Communauté de communes du Pays de Tarascon

Tarascon (Pays de)

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communauté de communes au centre de l’Ariège, associant 20 communes et 8 800 hab. sur 22 200 ha. Tarascon-sur-Ariège (siège) est la seule commune de plus de 2 000 hab.

Arignac (720 Arignacois, 884 ha) est 3 km au nord de Tarascon dans la petite plaine de confluence du Saurat et de l’Ariège. Le relief monte à 1 371 m au nord au Traoucadou; anciennes mines sur le flanc du Sédour à l’ouest. La population a augmenté de 120 hab. depuis 1999 (+20%).

Surba (340 Surbatois, 222 ha) église romane classée du 12e s., 3 km ONO de Tarascon à 560 m, est au pied du Sédour (1 070 m) dans la dépression drainée par la Courbière, dont le cours fixe la limite méridionale de la petite commune; un camping, réserve protégée du Sédour (112 ha), une puissante butte calcaire en forme de crêt, qui contient la grotte de Bédeilhac.

Bédeilhac-et-Aynat (190 Bédeinatois, 638 ha dont 280 de bois), 5 km NO de Tarascon, a deux petits villages de part et d’autre du Saurat. Aynat est à 665 m sur la soulane, Bédeilhac, plus peuplé, à 650 m dans la cluse entre le Sédour et le Calamès (1 002 m, rochers d’escalade). Au nord, le relief monte à 1 425 m au Cap de la Caugue. La grotte de Bédeilhac, qui ouvre juste à l’est du village, est une énorme cavité, très haute de plafond, si vaste que l’on y a mis à l’abri, en 1939, toute une usine d’aviation Dewoitine pour cause de guerre — qui a continué à travailler pour les Allemands jusqu’en 1942. La grotte, ainsi un peu trop réaménagée à l’entrée, conserve plus loin des concrétions et a fourni d’intéressants restes des industries préhistoriques magdaléniennes; mais, si elle a des formes grandioses, elle n’a pas la valeur culturelle des grottes voisines de Niaux ou de la Vache. Bédeilhac abrite les transports Fournié (40 sal.).

Saurat (650 Sauratois, 4 429 ha dont 2 000 de bois), dont le centre est à 8 km NO de Tarascon, à 680 m, eut la considérable population de 5 500 hab. en 1841, et encore 2 900 hab. en 1900; elle a un peu repris depuis 1999 (+ 40 hab.). Le finage est allongé d’est en ouest dans un bassin du massif ancien. Le relief atteint 1 945 m au pic de la Journalade, 1 948 m tout à côté au cap de la Dosse, au SO du finage; la D618 franchit à la limite occidentale le col de Port (1 250 m), en direction de Massat; ruines de la tour de Montorgueil tout à l’est; nombreux petits habitats épars sur les deux versants.

Rabat-les-Trois-Seigneurs (360 Rabatois, 2 696 ha dont 1 349 de bois), 6 km à l’ouest de Tarascon, a aussi un finage étendu vers l’ouest, surtout sur la soulane de la Courbière, puis à l’ouest dans tout son grand cirque de tête dominé par les Pic des Trois Seigneurs (2 199 m) et où sont plusieurs étangs, dont le plus grand est l’Étang Bleu (2 ha, à 1 781 m). Une route remonte la vallée jusque vers 1 000 m, à l’endroit où le finage s’élargit des deux côtés. Le village, à 625 m, est tout à l’est; il se nommait Rabat simplement jusqu’en 1931 et a eu plus de 1 500 hab. vers 1850. La commune a néanmoins augmenté de 90 hab. depuis 1999 (un tiers); maçonnerie Cuminetti (20 sal.).

Gourbit (90 Gourbitois, 1 795 ha dont 842 de bois), 8 km à l’ouest de Tarascon un peu en amont de Rabat, à 800 m, développe son finage sur l’ombrée boisée de la Courbière, qui monte jusqu’au pic de Pioulou au SO (2 166 m); l’étang d’Artats (ou Artax, 7,5 ha) est près de la crête, à 1 692 m. La commune avait atteint le millier d’habitants en 1846; elle compte plus de 130 résidences secondaires et accueille plus de 500 personnes en été.

