Communauté de communes Corbières Salanque Méditerranée

Corbières Salanque Méditerranée

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communauté de communes, officiellement dans les Pyrénées-Orientales mais dont 18 des 21 communes sont dans l’Aude, totalisant 5 200 hab., sur 44 500 ha (moins de 12 hab. au km2). Le siège est à Claira (66). Aucune commune de l’Aude n’atteint 2 000 hab. Les plus peuplées sont Tuchan et Durban, villages-centres et anciens chefs-lieux de cantons.

Soulatgé (130 Soulatgeois, 2 416 ha dont 489 de bois), 67 km SSE de Carcassonne, 25 km à l’ouest de Tuchan, est dans un petit bassin de la vallée du Verdouble, au pied d’une grande soulane portant la forêt domaniale de l’Orme Mort et atteignant 840 m au Pech d’en Périlhou; le nom, d’ailleurs, est l’équivalent de soulane. La D212 franchit la crête au col de Redoulade à 705 m. Au sud, à la limite départementale, le relief monte à 940 m au Pech d’Auroux; +40 hab. depuis 1999.

Rouffiac-des-Corbières (90 Rouffiacais, 1 604 ha dont 468 de bois), 22 km à l’ouest de Tuchan, est également dans la vallée du Verdouble en aval de Soulatgé, mais au pied du versant sud, tout près du col de Grès qu’emprunte la D14. Le relief monte à 745 m au NO, 846 m au SO sur le crêt au Roc de Sagnes. Le château ruine de Peyrepertuse et sur le même crêt plus à l’est, accessible par une petite route qui monte de Duilhac.

Duilhac-sous-Peyrepertuse (150 Duilhacais, 2 109 ha dont 380 de bois et seulement 25 de vignes), 17 km OSO de Tuchan sur la D14, domine un petit bassin de la vallée du Riben, qui rejoint le Verdouble un peu à l’est. Une petite route mène au château de Peyrepertuse au nord-ouest, à 750 m; site de vol libre. Le château s’étire sur 300 m de long et ses ruines, à la taille d’une citadelle, restent impressionnantes; il gardait la frontière de l’Aragon, et fut construit au 11e s. pour son roi, mais devint français en 1240 et fut alors renforcé. Une grotte, la Coume du Castel, est juste au-dessous. Au sud en face du château, la crête à la limite départementale monte à 964 m à la Quille. Au NE, le Verdouble scie en gorge deux reliefs et le finage va au-delà vers le NE jusqu’au Roc de Tirtacou (666 m). La commune a 50 hab. de plus qu’en 1999. Le nom était seulement Duilhac avant 1976; elle a eu 340 hab. vers 1840, un minimum de 87 en 1990.

Cucugnan (130 Cucugnanais, 1 533 ha dont 115 de vignes), 13 km OSO de Tuchan, est dans un bassin tributaire du Verdouble, qui communique avec Duihac par le col de Triby (343 m) sur la D14. Le nom évoque une hauteur (base cuc). Son pittoresque a plu à Alphonse Daudet (Les Lettres de mon Moulin), mais le fameux sermon de l’obscur curé Ruffié avait déjà été transcrit en 1884 par Achille Mir, félibre carcassonnais (1822-1901); c’est pourquoi Cucugnan s’est dotée d’un théâtre de poche Achille Mir; moulin d’Omer au village. Le relief culmine au SO à 839 m au Roc de Courbas à la limite du département. Au SE, le Grau de Maury est un col à 455 m donnant accès au Fenouillèdes par la D19 vers Maury, qui est à 7,5 km au sud de Cucugnan. Juste à l’est sur la même crête se dresse à 727 m le château ruiné de Quéribus, accessible depuis le col par une petite route. Au nord du village, le finage a une extension, que traverse le Verdouble et qui monte jusqu’au Roc Fourcat (686 m) par le Bois du Devès. Il existe une appellation de vin de pays de Cucugnan, portant sur 8 communes. Cucugnan conserve une centaine d’hectares de vignes.

