Communauté d’agglomération Hérault-Méditerranée

Hérault Méditerranée

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communauté de communes du département de l’Hérault, au nom ambigu censé évoquer le débouché du fleuve Hérault sur la Méditerranée. Elle associe en effet 20 communes de la basse vallée et de l’embouchure du fleuve Hérault, Méditerranée ajoutant une communauté d’agglomération à celles Béziers, Sète et Montpellier (qui ont également incorporé le nom de la mer à celui de la ville). Elle a 73 500 hab., sur 41 000 ha. La moitié des communes ont plus de 2 000 hab.: Saint-Thibéry (siège), Agde, Bessan, Caux, Florensac, Montagnac, Pézenas, Pomérols, Portiragnes, Vias.

La large vallée de l’Hérault y est animée par une succession de buttes basaltiques qui sont dans l’alignement de l’Escandorgue et se poursuivent jusqu’à Agde.

Pinet (1 660 Pinetois, 883 ha) est à 11 km au SE de Pézenas et 9 km à l’ouest de Mèze. Elle est surtout célèbre par le picpoul (AOC picpoul-de-pinet), un vin blanc sec de qualité issu du cépage piquepoul. Ses vignerons cultivent 790 ha de vignes; cave coopérative de 47 000 hl, plusieurs caves privées; certaines vignes sont d’AOC coteaux-du-languedoc. Le village est accompagné au SE par un château moderne avec grand parc; à l’est, domaine-parc de Saint-Jean-des-Sources; maison de retraite les Floréales (25 sal.). La Languedocienne (A9) traverse le finage au nord du village, sans accès. La limite nord de la commune suit le chemin de la reine Juliette, ancienne Via Domitia, que l’on peut voir en coupe (sentier balisé); ailleurs, elle est presque entièrement ceinturée par la commune de Pomérols. Longtemps stable, sa population s’est mise à progresser après 1985; elle a gagné 660 hab. depuis1999 (66%). L’aire d’AOC du picpoul-de-pinet s’étend sur les communes de Castelnau-de-Guers, Florensac, Mèze, Montagnac, Pinet et Pomérols.

Castelnau-de-Guers (1 210 Castelnaulais, 2 251 ha) est 3 km au SE de Pézenas au bord de l’Hérault. C’est un des beaux villages médiévaux de l’Hérault; il cultive près de 700 ha de vignes (cave coopérative de 24 000 hl), en partie d’appellation coteaux-du-languedoc ou picpoul-de-pinet. Le finage contient aussi 900 ha de garrigues. La population s’est accrue de 300 hab. depuis 1999 (+33%).

Nézignan-l’Évêque (1 850 Nézignanais, 433 ha), 4 km au sud de Pézenas, est bordée à l’est par la vallée de l’Hérault mais n’atteint pas le fleuve. Elle cultive 230 ha de vignes; Elle a un gros village circulaire doté d’une cave coopérative, d’une maison de retraite médicale et d’une hostellerie (Saint-Alban); maison du patrimoine et du tourisme; église des 12e-13e s., maisons des 16e et 17e s., musée d’art sacré et d’histoire. La population avait atteint son point minimal en 1962 (590 hab.) et augmente depuis; elle a gagné 880 hab. depuis 1999 (+91%).

Tourbes (1 740 Tourbains dont 180 à part, 1 596 ha dont 830 de vignes), 3 km OSO de Pézenas, a une cave coopérative (31 000 hl), quelques belles maisons des 15e-16e s., une église classée du 14e s., une tour, et abrite l’école d’agriculture Bonne Terre (lycée privé); château de Peyrat au nord (17e s.). La N9 et l’A75 traversent le finage au sud-est. La population communale augmente depuis 1975 (740 hab.); elle s’est accrue de 260 hab. depuis 1999.

Aumes (510 Aumois, 739 ha), 5 km NE de Pézenas et juste au SO de Montagnac, a un finage accidenté par plusieurs petites buttes, dont l’une au nord est identifiée comme l’ancien oppidum de Pioch-Balat ou Pioch du Télégraphe, où ont été trouvés nombre de témoignages archéologiques. Le finage atteint la rive gauche de l’Hérault au NO; 220 ha de vignes, +190 hab. depuis 1999 (+59%).

