Communauté de communes La Domitienne
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groupement intercommunal du département de l’Hérault dans le Biterrois, associant 8 communes (19 700 hab.) sur 17 200 ha. Toutes les communes ont plus de 2 000 hab.: Maureilhan (siège), Cazouls-lès-Béziers, Maraussan, Colombiers, Lespignan, Montady, Nissan-lez-Enserune et Vendres.
La Voie Domitienne, en latin Via Domitia, était une grande route romaine aménagée en 127 avant notre ère, qui allait du Rhône à la Catalogne par Narbonne. Sa trace traverse tout le département de l’Hérault en ligne à peu près droite; elle y entrait en traversant le Vidourle (restes de pont romain à Villetelle) et longeait l’oppidum d’Ambrussum; ses grands relais furent Sextantio (Castelnau-le-Lez), Forum Domiti (Montbazin), Cessero (Saint-Thibéry) et Béziers; elle sort du département au point de rencontre des limites communales de Nissan, Montels et Capestang et du département de l’Aude (Cuxac et Coursan). Elle traverse la commune de Montpellier dans sa partie nord. Elle succède probablement à un itinéraire plus ancien, parfois nommé chemin d’Héraklès; localement, elle admet plusieurs voies parallèles, et parallèles au littoral. On suit encore presque partout son itinéraire principal sous forme de tronçons de routes, et de sentiers plus ou moins pavés, nommés chemin de la Monnaie, chemin de la Reine Juliette, chemin Ferrat, etc. Plus d’une limite communale s’y est fixée. De nombreuses trouvailles ont été faites aux abords, dont des bornes milliaires. Quelques tronçons sont protégés (Villetelle, Castries, Le Crès et Castelnau-le-Lez, Pinet).
(5 030 Cazoulins, 3 846 ha) est une commune de l’Hérault dans la communauté Domitienne, 13 km NO de Béziers. Le gros bourg viticole, doté d’un collège public, n’a qu’assez peu d’écarts, dont les domaines de Sévignac (château avec restes des 12e et 16e s., parcs), Cure et Rouvignac (17e et 19e s.). La commune est traversée par l’aqueduc de Cessenon à Béziers; elle a 1 200 ha de vignes, 600 de garrigues; cave coopérative et distillerie, tonnellerie, un supermarché Carrefour (55 sal.); la coopérative fait partie du groupement des Vignerons d’Ensérune. La population communale avait dépassé 4 100 hab. en 1901 puis a diminué jusqu’en 1975 (3 050 hab.); elle a gagné 1 660 hab. depuis 1999 (+49%). Le nouveau canton de Cazouls-lès-Béziers a 28 communes, 38 100 hab.
(2 440 Colombiérains, 1 014 ha) est une commune de l’Hérault dans la Domitienne, 7 km SO de Béziers. Cette commune viticole est de plus en plus intégrée à l’urbanisation biterroise. Le vignoble s’y est abaissé à 200 ha (cave coopérative, au château). Le bourg est contourné par le Canal du Midi (port de plaisance), frôlé au sud par la Via Domitia, au nord par la voie ferrée Bordeaux-Méditerranée. Ces voies empruntent à l’ouest par des tunnels le petit défilé du Malpas.
Les bords du canal, au pied du château, sont agréablement disposés; le bourg a une grande clinique Causse (spécialité d’otorhino, 140 sal., 94 lits); une zone industrielle (entreprises de transport, réparation de wagons Claude, 35 sal.) près de la gare; supermarché Casino (35 sal.), Brico-Dépôt (75 sal.), ingénierie Colsun (30 sal.); maison de retraite (45 sal.); camping.
Au-delà, vers l’ouest, le finage atteint la butte d’Ensérune et contient la moitié sud de l’ancien étang de Montady; la canalisation qui permet d’en évacuer les eaux à partir du puits central passe également par le Malpas. À l’extrême SE de la commune, une autre zone industrielle (Viargues), accompagne la N9-N113; ingénierie EDF (170 sal.), boulangerie industrielle du Fournil biterrois (90 sal.), chaudronnerie GISO (20 sal.). Au nord, la zone d’aménagement concerté de la Tour jouxte Montady. La population était de 900 hab. en 1975 (1 100 en 1901) et a plus que doublé en 20 ans; elle a encore gagné 350 hab. depuis 1999.
(3 210 Lespignanais, 2 292 ha) est commune de l’Hérault dans la Domitienne, 10 km SO de Béziers et à la limite du département de l’Aude. Le bourg, dont la partie ancienne a une forme de fer à cheval, se serre au centre du finage, entouré de villas récentes; il a une église du 15e s., des maisons anciennes, une tour d’un château du 14e s., cave coopérative (600 ha de vignes, en recul), grande distillerie; travaux publics Brault (35 sal.).
