Communauté de communes des Monts de Lacaune et de la Montagne du Haut Languedoc

Monts de Lacaune et de la Montagne du Haut Languedoc (communauté de communes des)

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groupement intercommunal du Tarn qui compte 19 communes (dont six dans l’Hérault), 7 900 hab. et 35 400 ha; elle siège à Lacaune. Les monts de Lacaune sont un grand bloc cassé du socle ancien au sud du Massif Central, au nord du bloc de l’Espinouse, d’orientation ouest-est et culminant à 1 267 m. La contrée, pastorale et boisée, est réputée pour ses jambons et comme lieu de loisirs d’été. Seule Lacaune, où est le siège, dépasse 2 000 hab.

À l’est, le territoire du Tarn et de la communauté fait une avancée entre les départements de l’Aveyron et du Tarn, partagée par quatre communes.

Barre (210 Barrois, 1 507 ha dont 150 de bois), 16 km ENE de Lacaune à 920 m, est à la limite du département de l’Aveyron. Elle s’est nommée Cabannes-et-Barre jusqu’en 1900 et englobe les hameaux de Gos et de Cantoul au sud. Cabannes-et-Barre avait 1 500 hab. en 1881, Barre 650 au moment de perdre en 1900 le territoire de Moulin-Mage qui incluait le hameau de Cabannes. Une grosse butte double au milieu du finage porte le mont Barre (1 062 m) au NE au-dessus du village de Barre, et le mont Gos (1 065 m) au SO au-dessus du gros hameau de Gos. Deux menhirs sont dans la vallée du Viau, près du hameau de Cantoul. La commune a reçu en 2006 le parc éolien du Puech de Cambert (9 Ecotecnia, 11,7 MW) et en 2007 celui du Cap Redoundé (3 Ecotecnia, 3,9 MW), tous deux au SE, par la société Valeco. Au NE, trois des sept éoliennes Enercon (2,3 MW chacune) du parc du Puech de l’Homme (Valeco) sont dans la commune.

Moulin-Mage (310 Moulin-Mageois, 1 506 ha), 10 km à l’est de Lacaune à 837 m, a été créée en 1900, avec 580 hab., à partir du territoire de Barre. Le village est 840 m, à l’angle SE de la commune dans la vallée du Viau, qui fixe la limite est et sud du finage. À l’ouest, plusieurs buttes animent le relief, qui dépasse 1 000 m. Plusieurs hameaux s’y dispersent: Cabannes, Rieuvieil (deux statues-menhirs), la Trivalle, Lestiès et Lacombe. La Trivalle, à 836 m sur la D622 dans une zone de confluence, a prospéré naguère, recevant une école et des lotissements et abritant les salaisons Granier (25 sal.) Mais la commune a perdu 60 hab. depuis 1999.

Murat-sur-Vèbre (850 Muratais, 9 387 ha dont 3 484 de bois) est un ancien chef-lieu de canton du Tarn, 64 km à l’est de Castres, 16 km ESE de Lacaune. Le village est vers 840 m, au débouché d’un vallon sur la rive droite de la Vèbre, et doté d’un finage très étendu dans la montagne. Le nom était seulement Murat avant 1891. La commune eut plus de 3 000 hab. dans la première moitié du 19e s. et encore 2 100 en 1911.

Murat compte 360 résidences secondaires, pour 400 principales; avec sa voisine Nages, elle forme une «station verte de vacances». Elle a deux musées (mégalithes, battages et tracteurs à l’ancienne) et un arboretum, un camping; grand dolmen de Castelsec (4 500 ans) et dolmen du Devès de Félines, au-dessus de Candoubre au sud et au nord, menhirs dans la vallée de la Vèbre et au hameau de Plos, au nord. Elle abrite quelques petites entreprises de salaisons. La D622 traverse la commune et passe au bourg. Une voie ferrée métrique fut péniblement construite au début du 20e siècle de Castres à Murat-sur-Vèbre, au prix de nombreux tunnels et ponts. Achevée en 1911, elle fut supprimée et déposée en 1962; la route D622 suit son tracé.

