Communauté de communes Vallée de l’Hérault

Vallée de l’Hérault

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communauté de communes de l’Hérault à l’ouest de Montpellier, associant 28 communes et 34 200 hab. sur 48 100 ha. Gignac (siège), Aniane, Montarnaud, Le Pouget, Saint-André-de-Sangonis et Saint-Pargoire dépassent 2 000 hab. Le territoire s’étend surtout dans les Garrigues à l’est du fleuve Hérault.

Aumelas (540 Aumelais, 5 826 ha) 9 km SE de Gignac, 26 km à l’ouest de Montpellier, est une grande commune presque vide et d’habitat très dispersé au milieu des garrigues, qui va jusqu’au sommet de la «montagne» de la Moure (304 m); il lui reste de belles ruines du château du 11e s. (le Castellas), une église du 12e (Saint-Martin du Cardonnet, isolée côté est); de nombreux mégalithes et toutes sortes de ruines. On y a aussi extrait de la bauxite. Son finage comporte 5 300 ha de garrigues, quelques bergeries et 240 ha de vignes (AOC coteaux-du-languedoc). Un ensemble de 11 éoliennes Repower de 22 MW (50 GWh/an) a été achevé en 2005 pour EDF (sites de Conques et des Quatre Bornes). Il existe une appellation de vins de pays de la Vicomté d’Aumelas, qui porte sur 14 communes des garrigues entre Gignac et Montpellier. La population communale n’a jamais été très élevée (320 hab. en 1821) et s’était abaissée à 190 hab. en 1975; elle augmente depuis et a gagné 160 hab. depuis (+42%).

Saint-Paul-et-Valmalle (1 120 hab., 1 272 ha), 11 km ESE de Gignac, 16 km à l’ouest de Montpellier, est sur la N109 qui relie Montpellier à Millau, longée par l’A750, au droit d’un défilé. Elle avait 230 hab. en 1954, et a gagné 340 hab. depuis 1999 (+45%); cave coopérative, ateliers, maison de retraite; 900 ha de garrigues, 150 de bois et taillis, et moins de 100 ha de vignes.

La Boissière (1 040 Boissiérois, 2 445 ha), 6 km au SE d’Aniane et 24 km NO de Montpellier, est dans une dépression au sein du plateau des Garrigues et a 90 ha de vignes pour 1 500 de garrigues et 250 de bois; l’axe routier frôle la limite sud du finage; relais de télévision au Puech Bartelié au SO du village (367 m), petit parc de loisirs au Mas de Bolliol au SO. Elle n’avait que 220 hab. en 1968, 400 en 1982; elle en a gagné 320 depuis 1999 (+44%).

Argelliers (1 050 Argelliérains, 5 029 ha dont 3 785 de bois et taillis), 11 km à l’est d’Aniane et 22 km au NO de Montpellier, au bord d’un autre petit bassin avec quelques vignes, n’a qu’un petit village de clairière perché et jadis fortifié au milieu d’un vaste finage de garrigues; mais il s’est entouré de villas. La commune n’avait même pas 200 hab. en 1975 (plus de 400 au 19e s.); elle a encore gagné 310 hab. après 1999 (+42%). Au nord, au-delà d’un étranglement, le finage contient un grand secteur de causse, montant à 500 m à l’Ouradou et bordé au NO par les gorges de l’Hérault. À l’est, au domaine de Cantegrils, elle a reçu un lotissement de villas, avec piscine et camping; juste au nord à Boussargues, site chalcolithique avec murs et cabanes, dans un hexagone protégé; un peu au sud, oppidum gaulois au roc de Pampelune, avec site d’escalade.

Puéchabon (490 Puéchabonais, 3 126 ha), 5 km au NE d’Aniane, a son village serré dans une ancienne enceinte ronde, dont il a peu débordé; restes de remparts, quelques maisons anciennes; à 2 km à l’ouest, église classée des Brousses. La commune a 2 400 ha de garrigues (75%) et 500 de bois et taillis (16%), 100 ha de vignes; plusieurs dolmens, et distille de la lavande. Le finage est bordé au nord par les gorges de l’Hérault. Puéchabon avait plus de 860 hab. en 1880, 200 en 1970. Sa population s’est accrue de 140 hab. depuis 1999 (+40%).

