Communauté de communes Pasquale Paoli

Pasquale Paoli

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communauté de communes du centre-nord de la Corse, associant 42 communes et 6 200 hab. sur 90 450 h. Le siège est à Omessa; aucune commue n’atteint 2 000 hab. Le nom a été donné en l’honneur de Pasquale Paoli, héros de l’indépendance corse (1726-1807), né à Morosaglia, l’une des principales bourgades de l’intercommunalité.

Omessa (600 hab., 2 440 ha dont 231 de bois), est à 15 km au NNE de Corte, 58 km de Bastia, à 450 m. Elle est traversée par la T20 (ex-N 193) Ajaccio-Bastia et par la voie ferrée, qui empruntent la vallée du Golo au nord-ouest. Le village est un peu à l’écart dans un vallon sous-affluent. À 1,5 km au NO le hameau de Caporalino est sur la T20, dominé sur la rive gauche par le crêt du Monte a Suppietta (site d’escalade). À 2,5 km au nord, le hameau de Francardo est au bord du Golo avec une gare et avait fixé quelques ateliers; on y exploite notamment le bois des forêts du Valdo-Niello. Un camping est au nord dans la vallée du Golo; le finage monte à 1 335 m au SE à la Cima Tonda. Le village fut au 19e s. le chef-lieu d’un canton qui, avec Castiglione, Piedigriggio, Popolasco et Prato, formait le petit pays de la Giovinella. La population a gagné 60 hab. depuis 1999.

Soveria (Suveria) (120 hab., 1 173 ha dont 200 de bois), 4 km SO d’Omessa, 6 km NNE de Corte, a son village à 528 m, avec un haut campanile, doublé d’une extension au bord de la T20 et de la voie ferrée, qui ont franchi en tunnel la crête de San Quilico juste au sud. Le finage s’étire en queue vers le sud-ouest sur 5 km au nord de Corte.

Castirla (170 hab., 2 432 ha dont 356 de bois), 12 km à l’ouest d’Omessa (4 km à vol d’oiseau), 15 km au nord de Corte, a son village à 475 m sur le flanc oriental d’un promontoire qui domine un confluent du Golo, sur la D18. La commune s’étend des deux côtés du Golo et culmine à 1 951 m à l’extrême SO au Pinerole. On y voit un beau pont génois à trois arches, surnommé comme tant d’autres «pont du Diable», et au bord du Golo une centrale électrique alimentée par les barrages de Calacuccia et Corscia, d’une puissance de 28 500 kVA (61 MW avec Sovenzia et Corscia) et une production annuelle de 51 GWh.

Corscia (130 Curscinchi, 5 899 ha dont 1 232 de bois), 2 km OSO d’Omessa, 5 km au NE de Calacuccia, étage ses maisons entre 740 et 920 m en soulane sur le versant gauche du Golo. La vaste commune va d’une crête à l’autre du bassin du Golo; le relief monte à 2 583 m au nord-ouest au Capu a u Verdatu, qui domine de beaux lacs glaciaires dont le principal est le Maggiore à 2 265 m, et à 1 951 m au sud-est au Pinerole. Le Golo s’enfonce à l’aval dans les gorges sauvages de la Scala di Santa Regina. Un barrage de 30 m de haut édifié en 1968, mais de faible surface et capacité, complète celui de Calacuccia dans l’alimentation de la centrale de Castirla.

Calacuccia (280 hab., 1 877 ha dont 1 000 de bois), 25 km OSO d’Omessa, 30 km à l’ouest de Corte, a été le chef-lieu de l’ancien canton de Niolu-Omessa et village principal du Niolo (Niolu); il est au-dessus du Golo à 850 m, sur la D84 de Corte à Porto, en soulane au-dessus du lac. Le site est en effet rehaussé par le lac de barrage, mis en eau en 1968, qui régularise les débits du Golo en vue de l’irrigation de la Plaine Orientale et qui alimente aussi l’usine électrique de Castirla en aval, et celle de Sovenzia sur place. Le barrage, situé en amont des gorges de la Scala di Santa Regina, a 72 m de haut et 265 m de long, un plan d’eau de 130 ha à 788 m d’altitude et retient 25 Mm; une base nautique y a été aménagée au hameau de Sidossi. La commune est peu étendue sur la soulane, bien davantage sur l’ombrée du Golo, où elle atteint 1 760 m à la Borba et dépasse la crête d’interfluve avec le Tavignano où elle resdescend jusqu’à 1 400 m, mordant ainsi sur la forêt territoriale de Melo. La population est en baisse (-70 hab. depuis 1999).