Quié (310 Quiétois, 251 ha), est juste à l’ouest de Tarascon et contient au sud l’usine de Sabart; 969 m au Cap de Couronnes.

Niaux (180 Niausiens, 399 ha dont 243 de bois), 4 km SSO de Tarascon à 540 m, est dans la moitié orientale d’un petit élargissement de la profonde vallée du Vicdessos, dont Alliat a l’autre moitié. Ce fut un site de forges, mais devenu célèbre depuis la découverte, sur le versant au NE, de la grotte dont les peintures et gravures pariétales magdaléniennes (-13 000 ans) ont souvent fait penser à Lascaux. La découverte date de 1906, mais l’exploitation pour la visite est d’après la dernière guerre; l’accès est limité à 220 personnes par jour par groupes de 20. Un musée pyrénéen des traditions a été aménagé dans la commune, mais sans rapport direct avec la grotte. Les Forges de Niaux (société familiale) fabriquent du matériel agricole (110 sal., disques de herses et de charrues), mais se transfèrent à Pamiers en 2019. Le finage monte à 1 206 m au SE sur la crête de Coume Ouille.

Alliat (54 Alliatois, 346 ha dont 200 de bois), juste en face de Niaux, détient la grotte de la Vache, également très riche en restes magdaléniens et ouverte au public en 1979. À côté, grottes des Fées et de la Splougue d’Alliat. Une ancienne forge à la catalane peut se visiter au village; camping, sites d’escalade.

Génat (22 Génatois, 821 ha dont 20 de bois) est au NO et au-dessus d’Alliat, à 941 m; le finage, tout en hauteur, atteint 1 471 m au SO à la Cime d’Amont; il donne au sud sur le vallon de la Frange, qui débouche à Alliat.

Lapège (29 Lapègeois, 829 ha), 10 km SSO de Tarascon, s’accroche au milieu du haut versant gauche du Vicdessos vers 980 m; le village est accessible par une petite route qui vient de Niaux.

Capoulet-et-Junac (170 Canacéens, 278 ha, à 590 m), 5 km au sud de Tarascon, juxtapose Capoulet au confluent du Vicdessos et du ruisseau de Miglos, et Junac sur la rive gauche du Vicdessos un peu en amont. Leur réunion est de 1851. Le finage se limite aux bas versants de la vallée; un camping à l’aval. Capoulet a un musée consacré au docteur Voivenel, écrivain et érudit local mort en 1975, féru de rugby à quinze et qui utilisa ses amitiés pétainistes pour faire interdire en France le rugby à treize…

Miglos (120 Miglosiens, 1 876 ha dont 894 de bois) 8 km, au sud de Tarascon, a un bassin qui correspond au petit bassin du ruisseau de Miglos, dans lequel sont trois hameaux: Norgeat au sud à 882 m, Norrat au NE à 886 m, Arquizat au NO, en aval à 770 m, où est la mairie et qui a une église romane du 11e s. Au sud, le relief atteint 1 905 m au Pic de Montcamp, 1 708 au Rocher de Miglos (site de vol libre). Au-dessus d’Arquizat et dominant la vallée du Vicdessos, sont les ruines du château Renaud (13e-14e s., donjon et tour, table d’orientation). Un peu au nord s’ajoute un petit vallon indépendant, où sont les quelques maisons, la Splouga (grotte) de Baychon et un rocher d’escalade. Miglos a eu 1 500 hab. en 1841; sa population a gagné 40 hab. depuis 1999, soit une moitié…

Les autres communes sont à l’est de l’Ariège.

Bompas (210 Bompassais, 275 ha) est à 3 km NNE de Tarascon sur la rive droite, au confluent de l’Arnave et de l’Ariège, face à Arignac mais sans pont; maçonnerie ABTP (25 sal.). On appelle verrou de Bompas l’étrécissement de la vallée de l’Ariège à sa traversée d’une barre calcaire, juste à l’aval. Le finage monte sur les deux versants de l’Arnave, mais il est très court.