Le finage monte à 1 201 m au sud dans la forêt domaniale de la Salesse, sur l’Espinouse. Il est très accidenté à l’est par le haut bassin du Dourdou, dont des sources sont à l’angle sud-est de la commune sous l’Espinouse et qui coule vers le nord; tandis que la Vèbre, également née dans la commune mais au nord, coule en sens inverse puis se dirige vers l’ouest et le SO. Au nord-ouest, le finage atteint la vallée du Viau à la limite de Moulin-Mage. Une longue queue au SO, entourant une quasi-enclave de Nages, atteint la rive orientale du grand lac du Laouzas, où est le petit hameau de Vergnerols. Plusieurs hameaux plus étoffés se dispersent, dont la Bessière au nord, Canac au NE au fond de la vallée du Dourdou, Boissezon de Masviel à l’est au-dessus d’un vallon descendant vers le Dourdou, Couloubre au SO du bourg, Plos au NO. Murat a reçu au SE cinq des éoliennes du grand parc héraultais de l’Espinouse; au sud, onze éoliennes des parcs de la Salesse et des Amaysses (turbines Siemens de 1,3MW chacune, à Eole-RES); au nord, dix éoliennes Enercon (2,3 MW chacune), dont sept du parc deu Cap Redoundé et trois du Puech de l’Homme (Valeco).

Nages (330 Nageols, 4 711 ha dont 2 029 de bois), 14 km ESE de Lacaune à 840 m, est dans la vallée du Viau. Le village fut un bastion catholique; il s’orne d’un château à grosses tours du 15e s., et propose un musée de la vie paysanne ancienne au hameau de Rieumontagné, près du lac de Laouzas et de sa base de loisirs. Le lac, presque entièrement contenu dans le finage communal sauf à son extrémité NE partagée avec Murat, a été établi en 1966 dans la vallée de la Vèbre derrière un barrage-voûte de 50 m de haut; à 775 m d’altitude, il stocke 45 Mm3 et occupe 320 ha; ses eaux sont expédiées par une conduite de 15 km près d’Olargues (Hérault) à l’usine de Montahut (98 MW). Ses formes très contournées flattent le nautisme; une base de loisirs a été aménagée à Rieumontagné, avec un grand village de vacances et des campings. Au nord, le Viau arrive dans le lac.

Nages est «station verte de vacances» avec Murat-sur-Vèbre et compte 440 résidences secondaires pour 160 principales, un record dans les environs. La commune eut 2 000 hab. en 1851, 1 000 en 1921. À l’est et en amont du lac sur la rive droite de la Vèbre, Condamines est un gros hameau, débordant sur le territoire de Murat; au-delà, une extension du finage est quasi enclavée dans celui de Murat; boisée et inhabitée, elle culmine au pic de Concord (1 185 m). Au sud du lac, le gros hameau de Villelongue fait face à la petite île du Cabanal et a un autre camping. Au NO, beau point de vue avec menhir à 911 m et Maison de Payrac (ferme ludique et pédagogique) avec base de loisirs et parking, près de tourbières.

Les autres communes tarnaises de la communauté sont à l’ouest de Lacaune, la plupart de petite taille.

Escroux (53 escrosols, 1 024 ha dont 397 de bois) est à 18 km NO de Lacaune à 682 m dans un vallon qui débouche à l’ouest sur le Gijoussel; au NO, hameau de Lacapelle en fond de vallon; la mairie est au bas de Lacapelle. Le finage culmine à 886 m au nord au Plo de Layvères.

Senaux (33 Senaunais, 473 ha dont 278 de bois), 19 km NO de Lacaune, est sur un replat au-dessus du Gijoussel et de Lacapelle, à 665 m. Son finage s’étire vers le nord sur le plateau, qui monte à 896 m au Plo du Lac, où est un très petit étang.

