Communauté de communes du Vallespir

Vallespir (communauté de communes du)

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intercommunalité des Pyrénées-Orientales, associant 10 communes et 20 500 hab. sur 18 400 ha. Céret (siège), Le Boulou, Maureillas-las-Illas et Saint-Jean-Pla-de-Corts ont plus de 2 000 hab.

Le Vallespir correspond au bassin montagnard du Tech, jumeau méridional du Conflent. Son nom, à l’origine vallis Asperi, souligne à la fois son côté sauvage et sa proximité avec les Aspres. Il est plus étroit que le Conflent, plus sombre, plus montagnard. On n’en sort en montagne que par les petites routes du col d’Ares et de Coustouges. Ancien pays du fer et de l’espadrille, il vit surtout à présent du tourisme et des loisirs, stations thermales incluses. Deux communautés en portent le nom: celle du Vallespir qui siège à Céret, et celle du Haut-Vallespir qui siège à Arles-sur-Tech; v. Vallespir (Haut).

Reynès (1 390 Réynésiens, 2 756 ha dont 1 739 de bois), à 6 km SO de Céret, se juche sur un versant accidenté et relativement sauvage d’un vallon intramontagnard affluent du Can Sant. Le vieux village a conservé la mairie, mais plusieurs autres habitats sont plus peuplés dans le même val et surtout dans la vallée du Tech: la Forge en amont rive droite (avec camping), le Pont de Reynès en aval rive droite, El Vilar et Sant Pau rive gauche. La commune, qui s’étend des deux côtés du Tech, a jadis exploité le talc, le chêne-liège et… la contrebande. Le finage atteint en pointe la frontière d’Espagne au Roc de France (1 450 m) et occupe le bassin du Cal Sant, qui rejoint le Tech au Pont de Reynès. Il s’étend assez loin vers le NO dans le bassin de l’Ampla qui descend des Aspres et rejoint le Tech, rive gauche, en amont d’El Vilar. La commune a 270 hab. de plus qu’en 1999.

Taillet (110 Tailletais, 1 002 ha dont 722 de bois), 12 km NO de Céret, est dans les Aspres, juste au SO d’Oms. Le village est à 582 m sur une échine qui culmine à 688 m au nord. Le relief est très accidenté. La commune avait 85 hab. en 1999.

Vivès (180 Vivèrencs, 1 107 ha dont 501 de bois), 18 km NNE de Céret, est dans les vallons des Aspres qui creusent le versant gauche du Tech juste au nord de Céret. Le finage descend dans la plaine du Tech le long de Saint-Jean-Pla-de-Corts; +50 hab. depuis 1999.

Les Cluses (même nom en catalan, 250 Clusiens, 891 ha dont 800 de bois), 8 km à l’est de Céret au sud du Boulou, est au milieu de la trouée du Perthus. L’habitat se disperse dans le défilé de la petite vallée de la Roma (ou Rome), affluent du Tech. On y voit des restes de fortifications romaines qui gardaient la Via Domitia, des ruines du château des Maures, le fort de la Cluse Haute et une église préromane à trois nefs. La commune n’avait plus que 49 hab. en 1962 et a crû sensiblement depuis. La D900 (ex-N9) suit la vallée, tandis que l’A9 traverse le finage juste au-dessus des habitations un peu à l’est. Le tunnel du Perthus se glisse sous la partie orientale du finage. Le relief ne culmine qu’à 381 m au SO.

Le Perthus (El Pertús, 590 Perthusiens, 427 ha dont 198 de bois), 12 km ESE de Céret et 8 km au sud du Boulou, est divisé en deux par la frontière, la partie espagnole étant le hameau d’Els, dépendant de La Jonquera. Au sud-ouest, le fort de Bellegarde, l’un des nombreux postes frontaliers de Vauban, surveillait le passage depuis 1679; désaffecté en 1965 et attribué à la commune, il abrite des expositions. Une pyramide de Bofill, érigée en 1977, signale le col, qui est à 280 m; le péage de l’A9 est sur replat dégagé au nord du village. Un site archéologique a été fouillé au col de Panissars au SO, où se rejoignaient la via Domitia et la via Augusta qui menait à Cadix. La commune a été créée en 1851 et son nom est le même que pertuis, un passage étroit. Le TGV passera sous le village et le fort, au prix d’un tunnel de plus de 8 km.

