Communauté de communes du Centre Corse

Centre Corse (communauté de communes de)

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groupement intercommunal associant 10 communes et 9 700 hab. sur 36 200 ha, au sud de Corte, seule à dépasser 2 000 hab.

Casanova (400 hab., 989 ha), 9 km au sud de Corte, est juste à l’est de la route T20 vers 690 m. Le finage s’étend à l’ouest du village, jusqu’à la pointe Lattiniccia à 2 413 m; +130 hab. depuis 1999 (+48 %).

Poggio-di-Venaco (Poghju di Venacu) (220 hab., 1 328 ha), 11 km SSE de Corte, est à 670 m sur une puissante échine qui porte aussi Riventosa. Son finage s’étend vers le NO où il dépasse sensiblement la vallée du Tavignano, parcourue par la route T50 et très peu habitée; +90 hab. depuis 1999 (+69 %).

Riventosa (160 hab., 603 ha dont 270 de bois), 10 km SSE de Corte, a son village à 730 m sur l’échine qui porte Poggio-di-Venaco au NE et domine le site de Casanova. Le finage accidenté dépasse le Tavignano à l’est.

Santo-Pietro-di-Venaco (Santu Pietru di Venacu) (280 hab., 796 ha dont 415 de bois), 10 km au sud de Corte, perche son village autour de 800 m, contourné par la route T20; ancien château de Pozzo di Borgo, parcours aérien dans les arbres, pour enfants et pour adultes. La commune s’étend surtout à l’ouest du village, jusqu’à la pointe Lattiniccia (2 413 m), et envoie une étroite langue vers l’est jusqu’au Tavignano, sur 4 600 m. La population a gagné 80 hab. depuis 1999 (+40 %).

Venaco (Venacu) (730 Venacais, 5 372 ha dont 813 de bois), 12 km au sud de Corte, est un ancien chef-lieu de canton de la Haute-Corse dans l’arrondissement de Corte, 12 km au sud de Corte sur la route d’Ajaccio à Bastia, dans le sillon de Corte, vers 600 m; +60 hab. après 1999. L’agglomération a deux pôles principaux, Lugo au nord et Serraggio au sud. Cette grande commune, correspondant à une ancienne piève, est issue d’une fusion de plusieurs communes en 1874. Elle atteint le monte Rotondo (2 622 m), et intègre son versant méridional, protégé par une grande réserve naturelle, ainsi que le lac Bellebone (ou Battaniella, 7 ha), à 2 321 m, d’origine glaciaire, dans un beau cirque dominé par le Rotondo. Elle inclut le bassin du Verjellu, affluent du Vecchio, et la forêt de Cervello; refuge de Petra Plana (1 846 m) à l’angle SO du finage, sur le GR20. Près du confluent du Verjellu et du Vecchio, tout au sud, grotte de Perdonella et viaduc de la voie ferrée vers Corte. Un peu en amont sur la soulane du Verjellu, grotte de Bruglione. La limite orientale de la commune suit le cours du Vecchiu après le confluent, jusqu’au confluent du Tavignano; dans la vallée du Tavignano, route T50 et hippodrome. Le village est un bon centre de commerces et de services; immobilier Petra Patrimonia (40 sal.); camping au SE; foire au fromage (di u Casgiu) en mai. Le venacu est l’un des 5 ou 6 fromages traditionnels de la Corse.

Noceta (63 hab., 1 866 ha dont 1 300 de bois), 23 km SSE de Corte, a son village perché à 525 m dans entre deux vallons affluents de droite du r. Vecchio. Le relief atteint 1 458 m tout au sud où le finage monte en pointe vers la Punta Paglia.

Rospigliani (75 hab., 982 ha dont 313 de bois), 26 km SSE de Corte, a son village à 650 m dans le bassin d’un petit affluent de gauche du Tavigliano. Le finage avance en pointe vers la Punta Paglia (1 532 m) juste à l’est de celui de Noceta.

