Achères

20 000 hab. (Achérois), 944 ha, commune des Yvelines dans le canton de Saint-Germain-en-Laye-Nord, 9 km au NNO du chef-lieu. Son finage est extrêmement étiré le long d’une grande boucle de la Seine mais il est séparé du fleuve par des terrains des communes de rive droite, en raison du déplacement du fleuve vers l’extérieur du méandre: d’aval en amont Andrésy, Conflans-Sainte-Honorine, Herblay et La Frette-sur-Seine. Il n’atteint le fleuve qu’aux deux extrémités. L’essentiel de l’habitat est dans la partie sud-ouest, tout en aval, à l’ouest de la forêt de Saint-Germain-en-Laye et à la limite de Poissy. Une digue de protection contre les crues de la Seine a été édifiée autour de 1850 entre le confluent de l’Oise et Poissy sur 6 km.

La plaine alluviale, qui fut à partir de 1899 et jusqu’en 1940 le lieu de champs d’épandage des eaux usées parisiennes, qui engraissaient des cultures maraîchères, reste assez vide mais contient une zone d’activités près du centre, une autre face au confluent de l’Oise. Une gare du RER A est à la limite nord-est de la partie urbanisée, sur le chemin de fer de grande ceinture; un triage installé en 1882 avait donné à Achères une population de cheminots, mais l’activité a été supprimée. Au-delà vers l’est, le territoire communal se réduit à un étroit ruban, mais long de 8 km jusqu’à la limite aval de Maisons-Laffitte. La station d’épuration d’Achères (Seine-Aval), créée en 1940, et qui occupe 800 ha, est à cheval sur la limite communale, et bien plus sur le territoire de Saint-Germain-en-Laye que sur celui d’Achères.

La ville a une église en partie du 12e s., un collège et un lycée publics, une maison de retraite de 70 studios; centre culturel et bibliothèque, base de loisirs de l’étang des Bauches avec plage, juste à l’ouest du centre-ville. Achères accueille un centre Leclerc (100 sal.), les matériaux Bonna Sabla (120 sal.), les installations électriques Ineo (140 sal.), un nettoyage des Laveurs de l’Ouest (160 sal.); la municipalité occupe 400 personnes. La population de la commune n’a pas cessé d’augmenter au cours des deux derniers siècles: 500 hab. vers 1840, 1 100 en 1900, 3 600 en 1936, 5 400 en 1962, 15 200 en 1975; mais le rythme a ralenti depuis. L’ensemble des grands immeubles d’habitation qui borde la ville du côté ouest et nord forme la «zone urbaine sensible» du Champ de Villars, la Barricade, le Plateau d’Hennemont, au statut de «zone de rénovation urbaine». Le maire est Alain Outreman, communiste.