Communauté de communes de l’Île-Rousse - Balagne

Île Rousse-Balagne

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communauté de communes de Corse au nord, associant 22 communes et 10 500 hab. sur 38 960 ha. Le siège est à L’Île-Rousse, seule commune à dépasser 2 000 hab.

Monticello (Monticellu) (1 980 Monticellois., 1 064 ha dont 250 de bois), 4 km SE de L’Île-Rousse, a son vieux village sur une échine des collines de Balagne à 230 m, dominé juste à l’ouest par une butte portant les ruines de l’ancienne Vortica. L’habitat s’est densifié dans la plaine au nord aux abords de L’Île-Rousse (quartiers d’Ornicciu, Bollaccia, Mattenola) et sur la cote, où la commune a des plages, un camping et l’urbanisation littorale de Guardiola, longée par la T30; centre de vacances, complexe de sports près du village. Au nord-est sont la tour ruinée de Saleccia, un jardin botanique. La population a augmenté de 690 hab. depuis 1999 (+53 %).

Corbara (930 Corbarais, 1 019 ha), à 6 km SO de L’Île-Rousse, monte à 300 m sur les collines qui dominent le littoral et culminent à 561 m (Cima di San Angelo). La commune a une assez large fraction de littoral, marquée à l’ouest par les villas de la Marine de Davia, devenue station balnéaire, cinq pointes et quatre baies dont la pointe de Vallitone, le site naturel protégé de Percepina, et la plage de Botre plus à l’est. Cette ancienne capitale de la Balagne, classée «village de charme», conserve deux châteaux (Corbara du 13e s., Guido de 1375) et un couvent réputé, refait au 19e s., qui participe à la vie culturelle et économique; musée privé d’histoire et artisanat local, réserve naturelle du Conservatoire du littoral à la pointe de Varcale (7 ha); centre commercial tout à l’est à la limite de L’Île-Rousse, avec un hypermarché Leclerc (150 sal.); menuiserie d’aluminium Emmanuelli (25 sal.). La population a augmenté de 200 hab. depuis 1999 (+27 %).

Pigna (100 hab., 221 ha), 8 km SO de L’Île-Rousse, est une petite commune sur le bord du relief, dont le territoire n’atteint pas la mer. Elle a un «village de charme» bien restauré, où artistes et artisans ont fondé une association d’entraide et de valorisation, et en 1964 un Centre culturel corse, qui dispose d’un auditorium depuis 2000 et organise un festival de la Voix (Festivoce) depuis 1991 en juillet; édition musicale et hôtel-restaurant musical prolongent l’activité.

Santa-Reparata-di-Balagna (Santa-Riparata di Balagna) (1 020 hab., 1 016 ha), 5 km au sud de L’Île-Rousse, n’attient pad la mer mais offre des hébergements touristiques. Une partie du territoire, au sud, se trouve dans la plaine de Balagne, jusqu’au lac de barrage de Codole dont elle a la moitié du plan d’eau. La population est en léger progrès: +170 hab. depuis 1999 (+20 %).

Muro (250 Muraschi, 792 ha dont 200 de bois), 15 km SSO de L’Île-Rousse, est à 383 m dans un profond vallon qui entaille le rebord des hauteurs de Balagne, sur la D71. Elle fut chef-lieu de canton de 1790 à 1973. Son finage s’étire vers le SE dans les reliefs, montant jusqu’à 1 381 m à la Cima di Cuzia, tout en contenant au nord une part de la plaine de Balagne.

Feliceto (Felicetu) (230 Filicidinchi), 1 525 ha), 15 km au sud de L’Île-Rousse, a aussi son village sur la D71, à 370 m. Le finage va du San Parteo (1 680 m) au SE à la plaine de Balagne (lac de barrage de Codole) et contient le cours supérieur du Fiume di Regino; vignoble réputé (43 ha).

Nessa (Nesce) (110 Nessois, 586 ha), 17 km SSE de L’Île-Rousse, a son village à 440 m, longé par la D71, et un finage étiré du nord au sud, montant à l’est vers les hauteurs de Speloncato dont la crête se tient au-delà de 1 000 m, et culminant à 1 332 m au Monte Tolu.

Speloncato (Spiluncatu) (280 Speloncatais, 1 767 ha dont 200 de bois), 20 km SSE de L’Île-Rousse, a son village sur une forte échine à 520 m. Le finage s’allonge sur 8,5 km du nord au sud. Il est en plaine au nord, traversé par le Fiume di Regino sur lequel a été édifié le barrage de Codole pour l’irrigation (480 m de long, retenant un plan d’eau de 85 ha) mais dont la commune n’a qu’une petite partie au barrage, le reste se partageant entre Santa-Reparata et Feliceto. Le relief atteint au sud 1 332 m au monte Tolu. Des thermes existèrent jadis au lieu-dit I Bagni au pied des reliefs et du château ruiné de Giustiniana; hameau de Regino, golf au NE; +50 hab. depuis 1999.