Viane (580 Vianais, 3 837 ha dont 1 637 de bois), au bord du Gijou à 505 m, est à 14 km ONO de Lacaune. Le village fut un fief protestant et conserve trois temples. Il est devenu une station estivale, agrémentée par la fontaine de Recoules et le rocher escarpé de Peyre Ségade («pierre sciée») sous les ruines d’un château féodal; institut de rééducation. Le finage est traversé par le Gijou, qui y reçoit le Gijoussel en amont du village à la Rabaudié, où est une base de loisirs avec étang et camping. Il culmine à 904 m à sa limite orientale. Plusieurs hameaux sont épars, dont Fraysse au nord. La commune a eu jusqu’à 2 400 hab. en 1841, 1 600 en 1921; elle a perdu 60 hab. depuis 1999.

Espérausses (180 espéraussais, 1 220 ha dont 387 de bois), 17 km OSO de Lacaune, est un village à 570 m dans un vallon affluent du Berlou, sur la D54. Au NE, au nord du Berlou, hameau perché de Prades. La commune a eu plus de 1 000 hab. vers 1840; elle a regagné 40 hab. depuis 1999.

Berlats (100 Berlajois, 1 045 ha dont 236 de bois), 15 km OSO de Lacaune, est dans la vallée du Berlou à 590 m, secondée en aval par le hameau de la Vitarelle; au nord, hameau de Saussonnières; au sud, celui de Calmels est dans une petite cuvette.

Gijounet (130 Gijounetins, 1 513 ha dont 581 de bois), 9 km à l’ouest de Lacaune, est sur un petit promontoire de rive gauche à un coude accusé du Gijou, 4 km au SE de Viane. Le finage contient au NO le hameau de Calouze et monte au sud à 985 m à la Quille; au SE, la D55 franchit le col de la Bassine (886 m); gouffre du Gourp Fumant au SO.

Lamontélarié (76 Monteliots, 2 158 ha dont 1 094 de bois), dont le village est à15 km SO de Lacaune, à 850 m d’altitude, et qui eut plus de 900 hab. de 1835 à 1855, est limitrophe de l’Hérault. Au sud, le finage atteint la rive NO du lac de la Raviège, qui s’étire jusqu’à La Salvetat. Le barrage-poids sur l’Agout, de 1957, a 38 m de haut et le lac 450 ha; il retient 45 Mm3 et ses eaux sont turbinées à Brassac, tout en alimentant une petite centrale de 4 MW au pied du barrage; une base de loisirs a été aménagée sur la rive de Lamontélarié. Un barrage plus récent, celui de Pontviel, est également sur l’Agout à 2 km en aval. Un peu plus loin s’isole au au-dessus de l’Agout le château ruiné de Bonnafous. La commune a un camping et 90 résidences secondaires parmi 120 logements. À la pointe nord-est du finage a pris place le parc éolien de Rascaillac, ouvert en 2010 avec 5 enercon (11,5 MW); le relief y monte à 1 113 m.

Anglès (510 Anglésiens, 8 562 ha dont 5 103 de bois), 25 km SO de Lacaune, est un ancien chef-lieu de canton du Tarn dans l’arrondissement de Castres, 35 km à l’est de la ville à 750 m. Cette très vaste commune, «station verte de vacances», occupe un plateau un peu déprimé, modelé dans les granites entre monts de Lacaune et Montagne Noire, et drainé par l’Arn, affluent du Thoré. Elle a un camping et plus de 500 résidences secondaires, formant les deux tiers des logements. À l’est, gros hameau de la Souque sur la D68. Au NE, le finage a une partie du barrage de la Raviège et une large fraction de son plan d’eau, avec centre de vacances. Au sud-ouest se situe le lac des Saints-Peyres, avec centre de voile; le barrage-poids, inauguré en 1934, a 60 m de haut, mais dans les communes du Vintrou et Saint-Amans-de-Valtoret; le lac, étroit et sinueux, s’étire sur 7 km, avec un plan d’eau de 211 ha; il stocke 35 Mm3 d’eau. Au sud-est, la commune envoie une queue sur le versant droit du Thoré, qui atteint la rivière en aval de Labastide-Rouairoux, au hameau de Campans. Anglès a eu 3 000 hab. en 1846 et en conservait 1 600 en 1921. Elle a encore perdu 60 hab. depuis 1999.