Casamaccioli (Casamacciuli) (110 hab., 3 617 ha dont 600 de bois), 27 km OSO d’Omessa, est à 6 km au SO de Calacuccia à 841 m. La commune mord un peu au nord sur le lac de barrage de Calacuccia, et dépasse au sud la crête de la punta Artica (2 327 m). Elle va jusqu’au bord du lac de Nino et possède une partie de l’adret du haut Tavignano, dont le cours fixe sa limite méridionale. Une grande fête pastorale et commerciale du Niolo s’y tient en septembre. Au sud, le finage mord sur la grande réserve biologique de la forêt territoriale du Tavignano, qui est surtout dans la commune de Corte.

Albertacce (Albertacca) (210 Albertaccais, 9 712 ha dont 4 125 de bois), 28 km OSO d’Omessa, est une commune très étendue, tout au fond du Niolo à l’ouest de Calacuccia; le village est à 870 m. La commune atteint la crête principale de la Corse et la limite départementale. Au nord, le finage approche du monte Cinto à la punta Minuta (2 568 m), porte sur le GR20 les refuges Tighiettu (1 653 m) et Ciuttulu di i Mori (1 999 m), celui-ci à la source du Golo sous le Capu Tafunatu; au sud, il atteint la punta Artica (2 327 m); entre les deux se situe le col de Vergio (1 477 m) par où passe la route d’Evisa à Calacuccia (D84), et près duquel a été aménagée la station de sports d’hiver de Castellu di Vergio, à 20 km du village principal d’Albertacce. La commune comprend la forêt du Valdu Niellu (ou Valdo-Niello, nom qui signifie Forêt Noire), la plus étendue de Corse avec 4 638 ha, associant laricio, bouleau et hêtre. Elle offre plusieurs grottes, et des refuges de montagne. Le village, qui domine le cours du Golo et le lac de Calacuccia, a équipé un musée archéologique; plus à l’ouest, le hameau de Calasima passe pour être le plus haut habitat de Corse (1 097 m), mais le village de Bavella semble le dépasser. Le sentier Mare a Mare Nord croise le GR20 à la cascade de Radule sur le Golo puis passe par le village d’Albertacce.

Lozzi (120 hab., 3 079 ha), 29 km OSO d’Omessa, a son village sur la soulane de Calacuccia, à 1 050 m, 6 km NNO au-dessus de Calacuccia; au sud-ouest, hameau de Poggi di Lozzi. Juste au-dessus de Lozzi à 1 075 m sont deux campings et une table d’orientation, avec un chemin d’accès au Monte Cinto, qui domine le finage au NO du haut de ses 2 706 m. Un peu au sud-ouest, un beau cirque glaciaire drainé par l’Erco (Ercu), affluent du Golo, s’orne du lac de Cinto (2 291 m) et de cascades.

Asco (Ascu) (120 Aschesi, 12 281 ha dont 6 000 de bois), 31 km NO d’Omessa, est une très grande commune en montagne, traversée par l’Asco, affluent de gauche du Golo, qui en sort par les Gorges de l’Asco, partagées avec Moltifao. Le village est à 620 m, au bas du versant de soulane sur la D147; pont génois au pied. La route s’achève 12 km plus loin à 1 420 m à la station de ski du Haut-Asco, dominée à l’ouest par le sommet a Muvrella (2 148 m) et le Capu di a Murcia (2 154 m), au sud par le Monte Cinto (2 706 m); refuge d’Asco-Stagnu, téléski du Stagnu, écomusée de la Montagne et du Mouflon (Casa di a Muvra), avec réserve pour mouflons. Le GR20 y passe, descendant du col de la Boccca di Stagnu (1 979 m) à l’ouest et remontant au sud vers la Pointe des Éboulis (2 607 m) un peu à l’ouest du Cinto, avant de redescendre par le finage d’Albertacce. Le territoire communal inclut la forêt d’Asco et surtout la grande forêt de Carozzica (4 000 ha), plusieurs cascades, des sites d’escalade.

Castiglione (43 Castiglionais, 2 317 ha), 15 km NO d’Omessa, a son petit village perché à 720 m. La commune englobe à l’ouest le site fameux des aiguilles de Rundinaia, un enchevêtrement de pinacles granitiques. Elle culmine à la Cima a i Mori (2 180 m) et participa jadis à la Giovellina; pont génois. À l’est, le large vallon de Bornalinco descend vers le Golo; grotte de Sapara au SE du village.