Lézignan-la-Cèbe (1 570 Lézignanais, 613 ha), 5 km NNE de Pézenas, est dans la plaine de l’Hérault et depuis longtemps célèbre pour sa spécialité d’oignons doux, rappelée par son attribut «la Cèbe», qui semble être apparu en 1518. La commune est pourtant surtout viticole (140 ha de vignes, cave coopérative et distillerie); carrières de basalte CTSO (20 sal.), travaux publics TPSO (40 sal.). Le village est à demi entouré à l’ouest par un cirque qui accidente le rebord du plateau de basalte de l’Arnet, où sont des carrières. L’A75 le contourne à l’est. Au SE, le finage déborde sur la rive gauche de l’Hérault. Le château du 17e s. est la propriété traditionnelle de la famille d’Ormesson (il fut jadis aux Montmorency). La commune avait 710 hab. en 1975, après un maximum de 930 en 1921; elle a augmenté de 550 hab. depuis 1999 (+54%).

À Lézignan-la-Cèbe, un gisement archéologique de grande importance a révélé dans une carrière de basalte du plateau de l’Arnet, sous une coulée de lave issue du volcan des Baumes (8 km au nord à Aspiran), des restes d’outillage attribués à un Homo erectus dit Homo Ergaster, datés de 1 570 000 ans. Ce serait là le plus ancien témoin de présence humaine en Europe (hors Géorgie). Les silex sommairement façonnés sont accompagnés d’ossements d’animaux contemporains, mais le gisement n’a pas révélé d’ossement humain jusqu’ici. Les premières trouvailles datent de 1993 mais n’ont été soumises à l’expertise scientifique qu’en 2008.

Nizas (680 Nizaçois, 853 ha dont 420 de vignes), 7 km NNO de Pézenas, a également son AOC communale clairette-nizan. La Boyne traverse le finage à l’est. À l’ouest, la limite du finage suit la coulée de lave qui s’élargit au SE au plateau de l’Arnet, sur lequel a pu être installé l’aérodrome de Pézenas (code LNFP), avec aéroclub et piste gazonnée de 700 m. La population augmente un peu depuis un minimum à 390 hab. en 1975, ajoutant 150 hab. (+28%) depuis 1999.

Adissan (1 210 Adissanais, 446 ha), 10 km au nord de Pézenas, a également son AOC communale de clairette-adissan, une cave coopérative de 35 000 hl, et cultive 400 ha de vignes; deux maisons de retraite. La clairette d’Adissan bénéficie d’une AOC depuis 1948, qui porte sur 120 ha parmi les 600 dont s’occupe la coopérative, associant 130 vignerons; le vin se vend quatre fois plus cher que l’ordinaire, mais avec des rendements d’un tiers; une excellente version de vins moelleux a été mise au point. Au SO, la Boyne borde le territoire communal. La population a 470 hab. de plus qu’en 1999 (+64%).

Cazouls-d’Hérault (410 Cazoulins, 439 ha), 7 km NNE de Pézenas, 70 ha de vignes. Le finage est bordé à l’est par l’Hérault et traversé par la Boyne, qui le rejoint au SE; D609 et A9 passent au SO.

Saint-Pons-de-Mauchiens (680 Saint-Ponais, 1 358 ha), 11 km NE de Pézenas, exploite 520 ha de vignes mais a aussi 300 ha de garrigues. Le vieux village, de forme ronde, a été fortifié et en garde des traces, avec de belles maisons et une église du 12e s. (ancienne cathédrale), ancien évêché du 14e; cave coopérative (41 000 hl), quelques artisans, peu de commerces. Au bord de l’Hérault subsiste l’ancien moulin classé de Roquemengarde; non loin, château de Lavagnac. Les Révolutionnaires avaient nommé la commune Mont-Ventôse. La population avait atteint son minimum en 1999; elle a gagné 150 hab. depuis.


Agde

(28 120 Agathois, 5 081 ha dont 900 de vignes) est un ancien chef-lieu de canton du département de l’Hérault, 22 km à l’ESE de Béziers, dans la communauté d’agglomération Hérault Méditerranée. Agde doit une grande part de son originalité à quatre éléments: sa position à l’embouchure de l’Hérault, son origine grecque, ses volcans, son choix comme l’un des cinq piliers de l’aménagement du littoral languedocien.

