Aubrac

plateau du Massif Central, au nord du département de la Lozère et au nord-est de celui de l’Aveyron, et débordant un peu sur le département du Cantal. Orienté NNO-SSE, il correspond à un bloc soulevé du socle, recouvert d’une table de laves d’environ 35 km de long sur une douzaine de large, montant au-delà de 1 000 m. Il culmine à 1 469 m au signal de Malhebiau dans la commune de Trélans en Lozère, près duquel passe le GR5, où a été aménagé le refuge du Rajas. La partie lozérienne septentrionale et cantalienne est drainée vers la Truyère, la partie aveyronnaise et lozérienne méridionale vers le Lot. Il est très peu boisé et de surface faiblement accidentée, couverte de pelouse montagnarde. Nasbinals a équipé une station de ski de fond; on fait également du ski à Saint-Urcize (Cantal), Laguiole, Aubrac et Brameloup (Aveyron). En Lozère, Marvejols, Aumont-Aubrac et Saint-Chély-d’Apcher sont les villes de service de l’Aubrac. La petite région agricole d’Aubrac compte 42 communes.

Ses villages ont vécu la vie pastorale, mettant au point une race bovine d’aubrac qui a servi aussi bien pour la viande que pour le lait. Les animaux sont de couleur blonde, la race est féconde; elle compte environ 100 000 unités dont 35 000 contrôlées, desquelles on enregistre environ 30 000 naissances par an. Elle est volontiers croisée avec les charolais. Le herd-book a été ouvert en 1893; le troupeau était alors estimé à 350 000 têtes et plus de 300 burons (mazucs) étaient en fonction, contre 3 ces dernières années. Le centre de suivi est à Rodez (Aveyron). L’appellation laitière principale est le fromage de Laguiole, dont l’aire englobe 60 communes, mais il se vend aussi de la tomme d’aubrac; une spécialité gastronomique est l’aligot de l’aubrac (purée de pommes de terre au fromage d’aubrac).

Retour