Communauté de communes Roussillon-Conflent

Roussillon Conflent

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communauté de communes des Pyrénées-Orientales, associant 16 communes et 18 100 hab. sur 23 300 ha. Ille-sur-Têt (siège), Millas et Corneilla-de-Conflent dépassent 2 000 hab.

Bélesta (230 Ballestrucs, 2 052 ha dont 287 de bois et 240 de vignes), 7 km au nord d’Ille-sur-Têt, perche son village sur la crête de partage des eaux entre Agly et Têt. Ce «Beauséjour» au milieu des vignes est volontiers dit «de la frontière» (Belestar de la Frontera en catalan) car il est situé à la limite de l’occitan (ici traité de gavatx) et du catalan. Bélesta est un beau village avec un château restauré abritant un Musée de la préhistoire, sur un site de fouilles; grotte à l’ouest, dolmen au nord. Le finage s’étend vers l’est, où se voient le petit hameau perché et le château de Caladroy.

Montalba-le-Château (150 Montalbanais, 1 590 ha dont 1 006 de bois, 40 de vignes), 8 km ONO d’Ille, étend son finage sur un vaste plateau granitique où la roche s’est décomposée en boules, offrant un paysage moins pittoresque que le chaos de Targassonne, mais déjà intéressant. Le village était français depuis le traité de Corbeil (1258), donc bien avant le traité de 1659, et de la sorte très exposé; on y voit des restes du château à tour carrée; cave coopérative.

Rodès (630 Rodésiens, 1 811 ha dont 880 de bois), 6 km OSO d’Ille-sur-Têt, 3 km ENE de Vinça, étage sous les ruines de son château un vieux village en un superbe espalier sur les pentes qui dominent les gorges de la Guillera où coule la Têt, et que traverse un pont-aqueduc du 15e s. L’essentiel de l’habitat est dans la plaine au sud de la Têt. Le finage, étiré nord-sud, atteint 655 m au sud au-dessus du vallon encaissé de la Ribera de Croses, que dominent aussi, plus près du village, le site de Notre-Dame de Domanova, ancien ermitage du 13e s. inscrit, et son chemin de croix. Au nord, il est un peu plus étendu mais un peu moins haut et moins accidenté, montant à 577 m. À l’ouest, le barrage de Vinça est à moitié sur Rodès, qui détient 1 300 m de la rive nord du lac. Au sud, la voie ferrée traverse par le tunnel de Santa Anna (365 m) un relief que la N116 contourne. La population s’est accrue de 120 hab. depuis 1999; emballages Vilana (40 sal.).

Bouleternère (Bulaternera, 940 Bouleternérois, 1 063 ha dont 170 de vergers), 4 km SO d’Ille-sur-Têt, à mi-chemin de Vinça, a gagné 290 hab. (+45%) depuis 1999. Elle offre au milieu de ses vergers un village attachant, qui a gardé un remarquable ensemble d’origine médiévale: vieilles maisons, éléments d’enceinte, château-église, etc. La N116 et la voie ferrée traversent la plaine. Au nord, la limite n’atteint pas tout à fait le cours de la Têt, sauf tout au NO où est le pont-aqueduc ancien des gorges de la Guillera, à la limite même de Rodès. Une petite église préromane de Barbadell au bord du Bolès (Boles), en amont, a été restaurée; le Bolès devient canal d’irrigation en entrant dans la plaine, ne rejoignant la Têt qu’en aval de Millas. On fabriqua à Bouleternère des ébauchons de pipes en racine de bruyère, des années 1870 aux années 1960; un dolmen est à l’angle SE du finage au Coll de la Llosa. Bola a localement le sens d’escarpement, parfois de borne.

Glorianes (25 Glorianencs, 1 872 ha dont 372 de bois), 11 km SSE de Vinça, est un minuscule village perché à 800 m sur le versant droit de la vallée du Fadès, qui devient en aval la Ribera de Rigarda; dolmen du Mas Molins juste au nord. Le finage monte à 1 348 m au sud; anciennes mines au NE.