La ville serait apparue comme fondation massaliote au 6e s. avant notre ère sous le nom d’Agathé Tykhé (le bon coin ou la bonne fortune), puis Agathé Polis (Bonneville). Ce fut l’une des principales cités de la Septimanie. Elle est devenue ville épiscopale dès le 3e ou 4e s., mais a été détruite en 737 par Charles Martel, qui faisait du pays table rase pour mieux le débarrasser des Sarrasins. Plus tard, Agde a été chef-lieu de comté; l’autorité de l’évêque-comte s’étendait sur tout un ensemble de paroisses alentour, formant le pays d’Agadès. Elle fut le siège du fameux 17e régiment d’infanterie, celui qui s’est mutiné le 20 juin 1907 en soutien des vignerons; on y a ouvert en 1939 un camp pour les républicains espagnols, qui a servi aussi à d’autres exilés et prisonniers pendant la guerre; les troupes allemandes ont vidé la ville de novembre 1942 à août 1944.

La commune, qui affiche 14 km de côtes, compte trois urbanisations principales. La ville proprement dite est sur la rive gauche de l’Hérault, à 3 500 m de la mer; la vieille ville, qui a une forme triangulaire en extension d’un premier quadrilatère fortifié, a des rues étroites et nombre de maisons anciennes (17e s. surtout). Les remparts médiévaux (donjon du 14e s.) y remploient des pierres de l’époque grecque et des briques de l’époque romaine et intègrent la cathédrale, qui est des 9e-12e s. et a été construite au bord du fleuve en austère lave noire; le palais épiscopal est du 18e s.; deux autres églises remontent au 6e s. mais ont été reconstruites ensuite. Le tissu urbain moins dense occupe un demi-cercle de 1 000 m de largeur autour de ce noyau; vers l’est, le long de la voie ferrée, ont été aménagées des zones d’industries et de commerce (Sept-Fonts, 17 ha). À l’embouchure du fleuve, rive gauche, le Grau-d’Agde reste le port de pêche, mais s’est entouré de nombreux campings et de villas et cabanons; au nord, l’église Notre-Dame du Grau date du 16e s.; en face, la Tamarissière aligne une file de maisons sur la rive droite de l’Hérault, et deux campings, mais l’espace y est limité par l’étang-marécage du Clos de Vias.

Le Cap-d’Agde, station balnéaire, s’est développé avec les moyens publics de la Mission d’aménagement à partir de 1965. Un ancien cratère volcanique égueulé au pied du mont Saint-Martin, occupé par l’étang de Luno, a été mis en relation avec la mer et abrite ainsi un excellent port de plaisance de 80 ha, divisé en plusieurs bassins, autour duquel s’est concentrée l’urbanisation. Le Cap-d’Agde comporte un héliport, des arènes, le musée de l’Éphèbe, des tennis avec une école fondée par l’ancien champion P. Barthès, une «île des loisirs» avec Aqualand (230 000 visiteurs/an), aquarium, Dinopark et école de voile; une plage s’étend à l’ouest, la côte orientale est rocheuse. En mer, l’îlot volcanique du Brescou, qui porte un phare, est visité pour son fort; celui-ci, édifié par Joyeuse comme base contre les protestants en 1586, détruit plus tard sur ordre de Richelieu, relevé en 1680, a servi de prison. L’ensemble compte de nombreux résidants permanents, des écoles et tous les commerces et services d’une ville.

Troisième base, au NE du Cap, un autre port de plaisance a été ouvert à la racine du grand cordon de sable qui s’étend jusqu’à Sète (Port Ambonne); cet espace a été en partie réservé au naturisme (Héliopolis, appartements, villas et camps), dont il est en France le fleuron le plus abouti.

Au milieu de ces trois secteurs émerge la montagne ou mont Saint-Loup (113 m), butte volcanique préservée avec point de vue, table d’orientation, phare, tour de télécommunications et stand de tir. À l’est de la commune, en direction de l’étang de Thau, l’étang du Bagnas est devenu une réserve naturelle dès les débuts de l’aménagement touristique (650 ha), sous l’égide du Conservatoire du littoral.