Saint-Guilhem-le-Désert (260 Saute-Rocs, 3 864 ha dont 2 000 de bois) est une commune de l’Hérault, 8 km NO d’Aniane, 38 km NO de Montpellier. Elle est extrêmement fréquentée, tant pour son site que pour son ancienne abbaye. Le lieu avait été choisi par Guilhem au Court-Nez, dit d’Orange, comte de Toulouse et duc d’Aquitaine, pour y faire retraite non loin de l’évêque d’Aniane. L’abbaye de Gellone fut fondée en 804. Au 12e s., toute une légende fut forgée autour de l’abbaye et d’un morceau de la «vraie croix», lançant les pèlerinages. Saint-Guilhem, qui avait entre-temps pris le nom du fondateur, a eu un statut de ville, et l’on y comptait encore plus de 800 hab. en 1880. Il reste aujourd’hui un village classé, très fréquenté et très règlementé, une belle église romane (11e s.) et un cloître, sur une belle place, dominant un ravin aux jardins fleuris et entourés de vieilles maisons où n’ont pas moins fleuri les boutiques d’art et d’artisanat; ruines d’un château au-dessus du village.

On arrive à Saint-Guilhem par les gorges de l’Hérault, le plus souvent après avoir admiré le vieux pont du Diable qui les enjambe depuis les environs de l’an Mil, et les marmites de géant sculptées dans le calcaire. Au-delà du village, le ravin du Verdus aboutit à un superbe cirque dit de l’Infernet, ou du Bout du Monde, sous des rochers à pic; un très ancien escalier y a été aménagé par les moines (les Fenestrelles ou L’Escaliou). Le relief offre de nombreux points de vue à partir des corniches qui dépassent 500 m; escalades au roc de la Bissonne; nombreux sentiers, dont le GR74. La forêt du Verdus a une proportion exceptionnelle de pins de Salzmann. Saint-Guilhem est devenu le premier site de visite de l’Hérault (700 000 visiteurs enregistrés en 2014).

La commune est très étendue et comporte d’autres attraits. Tout au sud, elle offre sentier botanique, maison forestière, gîte d’étape et point de vue des Plos, la grotte de Brunan. À l’ouest, au contact du Larzac, le Pioch de Roquebrune monte à 815 m et, au NO, le Pioch Launet à 819 m; la crête SO-NE à laquelle ils appartiennent prolonge la Séranne et domine un large plateau vers 600 m, riche en avens et en mégalithes, en maisons de causse et mégalithes (aux Lavagnes). Ce plateau est lui-même défoncé vers l’est par les ravins qui débouchent dans les gorges de l’Hérault; nombreux points de vue et sentiers, grottes (notamment de la Baume de l’Olivier et du Sergent), cascades, ermitages (Belle-Grâce), calvaire et chapelles dans la forêt domaniale de Saint-Guilhem. La commune a 3 200 ha de garrigues et 600 de bois.

Le village, classé dans les «plus beaux villages de France», a tout un équipement touristique, dont un gîte du Club alpin et des clubs ou écoles d’escalade, de spéléologie et de canoë-kayak, office du tourisme, musée lapidaire, hostellerie, auberge et restaurants, quelques commerces; un carmel. La proximité de la grotte de Clamouse (à Saint-Jean-de-Fos) ajoute encore à l’attrait; mais la population ne change guère. Saint-Guilhem avait été rebaptisé Verdus-le-Désert pendant la Révolution. Il existe une appellation de vins de pays de Saint-Guilhem-le-Désert, qui porte sur 7 communes des environs, dont Aniane et Gignac.

Montpeyroux (1 360 Montpeyrousiens, 2 242 ha dont 980 de bois) est à 7 km NNO de Gignac. Le village est situé sur une très ancienne draille, suivant l’ancienne route de Montpellier à Paris par laquelle le Languedoc expédiait les laines et le sel. Montpeyroux (le mont pierreux) était connu jadis sous le nom de La Dysse, ancienne villa d’Adicianum et avait une bonne position de relais pour la traversée des causses: il fut longtemps un village de voituriers et de muletiers, sous la protection du château (Castelas). Il a souffert ensuite du déport de la route par Lodève et le pas de l’Escalette; une activité de teinturerie au 17e s. a limité l’émigration, puis Montpeyroux s’est spécialisé dans la vigne.