Mercus-Garrabet (1 200 Mercusiens-Garrabetois, 1 479 ha dont 250 de bois), 6 km NNE de Tarascon, juste en aval du verrou de Bompas, est la commune la plus septentrionale de l’intercommunalité. Le barrage de Garrabet (37 m de haut) y a été construit en 1986 en aval, sous les Rochers du Barri, pour alimenter l’usine électrique de Ferrières près de Foix, et retient un lac de 45 ha (3,4 Mm3) aménagé en base de loisirs; une troisième usine Pechiney y raffinait l’aluminium d’Auzat et livre des produits de haute pureté; Alcan l’a vendue en 2006 à l’états-unien Praxair et elle n’a plus que 35 salariés. Un vieux pont du Diable se voit en aval du barrage à la pointe nord du finage. La commune s’est agrandie en absorbant Amplaing (120 hab.) en 1965, en face sur la rive gauche de l’Ariège. La population croît depuis les 590 hab. de 1962; elle a augmenté de 180 hab. après 1999.

La commune a trois noyaux d’habitat, Mercus au sud rive droite, avec un pont et la base nautique; Garrabet au nord rive droite, avec le barrage; Amplaing entre les deux rive gauche, où est le dolmen de Payragall. Le finage s’étend vers le SE sur le relief, où il inclut le hameau de Jarnat juste au-dessus de Mercus (657 m) et, plus loin, celui de Croquié, à 945 m, au bout de 7 km d’une petite route en lacets, au-dessus duquel un mémorial rappelle les actions d’un groupe de la résistance. Du quartz a été exploité au NE pour la porcelaine, sous le col de Rouy. Le relief atteint 1 606 m à la pointe SE.

Arnave (210 Arnavais, 838 ha dont 210 de bois, à 650 m), 7 km ENE de Tarascon, est dans la vallée de ce nom, qui atteint l’Ariège à Bompas, au fond d’une sorte de cirque à 575 m; chapelle romane très ancienne (10e-11e s.), centre de vacances des usines Latécoère. La population a gagné 40 hab. depuis 1999.

En amont à l’est, le relief atteint 2 001 m au mont Fourcat, à la pointe de la commune formée par les trois minuscules et proches villages de Cazenave-Serres-et-Allens (47 Caresenois, 1 615 ha dont 320 de bois), 11 km à l’est de Tarascon à 870 m), réunis depuis 1849 et qui furent intégrés à la commune de Tarascon de 1973 à 1981; ils eurent ensemble 460 hab. en 1851, 25 seulement en 1975. Les trois sont très proches, tout à l’ouest du finage dans la partie haute et étroite de la vallée de l’Arnage. Au sud-est, Cazenave est le moins petit, avec la mairie et l’élevage des Lamas de l’Ariège; Serres est au NO à la limite de la commune, Allens entre les deux. Le finage s’étend largement vers l’est sur le flanc occidental du Tabe, où il atteint 2 001 m au mont Fourcat.

Ussat (340 Ussatois, 440 ha), 2 km SE de Tarascon sur la rive droite de l’Ariège, au débouché d’un vallon, est proche de la grotte des Églises; mais elle est surtout connue pour la grotte de Lombrives, en face sur le versant gauche de la vallée, accessible par une petite route en lacets à partir de la N20 qui passe au pied comme la voie ferrée. La grotte, très visitée, riche en concrétions, passe pour être la plus grande d’Europe occidentale et appartient au même réseau souterrain que Niaux et Sabart; la salle dite de la Cathédrale pourrait contenir Notre-Dame de Paris, et 5 km de galeries ont été dotées d’éclairage électrique depuis 1927.

Ornolac-Ussat-les-Bains (240 Ornolacois, 1 199 ha dont 602 de bois), 4 km SE de Tarascon, ne fut d’abord qu’Ornolac, à laquelle avait été intégrée dès 1795 la petite paroisse de Lujat au NE, dont ne reste que le nom. Celui d’Ussat-les-Bains a été ajouté en 1874 en raison de la mise activité de la station thermale limitrophe de la commune d’Ussat. Les eaux sortent à 35 °C et sont inodores. L’établissement thermal, à la limite d’Ussat, est en place depuis 1850, mais les eaux étaient déjà utilisées au 17e s.; il emploie 25 personnes. La commune a un hôtel (50 chambres), un camping (90 places), 150 résidences secondaires sur 270 logements; maçonnerie Azura (20 sal.). La fréquentation de la petite station a cependant beaucoup baissé; elle se limite à 800 curistes par an, environ 17 000 nuitées, mieux qu’Aulus mais bien loin d’Ax.