La commune d’Agde est en pleine expansion, après avoir longtemps végété: 8 250 hab. en 1880, 8 700 en 1962; elle s’est encore accrue de 7 820 hab. depuis 1999, donc de +39%. Elle réunirait 175 000 «lits» touristiques, en comptant les 25 hôtels (680 chambres) et les 26 campings (7 400 emplacements) enregistrés dans la commune, pour 12 millions de nuitées par an. Deux campings sont à quatre étoiles (800 places), ainsi qu’un hôtel (34 chambres). Agde a plus de 33 000 résidences secondaires, soit près de 70% du parc de logements. Les trois ports affichent plus de 3 200 anneaux (500 sur l’Hérault, 300 à Ambonne, le reste au Cap); patinoire, musée Agathois (arts et traditions populaires, archéologie), musée de l’Éphèbe (archéologie sous-marine), ainsi nommé en hommage à un beau buste grec trouvé dans le fleuve en 1964 et d’abord conservé au Louvre, puis revenu en 1987; sentier sous-marin de 300 m. Agde tient un festival des feux d’artifice, un autre consacré aux arts du clip, et des concours de sculptures sur sable.

La commune a été dotée d’un lycée et de deux collèges publics, un collège privé, un hôpital local (190 emplois, 30 lits); Maison des Savoirs (formation continue); thalassothérapie (40 emplois), institut médico-éducatif et maison pour enfants spécialisée, maison de retraite Florea (35 sal.). Le casino d’Agde (groupe Tahoe) est le deuxième du Languedoc après La Grande-Motte (90 sal.). Parmi les entreprises liées aux loisirs se signalent les services aéroportuaires de la Sodeal (85 sal.), un village naturiste (Cap BO-SE, 35 sal.) et l’immobilier Difire (30 sal.), l’Aqualand (60 sal.), la discothèque Bora Bora (35 sal.), les campings Cap Mer et Loisirs (80 sal.), Sables d’Or (Cap Mer, 35 sal.), Mer et Soleil (55 sal.), le centre héliomarin naturiste Oltra (85 sal.), la restauration Crescendo (40 sal.), l’hôtel California (35 sal.).

Parmi les autres activités, chaudronnerie Massal (réservoirs, 50 sal.) et peinture Marteau (20 sal.); magasins Intermarché (170 sal.), MrBricolage (40 sal.), But (35 sal.), Lidl (35 sal.), boulangerie BG (Marie Blachère, 25 sal.); nettoyages Méditerranéenne (70 sal.) et Agath’Net (85 sal.), Action Services Domicile (65 sal.) et accueil d’enfants Les Lutins (30 sal.); traitement des eaux Suez (35 sal.); travaux publics Solatrag (160 sal.), transports de voyageurs Carpostal Méditerranée (60 sal.). La cave coopérative compte 300 adhérents cultivant près d’un millier d’hectares et livre des vins de pays. Le Grau-d’Agde réunit 130 familles de pêcheurs, la criée traitant 800 tonnes de poisson par an.

Agde appartient à la communauté d’agglomération Hérault Méditerranée. L’Insee limite l’unité urbaine et l’aire urbaine à la commune.

Le nouveau canton d’Agde a 5 communes (Agde, Bessan, Marseillan, Portiragnes, Vias) 45 500 hab.


Bessan

(5 050 Bessannais, 2 765 ha dont 600 de vignes) est une commune de l’Hérault dans la communauté Hérault Méditerranée, 7 km au nord d’Agde et 18 km à l’est de Béziers, sur la rive droite de l’Hérault, dont le cours fixe sa limite orientale. La vieille ville, qui fut fortifiée, est à 500 m du fleuve; elle est de forme elliptique et conserve quelques belles façades anciennes et une église romane classée; cave coopérative, collège public, Maison des pays d’Agde; fabrique de bases pour boissons du groupe Ricard (traitement de la badiane pour le pastis, 40 sal.), installations d’eau et gaz Llari (90 sal.), installations électriques Causselec (80 sal.), centre d’insertion en bâtiment (Ateliers Agathois, 25 sal.), Intermarché (70 sal.); traitement des eaux Sarp (25 sal.).

La partie septentrionale de la commune est faite d’un bas plateau de basalte, avec des carrières et une zone d’activités, un château avec parc et camping (Hortes); «Cactus Park» d’attraction, avec animaux. La butte du mont Saint-Claude, qui domine l’échangeur de l’A9, est devenue un site d’accueil (camping, centre aéré, piscine). Une appellation de vin de pays est limitée à la commune de Bessan. La population communale augmente depuis le creux des années 1950 (2 700 hab.) succédant à un premier maximum en 1931 (3 500 hab.); elle s’est accrue de 970 hab. après 1999 (+24%).