Le territoire communal est formée de basses collines, émergeant d’une plaine où l’on distingue d’anciens étangs asséchés: Saint-Aubin et Saint-Paul au nord, et surtout la Matte au SO et le Canton au SE. Toute la partie méridionale, bordée par l’Aude et un ancien cours, à peu près au niveau de la mer, est encore inondable; site ornithologique aux abords. Des fouilles, dans les collines du sud à Vivios, ont mis au jour les restes d’une villa gallo-romaine qui fut dotée d’un remarquable complexe thermal. L’autoroute A9 traverse la commune en rasant le bourg au SE, sans accès mais avec une double aire de repos: station de lagunage au NE La population communale a approché 2 200 hab. en 1896, avant de décliner jusqu’à 1 630 en 1954, et remonte depuis; elle a gagné 610 hab. depuis 1999, soit +24%.
(4 330 Maraussanais, 1 237 ha) est une commune de l’Hérault dans la Domitienne, 6 km NO de Béziers. Le village viticole à sa noblesse: inaugurée en 1905, la cave coopérative des «Vignerons libres», association créée en 1901, serait la plus ancienne de France; elle emploie 20 salariés; 480 ha de vignes sont encore cultivés (sans AOC), mais la commune est dépassée par la périurbanisation. Sa population, qui avait atteint 1 900 hab. en 1906 avant de descendre jusqu’à 1 500 en 1950, croît depuis les années 1960 et a augmenté de 1 470 hab. (+51%) depuis 1999.
Maraussan a un centre de rééducation, un espace aménagé de sports et de loisirs dans l’île de Tabarka sur l’Orb, qui borde le finage à l’est; une minoterie, des sablières, une conserverie. Au nord se trouve le hameau de Villenouvette, mentionné en 897 déjà comme Villanova, qui fut seigneurie et dont la paroisse a été rattachée en 1790 à Maraussan. À l’est on voit le château de Perdiguier (14e et 17e s.).
(2 120 Maureilhanais, 1 055 ha), 7 km ENE de Capestang et 8 km ONO de Béziers, cultive 640 ha de vignes et a l’une des plus anciennes caves coopératives (1903). Une demi-douzaine de gros mas avec parcs se dispersent dans son finage, notamment Ramejean, qui formait une paroisse distincte avant 1790 et dont le nom est apparu à plusieurs reprises dans le nom même de la commune entre 1790 et 1955; château du 14e et 16e s., maison de retraite, un atelier d’embouteillage et de négoce de boissons (Trilles, 110 sal.). La population de Maureilhan a varié pendant un siècle entre 1 000 et 1 260 hab., avec un maximum dans les années 1900 à 1910, et augmente depuis 1985; elle a gagné 460 hab. depuis 1999, soit +31%. Maureilhan est le siège de la communauté de communes de la Domitienne (8 membres, 23 700 hab.).
(4 000 Montadynois, 995 ha) est une commune de l’Hérault dans la Domitienne, 7 km à l’ouest de Béziers. Elle est surtout connue pour le grand étang quasi circulaire asséché, drainé depuis 1247 par des canaux rayonnants qui convergent vers un puits central, d’où les eaux sont acheminées vers le sud par un souterrain qui passe sous le défilé du Malpas. L’étang occupait une dépression arrondie, dominé par des buttes qui le dominent de 100 m, et issue de la dissolution cryptokarstique dans des terrains salés de l’Helvétien. Bien qu’il porte son nom, la commune n’a toutefois que deux cinquièmes des 424 ha de l’étang, le reste relevant de Colombiers.
Montady n’en est pas moins une commune viticole notable (440 ha cultivés, cave coopérative). Le village ancien se tasse sur une butte dominant l’étang et arbore une tour carrée du 12e s., ancien donjon. Une zone artisanale de 4 ha (plaine des Astres) a reçu une fruiterie, les Magasins généraux de Béziers et la verrerie SLPV (Languedocienne de produits verriers, 40 sal.); maison de retraite (40 sal.). La population communale n’était que de 600 à 700 hab. dans la première moitié du 20e siècle; elle a engagé une vigoureuse croissance depuis les années 1960 et s’est augmentée de 1 400 hab. depuis 1999 (+54%).
(4 030 Nissanais, 2 974 ha dont 390 de bois) est une commune de l’Hérault dans la Domitienne, 10 km au SO de Béziers. La limite septentrionale de cette grande commune de la plaine biterroise suit exactement le tracé de la Via Domitia, sauf à l’extrême nord où elle le dépasse pour englober l’oppidum d’Ensérune. Celui-ci occupe l’extrémité orientale d’une longue barre que traverse deux fois le Canal du Midi, à Capestang à l’ouest et au Malpas à l’est, et qui domine l’ancien étang de Montady.