L’habitat comprend trois noyaux: les Bains en aval, Barry d’En Bas avec la mairie au débouché du vallon des Vignes à 545 m, qui entame le versant droit du Val d’Ariège, Barry d’En Haut 800 m au nord dans le vallon, à 592 m, avec l’église. Le relief culmine à 1 484 m au SE au Quié de Lujat, corniche rocheuse protégée par une réserve, dont Ornolac a 157 ha en deux unités distinctes; grotte de Fontanet au SE, grotte de l’Ermite et Spoulga d’Ornolac auprès des Bains.


Tarascon-sur-Ariège

(3 170 Tarasconnais, 865 ha) est un ancien chef-lieu de canton de l’Ariège dans l’arrondissement de Foix, 17 km au sud de la préfecture, dans la vallée de l’Ariège au confluent du Vicdessos, à 475 m. L’excellence de la position de Tarascon à un confluent et au lieu où le Val d’Ariège longitudinal laisse place à une vallée en cluse orientée sud-nord, en fit de longue date une ville de foires. Le fer du Vicdessos y ajouta ses industries et des hauts fourneaux y ont fonctionné de 1867 à 1932. L’élan nouveau vint en 1914, puis surtout en 1929, de l’installation de Pechiney à Sabart pour bénéficier de l’hydroélectricité. Depuis, les vicissitudes de la métallurgie ont contribué à réorienter l’économie vers le tourisme, au point que Tarascon se veut «station verte de vacances».

La population de Tarascon a oscillé autour de 1 500 à 1 600 hab. durant tout le 19e siècle, et jusqu’en 1920, puis elle a augmenté, atteignant 2 500 en 1931 et 4 200 à son maximum en 1975. Elle a baissé ensuite, et perdu 350 hab. depuis 1999.

La ville a un quartier ancien sur la butte du Castella, mais plutôt dégradé; une vieille porte de ville, où loge un musée d’archéologie et du catharisme. Sur les pentes du vigoureux éperon de confluence, sont la grotte de Sabart et une église romane très remaniée. Sabart fut à l’origine du Sabarthès, une circonscription carolingienne dont le nom, tombé en désuétude, est repris dans quelques activités récentes, et même celui d’un canton nouveau, en général enjolivé (Sabarthès). Le territoire communal, à la suite de la fusion avec Banat en 1973, a une forme très contournée; dans l’ancien village de Banat (130 hab.), 3 km à l’ouest de la ville, a été aménagé un intéressant parc préhistorique sur 13 ha auprès du château Lacombe. Hormis cet appendice à l’ouest, et celui de Sabart au sud, le finage s’étend un peu à l’est de l’Ariège, dans un cirque de vallons montant à 1 048 m à la Pique.

L’usine de Sabart, devenue Aero Tech et qui fabriquait des billettes d’aluminium pour l’aéronautique et n’avait plus que 34 salariés, a été rachetée en 2017 par l’entreprise chinoise Jinjiang, en même temps que l’usine SAM de Viviez (Aveyron, 410 sal.) et FVM de Villiers-la-Montagne (Meurthe-et-Moselle, 165 sal.); Jinjiang en a fait son siège en France avec 30 sal. et accroît la production. Tarascon accueille en outre la métallerie CMA (Chaudronnerie mécanique aéronautique, 55 sal.), installations électriques Estèbe (40 sal.), transports Dhers (45 sal.) et Lieures (20 sal.), ambulances Haute Ariège (25 sal.); Super-U (35 sal.). EDF a 25 salariés; La Poste (80 sal.). Tarascon a un collège privé et un public, un hôpital local; musée du rail; quatre hôtels (70 chambres), un camping de luxe (180 places).

Tarascon est le siège de la communauté de communes du Pays de Tarascon (20 communes, 8 800 hab.) et le bureau du nouveau canton nommé Sabarthès, qui compte 32 communes et 11 700 hab. La tarasconnaise est une race ovine rustique, issue de croisements de la race locale et de mérinos, organisée depuis 1937 et dont l’effectif est estimé à 120 000 têtes.