Popolasca (Upulasca) (42 Popolascais, 1 024 ha dont 120 de bois), 14 km NO d’Omessa, c a un village étagé de 550 à 700 m; à l’ouest, le finage monte à 1 771 m dans les aiguilles de Popolasca, célèbres pinacles de granite rouge aux formes aiguës relayant au nord celles de Rundinaia.

Prato-di-Giovellina (Prati di Ghjuvellina) (42 Pratais, 1 221 ha dont 600 de bois, 9 km NNO d’Omessa, étage ses maisons entre 600 et 760 m, dans le sillon de Corte à 20 km au nord de la ville. Son finage est limité à l’est par le cours du Golo, que suit la route T20. Le nom était simplement Prato avant 1969.

Piedigriggio (Pedigrighju) (140 Piedigriggeois, 1 043 ha dont 472 de bois), 13 km NNO d’Omessa, est une commune de l’ancienne Giovellina. Le village est perché sur une petite butte à 350 m, et entouré de quelques maisons au pied. La vallée du Golo fixe la limite orientale de la commune, accompagnée par la route T20 d’Ajaccio à Bastia, au bord de laquelle sont des vignes, le hameau de Griggione au sud (camping), celui de Taverna à l’est.

Moltifao (Moltifau) (700 hab., 5 519 ha dont 800 de bois), 22 km NO d’Omessa, commune de Haute-Corse dans le canton de Castifao-Morosaglia, est traversée par l’Asco, qui y entre en sortant de ses gorges et conflue tout à l’est avec le Golo peu après en être sorti. Le village est sur son versant de soulane vers 420 m. La limite NE du finage est fixée par la Tartagine, qui y conflue avec l’Asco. C’est un petit centre de tourisme vert: grottes de Pietralbello (Petralbellu), canoë-kayak sur l’Asco, via ferrata de la Manicella (350 m) tout à l’ouest à la limite d’Asco, pont génois. Un «village des tortues» (Paese di a Cupulate) a été aménagé sur 10 ha au lieu-dit Tizzarella pour la sauvegarde des tortues d’Hermann, sous l’autorité du Parc régional. Dans la commune se trouvent les restes (classés) du couvent de Caccia, qui joua un certain rôle dans la vie locale, fut détruit en 1510, refait en 1553 et à nouveau ruiné; un petit collège public. La D47 suit l’Asco rive droite, jalonnée par trois campings et le lotissement de Capannace. La population a augmenté de 140 hab. depuis 1999 (+25 %).

Castifao (Castifau) (150 Caccianinchl, 4 215 ha dont 364 de bois), 25 km NO d’Omessa, a son village à 545 m, juste au nord de Moltifao. Le finage est traversé par la Tartagine, qui a fixé au nord du village le hameau de Piana. Il est borné à l’est par le cours sinueux du Lagana, suivi par la T301 et la voie ferrée de Balagne, qui rejoint la Tartagine tout à l’est de la commune, où passe la T30. On y a jadis exploité du plomb argentifère. Elle fut chef-lieu de canton de 1790 à 1973.

Morosaglia (Morusaglia) (1 00 Merusaglinchi, 2 445 ha), 26 km NE d’Omessa, est un ancien chef-lieu du canton formé par deux villages distants de 10 km; ils sont réunis par une bande étroite de finage que parcourt la sinueuse D71. Morosaglia même est tout à l’est, formée par un groupe de hameaux étagés de 650 à 970 m. C’est la patrie de Pascal Paoli (1725-1807), dans la maison natale duquel a été aménagé un musée. Ce territoire s’appuie à l’est sur la crête principale de la Castagniccia, montant à 1 231 m à la Punta du San Paolu.

Tout à l’ouest, Ponte-Leccia est une petite agglomération de la vallée du Golo au carrefour des T20, T30 et D71, près du confluent de l’Asco, assorti de quelques commerces et entreprises. C’est aussi la seule bifurcation ferroviaire de toute l’île, d’où part la ligne de Calvi. La mairie y a été transférée, Morosaglia ayant une mairie annexe. Un abattoir a été édifié en 2005 puis modernisé; supermarché U (45 sal.). La gare est la 5e en Corse par le nombre de passagers. Morosaglia est le bureau du nouveau canton Golo-Morosaglia.