L’Albère (L’Albera, 80 Albériens, 1 710 ha dont 989 de bois), 17 km ESE de Céret, est la commune la plus isolée des Albères. Son habitat est très dispersé, la mairie est dans le minuscule hameau de Saint-Jean à 545 m, 6 km à l’est du Perthus; dolmen de Na Cristiana à l’ouest. La commune, frontalière, monte à 1 130 m à l’est au pic des Trois Termes et compte plusieurs mas; elle avait près de 400 hab. en 1836, 200 vers 1900.


Boulou (Le)

(5 710 Boulounencs ou Volonencs, 1 442 ha dont 542 de bois, 75 ha de vignes) est une commune des Pyrénées-Orientales dans la communauté du Vallespir, 8 km ENE de Céret sur la rive gauche du Tech. Le bourg, El Volò en catalan, et dont le nom vient de la racine bau (muraille de roches), est situé au pied des Albères et du col du Perthus; il est traversé par la N9 et au bord de l’A9 (échangeur). Il fut un haut lieu de l’industrie du liège; l’usine Sabaté a été transférée à Céret, mais la fabrique de bouchons Trescases subsiste (40 sal., plus 150 au Portugal); chaudronnerie Boschet (25 sal.).

La ville a des restes de remparts et une tour carrée du 14e s., et entretient un espace des arts (sculptures); la bataille franco-espagnole du 1er mai 1794 y a suscité un musée d’histoire. En 1962 avait été aménagé un grand autoport pour le dédouanement des camions; victime de l’intégration européenne et ayant perdu la plupart de ses 250 emplois en 1993, il a été transformé en distriport, en vue d’attirer des entreprises de transport et des installations logistiques; plusieurs sociétés de transport y travaillent, ainsi qu’un centre de gestion d’autoroutes des ASF (45 sal.); supermarchés Leclerc (140 sal.) et Intermarché (30 sal.); publicité Adrexo (60 sal.).

Au sud du bourg, campe le grand établissement d’hydrothérapie de la Chaîne thermale du Soleil (45 sal.) dans un parc de 60 ha, exploitant des eaux froides (16 °C) bicarbonatées (circulation, foie), avec un casino de 65 employés du groupe Joa ex-Moliflor, redécoré à la Gaudi; maison de convalescence. La population communale est lentement montée au cours du 19e et du 20e siècle, atteignant les 2 000 hab. en 1935, les 4 000 en 1980; elle a encore gagné 1 240 hab. depuis 1999 (+27%).


Céret

(7 980 Cérétans ou Ceretencs, 3 786 ha dont 1 973 de bois et 200 de vignes) est une sous-préfecture des Pyrénées-Orientales, 28 km SSO de Perpignan dans la vallée du Tech. La ville se tient un peu à l’écart du Tech, côté sud; le fleuve est franchi par un vieux pont du 14e siècle, évidemment nommé pont du Diable. À l’intérieur de son boulevard circulaire, Céret est une ville méditerranéenne admirable, illuminée de petites places et ombragée de platanes, et que feignent de fermer les portes de France et d’Espagne.

Surnommée publicitairement «la Mecque du cubisme», elle s’enorgueillit de son musée d’art moderne, préparé par une réunion d’artistes sous l’impulsion du sculpteur catalan Manolo à partir de 1909, puis du peintre Pierre Brune après 1920, installé en 1950, agrandi et rénové en 1993. Un autre musée se consacre à l’archéologie; nombreuses galeries d’art, festival de musique (les Méditerranéennes) et festival de la sardane en juillet. La ville a un lycée et un collège publics, un lycée agricole privé. Céret se considère aussi comme la capitale de la cerise, précoce et produite dans de nombreux vergers alentour, notamment par la coopérative Céret-Primeurs. Il semblerait que le nom même de Céret vienne des cerisiers, ce qui tendrait à indiquer l’ancienneté de la spécialité.

