Bièvres

5 100 hab. (Bièvrois), 969 ha, chef-lieu de canton de l’Essonne dans l’arrondissement de Palaiseau, 7 km NNO de celle-ci et à l’ouest de Verrières-le-Buisson. L’espace habité occupe surtout les vallées de la Bièvre et de son affluent de gauche la Sygrie. Le village ancien est à leur confluent, sur la rive gauche de la Bièvre. La N 118 emprunte la vallée de la Sygrie à partir de Vélizy-Villacoublay, contourne le confluent et grimpe ensuite sur le plateau de Saclay au sud. La voie ferrée du RER C suit la vallée de la Bièvre et offre deux gares, l’une près du centre (Bièvres), l’autre tout à l’ouest, à la limite de Jouy-en-Josas (Vauboyen).

Au nord-ouest, le finage, sur le plateau, est occupé par l’aérodrome de Vélizy-Villacoublay, bordé à l’est par un parc d’activité Eurospace. Le coteau qui limite le plateau porte à l’est le bois du Loup Pendu, au sud ceux de Gisy et Vauboyen. Le château des Roches (18e s.) est au pied de ces derniers, l’Institut Clairval au pied du premier, auprès du Musée de la Photographie qui borde la Sygrie. Le plateau du sud s’achève par le coteau qui, au-dessus de la Bièvre, porte le bois du Chat Noir.

Outre le musée français de la photographie (qui pourrait être transféré à Étiolles), Bièvres a une Maison littéraire de Victor Hugo (qui résida au château des Roches), des musées de l’outil et des sapeurs pompiers, un centre culturel (Louis Ratel) dans un domaine rénové en 1980. Une compagnie de CRS et le RAID ont leurs quartiers à Bièvres.

La ville a aussi des restes de l’abbaye du Val Profond, née au 12e s. et reconstituée en 1840; les châteaux de Vauboyen à l’ouest (19e s.), de la Martinière (18e s.) et de Bièvres (restes du 17e et du 18e s.) près du centre; mais la batterie de Bièvres est sur le territoire de Verrières-le-Buisson. Bièvres avait un millier d’habitants au 19e s., 1 800 en 1936 puis a poursuivi sa croissance: 2 700 hab. en 1962, 3 800 en 1982. La commune, par exception, fait partie de la communauté d’agglomération des Yvelines Versailles-Grand-Parc.

Les principaux établissements sont ceux des médicaments Effik (75 sal.), du matériel pour empreintes digitales Europa (50 sal.), de la boulangerie Poilâne (80 sal.); un ensemble d’ingénieries Magna Steyr (260 sal.), Bertrandt (240 sal.), Ateme (130 sal.), ECW (95 sal.), Protektik (90 sal.); informatique Graitec (100 sal.) et Lascom (80 sal.); espaces verts Alavoine (50 sal.); négoces d’équipements pour automobiles Dura Automotive (50 sal.), de vaisselle Guy Degrenne (50 sal.).

Le canton a 26 700 hab., 6 communes, 4 619 ha. Les autres sont Verrières-le-Buisson, Saclay, Vauhallan et deux plus petites communes au sud-ouest. Saint-Aubin (670 Saint-Aubinois, 357 ha), à 9 km du chef-lieu, est sur le plateau de Saclay. Le village est petit, mais la commune a une position stratégique. Tout au nord, elle englobe une partie des installations du CEA (Commissariat à l’énergie atomique). Le village en est séparé par un golf sur presque toute la largeur du territoire communal. Vers l’est, au-delà de la N 306, celui-ci comprend une partie du domaine universitaire du Moulon, la zone d’activités des Algorithmes et son annexe de l’Orme des Merisiers, ce qui représenterait 1 800 emplois. C’est en ces lieux qu’a été installé sur 30 ha le nouveau synchrotron Soleil, inauguré en décembre 2006 et qui emploie 360 personnes (CEA, CNRS, Universités) à l’étude de la structure et de la géométrie de la matière, et même des virus, à partir d’un anneau de 354 m de périmètre (113 m de diamètre) permettant d’obtenir une lumière 10 000 fois plus intense que celle du soleil. Au sud, la commune englobe le talus qui domine Gif-sur-Yvette à la côte de Belle Image, boisée. La commune accueille les fabriques de matériel électronique Motorola (560 sal.), d’Instrumentation scientifique Honeywell (180 sal.); informatique Medasys (120 sal.), ingénierie nucléaire Cerap (150 sal.); transports Cool Jet (50 sal.). La commune n’avait encore que 120 hab. en 1962.

Villiers-le-Bâcle (1 200 Villebaclais, 603 ha) est à 2 km au nord-ouest de la précédente, au bord du plateau dominant le vallon de la Mérentaise, qui descend au sud-ouest vers l’Yvette. Les versants boisés portent la forêt départementale de la Tête Ronde, qui rejoint à l’est le golf de Saint-Aubin. Le village conserve un château orné d’un beau parc, tandis que le château de Voisins-le-Thuit (18e-19e s.) est à l’extrémité occidentale de la commune, le château de la Vallée Bonnard au sud (19e-20e s.). La commune a aussi la maison-atelier de Foujita, une ferme pédagogique. À sa pointe orientale, la commune empiète un peu sur les installations du CEA de Saclay, au-delà de l’aqueduc des Mineurs, avec Technicatome (Areva, 200 sal.); au nord de la D 36, le plateau reste nu. La commune n’avait encore que 220 hab. en 1975 et a passé le millier d’habitants en 1998.