Canavaggia (Canavaghja) (110 hab., 3 493 ha dont 450 de bois), 28 km NNE d’Omessa, a son village à 710 m, au NE d’un finage borné au sud par le Golo, à l’ouest par son affluent la Tartagine; hameau de Costa Ronda au sud. Le relief monte au nord à 1 346 m à la Punta di Chienta. C’est l’ancien chef-lieu de la pieve de Caccia.

Bisinchi (220 hab., 1 266 ha), 28 km NE d’Omessa, perche son village à 600 m, encadré par les hameaux de Vignale au sud, Espacu au nord. D’autres maisons suivent la petite D115 qui remonte le ravin de Casa Murella et donne accès à la vallée du Golo. Celle-ci fixe la limite nord du finage; la voie ferrée est au bas du versant, mais la T20 est sur la rive gauche hors de la commune. Le territoire communal monte au sud à 1 103 m au Rocher de Compoli.

Castello-di-Rostino (Castellu di Rustinu) (480 hab., 1 240 ha dont 300 de bois), 25 km NE d’Omessa, a un double habitat. Le vieux village éparpille ses maisons à l’est vers 630 m autour de Pastureccia, complété à l’ouest par le hameau de Frassu. Le finage monte au SE à 1 200 m. L’autre groupe, à présent plus étoffé, est dans la vallée du Golo à Ponte Novu, avec T20 et gare, camping, et un habitat très étalé. La D5 en sort vers le nord et Murato. Ponte Novu fut le lieu de la dernière bataille des Corses pour l’indépendance, que perdit Pascal Paoli le 9 mai 1769; une église à fresques du 14e s., mais très dégradée. La commune résulte d’une fusion de 1857 avec Frasso (Frassu) et Pastoreccia; elle prit alors son nom actuel; Rostino est celui de l’ancienne piève. La population a augmenté de 200 hab. depuis 1999 (+71 %).

Valle-di-Rostino (Valle di Rustinu) (130 hab., 1 560 ha dont 1 400 de bois), 24 km NE d’Omessa, a un habitat complexe comportant un village central à 600 m, dont l’église était une «pro-cathédrale» de l’évêché de Mariana; et les hameaux de Grate à l’est (690 m), Terlaia au SE (655 m), Casa Pitti au sud (770 m). Le finage monte à 1 156 m au SE à la Cima di Camp Rotondo; il s’élargit vers le NO et il est bordé au nord par la vallée du Golo, avec la T20 mais non la voie ferrée, qui est sur la rive gauche dans la commune de Canavaggia. Le Rostino (Rustinu) était une piève peuplée, qui a donné le canton ancien de Morosaglia. La commune a 50 hab. de plus qu’en 1999.

Castineta (47 hab., 915 ha dont 500 de bois), 24 km ENE d’Omessa, a un finage très étiré d’est en ouest sur 10 km, juste au sud de celui de Morosaglia. Le village est perché à 800 m; le finage culmine à l’est à 1 559 m et atteint à l’ouest la basse vallée de la Casaluna. Site archéologique de Rusomini tout à l’ouest, anciennes mines au centre.

Gavignano (Gavignanu) (55 Gavignanais, 1 094 dont 700 de bois), 22 km ENE d’Omessa, a un village perché à 720 m, avec des hameaux proches, dans un finage très allongé entre ceux de Castineta et de Saliceto. Le relief monte à 1 650 m au Monte Goio à l’est. Le finage forme une étroite lanière étirée sur 11 km des environs du mont San Petrone (Gajo, 1 656 m), jusqu’au Golo en amont de Ponte-Leccia. Il est traversé deux fois à l’ouest par la vallée de la Casaluna qu’emprunte la D39, et atteint tout au NO le confluent de la Casaluna et du Golo.

Saliceto (Salgetu) (48 hab., 1 254 ha dont 700 de bois), 23 km ENE d’Omessa, a par exception son village en fond de vallée, mais à 770 m. Le finage s’étire du Monte San Petrone (1 767 m) à l’est à la rive droite du Golo à l’ouest; il est traversé par la vallée encaissée de la Casaluna, suivie par la D3 mais inhabitée.

Aiti (27 Aïtinchi, 1 217 ha), 14 km NE d’Omessa, a un village un peu isolé à 755 m. Le Golo limite le finage à l’ouest, la Casaluna à l’est.

Lano (Lanu) (24 hab., 815 ha dont 351 de bois), 20 km ENE d’Omessa (mais 4 km à vol d’oiseau) est en soulane, à 620 m, sur le versant gauche de l’Aninco, affluent de gauche de la Casaluna avec laquelle il conflue à la limite NE du finage. Celui-ci monte à 1 335 m à la cima Tonda au SO et contient tout le bassin de l’Aninco; près de la source se découvre la grotte de Carpinella.