Aujourd’hui, la commune possède une appellation viticole propre, et très appréciée, dans les coteaux-du-languedoc; on y cultive 640 ha de vignes (AOC coteaux-du-languedoc et coteaux-du-languedoc-montpeyroux). La cave coopérative de 28 000 hl et cinq caves particulières traitent en tout 50 000 hl/an, dont 90% en AOC. Dans la plaine, anciens bains de Fontchaude, source d’eau minérale exploitée à Saint-Étienne («Vitale», du groupe Cristaline). Sur le relief, la commune va jusqu’au mont Baudile à 848 m, couronné par un relais de télévision. Il existe une appellation de vins de pays du Mont Baudile, qui porte sur 12 communes du Lodévois, dont Montpeyroux et Saint-André-de-Sangonis. La population communale avait atteint 1 700 hab. en 1801; réduite à 1 150 en 1896, elle était un peu remontée grâce au vignoble avant de chuter à 720 hab. en 1954; elle augmente depuis 1975 et s’est accrue de 260 hab. depuis 1999. (+24%).

Saint-Jean-de-Fos (1 700 Jeannifossiens, 1 419 ha dont 213 de bois), 8 km au nord de Gignac, a au moins trois titres de renommée: la grotte de Clamouse, les poteries, le vignoble. Le village est situé au pied des reliefs, à l’endroit où l’Hérault sort de ses gorges et entre en plaine, mais à 250 m de la rive droite du fleuve et à l’abri de ses crues; il partage avec Aniane le fameux pont du Diable, jeté au-dessus de l’Hérault vers 1025. Le vieux centre a une forme arrondie et compte de très anciennes maisons et une belle église du 11e-12e s.; quelques potiers d’art sont les héritiers d’une longue tradition de poteries vernissées qui avait disparu en 1925.

Tous profitent de la fréquentation de la grotte de Clamouse (100 000 visiteurs/an, presque au niveau de la grotte des Demoiselles), sur le versant droit de l’Hérault, juste au nord du village, dont les abondantes et spectaculaires concrétions attirent les visiteurs depuis sa mise en exploitation en 1945. Au-dessus du village existent d’autres grottes, mais moins accessibles, comme celle du Contrebandier; une résurgence, à la limite de la commune de Montpeyroux, est nommée abîme du Drac (c’est-à-dire du diable). La secte de la Rose-Croix d’or a son siège à Rieusselat tout au sud. Les vignerons de la commune cultivent 520 ha de vignes, en partie d’AOC coteaux-du-languedoc, avec une appellation communale particulière; cave coopérative de 36 000 hl; maison de retraite du Roc Pointu (30 sal.). La commune s’est d’abord appelée Saint-Jean du Gourg puis de Fos en 1119, ce qui est synonyme: il s’agit toujours de trous ou de gorges. La population communale augmente depuis le creux de 1975 (860 hab.); elle s’est accrue de 530 hab. (+45%) depuis 1999.

Arboras (130 Arborassiens, 673 ha), 9 km NO de Gignac, village minuscule et escarpé, est perché au bord de la plaine et conserve un beau château du 17e s.; il a jadis servi de relais pour les attelages et de centre de services sur la route du Larzac, mais cette fonction a disparu. La commune a 440 ha de garrigues et 80 de bois, un vignoble en déclin (50 ha tout au sud, AOC coteaux-du-languedoc, saint-saturnin et montpeyroux). La population augmente à nouveau: elle était tombée à 75 hab. en 1999.

Saint-Saturnin-de-Lucian (290 Lucianais, 983 ha), 9 km ONO de Gignac, a aussi son AOC communale; son finage s’étire jusqu’à la forêt de Parlatges, montant à 731 m au Roc Traoucat («rocher troué»). Dominant la plaine, le puissant rocher des Vierges se dresse un peu plus au sud, à 536 m; superbe point de vue, vol libre. Le village est au pied de ces reliefs, au contact de la plaine viticole; de forme carrée, ancien domaine du seigneur de Lodève, il a quelques vieilles maisons, une cave coopérative de 37 000 hl (20 sal.) et cultive 260 ha de vignes, en partie d’AOC coteaux-du-languedoc et coteaux-du-languedoc-saint-saturnin. La commune a 500 ha de garrigues et 150 de bois; elle s’est accrue de 60 hab. depuis 1999.

Saint-Guiraud (210 hab., 607 ha), 10 km ONO de Gignac, a 80 ha de vignes. Au-dessus du village à l’ouest se profile la longue barre de calcaires liasiques qui prolonge le Larzac par le Rocher des Vierges. Au-delà vers l’ouest, la vallon du Lagarel s’insère dans les terrains permiens en contrebas, puis émerge le petit cône du Gibret, couronné d’un chapeau de basalte.

