 t. Les domaines viticoles Listel déclarent 120 sal. Que le tourisme compte à Sète se lit à ses 5 700 résidences secondaires (19% des logements): bien plus que Palavas ou Carnon et plus de deux fois autant que Montpellier, dix fois Béziers; la commune enregistre aussi 20 hôtels (650 chambres) mais aucun 4 étoiles, un camping de luxe (1 000 places, camping Perret-le Castellas, 25 sal.)

L’unité urbaine Insee est de 91 300 hab. (7 communes), comme l’aire urbaine, ce qui peut surprendre. La ville est le siège de la communauté d’agglomération Sète Agglopôle Méditerranée, qui groupe 14 communes et 123 900 hab. Le nouveau canton de Sète se limite à la commune.


Vic-la-Gardiole

(3 300 Vicois, 1 849 ha dont 480 de bois) est une commune de l’Hérault dans l’agglomération de Sète Agglopôle, 17 km SO de Montpellier. Elle englobe, rives comprises, la totalité de l’étang de Vic, dont le plan d’eau mesure 1 255 ha; elle contient une partie du massif calcaire de la Gardiole, qui monte à 216 m au Pioch Noir et porte environ 500 ha de bois et de garrigues. La voie ferrée de Sète à Montpellier passe dans un couloir d’anciens marais, notamment celui de la Grande Palude; au nord, le domaine de Maureilhan a des bâtiments anciens et une source minérale. La commune a deux hôtels, 4 campings (660 places) dont un de luxe (320 places), et 840 résidences secondaires sur 2 300 logements.

Le vieux centre villageois occupe une légère éminence entre marais et étang; il a conservé une église fortifiée du 12e s. Des lotissements étendus et des campings le prolongent vers le sud, où s’est développé un nouveau secteur de vignes, jusqu’au bois des Aresquiers qui s’étale entre l’étang d’Ingril et l’étang de Vic. Le site protégé des Aresquiers sépare les deux étangs par un simple cordon, que recoupe le canal de Sète au Rhône; le rivage maritime appartient à Frontignan, la rive de l’étang à Vic, ainsi qu’une unique exploitation viticole (mas d’Angoulême).

On cultive en tout 300 ha de vignes dans la commune, en partie d’AOC muscat-de-frontignan et muscat-de-mireval. Vic a aussi un atelier de constructions métalliques (CMA, 20 sal.), un domaine hélicicole, un négoce de matériel médical (Kimed, 30 sal.); maison de retraite (45 sal.). Le premier syndicat agricole à avoir vu le jour, au moins dans l’Hérault, est apparu à Vic en 1893. La commune se nommait Vic jusqu’en 1885; elle a alors pris le nom de Vic-les-Étangs, qu’elle a abandonné en 1914 pour le nom actuel. Elle n’avait guère que 400 hab. avant 1950; elle est passée à 600 en 1975, puis s’est mise à se peupler rapidement; elle a encore gagné 820 hab. depuis 1999 (+33%).


Villeveyrac

(3 850 Villeveyracois, 3 712 ha dont 190 de bois) est une commune de l’Hérault dans l’agglomération de Sète Agglopôle, 9 km au nord de Mèze, 17 km à l’est de Pézenas. La bourgade est au centre d’un bassin viticole encadré de garrigues; les vignes (900 ha, en partie d’AOC coteaux-du-languedoc) et les incultes (1 400) se partagent la surface; cave coopérative (80 000 hl) et distillerie. On récolte aussi des raisins de table et des légumes; embouteillage de vins 3S (45 sal.). Koï Tropic élève des carpes d’origine japonaise et des poissons d’aquarium. La bauxite de l’éocène est encore exploitée dans le talus des garrigues à la mine des Usclades. Au nord, une ancienne carrière de bauxite a été aménagée en plan d’eau pour les sports nautiques (lac de l’Olivet, école de ski nautique); une autre au sud abrite un petit étang, près du château de Veyrac. La pointe méridionale de la commune englobe le château-parc de la Rouquette.

À l’ouest, au pied d’une butte rocheuse vigoureuse qui monte à 172 m, se trouve l’ancienne abbaye de Valmagne, fondée comme bénédictine en 1138 et devenue cistercienne en 1159, vendue comme bien national en 1791, rachetée par la famille de Turenne et redevenue abbaye au 19e s. et au début du 20e. Elle est à présent le siège d’un domaine viticole réputé et un lieu de réceptions, ainsi que d’un festival estival; elle a de beaux restes de tous âges, des 13e et 15e s. surtout (église, cloître); un camping (100 places); maison de retraite (ehpad, 25 sal.).

Aux environs, des rochers découpés sont appelés «dentelles de Valmagne»; site archéologique et écologique de l’Euzière. Le parc éolien Nord Bassin de Thau a été ouvert en 2009 sur les hauteurs des communes de Montbazin, Poussan et Villeveyrac, avec 13 machines Repower (26 MW) pour EDF, dont 6 dans la commune. Celle-ci avait 2 600 hab. en 1900 et sa population s’était abaissée à 1 600 en 1968; elle a augmenté ensuite modérément mais s’est accrue de 1 600 hab. (+71%) depuis 1999.