Caux

(2 600 Caussinards, 2 484 ha) est une commune de l’Hérault dans la communauté Hérault Méditerranée, 6 km au NO de Pézenas. Caux est un gros village rond et perché au centre d’un finage de basses collines en partie volcaniques et de petites plaines, limité à l’ouest et au sud par le cours de la Peyne. Il présente d’intéressantes maisons de basalte, dont plusieurs classées, une église des 12e-14e s., une tour (11e-15e s.); trois maisons de retraite dont Orpea (45 sal.) La vigne domine (980 ha); cave coopérative et AOC coteaux-du-languedoc.

À l’écart du bourg sont le monastère de Bethléem à Mougères au bord de la Peyne (atelier d’art, fabrication de liqueur genre chartreuse), le château et le parc des Belles-Eaux au sud; de nombreuses capitelles se dispersent dans le finage. Une appellation de vin de pays est limitée à la commune de Caux. Celle-ci a eu plus de 2 000 hab. entre 1900 et 1936, avant de descendre à 1 550 en 1975, et tend à retrouver ce niveau depuis; elle s’est accrue de 610 hab. depuis 1999 (+31%).


Florensac

(5 070 Florensacois, 3 571 ha) est un ancien chef-lieu de canton de l’Hérault dans la communauté Hérault Méditerranée et le nouveau canton de Pézenas, 24 km ENE de Béziers, 8 km au nord d’Agde. Commune de la plaine de l’Hérault proche du littoral, elle a pour chef-lieu un gros village rond, avec collège public, cave coopérative (48 000 hl), deux maisons de retraite (30 et 20 sal.), institut médico-éducatif; un château avec parc, une église du 12e s. remaniée, de nombreuses maisons anciennes des 14e, 15e et 16e s.; ancien moulin du 13e s. au bord de l’Hérault. Au NO, château et parc de Saint-Apolis; à l’est, domaine de la Gardie et château-parc de la Grange de Sallèle (colonie de vacances PTT).

Une grosse entreprise locale, créée sous le nom de Méfran en 1967, devenue Altrad en 1985 du nom de son nouveau propriétaire, est spécialisée dans les échafaudages métalliques et divers matériels (bétonnières, brouettes) et emploie 340 salariés sur place. Le groupe emploie 42 000 salariés dans le Monde (chiffre d’affaires annuel de 3,5 milliards) et a racheté notamment en 2015 le Néerlandais Hertel, en 2017 le britannique Cape. Mohed Altrad, né vers 1950, jeune immigré syrien et bédouin, est parvenu à faire ses études d’ingénieur à Montpellier; il est devenu un personnage connu, richissime, premier Français nommé «entrepreneur de l’année» (Ernst & Young) à l’échelle mondiale en 2015, de surcroît écrivain, impliqué dans le financement sportif, dont l’équipe professionnelle de rugby de Montpellier et l’équipe de France de rugby à XV; le siège de son groupe reste à Florensac.

L’entreprise Péra-Pellenc fabrique du matériel viticole (160 sal.); négoce de produits phytosanitaires et fournitures agricoles Magne (55 sal.). Florensac est l’une des plus grandes communes viticoles du département, cultivant 1 700 ha de vignes, en partie en AOC coteaux-du-languedoc et picpoul-de-pinet. La population de la commune avait atteint 4 000 hab. au milieu du 19e s., puis s’était réduite à 2 800 vers 1950; elle remonte depuis et s’est accrue de 1 090 hab. depuis 1999 (+27%).


Montagnac

(4 360 Montagnacois, 3 981 ha dont 161 de bois) est un ancien chef-lieu de canton de l’Hérault, 8 km à l’ENE de Pézenas dans la communauté Hérault Méditerranée. C’est une ancienne place forte, à la tête d’une commune étendue cultivant 1 600 ha de vignes, en partie en AOC coteaux-du-languedoc et picpoul-de-pinet. Sa cave coopérative est aussi très puissante, avec 129 000 hl de cuves (2e du département); une distillerie fonctionne au sud. Le vieux centre, sur une butte, est enfermé dans une ellipse de boulevards et a des rues courbes. Montagnac tenait trois grandes foires annuelles, comme Pézenas, et s’était fait une spécialité de chapellerie au 17e s. Elle avait encore plus de 4 000 habitants en 1876, 3 800 en 1921, puis sa population a diminué jusqu’à moins de 2 800 en 1975; elle a un peu repris depuis, d’abord lentement, et a gagné 1 340 hab. depuis 1999 (+44%).

