Bandrele

(13 990 hab., 3 646 ha) est une commune de Mayotte dans la CC du Sud, occupant la partie sud de la côte orientale de l’île, sur environ 15 km. Son finage monte au nord-ouest jusqu’au mont Bénara (660 m) et au NE jusqu’au bout de la pointe Domonyombé, la plus avancée de la côte orientale, équipée de phares. Elle comporte six villages. Le bourg de Bandrele est sur la N3 au pied des reliefs, au fond d’une large baie, protégée au sud par la vigoureuse pointe Mounyendré. Il compte 4 180 hab. (en 2017), et dispose d’un collège (900 élèves) et deux écoles ainsi que d’un dispensaire, un club de plongée et un centre nautique; constructions Sud Travaux (25 sal.). Une cinquantaine de fermes exploitent un peu de sel, dont une association, l’ANPCBA (Association pour le nettoyage et la propreté de la commune de Bandrele) veut développer la production et la vente, et qu’elle cherche à faire connaître par un écomusée du sel.

Au large dans la baie se dresse l’îlot Bandrele, dont le relief monte à 67 m. En face au bord de la même baie, un peu au nord, le bourg est relayé par Nyambadao (1 690 hab., école), la plage de Sakouli équipée d’un hôtel et d’une base nautique. Au nord-est près de la pointe Domonyombé, Hamouro (410 hab.) est ancien village de cases, le plus traditionnel de l’île; mais il a été doublé en hauteur par un hameau de cases standard de la SIM (Société immobilière de Mayotte). Ces villages sont sur la N3 ou à proximité. Au sud de Bandrele, la route longe l’anse Bambo au milieu de laquelle émerge l’îlot de même nom, passe par la «plage Musicale» de Mtsatoundou, très fréquentée et bruyante le dimanche, et le village de Bambo Est (610 hab., école), qui conserve un groupe de tradition animiste, avant de franchir la crête en direction de Chirongui.

Les hauteurs sont dans la réserve forestière de Bénara, qui occupe 1 400 ha, et la commune déborde légèrement la crête vers l’ouest. C’est à partir du col de Chirongui (102 m) sur la crête centrale que la D4, branchée sur la N3, permet d’atteindre la seconde agglomération de la commune par la taille, Mtsamoudou (1 920 hab., école) sur la côte est et, après un parcours sinueux pour franchir la crête de la presqu’île Saziley, le petit village de Dapani (820 hab., école) sur la côte sud, au fond d’un bassin bien fermé et drainé par la Bé, dont les hautes pentes sont les seules vraiment boisées; la plaine de Dapani porte des plantations.

Tout le sud-est de la commune est occupé par la presqu’île Saziley (ou Sazilé), qui se termine à l’est par la pointe de même nom, un site réputé mais accessible seulement par des sentiers, et au sud par la pointe Maoussi. Au large de la pointe Saziley apparaît le récif du Sable Blanc (Mtsanga Tsoholé). Cet ensemble, apprécié pour ses sites terrestres et sous-marins, ses baobabs et ses tortues, est protégé depuis 1991 par une réserve naturelle de 3 500 ha dont 3 100 en lagon et récifs, 410 à terre, devenue parc territorial de Saziley. Le Conservatoire du littoral gère un ensemble de 458 ha des pointes et plages de Saziley et Charifou. La population de la commune était de 4 900 hab. en 1997, 5 500 en 2002. Bandrele a 1 100 ha de surface agricole, dont 270 en bananiers, et élève 1 400 bovins; la pêche à pied y est très pratiquée.

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