Jonquières (450 Jonquiérois, 205 ha), 8 km ONO de Gignac, a un très petit finage dans la plaine, mais ses vignerons déclarent 200 ha de vignes. La population a augmenté de 110 hab. depuis 1999.

Lagamas (110 Lagamasois, 452 ha), 4 km NO de Gignac, a 100 ha de vignes. L’Hérault borne son finage au SE.

Pouzols (990 hab., 296 ha), 6 km SO de Gignac, a son finage bordé à l’ouest par la rive gauche de l’Hérault, dont la plaine a des traces de carrières et un étang avec parcours de pêche; château de l’Arcade au nord, 160 ha de vignes. La commune a gagné 350 hab. depuis 1999 (+56%).

Popian (360 Popianais, 586 ha), 5 km au sud de Gignac, a 140 ha de vignes et 110 hab. de plus qu’en 1999 (+44%).

Saint-Bauzille-de-la-Sylve (840 Saint-Bauzillois, 863 ha dont 248 de bois), 6 km au sud de Gignac, est un village rond et jouxte Pouzols; cave coopérative de 57 000 hl entre les deux; 480 ha de vignes. Au sud, un ensemble conventuel moderne de franciscaines, une maison de retraite et une chapelle au lieu-dit l’Apparition ou du Dimanche. Au SE, le relief monte sur les contreforts des Garrigues d’Aumelas et porte les restes d’une Tour du Télégraphe. La commune a gagné 100 hab. après 1999.

Vendémian (1 080 Vendémianais, 1 689 ha dont 800 de bois), au nom de vendange, relaie Aumelas vers l’ouest, 10 km au sud de Gignac et au sud de Saint-Bauzille. Elle a des restes de remparts et une vieille église, une cave coopérative de 38 000 hl, 380 ha de vignes, en partie d’AOC coteaux-du-languedoc. La population croît depuis 1990; elle s’est augmentée de 280 hab. depuis 1999 (+35%).

Plaissan (1 130 Plaissanais, 579 ha), 13 km SSO de Gignac, cultive 480 ha de vignes; le village a gagné 480 hab. depuis 1999 (+74%); maison de retraite (30 sal.). Le relief monte à l’est dans les Garrigues, où se juchent les restes d’une abbaye de Saint-Mamert.

Puilacher (560 hab., 268 ha), 11 km au SSO de Gignac, occupe le sommet d’une butte et possède une grosse cave coopérative, la quatrième du département par la capacité (110 000 hl); 220 ha de vignes. La commune a plus que triplé sa population de 1999 (160 hab.).

Tressan (660 Tressanais, 392 ha), 10 km SO de Gignac, s’accroche sur une butte contournée qui domine de 30 m la plaine de rive gauche de l’Hérault, qui dessine deux grands méandres; château des 14e-15e s.), 330 ha de vignes. Elle a gagné 250 hab. depuis 1999 (+61%).

Bélarga (600 Bélarganais, 413 ha), 13 km SSO de Gignac, a son village sur la rive gauche de l’Hérault; 130 ha de vignes, +340 hab. depuis 1999 (+131 %).

Campagnan (670 Campagnais, 375 ha), 15 km SSO de Gignac, se tient au contraire en recul du fleuve au pied d’une large butte; 180 ha de vignes, +270 hab. depuis 1999 (+68%).


Aniane

(3 990 Anianais, 3 034 ha dont 800 de bois et 330 de vignes) est un ancien chef-lieu de canton du département de l’Hérault dans l’arrondissement de Montpellier, 32 km au NO de la préfecture (communauté Vallée de l’Hérault). Cette grande commune des garrigues montpelliéraines a pour limite occidentale la rive gauche de l’Hérault, qui coule en plaine en aval du célèbre pont du Diable (1029) à la sortie des gorges; le bois des Brousses rend celles-ci peu accessibles du côté d’Aniane. Toute la partie orientale du finage relève du plateau accidenté et boisé qui monte jusqu’à 361 m dans le massif de l’Arboussas; au SE, ruines du prieuré très isolé de Valcroze (12e s.). Aniane a été fondée comme abbaye bénédictine en 782 et a été au Moyen Âge un grand point de passage des drailles sur le chemin d’Arles; l’abbaye, puissant propriétaire foncier, a eu jusqu’à 300 moines, avant de devenir filature, puis prison et bagne après la Révolution.