Padern (130 Padernais, 2 979 ha dont 60 de vignes), 7 km OSO de Tuchan, est plus à l’est, après le confluent du Verdouble et du ruisseau de Cucugnan et au confluent du Torgan qui vient du nord. Le village a un château ruiné, qui appartint aux abbés de Lagrasse, fut reconstruit au 17e s. et abandonné à nouveau. À l’est, le Verdouble passe en défilé à la Forge par le Grau de Padern. Au nord, le Pech de Fraysse monte à 916 m; plusieurs anciennes mines au NO dans un vallon donnant sur le Torgan. Le finage touche en pointe la limite départementale au sud, au Pech de la Couronne (Pueg de la Corona) à 583 m.

Montgaillard (45 Montgaillardais, 1 672 ha dont 712 de bois), 19 km ONO de Tuchan, juche son petit village sur une butte ronde au milieu d’un bassin accidenté drainé par le Torgan. Le finage atteint à l’est la Tour des Géographes (879 m), au SE le Pech de Fraysse (916 m), à l’ouest le Tirtacou (666 m); 90 ha de vignes.

Maisons (45 Maisonnais, 1 215 ha, 16 km NO de Tuchan, est dans la vallée de la Valette, qui rejoint le Torgan à l’est de Montgaillard. Le finage va au SE jusqu’à la Tour des Géographes (879 m); au nord, anciennes mines des Corbes.

Tuchan (780 Tuchanais, 5 952 ha dont 3 269 de bois et 890 de vignes) est un ancien chef-lieu de canton de l’Aude dans l’arrondissement de Narbonne, 54 km au SO de celle-ci, dans un petit bassin drainé par le Verdouble vers l’Agly. La commune s’étend largement dans les Corbières méridionales, où le relief monte à 879 m à la Tour des Géographes dans le massif de la montagne de Tauch dont le nom, comme celui de Tuchan, évoque l’if. Le nom de la Tour et de ce sommet date de de la Révolution: la tour a été construite en 1791 pour les astronomes chargé par l’Académie des Sciences de mesurer avec précision le méridien de Dunkerque à Barcelone, en vue d’obtenir une unité standard de mesure: le mètre, défini comme le dix-millionième du quart du méridien terrestre (distance du Pôle à l’Équateur); c’est en 1799 que le mètre étalon de platine fut présenté à l’Assemblée nationale.

La commune, limitrophe des Pyrénées-Orientales, est traversée au centre par le Petit Verdouble, qui longe le bourg. Au-delà vers l’est, s’étalent de larges étendues de plateau, dont celui de la Garrigue, avec quelques bergeries éparses et le gouffre dit Barran de la Maureille. Il atteint à l’est le Pilo del Coll de la Carrera à 560 m. Tuchan a diverses grottes et ruines, dont celles du château d’Aguilar sur sa butte à l’est; un village de vacances, deux campings, site de vol libre du pech de Fayssettes à l’ouest. L’active cave coopérative du Mont Tauch, en développement (70 sal.), a installé une chaîne de production de bibs (bag-in-box), d’une capacité de 450 000 par an. La commune bénéficie, avec deux voisines, d’une appellation de vins de pays du Torgan. Elle a eu plus de 1 800 hab. en 1881 et sa population décline encore lentement. Tuchan accueille trois parcs éoliens sur la Montagne de Tauch: 5 Nordex de 600 kW en 2001, 10 semblables en 2002, 3 de 900 kW en 2009, soit une puissance totale de 11,7 MW (société Valerco).

Paziols (540 Paziolais, 2 802 ha dont 450 de vignes), 4 km au sud de Tuchan, est au sud du fossé de Tuchan, au bord du Verdouble qui reçoit à l’est le Petit Verdouble. Elle reste comme Tuchan une grosse commune viticole, également limitrophe des Pyrénées-Orientales. Le village conserve une église ancienne.

Embres-et-Castelmaure (150 Embrémaurais, 3 220 ha dont 300 de bois et 300 de vignes), 14 km NE de Tuchan, a son petit village dans le haut bassin du Berrou, affluent de la Berre. La crête de la Grande Crémade ferme la commune au sud, suivie par la limite du département et culminant à 707 m au Montoulié de Périllou. Elle est précédée par le plateau de la grande Garrigue; Castelmaure n’est qu’un très petit hameau à l’est d’Embres; leur fusion date des années 1790.