San-Lorenzo (San Lurenzu) (140 hab., 1 015 ha dont 200 de bois), 22 km ENE d’Omessa (7,5 à vol d’oiseau), associe plusieurs hameaux sur la soulane de la Casaluna. Tribbio, San-Lorenzo et Coibiti sont au bas du versant, entre 600 et 640 m, et d’est en ouest Forci, Casanova, Oliva, San Michele, Serra Mollie et Borgo perchés vers 750 m au-dessus. Le finage culmine au NE au San Petrone (1 767 m). La commune fut chef-lieu de canton de 1790 à 1973.

Érone (12 hab., 389 ha dont 200 de bois), 22 km à l’est d’Omessa, a un très petit finage au sud de San Lorenzo sur le versant gauche de la Casalune, en ombrée, avec son village à 683 m. C’est la moins peuplée de toutes les communes de Corse.

Cambia (74 hab., 828 ha dont 450 de bois), 23 km à l’et d’Omessa, a trois villages: Cambia au sud (à 774 m, sur la D39), Loriani au NE (830 m), Corsoli au NO (608 m). Aux environs se voient plusieurs statues-menhirs, un menhir à gravures (Petra Frigiata) et tout au nord la chapelle de San Quilico de Cambia. Le finage est traversé au SO puis borné au NO par la Casaluna et monte à 1 428 m au SE; grotte à la Bocca al Prato à 1 296 m sur la crête orientale.

Rusio (67 hab., 858 ha), 26 km à l’est d’Omessa (5 km à vol d’oiseau) a son village à 934 m dans un finage culminant à 1 581 m au Monte Piano Maggiore.

Carticasi (26 Carticasinchi, 1 280 ha dont 242 de bois), 29 km ESE d’Omessa (7,5 à vol d’oiseau), perche son village à 858 m sur la D28 au NO d’un finage qui monte à 1 697 m à l’est, et que traverse la Casaluna depuis sa source.

Bustanico (Bustanicu) (65 Bustanicais, 1 152 ha dont 290 de bois), 28 km SE d’Omessa, s’étage dans le Bozio sur une soulane du bassin du Tavignano entre 770 et 880 m sur les lacets de la D39 au sud du col de Chjatru (996 m). Le finage monte à 1 731 m à l’est à la Cima di Calleruccio. La commune fut le théâtre du déclenchement des insurrections de 1729-1730, à la suite de ce qui fut considéré comme des exactions fiscales, et qui aboutirent au sac de Bastia.

Sermano (Sermanu) (69 hab., 762 ha), 24 km SE d’Omessa, fut le chef-lieu de l’ancien canton de Bustanico. Ce village-centre quelque peu déchu du Bozio conserve une chapelle romane, en partie du 7e s., à fresques. Il fut le point de départ de la relance des chants traditionnels (paghjelle) à partir de 1974, et a vu se créer un centre de musique traditionnelle. Le village s’étage en soulane autour de 760 m, avec un finage étiré du nord au sud et traversé par le GR Mare a Mare Nord. Il culmine à 1 407 m près de la Punta di San Cervione.

Favalello (Favalellu) (74 hab., 556 ha dont 393 de bois), 25 km SE d’Omessa, a un village perché à 550 m au-dessus de la vallée du Pasquale, desservi par la D39. Le finage s’étire vers l’ouest des deux côtés de la vallée, au fond de laquelle sont les petits hameaux de Pinello et Féo.

Alando (Alandu) (34 Alandesi, 305 ha dont 218 de bois), 28 km SE d’Omessa, juche son village sur une crête à 720 m, parcourue par la D39. On y trouve une table d’orientation, les restes d’un couvent du 16e s. et quelques pierres de l’ancien château du célèbre Sambucucciu, qui en 1358 déclencha la révolte contre les féodaux en lançant le mouvement de la Terra di u Cumunu (Terre des Communes, ou plutôt… du Commun), qui représenta une forme de démocratie républicaine locale.

Alzi (25 hab., 274 ha dont 65 de bois), 31 km SE d’Omessa, a son village à 722 m sur un promontoire de confluence du Pasquale, toute au SO d’un étroit finage qui monte en pointe jusqu’à 1 630 m sur les pentes de Punta de Caldane.