Le bourg est un gros village de forme elliptique, tassé autour de l’ancienne abbaye; on y trouve château, de nombreuses et belles maisons du 18e s., église classée du 18e s. et de nombreux lotissements en tous sens. Prospère au 19e s. (3 500 hab. en 1880), il avait été frappé par la crise du textile et du vignoble. Il s’est en partie reconverti vers les vins de qualité et des activités plus diversifiées; le domaine de la Grange des Pères et celui du mas Daumas, au moulin de Gassac (30 sal.), ont acquis une grande célébrité par leurs vins, hors appellation; cave coopérative au sud du bourg, conserverie d’olives et cornichons Salles (20 sal.). La ville a un musée du roman d’aventures, une base de plein air et un centre d’accueil CEMEA, un camping naturiste, un festival annuel du film policier; et aussi un centre de rétention et rééducation de détenus. Le château de Capion (19e s.) se voit à la limite méridionale de la commune. Aniane a atteint 3 500 hab. au milieu du 19e s. et était descendue à 1 600 en 1982; la population augmente depuis et s’est accrue de 860 hab. depuis 1999 (+40%).


Gignac

(6 190 Gignacois, 2 985 ha dont 623 de bois) est un ancien chef-lieu de canton de l’Hérault dans l’arrondissement de Lodève, 25 km à l’ ESE de Lodève et 30 km à l’ONO de Montpellier. Dans la communauté de la Vallée de l’Hérault, sur la route de Montpellier à Millau et directement reliée à l’autoroute A75, Gignac est l’un des points forts de la plaine de l’Hérault, dite «vallée dorée». La partie orientale de son territoire s’étend dans les collines des garrigues à peu près vides; le bourg et la partie centrale sont sur les terrasses, où se dispersent de nombreux mas. Le bourg fut une place forte protestante, pendant de la catholique Lodève. Il se serre au pied d’une tour carrée du 13e s. et s’enorgueillit de maisons des 16e-18e s., d’un hospice et d’une église à trois nefs du 17e; le beau pont sur l’Hérault, avec une arche de 48 m, est lui-même de 1757.

La ville a un collège public, hôpital de jour, maison des jeunes et de la culture, maison familiale rurale, maisons de retraite; une Maison du fleuve Hérault présente un musée de l’hydraulique, dans une ancienne petite centrale électrique; au sud du bourg, église Notre-Dame de Grâce (pèlerinage) et chemin de croix; à l’est jardin du Mas de Rieussec. La commune compte également un ensemble de loisirs plus ou moins partagé avec Aniane: barrage, plan d’eau de 18 ha et base nautique, campings. Tout au sud, parmi des étangs de gravières, sont un lycée (privé) des techniques agricoles, horticoles et paysagères et une pépinière du Conseil général, le domaine des Carabottes, le château de Journac. Gignac a une cave coopérative de 52 000 hl (750 ha de vignes, en partie d’AOC coteaux-du-languedoc) et quelques petites entreprises, dont des fabriques d’éthylotests (Contralco, 40 sal.), Intermarché (50 sal.), La Poste (45 sal.).

La population communale s’est constamment tenue entre 2 500 et 2 800 hab. de 1800 à 1960, puis a augmenté ensuite régulièrement; elle a encore gagné 2 160 hab. après 1999, soit +54%. L’ouverture de la voie rapide de Montpellier à l’A75 (A750, un accès au sud du bourg) soutient ce mouvement et entraîne Gignac dans la périurbanisation montpelliéraine.


Montarnaud

(3 500 Montarnéens, 2 753 ha dont 500 de bois et 1 400 de garrigues) est une commune de l’Hérault dans la Vallée de l’Hérault, 16 km NO de Montpellier, à la limite des garrigues. Elle a gagné 1 140 hab. depuis 1999 (+48%). Le village est en forme d’étoile et tient un petit carrefour fixé par un défilé qu’emprunte la Mosson, peu après sa source. Elle a 180 ha de vignes et une cave coopérative de 39 000 hl, une clinique (65 emplois) avec spécialité de santé mentale (62 lits), isolation FPI (25 sal.), un collège public. L’échine qui domine la bourgade porte les restes du château des 12e, 14e et 17e s.