La communauté des Monts de Lacaune et de la Montagne du Haut Languedoc comporte en outre six communes de l’Hérault, toutes limitrophes du Tarn: d’est en ouest La Salvetat-sur-Agout (1 150 Salvetois) qui jouxte Lacaune au sud, Le Soulié (130 Solariens) au sud de La Salvetat, puis à l’est Fraisse-sur-Agout (350 Fraïssignols), Cambon-et-Salvergues (49 Cambonais), Castanet-le-Haut (210 Castanetois) et Rosis (300).


Lacaune

(2 600 Lacaunais, 9 162 ha dont 4 996 de bois) est un ancien chef-lieu de canton du Tarn dans l’arrondissement de Castres, 68 km ENE de Castres dans la vallée du Gijou, 66 km ESE d’Albi, au pied du versant nord des monts de Lacaune à 800 m. La ville a tiré parti des rénovations agricoles du 20e siècle, qui ont consacré le succès de l’élevage de brebis laitières et des jambons séchés à l’air frais de la montagne; gros abattoir de porcs (Tuelacau, 75 sal.) et découpage de viande Franvial (25 sal.), nombreux ateliers de salaisons, dont Milhau (120 sal.), Roussaly (105 sal.), Oberti (50 sal.), d’autres de moins de 20 salariés. En dépit de ses remarquables qualités, le jambon de Lacaune n’a pas obtenu d’AOC, mais une IGP (indication géographique protégée) et seulement en 2015, limitée à onze communes et au-delà de 800 m, ce qui concerne 110 éleveurs, surtout de Lacaune et Murat; jusque-là, il devait se contenter de l’IGP «jambon de Bayonne», connue pour son sens très étendu de la «géographie»; Maison du Cochon depuis 1999.

Lacaune a aussi bénéficié du tourisme vert et des cures. Elle a certes perdu sa petite fonction de station thermale, qui a duré de 1878 à 1914: son établissement de bains du début du 20e s. est devenu un aérium; mais elle est ainsi devenue station climatique, avec plusieurs établissements de cure, et figure parmi les «stations vertes de vacances»; un casino, le seul du département, a été relancé en 2004. Lacaune a un collège public; magasins Casino (20 sal.) et Carrefour (20 sal.), autocars Teste (30 sal.), travaux publics Colas (25 sal.), taille de pierres Granier (25 sal.).

La commune a quelques monuments, dont une fontaine des Pisseurs (foun das Pissaïres) du 14e siècle, illustrée par quatre statues assez réussies qui mériteraient d’être quatre fois plus célèbres que le plus célèbre Bruxellois; château de Calmels (15e s.); à l’est, un menhir de 3,6 m de haut (Peyro Lebado, la pierre levée, à Thioys). Des ardoisières ont été exploitées au col de Sié, au nord de la commune à 999 m, entre bassin du Gijou et bassin du Rance. L’usine d’embouteillage des eaux de table du Roucous (40 sal., 120 millions de litres par an) est à l’ouest de la commune à 910 m au-dessus de la route (D622) du col de la Bassine (885 m), qui donne accès à Brassac; les captages, proches, sont entre 900 et 1 030 m. Au sud de la ville, la crête des monts de Lacaune culmine au Montgrand (1 267 m) et non au Montalet (1 259 m), plus connu pourtant.

Lacaune a eu plus de 4 000 hab. en 1836 et 1851, 2 500 dans les années 1930 et crû à nouveau jusqu’en 1975 (3 300 hab.) avant un nouveau tassement, perdant encore 440 hab. depuis 1999. Lacaune est le bureau du nouveau canton des Hautes Terres d’Oc (26 communes, 13 100 hab.) et le siège de la communauté de communes des Monts de Lacaune et de la Montagne du Haut Languedoc, qui associe 19 communes dont 6 dans l’Hérault, 7 900 hab. sur 35 400 ha.