Le bourg, classé «station verte de vacances», conserve de vieilles maisons, une église du 13e-14e s. à trois nefs et clocher-tour; musée du Patrimoine; négoce de boissons Pauk Mas (35 sal.), installations électriques Pargoire Cadet (35 sal.). Un anneau externe, plus récent, où se remarquent la cave coopérative, le collège public, des lotissements et des pavillons, double la superficie bâtie. Hors l’étroite plaine alluviale de l’Hérault, le reste de la commune se partage entre collines et petites plaines; de gros domaines avec parcs et parfois châteaux s’y dispersent comme, au nord, celui de Lavagnac (17e s.), ancienne propriété de la famille de Conti, qui propose chambres d’hôtes et camping; ou, au NE, la Grangette, qui abrite un centre de vacances de l’Ufoval. À l’est du finage, le grand domaine de Bessilles, entouré de bois, appartient au Département; il héberge un centre de loisirs bien équipé avec village de vacances au bord d’un petit étang et au sein d’un bois où a été aménagée une «forêt des Acrobates». Une appellation de vin de pays des coteaux de bessilles concerne 7 communes des environs. D’autres domaines encore sont du côté sud, où la commune atteint la Via Domitia, dite ici chemin de la reine Juliette.


Pézenas

(8 530 Piscénois, 2 956 ha) est un ancien chef-lieu de canton de l’Hérault dans la communauté Hérault Méditerranée, 23 km ENE de Béziers. Bourg et ancienne ville d’art en position centrale dans le département de l’Hérault, au confluent de la Peyne et de l’Hérault, Pézenas a une ancienneté respectable. Pline la nommait Piscenoe; elle a été signalée comme villa Pedinatis, puis Pedenas. Le nom viendrait ainsi de celui de la Peyne: c’est le «bout (ou le nez) de la Peyne». Elle fut longtemps aux mains des familles Condé puis Conti et Montmorency, avec statut de ville.

Bien située, elle a eu d’actives foires et fabriquait des draps. Henri IV lui avait octroyé un collège en 1597; puis elle est devenue un lieu de résidence du gouverneur du Languedoc, et un chef-lieu de la Contre-réforme où ont proliféré les ordres religieux. Pézenas a bénéficié alors de grandes extensions, avec une nouvelle enceinte et des hôtels particuliers sur le Quai; mais l’exécution de Henri II de Montmorency (1632) et la mort de Conti (1666) ont retiré un peu de l’aura d’une ville qui avait touché de près au pouvoir.

Son rôle s’est affaibli dès la fin du 17e s. Dans l’ensemble, sa situation actuelle n’est pas en rapport avec son rôle historique; sa population est restée quasi constante pendant les deux derniers siècles; elle a toutefois gagné 750 hab. depuis 1999. Célébrée jadis par Molière, qui y joua à trois reprises (1650, 1653 et 1655), elle est la ville natale du géographe Vidal de La Blache (1845-1918) et de Boby Lapointe (1922-1972). Elle fait des efforts pour attirer touristes et résidants et encourager l’artisanat d’art; un festival international de l’image des métiers (FILM) réunit chaque été des villages d’artisans français et étrangers; deux parcs de loisirs ont été aménagés (cinq campings).

Pézenas est une très belle ville d’art, dont le centre est riche en maisons et hôtels particuliers des 15e, 16e et 17e s.; beaucoup sont classés et forment un secteur sauvegardé; la place Gambetta, notamment, propose un ensemble superbe. La ville offre aussi d’anciennes portes de ville, des rues étroites, la collégiale Saint-Jean du 18e s. et de nombreuses autres églises, plus le parc Sans-Souci. Pézenas est même la seule ville de l’Hérault à avoir été classée «ville d’art» (en 1950), appellation devenue «villes et pays d’art et d’histoire»; elle a aussi un label «ville et métiers d’art». Le vieux centre est bâti en rond sur une légère butte, ancien oppidum dominant la rive droite de la Peyne, près du confluent avec l’Hérault, ce qui d’ailleurs expose aux crues certains quartiers bas. Il est entouré d’une large ceinture elliptique de boulevards qui englobe les anciennes extensions vers le SE. Une troisième ceinture est apparue au 19e s., puis d’autres se sont formées au 20e.