C’est un des grands sites archéologiques de la France; il a été occupé dès le 8e s. avant notre ère, fortifié au 4e s. et habité au moins jusqu’au 1er s. de notre ère. On y a trouvé des silos et de grandes jarres; le musée archéologique enregistre 50 000 visiteurs par an, mais le site est bien plus fréquenté car il ajoute un agréable petit bois d’où l’on a un large point de vue sur les plaines et sur la géométrie rayonnante de l’ancien étang. À l’ouest, la pointe du finage touche à l’étang de Capestang. La limite méridionale du finage communal est celle du département de l’Aude; elle suit un canal de drainage rectiligne dit canal des Anglais puis, au SE, un ancien lit de l’Aude. Le finage est traversé du SO au NE par la voie ferrée Narbonne-Béziers (gare) et la N113, coïncidant avec la N9; le canal du Midi l’écorne au nord et passe en tunnel au Malpas.
Nissan cultive 1 300 ha de vignes et le groupement coopératif des Vignerons d’Ensérune est un des animateurs de la profession. Le bourg a un plan quadrillé; église des 13e-17e s., musée, cave coopérative, quelques entreprises, dont la principale est Unisource (jus de fruits et de légumes, 110 emplois, passé de Teisseire au groupe Fruité); zone artisanale de 14 ha. Une appellation de vin de pays des Coteaux d’Ensérune intéresse 14 communes ou fractions de communes des environs. La commune, qui n’était que Nissan avant 1950, a une population assez constante depuis la fin du 19e siècle (2 900 hab. sdc), avec toutefois un creux en 1975 (2 250 hab.) et une progression depuis; elle a augmenté de 1 060 hab. depuis 1999 (+36%).
(2 780 Vendrois, 3 780 ha) est une commune de l’Hérault dans la Domitienne, 10 km au sud de Béziers. Son finage va jusqu’à l’embouchure de l’Aude: elle est ainsi la plus méridionale de l’Hérault; ce n’est pas le cas du village, qui est supplanté par Valras-Plage. La moitié du territoire est occupée par le bassin d’un ancien étang de forme circulaire, que l’Aude a comblé de ses alluvions mais où subsistent de nombreux petits étangs; elle le remplissait régulièrement et le retrouve lors des fortes crues. Le village, qui domine ce bas-fond, a des restes de fortifications et une église ancienne, une exposition archéologique; cave coopérative et distillerie, collège public.
Le nom de Vendres (qui se prononce Vindrès avec accent sur la première syllabe) vient de Vénus (Terminium de Veneris en 1140, Portus Venere en 1166); on y trouve des restes d’un aqueduc romain et, juste au pied du village dans l’étang, les restes d’un temple attribué à Vénus. D’autres restes romains sont apparus plus au nord (la Savoie). Une nécropole et des cabanes d’environ 1 000 ans avant notre ère ont été trouvées au Portalh Viel; à l’ouest, au bord de l’ancien étang, deux fontaines chaudes gazeuses sourdent au Puech Blanc.
Le bas plateau qui domine l’étang est en vignes: la commune en cultive 800 ha, avec quelques gros domaines-parcs dispersés et un cadastre rayonnant à partir du village, et des vignes en AOC coteaux-du-languedoc. Enfin, Vendres s’est mise à valoriser son littoral: la commune dispose de 3 500 m de plage. Comme celle-ci est flanquée d’étangs et marécages, l’occupation se fait un peu en retrait, par campings surtout; mais un ensemble assez dense d’appartements a été construit au NE, en bordure de la commune de Sérignan. Au total, la commune a 13 campings (4 900 places) dont 5 de luxe (2 600 places), 1 400 résidences secondaires (sur 2 300 logements).
Un port de plaisance donne sur l’embouchure de l’Aude, une nouvelle route d’accès a été ouverte depuis l’échangeur de Béziers-Ouest, prolongeant la rocade; autocross non loin des plages, école d’ULM; ferme aquacole et base conchylicole. La communauté de communes la Domitienne a réalisé une nouvelle zone d’activités dite Via Europa (75 ha); négoces de surgelés Avidoc (75 sal.) et PAT (30 sal.). La population de Vendres s’était un peu affaiblie entre le premier tiers du 20e siècle (1 000 à 1 100 hab.) et 1975 (780 hab.); elle augmente assez vigoureusement depuis 1985 surtout et s’est accrue de 1 210 hab. depuis 1999 (+77%).