La brebis de Lacaune est la race la plus répandue pour la production laitière à destination de Roquefort, et la première race ovine en France (750 000 têtes); mais l’union des producteurs siège à Rodez, la confédération du roquefort à Millau et la principale coopérative de sélection à Onet-le-Château: l’Aveyron a nettement pris le dessus.


Salvetat-sur-Agout (La)

(1 150 Salvetois, 8 755 ha dont 4 430 de bois) est un ancien chef-lieu de canton de l’Hérault, 72 km au NO de Béziers, 21 km au NNO de Saint-Pons-de-Thomières, 19 km au sud de Lacaune. C’est la deuxième commune du département en superficie, après Béziers. Elle est surtout connue comme station d’altitude, balnéaire et hydrominérale, à l’amont du lac de la Raviège et dans la partie orientale des monts de Lacaune, au sein du Parc régional du Haut-Languedoc. Limitrophe du département du Tarn, elle s’étale sur les plateaux de part et d’autre de l’Agout, qui y reçoit la Vèbre; nombreux hameaux et écarts parmi les prés et les bois, entre 700 et 900 m; le point culminant est à 1 097 m, à la limite nord.

Le lac de la Raviège, dont le plan d’eau atteint 440 ha, s’étire sur 6 km dans la commune, et s’orne de deux îles, dites Rebondines, correspondant à un ancien lobe de méandre de l’Agout; port de plaisance et base de plein air, village de vacances et colonie de vacances. La commune a un petit hôtel, 4 campings (330 places) et un millier de résidences secondaires (sur 1 600 logements). À proximité du lac se trouve le centre d’embouteillage des eaux minérales de Rieumajou (45 sal.); l’exploitation de cette source a été autorisée en 1848 et avait cessé en 1930; elle a été reprise en 1990 par le groupe Évian, qui a sans doute vu dans son nom un côté «salvateur».

Le bourg se serre encore dans ce qui reste de ses anciens remparts où, longtemps, La Salvetat n’a eu qu’une seule porte (Portail Vieux). La première mention du nom est de 1085; le nom lui-même indique alors une création récente, avec privilèges de sauveté. La Salvetat se proclame ville d’art; elle est classée «station verte de vacances» et parmi les «villages de charme» et abrite une Maison du Parc; maisons des 17e-18e s.; services et commerces, centre d’aide par le travail. Un site d’escalade avec via ferrata a été aménagé et, bien entendu, mis à la mode états-unienne au point de se nommer Stone Spirit. La commune a eu plus de 3 600 hab. en 1880 et n’a pas cessé de se dépeupler jusqu’en 1990.

La Salvetat a été le siège de la communauté de communes de la Montagne du Haut-Languedoc, qui réunissait 8 communes (2 900 hab.). Elle a dû trouver une alliance en 2015 et a choisi de s’intégrer à la communauté des Monts de Lacaune et Montagne du Haut-Languedoc, dont le siège est à Lacaune (Tarn), avec cinq autres communes.

Cambon-et-Salvergues (49 Cambonais, 5 039 ha dont 2 800 de bois), 16 km ENE de La Salvetat vers 1 000 m, a été créée en 1869 à partir de Saint-Julien et de Mons (Saint-Ponais) avec 600 habitants, mais n’en avait plus que 150 en 1954, 70 en 1982. L’altitude extrême est à 1 151 m au nord à Valbonne, dans la forêt domaniale de l’Espinouse, point culminant de tout le département de l’Hérault. La source de l’Agout est à la limite NE de la commune, qui a reçu le centre de loisirs de l’Espinouse, avec ski de fond, et contient la réserve de chasse du Caroux et de l’Espinouse. Un ensemble de 23 éoliennes Siemens du britannique Eole-RES (30 MW), dit du Haut-Languedoc, a été installé en 2006 en cinq alignements et trois tranches (Amaysse, Mourel et Valbonne à l’ouest), vers 1 100 m, au nord sur la crête de l’Espinouse, et déborde à Castanet-le-Haut et à Murat-sur-Vèbre (Tarn).