Saint-Jean-de-Barrou (260 Saint-Jeannais, 761 ha dont 220 de vignes), 5 km au sud de Durban, est au bord du Barrou au NE d’Embres; cave coopérative; +50 hab. depuis 1999.

Fraissé-des-Corbières (230 Fraissiens, 1 910 ha dont 700 de bois, 420 de vignes) est à 6 km SSE de Durban, son village niché dans un creux des collines à l’est de Saint-Jean; cave coopérative; +60 hab. depuis 1999. Le relief monte à 596 m au SE au Pic du Pied de Poul.

Durban-Corbières (660 Durbanais), 2 590 ha dont 764 de bois et 400 de vignes) est un ancien chef-lieu de canton de l’Aude dans l’arrondissement de Narbonne, 36 km SSO de la ville au bord de la Berre, qui y reçoit le Barrou à droite, puis qui aboutit à l’étang de Bages; cave coopérative, camping, piscine, jardin botanique méditerranéen à l’ouest; ambulances Gaubert (45 sal.). Le village est dominé par les hautes ruines du château des rois d’Aragon. Son nom était simplement Durban avant 1935. La population communale a atteint un maximum en 1921 (1 020 hab.) et diminué ensuite jusqu’en 1982 (530 hab.); elle stagne depuis 1999. On appelle Sentier Cathare un chemin de randonnée qui va de Sigean à Tuchan par Durban. Fort dépeuplés, les environs abondent en anciens parcours de brebis parsemés de capitelles (cabanes de pierre sèche), retournés à la garrigue; on y a même tracé des pistes pour l’entraînement des concurrents du Paris-Dakar. Toutefois, la vogue des vins d’appellation a relancé le vignoble sur les meilleurs terroirs. Durban et onze communes des environs bénéficient de l’appellation de vin de pays Vallée du Paradis, qui ne correspond à aucune «vallée» particulière — il existe un col du Paradis à Albières, mais cette commune, plus occidentale, ne fait pas partie des douze.

Villeneuve-les-Corbières (250 Villenovais, 2 431 ha), 12 km NNE de Tuchan, cultive 540 ha de vignes et possède quelques commerces, une cave coopérative. La commune a été créée en 1892 à partir de Cascastel et avait alors 380 hab.; sa population était descendue à 220 hab. en 1982. Le village est à un site de confluence de la Berre, avec d’anciens moulins. Au sud, la D611 rejoint Tuchan par le col d’Extrême; mais les altitudes ne dépassent pas 418 m.

Fontjoncouse (130 Fontjoncousois, 2 735 ha dont 90 de vignes), 10 km NNO de Durban, est au creux d’un causse accidenté, traversé en gorge par le Cassié, affluent de la Berre, et qui se termine à l’est par un relief plissé. Le village est réputé pour son église romane classée et pour l’Auberge du Vieux-Puits de Gilles Goujon (trois étoiles).

Villesèque-des-Corbières (380 Vilasecais, 3 169 ha), 5 km au NE de Durban, a de vastes garrigues et cultive 280 ha de vignes; elle a gagné 70 hab. depuis 1999 mais la population avait frôlé 900 hab. en 1881. À l’est, un grand parc éolien comprend 24 machines, dont deux hélices Enercon installées en 2008 par JMB Energie (4,6 MW, site de Couloumi), 22 pour EDF (50,6 MW). La vallée encaissée et sinueuse de la Berre, suivie par la D611, traverse la partie occidentale du finage. Le relief atteint 416 m au sud, aux Estrons de la Vieille.

Deux autres communes rurales sont à l’est, à la limite du département, et font le lien avec les trois communes urbaines des Pyrénées-Orientales, Pia, Salses-le-Château et Claira, qui rassemblent la plus grande partie de la population de l’intercommunalité.

Feuilla (100 Feuillans, 2 412 ha dont 896 de bois), 12 km SE de Durban, n’a que 45 ha de vignes. Son finage culmine à l’ouest au Montoulié de Périllou (707 m); au NE, jardin botanique de Fontcaude.