Mazzola (29 hab., 659 ha), 32 km SE d’Omessa, 22 km à l’est de Corte, a son village à 830 m dans le bassin de tête du Pasquale tout à l’ouest de son finage, qui monte à l’est sur le plateau puis à 1 708 m près du sommet de la pointe de Caldane. Victime du dépeuplement du Bozio comme toutes ses voisines, la commune avait jadis environ 250 habitants l’hiver, et 1 500 têtes de bétail; elle comptait plusieurs hameaux.

Sant’Andrea-di-Bozio (Sant’Andria di Boziu) (73 hab., 2 403 ha dont 1 467 de bois), 31 km SE d’Omessa, a quatre hameaux dominant le versant sud du Pasquale: Rebbia (mairie), Poggio et Piedilacorte très proches entre 770 et 880 m, Arbitro un peu plus à l’ouest à 745 m. La commune, plus étendue que ses voisines, est la seule à porter le nom de l’ancienne piève du Bozio, encore employé comme nom de contrée. Elle a été créée en 1857 à la suite de fusions. Le finage va des abords du Tavignano à l’ouest à la punta di Figarello (1 091 m) à l’est, et le Cursigliese y a sa source. L’ancienne cathédrale du Bozio, isolée, s’y signale encore par un beau campanile classé à 3 étages de baies, et un panorama étendu; châtaignes et porcs restent le fondement de la vie agricole. La D16 traverse le territoire au sud, entre Zuani et Erbajolo.

Focicchia (Fucichja) (28 Focicchiens, 711 ha), 39 km SE d’Omessa, isole son village à 677 m sur un piton dominant la vallée du Limone, affluent de gauche du Tavignano, et monte à 1 192 m à la pointe Cerviu, au SE; sentier botanique, zone naturelle protégée de Punta Alta au NE.

Erbajolo (Erbaghjolu) (110 hab., 1 545 ha dont 1 000 de bois), 32 km SE d’Omessa, est à la rencontre des D16 et 14 et perche son village à 745 m sur la haute échine entre Saninco et Limone, qui atteignent la vallée du Tavignano au sud-ouest. Le finage descend jusqu’à la rive gauche du Tavignano; chapelle romane près du village, table d’orientation.

Les trois communes suivantes sont proches de Corte et appartenaient à une autre piève.

Castellare-di-Mercurio (Castellà di Mercuriu) (31 hab., 612 ha), 27 km SE d’Omessa, juste à l’ouest de Sermano, occupe le vallon du Castellare, sous-affluent du Tavignano. Son village est à 648 m et son finage allongé du nord au sud.

Santa-Lucia-di-Mercurio (Santa Lucia di Mercuriu) (120 hab., 2 379 ha dont 385 de bois), 15 km SSE d’Omessa, a pour finage le bassin de la Santa Lucia, qui atteint 1 581 m au NE au Monte Piano Maggiore et qui est borné au sud par le cours du Tavignano, longé par la D39 et tout près de l’aérodrome de Corte. Le village est perché à 821 m sur le versant droit et desservi par la D41; de petits hameaux proches sont en fond de vallée (Piedivaldo); écomusée historique, 50 hab. de plus qu’en 1999. Des maisons sont dispersées le long de la vallée au sud du village. Le GR Mare a Mare Nord traverse la commune par le village; statue-menhir de Nuvalella à Poretto tout au sud. Le territoire, qui relevait de l’ancienne piève de Mercurio, va de l’Ernella (1 473 m) à la vallée du Tavignano, aux abords de l’aéroport de Corte.

Tralonca (110 Traloncais, 1 570 ha dont 278 de bois), 12 km SSE d’Omessa et 12 km NNE de Corte (3 et 6 km à vol d’oiseau), a son village en nid d’aigle sur un piton à 810 m, et il est dominé par l’Ernella (1 473 m) au NE; mais la partie occidentale de la commune descend dans le sillon de Corte, où elle est traversée par la route de Bastia (T20) et où elle tient la ligne de partage des eaux entre Golo et Tavignano. Cette piève de l’ancienne piève de Mercurio a eu quantité de terrasses de culture et jusqu’à 85 % de sa superficie ont jadis été cultivés; il reste 50 ha de châtaigniers. Après la rapide dépopulation du 20e siècle, on observe un timide retour de l’agriculture au sud de la commune. On voit encore dans la commune quelques anciens paillers (paghliaghji) à toits en terrasse couverts de terre. Le finage s’étend à l’ouest au-delà de la route et de la voie ferrée, incluant le hameau de Bistuglio.