La ville a les commerces de son rang, de l’artisanat, un hôpital local (27 lits), une clinique Pasteur (32 lits, 50 sal.), une maison de retraite Orpea (35 sal.); un tribunal de commerce et un tribunal de première instance, deux lycées et un collège public, un collège et un lycée agricole privés, un théâtre du 18e s. (ancienne église de 1590 où siégèrent les États du Languedoc, transformée en théâtre en 1804), des musées (tapisseries, mobiliers, peintures; faïences du 18e s.; vie de Molière). S’y ajoutent des fêtes, où l’on sort un cheval de bois articulé; et deux célébrités locales en gastronomie: les berlingots, et les petits pâtés de Pézenas, fourrés d’un mélange de viande d’agneau, citron confit et sucre roux, inventés en 1768 par le cuisinier d’un aristocrate anglais qui revenait d’Inde; il existe même une «confrérie» d’amateurs. Les principaux autres employeurs sont les supermarchés Carrefour (105 sal.), Leclerc (95 sal.), Bricomarché (25 sal.), négoce de pharmacie Gracias (25 sal.); lignes électriques Allez (40 sal.), montages Abbey Built (30 sal.).

Le territoire est étendu et complexe. Au nord sont des carrières de basalte, le grand domaine-parc de la Grange des Prés, le pont de Montagnac sur l’Hérault, la chapelle de Saint-Jean-de-Bébian (prieuré roman du 12e s.). À l’ouest se dispersent plusieurs domaines avec parcs; au SO, parc et château (17e s.) de Fontdouce, nécropole de Saint-Julien (7e-6e s. avant notre ère), oppidum de Saint-Siméon et l’ancien étang asséché de la Grange Rouge. Au sud se tiennent le château et le gros hameau de Conas, avec un ancien moulin sur le fleuve. En tout, les vignerons de Pézenas cultivent plus de 1 000 ha de vignes (en partie d’AOC coteaux-du-languedoc) et la cave coopérative Molière a une cuverie de 93 000 hl.

Le nouveau canton de Pézenas a 15 communes, 34 100 hab.


Pomérols

(2 290 Pomérolais, 1 101 ha) est une commune de l’Hérault en Hérault Méditerranée, à 15 km SE de Pézenas et 9 km NNE d’Agde. Le village fut fortifié et conserve de belles ruelles, des maisons des 14e-16e s.; église classée du 14e s.; cave coopérative de 41 000 hl., magasin Super U (25 sal.). Il est tassé dans la plaine viticole (830 ha de vignes, AOC picpoul-de-pinet et coteaux-du-languedoc), à la tête d’une commune au dessin étrange, dont un long bras en pince de crabe enserre le finage de Pinet au sud et à l’est. La population communale progresse depuis 1975 (1 100 hab.), gagnant encore 570 hab. depuis 1999 (+33%).


Portiragnes

(3 220 Portiragnais, 2 016 ha) est une commune du département de l’Hérault en Hérault Méditerranée, 12 km SE de Béziers, devenue balnéaire en se dédoublant. Le village ancien forme un carré compact non loin du Canal du Midi, qui traverse tout le finage; on y voit des maisons anciennes, une église des 12e-14e s. en basalte; cave coopérative (290 ha en vignes, sans AOC); une entreprise de 55 salariés (Escot, électricité et téléphone). Au nord, la commune est traversée par la voie ferrée de Béziers à Sète et par la N112 (D612) et accueille une partie de l’aéroport de Béziers-Vias. À l’est, la butte du Grand Bosc (réserve naturelle de 150 ha) domine le petit port Cassafières sur le canal du Midi. Au sud du canal, la commune a des étendues de terrains salés, une station de lagunage et un lotissement viticole autour de la Tour Saint-André, et de la Tour de l’Orb, où s’est installée la maison de repos psychiatrique de Lozère. La commune a 2 km de côtes basses, qui ont commencé à recevoir des pavillons et des campings (5 pour 1 800 places, dont un de luxe de 800 places, 90 sal.) au bord de la plage de la Redoute, ainsi qu’un héliport et un hôtel, avec tout un ensemble densément urbanisé sur 80 ha, formant Portiragnes-Plage. La commune a 2 700 résidences secondaires sur 4 300 logements (63 %). Portiragnes n’avait encore que 970 hab. en 1962 et a crû surtout après 1980, gagnant 910 hab. depuis 1999 (+40%).