Boule-d’Amont (Bula d’Amunt, 55 Bouletains, 2 322 ha dont 360 de bois) est dans la vallée du Boulès, 17 km au SSO d’Ille, vers 490 m. Son finage, qui se limite au large versant gauche du Boulès, monte au SO à 1 340 m aux Quatre Termes. Au nord, dans un vallon, se cache le prieuré de Serrabonne, les deux communes ayant été réunies en 1822. Fondé en 1082, construit en schiste et marbre rose, Serrabonne est l’un des grands parmi les monastères catalans, surtout par ses chapiteaux; vendu au privé en 1895 par l’évêque de Solsona (Espagne), il a été convenablement restauré depuis qu’il est passé dans le domaine du Conseil général. Une route en lacets de 4 km permet d’y accéder depuis la D618 qui court en fond de vallée.

Prunet-et-Belpuig (49 Prunet-Puigois, 2 168 ha dont 300 de bois, à 660 m), à 22 km au sud d’Ille et 21 au nord d’Amélie, collectionne plusieurs minuscules hameaux dominés par des sommets qui dépassent de peu 750 m: on est déjà dans les Aspres; château ruiné du 13e siècle et beau panorama. Le Boulès limite le finage à l’ouest. Vers l’est, le col d’en Forte est sur la ligne de partage des eaux de la Têt et du Tech, à 646 m et au carrefour de cinq routes; petite église inscrite du 11e s. à Prunet non loin du col, chapelle classée de la Trinité, du 12e s., à l’ouest dans l’ancienne commune de Belpuig, où la butte d’el Castell monte à 772 m.

Casefabre (41 Casefabrais, 699 ha dont 300 de bois), 10 km au sud d’Ille-sur-Têt, est à 547 m. Son finage est bordé à l’ouest par le Boulès, à l’est par le Gimeneli, et monte à 664 m juste au-dessus du village.

Saint-Michel-de-Llotes (Sant Miquelans, 350 hab., 864 ha dont 399 de bois), 3 km au sud d’Ille-sur-Têt, a un habitat très dispersé. Il a depuis 1994 un écomusée de l’agriculture catalane, riche et réussi; église romane, dolmen à l’est à la Calcina. Le finage descend à peine dans la plaine au nord, mais y a plus d’habitations qu’au petit village, et des vergers (50 ha); +80 hab. depuis 1999 (+30%).

Corbère (750 Corbériens, 725 ha), 4 km SE d’Ille-sur-Têt, a son village sur les premiers reliefs au sud de la plaine de la Têt, sous les ruines en partie restaurées de son château féodal; église du 14e s. à beau retable. La commune a des vergers dans la plaine (210 ha) et monte à 534 m au sud; +200 hab. depuis 1999 (+36%).

Corbère-les-Cabanes (1 110 Corbériens, 414 ha), 5 km ESE d’Ille-sur-Têt et à 6 km de Millas, juste à l’est de Corbère dont elle a été séparée en 1856, est dans la plaine, garnie de pêchers (260 ha de vergers); grottes dans la butte de Montou à l’est; +260 hab. depuis 1999 (+31%).

Néfiach (1 320 Néfiachois, 881 ha), 5 km NE d’Ille-sur-Têt, accueille les ateliers Ensto (55 sal., matériel électrique de basse tension) et a gagné 520 hab. depuis 1999 (+65%); un camping. Le village est sur la rive droite de la Têt, que longe la N116; la voie ferrée passe au sud, parmi les vergers. Au nord, 340 ha de basses collines.

Saint-Féliu-d’Amont (1 110 Saint-Féliciens, 611 ha), 10 km ENE d’Ille-sur-Têt, a son village sur la rive droite de la Têt, bordé ou traversé par la N116, la D916, la voie ferrée. Le finage est limité au nord par la Têt et se limite à sa plaine; 130 ha de vergers et de vignes. Elle a gagné 450 hab. depuis 1999 (+68%). Elle est voisine de Millas à l’ouest, Corneilla-la-Rivière au nord.