La principale entreprise est issue de la fabrique de bouchons de liège Sabaté, devenue Sabaté Diosos puis Oeneo (2003) et enfin Diam (140 sal. plus Diam Bouchage, 25) Plusieurs autres petites entreprises produisent bouchons et capsules, des emballages en bois, des plastiques (Sasplas, 25 sal.); foires et salons Ecosup (55 sal.); centre médical Peyrefitte (200 sal., 62 lits), clinique du Vallespir (80 sal.), supermarchés Carrefour (40 sal.), Intermarché (85 sal.); La Poste (45 sal.).

Le territoire communal va jusqu’à la frontière au sud, où culmine le pic des Salines (1 333 m). La forêt de Fontfrède, autour du pic de ce nom (1 093 m), très appréciée des promeneurs, abrite la stèle des Évadés en souvenir des nombreux passages de la frontière lors de la dernière guerre. Au nord du Tech, la commune monte un peu dans les Aspres jusqu’à l’ermitage de Saint-Ferréol, aux environs également boisés et fréquentés.

Céret avait atteint 3 800 hab. à la fin du 19e siècle, 5 000 en 1931, 5 400 en 1958 et a connu ensuite une croissance sensible jusqu’en 1990; elle y a ajouté 430 hab. depuis 1999. La ville est le siège de la communauté de communes du Vallespir, qui ne groupe que 10 communes (20 500 hab.). L’arrondissement a 129 500 hab., 64 communes, 95 400 ha. Céret est aussi le bureau centralisateur du nouveau canton Vallespir-Albères (13 communes, 29 300 hab.).


Maureillas-las-Illas

(2 610 Maureillanais, 4 210 ha dont 2 500 de bois) 116 de vignes, est une commune frontalière des Pyrénées-Orientales dans la communauté du Vallespir, 5 km à l’est de Céret au pied des Albères. Elle occupe le bassin du Maureillas jusqu’au Puig del Faig (le sommet du hêtre) à 925 m à l’extrême SO, au pic des Salines (1 333 m) un peu plus au nord. De nombreux hameaux s’y éparpillent, reliés par de longues et sinueuses routes forestières, dont las Illas (les Illes) tout au fond, une ancienne commune, et Riunoguès au SE, qui fut également commune, toutes deux absorbées en 1972, le nom de las Illas s’ajoutant alors seul à celui de Maureillas. Celle-ci avait déjà intégré en 1823 Saint-Martin, au nord-est. Le finage est séparé du Tech par celui de Saint-Jean-Pla-de-Corts, et Maureillas a donc fort peu de plaine, juste aux abords du bourg et vers Saint-Martin; maison familiale rurale, musée du liège et club d’aéromodélisme, six campings. Au NE, de l’autre côté de la N9 au bord de la D9000, se visite la chapelle préromane à fresques de Saint-Martin-de-Fenollar (9e s.). Au SO, à 1 000 m, la Stèle des Évadés est sur la crête à la limite de Céret et près d’un site de vol libre. Plus près du bourg sur le relief, dolmen de la Siureda (la subéraire). La population communale avait décliné de 1881 (1 500 hab.) aux années 1950 (moins de 1 100); elle augmente depuis et a gagné 310 hab. depuis 1999.


Saint-Jean-Pla-de-Corts

(2 230 Saint-Jeannais, 1 062 ha, commune des Pyrénées-Orientales dans la communauté du Vallespir, à 5 km ENE de Céret sur la rive gauche du Tech et la D115, Sant-Joan en catalan. La commune s’étend en plaine des deux côtés du fleuve; elle a des vergers de cerisiers; autocars Vaills Asperi (50 sal.), deux campings. Deux étangs de gravières à l’est ont été aménagés en base de loisirs et de nautisme. Le finage a une extension au NE dans les collines. La population augmente depuis les années 1950, où elle était de 720 hab.; elle s’est accrue de 440 hab. depuis 1999.