Fitou (1 070 Fitounais, 3 025 ha dont 340 de vignes) est à 23 km SE de Durban, 39 km au sud de Narbonne. Elle est connue pour son AOC viticole, la plus ancienne du Languedoc (1948). Le village est dans un petit vallon du rebord des Corbières, sous les ruines de son château; un hôtel, un camping (110 places) et 500 résidences secondaires comptant pour la moitié des logements. Son territoire s’appuie à l’est sur l’étang de Leucate, où les Cabanes de Fitou sont un petit hameau de pêcheurs, suivi au sud par le Port de Fitou; autoroute A9 (avec double aire de repos), N9 (D609) et voie ferrée se resserrent sur cet étroit passage. Sur le relief au sud-ouest, Fitou a un phare aéronautique de l’Aérospatiale et deux sites éoliens totalisant 8 turbines Nordex (10,4 MW) du groupe FEIH Predica (Crédit Agricole et Engie). La commune a eu jusqu’à 1 750 hab. en 1881 et sa population était descendue à 510 hab. en 1954; elle a gagné 390 hab. (+57%) depuis 1999.

Fitou a une réputation certaine chez les amateurs de vins rouges. L’AOC viticole Fitou porte sur 9 communes, allant jusqu’à Tuchan et à Cascastel, une étendue que l’on se plaît localement à nommer Fitounie. Divisée en fitou-maritime et haut-fitou, l’aire occupe 2 560 ha, et 500 vignerons produisant 100 000 hl, 85 % en caves coopératives. Les cépages originels sont le grenache noir et le carignan; ils sont complétés par la syrah en haut-fitou, et le mourvèdre en maritime. Une Maison des Vignerons a été installée à Fitou, sur l’aire de la Via Domitia en bordure de la N9, et accompagnée par la création d’une confrérie, dite Mesnie des chevaliers.

Les cinq fils de Carcassonne. On nomme «les cinq fils de Carcassonne» les châteaux d’Aguilar, Quéribus, Peyrepertuse, Puilaurens et Termes, qui protégeaient la frontière avec l’Aragon. Ils ont été annexés par les légendes «cathares» publicitaires, mais ils exerçaient bien une fonction militaire à la limite du royaume de France. L’idée des «fils de Carcassonne» tient à ce que certains de leurs seigneurs ont participé à la résistance contre la croisade de Simon de Montfort puis au second mouvement d’insurrection régionale contre la domination royale au milieu du 13e siècle. À vrai dire, ces seigneurs étaient en rébellion contre une autorité considérée comme étrangère et redoutable, mais assez peu concernés par le catharisme, même si la famille de Peyrepertuse a d’abord soutenu Trencavel avant de se soumettre en 1241, et si des cathares durent se réfugier dans les châteaux. Quéribus fut le dernier à tomber, en 1258, et servit de fort de frontière jusqu’en 1659. Le château d’Aguilar existait en 1021; il reste un gros donjon du 12e s. et une enceinte polygonale du 13e, dotée de plusieurs tours semi-circulaires; il a été pris par les troupes de Simon de Montfort en 1210, a servi ensuite à tenir la frontière et fut finalement abandonné en 1569. Ces ruines sont sur des pitons très escarpés, presque inaccessibles, et les châteaux ont dû être construits dans des conditions extrêmes. Leur beauté et leur hardiesse suffisent à leur prestige.


Corbières Salanque Méditerranée

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communauté de communes partagée entre les Pyrénées-Orientales et l’Aude. Elle comprend 21 communes dont seulement trois en pays catalan, mais de loin les plus peuplées, toutes trois ayant plus de 2 000 hab.: Claira (siège), Pia et Salses-le-Château.


Claira

(4 160 Clairanencs, 1 934 ha dont 230 de vignes et vergers) est une commune des Pyrénées-Orientales, 10 km au NE de Perpignan. Le sud de la commune est traversé par les deux cours successifs de l’Agly; cultures fruitières (abricots). La ville est juste au nord du cours actuel de l’Agly; au nord-ouest au bord de la D83 et proche des échangeurs de l’A9 et de la N9 de Rivesaltes, grand centre commercial avec hypermarché Carrefour (270 sal.), Brico Dépôt (95 sal.), Décathlon (40 sal.) et magasins associés, multiplexe de cinéma; négoce de matériaux M+ (35 sal.), de fruits et légumes Pomona (25 sal.); menuiserie métallique Alu Catalan (30 sal.). Au sud de l’Agly, le finage est traversé par le Rec de la Bassa de Pia. La population communale avait atteint 1 900 hab. dans les années 1880 et n’était plus que de 1 250 hab. en 1975; mais elle croît depuis 1980, comme tout le périurbain perpignanais, et s’est augmentée de 1 510 hab. (+57%) depuis 1999. Claira est le siège de la communauté de communes Corbières Salanque Méditerranée, qui est plus étendue dans l’Aude que dans les Pyrénées-Orientales, mais dont la majorité de la population est dans ce dernier département, avec Pia et Salses-le-Château.