L’A750 de Clermont-l’Hérault à Montpellier traverse la commune au sud, longeant un grand poste d’interconnexion électrique; au-delà, le vaste domaine du Mas-Dieu et du Mas de la Tour, de plus de 540 ha, issu d’une ancienne propriété des templiers, a été l’objet de plusieurs projets: les uns, vite oubliés, de site d’enfouissement des déchets de Montpellier; les autres, d’aménagement en forme de parc de découverte, allant du parc tropical au jardin méditerranéen; une oliveraie de 5 000 arbres a été plantée en 2004. Il offre diverses possibilités d’hébergement, de réception et un Jardin des Lumières.


Pouget (Le)

(2 080 Pougétois, 1 391 ha) est une commune de l’Hérault dans la Vallée de l’Hérault, 9 km SSE de Gignac. Elle a un intéressant village perché, dont le centre ancien a une très belle forme circulaire à deux ou trois anneaux calqués sur les courbes de niveau de la butte, conservant des maisons anciennes autour de son église des 11e-12e s. et d’une tour du 9e s. La commune a une grande cave coopérative (73 000 hl), 530 ha de vignes, en partie pour le raisin de table (chasselas); Embouteillage Services (25 sal.). Au bord de l’Hérault, le centre équestre des Trois-Fontaines occupe un château du 18e s., siège des fédérations sportives des foyers ruraux et propriété départementale. Au sud, le domaine-parc de l’Estang est au centre d’un ancien étang asséché; un dolmen, daté de 4 000 ans, le plus grand du département (14 m sur 6) est au pas de Gallardet au SO. La population du Pouget avait marqué un léger creux à 930 hab. en 1975, après un maximum à 1 300 en 1931; elle augmente depuis et s’est encore accrue de 710 hab. depuis 1999 (+52%).


Saint-André-de-Sangonis

(5 940 Saint-Andréens, 1 960 ha) est une commune de l’Hérault dans la Vallée de l’Hérault, 4 km à l’ouest de Gignac. Cette petite ville, qui avait 2 800 hab. en 1896 et 2 100 en 1954, a connu une croissance soutenue au cours des dernières décennies. Elle a encore augmenté de 2 100 hab. depuis 1999 (+55%). La commune s’est nommée Beaulieu sous la Première République. Son vieux centre de forme circulaire avait été complété par une double file de maisons et de commerces le long de la N109 de Montpellier à Lodève; il conserve un beffroi et d’anciennes maisons, surtout du 17e s. L’ensemble est entouré de nombreux lotissements, villas et zones d’activité; Maison des Entreprises, station de l’INRA, maison de retraite (les Amandiers, 55 sal.), institut médico-éducatif et deux autres maisons pour enfants, dont une spécialisée (psychiatrie), et même un laboratoire d’astrochimie. Un festival de musique se tient en août au château de Jonquières. Le finage est bordé à l’est par l’Hérault, et va au sud jusqu’au confluent de la Lergue, qui le borde au SO. Il est traversé au nord par l’A750, qui a un échangeur (n°58) au NE, accompagné de la zone d’activités de la Garrigue; jardin botanique au NE.

La vigne compte cependant dans le finage et l’aspect des maisons à porches, et a même une appellation communale: cave coopérative de 52 000 hl et distillerie, 620 ha de vignes, dont AOC clairette, clairette-saint-andré-de-sangonis et coteaux-du-languedoc. Elle laisse un peu de place à l’horticulture (nombreuses serres), à l’huilerie l’Ensoleillade. Une grosse distillerie du Val-d’Hérault, employant 40 salariés, née en 1919 et devenue intercoopérative, traite les marcs, lies et rafles de raisin de 36 caves coopératives et 230 particuliers, au rythme de 700 t/j, produisant alcool industriel (carburants et pharmacie), huiles de pépins, colorants, acide tartrique et dérivés pour la cosmétologie; négoce de matériaux Chausson (25 sal.).


Saint-Pargoire

(2 300 Saint-Pargoriens, 2 377 ha) est une commune de l’Hérault dans la Vallée de l’Hérault, à 15 km NE de Pézenas, 35 km OSO de Montpellier. Le village s’arrondit sur une butte, autour d’une belle église des 13e-14e s.; la cave coopérative de 62 000 hl et quelques ateliers et entrepôts le prolongent dans quatre directions. La commune cultive 760 ha de vignes (dont AOC coteaux-du-languedoc), surtout dans sa partie occidentale; du côté de l’est, elle s’étend sur le plateau des garrigues où est l’aven du Trou du Duc. La population communale, qui était de 1 750 hab. en 1926 et seulement 1 200 en 1982, augmente à nouveau et a fait un bond de 920 hab. (+67%) depuis 1999.