Muracciole (35 Muracciolais., 1 406 ha dont 1 100 de bois), 23 km au sud de Corte, a son village à 624 m dans la vallée du Forcaticcio, affluent de droite du Vechio, sur la D343. Le finage monte à l’est jusqu’à la Punta Paglia (1 532 m) dans la forêt territoriale de Rospa Sorba. Au SO, la D69 monte en lacets pour franchir le col de Sorba à 1 311 m.

Vivario (Vivariu) (440 Vivariais, 7 928 ha dont 3 000 de bois, 21 km au sud de Corte, nommée Gatti-di-Vivario avant 1939, a son village à 10 km au sud de Venaco, à 655 m, sur la route d’Ajaccio (T20). Le finage, borné à l’est par le Forcaticcio qu’elle partage avec Muracciole, s’étend loin vers l’ouest et le sud. Il englobe ainsi le monte d’Oro (2 389 m) et le site de Vizzavona, l’un des plus connus de Corse, en plein centre de l’île, traversé par le GR20. La population a baissé de 80 hab. depuis 1999.

Vizzavona est un village sur la route d’Ajaccio à Bastia (T20 ex-N 193), et la principale station d’altitude de Corse avec Asco. La route franchit la grande crête à l’ancienne limite départementale par le col de même nom (1 163 m), équipé d’une hôtellerie et près duquel on visite un ancien fort et des chutes d’eau, dont la cascade des Anglais. Vizzavona a une gare sur la voie ferrée d’Ajaccio à Corte et Bastia, qui franchit la même crête par un tunnel de 3 916 m de long, entre 824 et 906 m d’altitude. La forêt domaniale de Vizzavona (1 600 ha), très fréquentée, abondant en pins laricios et hêtres, s’étend sur l’ombrée de la vallée du Vecchio; une Maison de la Nature (casa di a Natura) y a été aménagée.

Un peu en aval, le petit village de Tattone, également sur la T20 et desservi par une autre gare, accueille deux campings et un centre hospitalier, ancien sanatorium, disposant de 80 lits et d’une section psychiatrique. Au-delà du Monte d’Oro, la commune de Vivario tient 17 km de crête, des abords du monte Rotondo à la punta di l’Oriente (2 112 m); refuge de l’Onda (1 446 m) sur le GR20. Au NO, le relief est défoncé par les gorges du Manganellu, affluent de gauche du Vecchio, suivies par une variante du GR20. À Vivario même, la voie ferrée descend de la montagne par deux grandes boucles très serrées, et franchit le Vecchio par le plus grand viaduc de Corse (96 m de haut, 140 m de long), construit par Gustave Eiffel en 1888, au-dessus du pont routier qui date de 1827.


Corte (Corti)

(7 590 Cortenais; 14 927 ha dont 5 163 de bois) est une sous-préfecture de Haute-Corse, à 490 m. C’est la seule ville véritable à l’intérieur de la Corse. Elle a profité d’abord d’un couloir naturel entre le massif cristallin à l’ouest et les hauteurs mouvementées de la Castagniccia à l’est, et plus tard de sa position même à mi-distance des rivales Ajaccio et Bastia. Tôt fortifiée, plus tard fief du remuant d’Istria, puis point d’appui essentiel des Génois dans l’intérieur de la Corse, elle fut la capitale de la Corse indépendante entre 1751 et 1768; d’abord siège d’un pouvoir indépendant au début des années 1750 sous l’autorité du médecin Gaffori, elle fut choisie en 1755 par Pascal Paoli comme siège du gouvernement de la Corse et dotée par lui d’une université en 1765. Le rattachement à la France et ses vicissitudes la privèrent ensuite de ce rôle. C’est seulement en 1981 qu’elle en retrouva une partie, avec la création de l’Université de Corse.