Pia

(8 980 Pianencs, 1 318 ha dont 250 de vignes) est une commune des Pyrénées-Orientales, 6 km NNE de Perpignan et 6 km ESE de Rivesaltes. Le vieux village a une forme circulaire, au bord du Rec de la Bassa de Pia, l’Agly fixant la limite communale au nord. C’est une banlieue résidentielle et agricole; elle a toutefois choisi de participer à la communauté de communes Corbières Salanque Méditerranée plutôt qu’à l’agglomération de Perpignan Méditerranée Métropole. La D900 (ex-N9) traverse le finage à l’ouest, avec un parc d’activités au NO. À l’extrême ouest, double aire de repos de l’A9, qui mord à peine sur le finage de Pia. La ville a un parc animalier, et une prestigieuse équipe de rugby à XIII; stores Mitjavilla (80 sal.), emballages en bois (Font Georges, 35 sal.), maçonneries Midi Travaux (20 sal.) et Gonzalez (20 sal.), carrelage Afonso (20 sal.), travaux publics Sempéré (20 sal.), jardinerie Villaverde (35 sal.), négoce de matériaux Badie (65 sal.), collecte de déchets Onyx (70 sal.). La commune n’avait que 1 700 hab. dans l’entre-deux-guerres (contre 2 000 en 1886) et a entamé une croissance soutenue dès les années 1950; elle s’est encore accrue de 3 770 hab. depuis 1999 (+72%).


Salses-le-Château

(3 520 Salséens, 7 128 ha dont 770 de vignes,) est une commune des Pyrénées-Orientales, 8 km NNE de Rivesaltes et 18 km au nord de Perpignan, à la limite de l’Aude et dans la communauté Corbières Salanque Méditerranée. De toute tradition, Salses fait figure de clé d’entrée dans le pays catalan, ce que symbolise son énorme fort tout rose, accessible depuis la N9 ou par l’aire de repos de l’A9. Salses n’est «le Château» que depuis 1986; le nom vient de sources salées (Salsulae fons).

Construite entre 1497 et 1503 par l’architecte F. Ramiro Lopez, la forteresse de Salses est une des plus imposantes d’Europe. De la tradition des châteaux de Castille vient un plan quadrangulaire de 110 m sur 84, en trois espaces concentriques: une vaste cour commune, un réduit, le donjon, à l’image de la hiérarchie peuple, aristocratie, roi. Du besoin de se protéger de l’artillerie viennent l’enfoncement dans le sol et les bastions capables de résister aux boulets des années 1500.

La commune s’étend des Corbières au milieu de l’étang de Leucate, dont lui reviennent 1 200 ha; elle a des vignes et des marécages («sagnes») au bord de l’étang. Elle s’étend largement au nord-ouest sur les reliefs des Corbières, et y offre au nord, au milieu des garrigues, le petit poljé bien fermé et cultivé de la Combe Nègre, où sont les ruines du mas d’En Bas. D’autres dépressions karstiques parsèment le relief. La crête au nord-ouest participe pour moitié au parc éolien Opoul-Périllos de 6 machines Vestas (2003) pour Eole-Res. Le centre de tir d’Opoul y occupe 520 ha sur un total d’environ 2 200. Quelques grands domaines viticoles sont à l’ouest du bourg, notamment aux mas Sant-Miquel, de Mont Pins et de la Chique. La société Omya qui exploite les carrières de Vingrau a son adresse à Salses (20 sal.); transports Salva (30 sal.). Le camp de Rivesaltes déborde au sud sur le finage de Salses, où précisément se tient le nouveau Mémorial. La population communale avait décliné de 1881 (2 600 hab.) à 1954 (1 700) et remonte depuis; elle s’est accrue de 990 hab. depuis 1999 (+39%).