Ville-di-Paraso (Ville di Parasu) (220 hab., 937 ha dont 125 de bois), 19 km SSE de L’Île-Rousse, 8 km au SO de Belgodère, est au pied de Speloncato sur le flanc droit de son promontoire, à 390 m, et touche à la D71. Le finage s’étire vers le nord dans la plaine et monte au sud à 1 130 m; site archéologique de Mutola au nord. La population a augmenté de 90 hab. depuis 1999 (+69 %).

Costa (59 hab., 109 ha), 19 km SE de L’Île-Rousse, est une très petite commune sur le rebord des reliefs de Balagne, avec un village à 325 m et l’ancien couvent de Tuani.

Occhiatana (Ochjatana) (250 hab., 1 262 ha dont 390 de bois), 21 km SE de L’Île-Rousse, face à Belgodère à 4 km au SO à 370 m, sur la D71, a un territoire très étroit qui va de la montagne (1 093 m) à la mer, au bord de laquelle subsistent les ruines de la tour de Pianosa et le petit hameau de San Vincensu sur la route T30; dans la plaine de Balagne, hameau de Tesa au bord du Fiume di Regino. La population a augmenté de 80 hab. depuis 1999 (+47 %).

Belgodère (Belgudé) (670 Belgodercecci, 1 301 ha), 16 km SE de L’Île-Rousse, est un ancien chef-lieu de canton. Le village, traversé par la D71, est à 305 m, sur l’escarpement dominant la plaine de Balagne. On n’y laisse pas ignorer que son nom signifie «beau plaisir»: belles maisons anciennes, château de la Costa au-dessus du village (1892), festival musical à succès; deux arrêts du chemin de fer de Balagne. Le finage ne monte pas très haut au sud (810 m) mais s’allonge au nord jusqu’à la mer, où la plage de Losari, 8 km au nord du village par la T301, s’est équipée d’un village de vacances, d’un centre sportif UCPA, de lotissements et de campings, faisant ainsi figure de petite urbanisation balnéaire. La population a augmenté de 290 hab. depuis 1999 (+76 %).

Palasca (180 Palascais, 4 956 ha), 20 km SE de L’Île-Rousse, est juste à l’est de Belgodère, 4 km à l’est, à 365 m. Le finage s’étale largement vers le nord et l’est. Il occupe une grande partie du littoral jusqu’à la pointe de l’Acciolu, au bord même du désert des Agriates. Plusieurs anses y offrent des plages, dont celle où débouche l’Ostriconi (Peraiola), où s’est établi un village de vacances. La côte de l’Agriate est particulièrement rocheuse et très découpée, avec une tour génoise, mais vide. La population a augmenté de moitié depuis 1999.

Quatre communes au sud, dans le bassin du Golo drainé vers la mer Tyrrhénienne, ont formé la petite contrée du Ghiunssani.

Pioggiola (Pioggiula) (90 hab., 1 859 ha dont 250 de bois), 33 km SSE de L’Île-Rousse, est sur le versant du Tartagine, affluent du Golo; le village est à 880 m en adret, dominé au NE par la Cima di Tornabue (1 285 m), au NO par le Monte Tolu (1 381 m); hameau de Forcili au sud, avec deux ponts génois. La D63 passe par Pioggiola et Forcili, seule à relier le Ghiunssani à la Balagne proprement dite, par le col de la Bataille (à 1 103 m, panorama, table d’orientation, site de vol libre). La commune participe aux rencontres théâtrales estivales de Balagne. Le finage s’étire vers le sud-ouest jusqu’au Monte Grosso (1 935 m), sur 11 km NE-SO.

Mausoléo (Musuleu) (20 Mausoléais, 1 943 ha dont 975 de bois, 39 km SSE de L’Île-Rousse, a son petit village à 736 m en bout de route dans un grand vallon descendant vers la Tartagine. C’est l’une des plus petites communes corses par la population, mais elle participe aux Rencontres théâtrales de la contrée. Le finage s’étire du NE au SO jusqu’au capu a u Dente (2 029 m).

Olmi-Cappella (190 hab., 5 110 ha dont 1 398 de bois), 36 km SSE de L’Île-Rousse a un village complexe fait de plusieurs hameaux entre 770 et 900 m, dont Olmi et Cappella, de loin le plus peuplé du groupe de Ghiunssani, sur un versant descendant vers la Tartagine. La commune s’étend sur 20 km du SO au NE, entre le mont Corona (2 144 m) et les confins de Belgodère et de Novella. Elle inclut une grande partie de la forêt de Tartagine (2 700 ha), sur l’ombrée de la vallée de même nom et sous le mont Pedru (2 390 m). Le village a une église baroque du 17e s. et organise en août des rencontres théâtrales annuelles; +50 hab. depuis 1999. Il fut chef-lieu de canton de 1790 à 1973.