Castanet-le-Haut (210 Castanetais, 2 755 ha dont 755 de bois), 28 km ESE de Lacaune 26 km ONO de Bédarieux, aux sources de la Mare vers 450 m, donne accès au plateau de l’Espinouse, et aux monts de Lacaune par Murat-sur-Vèbre. Son territoire inclut le sommet officiel de l’Espinouse, reste de plateau à 1 124 m, près des sources de l’Agout (vers l’Atlantique par le Tarn et la Garonne) et de la Mare (vers la Méditerranée par l’Orb). On y voit des traces de houillères abandonnées, les ruines du Castelas dominant le village, la chapelle romane ruinée de Saint-Eutrope; un écomusée, 1 800 ha de bois, 350 de lande de montagne. La commune avait 610 hab. en 1876 et s’est dépeuplée jusqu’en 1999. Le parc éolien de la Tourelle a été mis en service en 2009, avec 6 machines Enercon (13,8 MW) pour EDF.

Fraisse-sur-Agout (350 Fraissignols, 5 846 ha), 10 km à l’est de La Salvetat, occupe le cœur du massif de l’Espinouse, dans les granites. La vallée de l’Agout abrite le chef-lieu, situé à 770 m; c’est une «station verte de vacances», avec une maison du Parc dans une ferme entretenue selon le modèle traditionnel, dont un pailhé (grange à toiture de genêts); menhir de Picarel aux environs. Au sud a été aménagé le lac de barrage du Saut de Vésoles. La commune compte 1 300 ha de landes d’altitude et 3 750 ha de bois, qui ont abrité des forces de la Résistance, dont le poste de commandement était aux Sieyres, dans le Somail. Ses fermes sont orientées vers l’élevage et font un peu de fromage, mais l’accueil d’estivants compte de plus en plus; office du tourisme, parcours pour ânes, parcours de pêche. Fraisse, «sur Agout» depuis 1894, a eu plus de 1 300 hab. au 19e s., moins de 1 000 en 1900, et un minimum de 250 en 1990; un petit hôtel, un camping (60 places), 240 résidences secondaires sur 420 logements.

Rosis (300 hab., 5 291 ha) est à 22 km ONO de Bédarieux et 34 km ESE de Lacaune. La commune englobe le petit massif à sommet plat du Caroux (1 091 m) et s’est orientée vers l’accueil et le tourisme, bénéficiant de rochers d’escalade, de l’à-pic sur les gorges d’Héric, de sites de vol libre et de sentiers de randonnée, dont un cami ferrat d’origine gallo-romaine montant de Lamalou; centre de vacances, laboratoire de géologie, réserve de chasse Caroux-Espinouse. Sur l’Espinouse, l’oppidum gaulois du Plo des Brus, à 1 098 m, fut occupé au 1er s. avant notre ère. Le point culminant de la commune est à l’angle NO (1 122 m, point de vue), tout près du sommet de l’Espinouse et de la source de l’Agout. Rosis, qui a eu 1 800 hab. en 1821, et s’est dépeuplée jusqu’en 1982, a gagné 40 hab. depuis 1999; elle compte 3 300 ha de bois et 1 500 de landes d’altitude.

Le Soulié (130 Solariens, 4 044 ha), 10 km au sud de La Salvetat, est dans une clairière vers 890 m mais l’habitat y est très dispersé; plusieurs colonies de vacances, 2 500 ha de bois (forêt domaniale) et 400 de landes d’altitude. La commune avait plus de 1 000 habitants en 1880, ce qui la situe parmi les records de dépeuplement; mais celui-ci est arrêté depuis 1982; la commune a 184 résidences secondaires sur 272 logements (68%).