La ville est dominée par l’antique citadelle, juchée très haut sur un piton qui commande de plus de 100 m la confluence du Tavignano, de la Restonica et de l’Orta. Toutefois, la citadelle, prolongée au sud par le Nid d’aigle (auditorium de la phonothèque et expositions) et le Belvédère qui donnent des vues superbes, n’a que peu de maisons: la place d’Armes et le Musée de la Corse (musée régional d’anthropologie), installé dans l’ancienne caserne désaffectée en 1983, occupent la plus grande partie du plateau. Sur les pentes orientales de la butte se serre l’essentiel de la Ville Haute, où sont le Palais national, ancien siège du gouverneur génois, puis du gouvernement et de l’université, récemment affecté à l’Université de Corse; la place Gaffori, centre de la ville avec église et maisons anciennes, dont la maison natale de Joseph Bonaparte; la place Paoli, qui fait le lien avec la Ville Basse. Celle-ci s’étale vers l’est et surtout le long du cours Paoli où sont les principaux magasins et qui mène à l’hôtel de ville et à son jardin public.

L’Université (260 sal.) est devenue la grande affaire d’une ville qui reste de petite taille et qui n’a guère d’industrie. Elle a pris le nom de Pascal Paoli, comme le lycée local, compte 4 800 étudiants inscrits et offre un assez large éventail d’enseignements en droit, lettres et sciences humaines, sciences économiques et gestion, sciences et techniques, sciences du sport (Staps), sauf dans le secteur médical et avec un investissement modéré en sciences physiques; elle inclut des activités de recherche, en partie fédérées dans un Institut de l’Environnement; elle comporte un IUT polyvalent (6 DUT, 5 licences professionnelles). À Corte sont aussi établies la Maison du Parc régional et le FRAC (Fonds régional d’action culturelle) qui organise des expositions. La ville a un hôpital (120 lits), un collège public de 420 élèves associé à un lycée de 390 élèves qui offre 120 places d’internat, une maison de retraite, un institut médico-éducatif; supermarché Casino (70 sal.), formation d’adultes AFPA (25 sal.), éditions Kelli (20 sal.), La Poste (60 sal.). La gare est active; un aérodrome est installé au SE de la ville, au bord du Tavignano, avec une piste en béton de 940 m, et un aéroclub.

La commune, très étendue, a 24 km d’ouest en est. Vers l’est, elle occupe 8 km N-S de la petite plaine centrale, où se concentrent les voies de circulation. Vers le sud-ouest, elle atteint la crête principale de la Corse sur une douzaine de kilomètres, du monte Rotondo (2 622 m) au sud au Capu a u Tozzu (2 007 m) au nord. Elle englobe ainsi la totalité du bassin de la Restonica, plus les gorges et la forêt domaniale du Tavignano et, plus haut, le flanc sud de la haute vallée du Tavignano avec la forêt domaniale du Campotile.

La partie inférieure du bassin de la Restonica est marquée par les gorges du torrent et la forêt communale de Corte-Restonica; une route court sur 16 km jusqu’à l’ancienne bergerie de Grottelle; de là, des sentiers donnent accès au monte Rotondo et, sous la punta alle Porte (2 313 m), aux beaux lacs glaciaires de Melo (ou di Melu, 5 ha, 1 711 m) et du Capitello (ou Capitellu) à 1 930 m, sur 4 ha et profond de 42 m; voire au lac de Goria (1 852 m) qui est du côté du Tavignano. Au bout de cette dernière, le lac Nino (6,5 ha), à 1 743 m, sous le Tozzu et la punta Artica, est très apprécié des randonneurs et sur le trajet du GR 20.

La population a augmenté de 900 hab. depuis 1999 (+13 %). Corte est le siège de la communauté de communes du Centre Corse (10 communes, 9 700 hab.). L’arrondissement de Corte a 158 communes, 59 100 hab. Le nouveau canton de Corte a 8 communes et 9 700 hab. On appelle parfois Cortenais les environs de Corte.