Vallica (Vallica) (26 Vallicais, 1 207 ha dont 413 de bois), 37 km SSE de L’Île-Rousse, et le plus oriental des villages du Ghiunssani, sur un replat du versant gauche de la Tartagine en soulane, à 852 m, avec un camping et en bout de route, même si un chemin aux impressionnants lacets descend jusqu’à la Tartagine. La commune est associée aux rencontres théâtrales.

Restent à l’est quatre communes, dans le bassin de l’Oristano et desservies par la T30 et son dérivé la T301.

Novella (Nuvella) (80 hab., 3 023 ha dont 2 274 de bois), 28 km ESE de L’Île-Rousse, a un petit village à 345 m, servi par un arrêt du chemin de fer de Balagne, dans un finage boisé qui culmine à l’ouest à 820 m à l’Alturia. Sa limite orientale suit le cours de l’Ostriconi et le relief monte à 820 m. Novella avait environ 240 habitants à la fin du 18e s., 420 à son maximum en 1921, pour redescendre à 184 en 1962, 55 en 1990 mais la population a légèrement remonté depuis.

Urtaca (230 Urtacais, 3 126 ha dont 1 455 de bois), 26 km ESE de L’Île-Rousse, a son village au pied du versant droit de la vallée de l’Ostriconi à 330 m, à la limite sud d’un finage qui occupe ce versant. Le territoire culmine à 1 371 m à l’Alturaia; +50 hab. depuis 1999.

Lama (150 hab., 1 992 ha dont 300 de bois), 29 km ESE de L’Île-Rousse, n’est qu’à 2 km au sud d’Urtica dans le même site mais un peu plus haut (505 m) et étend son finage sur les deux versants de l’Ostriconi. La commune fut chef-lieu de canton de 1790 à 1973. Le village, restauré, a reçu plusieurs prix pour la rénovation architecturale et ses initiatives en faveur du tourisme; c’est le village le plus fleuri de Corse (4 fleurs); il s’y tient chaque année en août un «festival du film européen et rural». Le finage monte à 1 535 m au Monte Astu.

Pietralba (Petralba) (510 Pietralbais, 3 898 ha dont 231 de bois), 32 km SE de L’Île-Rousse, a son village en fond de vallée, au pied du versant droit de l’Ostriconi mais à 481 m. Son finage étendu contient les sources du petit fleuve, et s’élève à 1 509 m à la Grimaseta au NE. Sa limite occidentale est fixée par le cours encaissé, sinueux et désert du Lagani, qui descend vers le Tartagine et le Golo, et dont la T301 et la voie ferrée de Balagne épousent les méandres. La population a augmenté de 190 hab. depuis 1999 (+59 %).


Île-Rousse (L’) (L’Isula)

(3 180 Isolani, 250 ha) est un ancien chef-lieu de canton de la Haute-Corse, 24 km au NE de Calvi, siège de la communauté de communes Île-Rousse-Balagne. Cette petite ville est une cité balnéaire fréquentée, et reliée au continent par des lignes maritimes régulières. Au nord d’un centre-ville établi sur un redan de la côte de Balagne, et qui dispose d’un lycée, d’une cathédrale ainsi que d’une gare de la ligne de Calvi à Ponte-Leccia, une jetée relie au littoral corse l’ancienne île de la Pietra, ainsi devenue presqu’île, aux formes contournées. Elle délimite et abrite un vaste port de plaisance; le port de pêche, le port de commerce et la gare maritime sont établis sur la presqu’île, qui porte également une tour génoise et un phare, et qui est prolongée en mer par les deux petites îles Piana et del Brocciu.

Même si le site a pu être jadis humanisé (on a trouvé des restes romains et génois), la cité est une création de Pascal Paoli: elle fut délibérément établie en 1758 pour ruiner la génoise Calvi, et par dépit à l’égard de la bourgeoisie d’Algajola, réticente à soutenir Paoli; le bourg s’est d’ailleurs appelé un temps Paolina. Le choix était bon puisque le port a assez bien réussi. Le port actuel date de 1880 et il est devenu le troisième ou le quatrième de Corse pour les passagers, en compétition serrée avec Calvi. La commune date de 1805 et a été prise sur le territoire de Santa Reparata. Le premier hôtel de tourisme y est apparu dans les années 1930. La population a augmenté de 330 hab. depuis 1999.

Un excellent port de plaisance de 450 places, trois plages de sable fin et un aquarium attirent les estivants. La ville a un collège et un lycée publics; maison de retraite; supermarché Casino (30 sal.), négoce de matériaux Balagne Matériaux (30), travaux publics Beveraggi (45); La Poste (55 sal.). C’est la couleur du granite qui a fourni le nom de la ville, mal ou trop pudiquement traduit en français (en fait l’île Rouge…). La gare ferroviaire est sur le trajet de Calvi à Ponte-Leccia, puis Bastia ou Ajaccio, et sert aussi de terminus au «tramway de Balagne», qui relie la ville à Calvi régulièrement. Le nouveau canton de L’Île-Rousse a 21 communes et 10 000 hab.