Saint-Thibéry

(2 610 Saint-Thibériens, 1 847 ha) est une commune de l’Hérault, 8 km au sud de Pézenas et 10 km NNO d’Agde, proche du confluent de l’Hérault et de la Thongue et bordée par celle-ci. Elle occupe un haut lieu historique, celui de Cessero, l’une des villes situées sur la Via Domitia; de là partait une voie vers Lodève et Millau, qui figure sur la table de Peutinger. On y trouve d’anciens remparts, des maisons des 14e au 17e s., un vieux pont médiéval sur la Thongue, et l’ancienne église abbatiale (14e s.). La ville a tous les commerces et services de base, et une maison de retraite.

Son territoire s’appuie sur un ensemble d’épanchements basaltiques dominé par trois buttes, au bourg lui-même et dans les monts Ramus, où apparaissent des formes d’orgues basaltiques. Le site est partiellement exploité en carrières (Roches Bleues, 30 sal.); c’était le fief du groupe Mazza, maintenant absorbé par Eiffage (190 sal.). La commune a aussi une cave coopérative (33 000 hl), distillerie, circuit de motocross, zone artisanale du Causse, une nouvelle zone d’activités intercommunale de la Crouzette sur 13 ha; échafaudages SEM (20 sal.), éditions de revues Batirama (40 sal.), travaux publics Meditrag (30 sal.), transports Brunier (TAB, 55 sal.); une distillerie Bel (20 sal.) produit des parfums, liqueurs et sirops (notamment de mûres).

Le finage s’agrémente de plusieurs domaines avec parc, tel le château de Sainte-Cécile; environ 680 ha de vignes. Saint-Thibéry a eu 2 500 hab. en 1901, moins de 1 700 en 1954; sa population augmente lentement depuis (+370 hab. depuis 1999). La ville est le siège de la communauté d’agglomération Hérault Méditerranée, qui unit les pays d’Agde et de Pézenas (20 communes, 73 500 hab.).


Vias

(5 680 Viassois, 3 249 ha- est une commune de l’Hérault en Hérault Méditerranée, 18 km SE de Béziers et 5 km à l’ouest d’Agde. Le centre ancien est un magnifique bourg parfaitement rond, en bordure de la N112 et à 2,5 km de la mer; il a tout un lacis de vieilles rues, et une église fortifiée du 14e-15e s. en basalte; cave coopérative (7 000 hl). La commune est traversée au nord par la voie ferrée (gare et embranchement vers Pézenas et Lodève), au sud par le Canal du Midi, qui passe en aqueduc au-dessus du Libron, dans un petit parc aménagé.

L’aéroport de Béziers-Vias, devenu en toute simplicité Béziers-Cap-d’Agde-Hérault-Occitanie (codes BZR et LFMU), a connu diverses fortunes et reste très secondaire dans la région, mais son trafic croît depuis 2007 et l’arrivée de Ryanair et Flybe, Cimber Air pour les vacances; il a enregistré 233 000 passagers en 2017, dont 180 000 en vols internationaux), avec 1 700 mouvements commerciaux, 16 000 locaux (aéroclub) et 13 000 voyages privés. Il est doté d’une piste bitumée de 1 850 m et occupe 113 ha au nord-ouest du finage. Celui-ci compte encore 600 ha de vignes, en dépit d’abandons récents (1 100 ha en 1988); quelques domaines-parcs s’y dispersent, dont au NO Preignes-le-Vieux (château du 16e s.) ou au nord la Jourdane (château du 19e s.).

La commune dispose également de 6 km de plages, dont l’aménagement est à peine esquissé. À l’ouest, elle va jusqu’à l’ancien grau du Libron, et le dépasse même à la Redoute, mordant sur la plage de Portiragnes; à l’est, elle va jusqu’à l’étang du Clos de Vias, près de la Tamarissière (Agde); entre les deux, se trouve l’embouchure du Libron, canalisée. Cet ensemble compte 3 hôtels (80 chambres) et pas moins de 29 terrains de campings, dont 7 de luxe (3 800 places) parmi lesquels la Dragonnière (95 sal.); plus 7 100 résidences secondaires, qui forment 73% du total des logements. Un début d’urbanisation se voit à Farinette-Plage, qui est au droit du bourg de Vias; des magasins, des piscines, un village de vacances y ont pris place; un Intermarché (45 sal.), constructions PCL (55 sal.), revêtements du Sud (35 sal.). Vias avait déjà plus de 2 000 hab. en 1876; après un léger creux dans les années 1930 et 1940, la population a augmenté, dépassant dès 1968 son maximum du siècle précédent; elle s’est accrue de 1 270 hab. depuis 1999 (+29%).