Corneilla-la-Rivière

(Cornellà-de-la-Ribera, 2 040 Corneillanais, 1 190 ha dont 526 de vignes), 11 km ENE d’Ille-sur-Têt dans la communauté Roussillon Conflent, a gagné 620 hab. depuis 1999 (+44%). La bourgade est dans la plaine de la Têt côté nord, sur la D614. Son territoire est limité au sud par le cours de la Têt, s’étend au nord sur la large terrasse viticole et monte au-delà sur les reliefs, atteignant 510 m au sommet de Força Real; restes de l’enceinte et maisons anciennes, 430 ha de vignes; menuiserie et fermetures métalliques Sermibat (20 sal.).


Ille-sur-Têt

(5 520 Illois, 3 167 ha dont 970 de vergers et de vignes) est une commune des Pyrénées-Orientales, 24 km à l’ouest de Perpignan sur la rive droite de la Têt; Illa de Tet en catalan. La ville a bien tiré parti de sa large véga irriguée aux nombreux vergers de cerisiers, abricotiers et surtout pêchers, et de ses cultures maraîchères. Le centre témoigne de l’ancienneté de cette richesse, qui se marque aux trois enceintes successives de la ville, dont il reste maint témoin, et à la cinquantaine d’hôtels particuliers des 17e et 18e s. que l’on y recense; cela vaut à Ille d’être au centre d’une appellation «villes et pays d’art et d’histoire», avec musée d’art sacré. Le grand et vénérable hospice abrite les fresques de l’ancienne église de Casenove, objets d’un scandale public: vendues hâtivement par la commune en 1954 à un particulier avide (le maire a dû démissionner peu après), elles n’ont été retrouvées qu’en 1978… au musée de Genève, dont elles n’ont pu revenir que vingt ans plus tard. L’hospice voisine avec l’ancienne église romane de la Rodona; grosse église romane à clocher-tour carré fortifié.

La commune occupe toute la plaine et monte sur les deux versants. Au nord se dressent les célèbres cheminées de fées dites parfois «orgues d’Ille», sculptées par l’érosion et coiffées de gros galets qui les ont protégées dans un remplissage d’argiles tendres du plio-villafranchien aux belles couleurs d’ocre jaune; donjon dans l’ancien village de Casenoves. Le bourg a une gare, un collège public, un musée départemental des sapeurs-pompiers, une maison de retraite médicalisée; supermarché U (85 sal.). La commune avait 3 500 hab. en 1876; descendue à 3 200 entre 1911 et 1926, elle a augmenté sa population ensuite, puis plafonné de 1968 à 1982 et décliné un peu ensuite; elle a repris 470 hab. depuis 1999. Elle est le siège de la communauté de communes Roussillon Conflent (16 communes, 18 100 hab.).


Millas

(4 300 Millassois, 1 912 ha dont 490 de vignes et vergers) est un ancien chef-lieu de canton des Pyrénées-Orientales, 18 km à l’ouest de la préfecture sur la rive droite de la Têt, dans la communauté Roussillon Conflent. Le bourg a de nombreux restes anciens, avec remparts et porte, un donjon-beffroi du 11e s. de 25 m de haut, une église gothique des environs de 1400; musée des arts anciens; un parc, de nombreuses fêtes; La Poste (30 sal.), un Intermarché (20 sal.). Le finage s’étend des deux côtés du Ribéral et monte au nord jusqu’au promontoire de Força Réal. La population communale avait atteint un premier sommet à 2 500 hab. en 1891 puis s’était un peu tassée (2 100 entre 1920 et 1950), mais remonte régulièrement depuis; elle a gagné 800 hab. après 1999 (+23%).