Briançon

(11 660 Briançonnais, 2 807 ha dont 1 573 de bois) est la seule sous-préfecture des Hautes-Alpes. Briançon occupe un site particulièrement intéressant dans la vallée de la Durance, à l’endroit même où la route du Montgenèvre, le col le plus bas de la crête frontalière des Alpes, franchit un verrou facile à défendre, lui-même dominant à 1 320 m un site de confluence où débouchent du nord la Guisane, du sud-est la Cerveyrette et les Ayes. Le site est défendu et fortifié depuis les Celtes et a été souvent remanié. Il est dominé par la citadelle de Vauban, elle-même défendue au nord-est par le fort du Château. Elle est accessible par deux portes et sillonnée par trois rues à peu près parallèles et courbes. Elle enferme l’hôtel de ville, deux églises, une Maison du Parc, un musée de la Nature et du Temps, et des maisons anciennes dont la plus connue est la maison des Têtes. Au-dessous, la ville moderne se déploie autour d’une rue principale parallèle à la Durance, où sont les autres services et des commerces. Pas moins de huit forts ont été édifiés autour de la citadelle à la fin du 19e siècle.

Le finage est composé de quatre parties distinctes. Les bas, encombrés de routes, de maisons, d’ateliers et de commerces, et où aboutit aussi la voie ferrée qui vient de Gap, sont dans les fonds de vallées de la Durance, de la Guisane et de la Cerveyrette, dotée d’un petit lac de barrage; vers l’aval, la commune dessine une queue le long de la Durance, englobant les hameaux de Chamandrin et de Saint-Blaise; dans la vallée de la Guisane, le finage monte un peu au-dessus du gros hameau de Fortville; un téléphérique va du fond de la vallée au pied de Briançon, presque jusqu’au Prorel, en traversant la vallée et le finage du Puy-Saint-Pierre. Vers le nord, la crête de Peyrolle entre Guisane et Clarée monte à 2 567 m à la Serre des Aigles, point le plus septentrional de la commune; sur ses pentes boisées sont des établissements de soins, une table d’orientation, le fort des Sallettes. Le troisième élément majeur du finage est la crête entre Durance et Cerveyrette, qui porte le mont, le bois et le fort de l’Infernet et monte à 2 380 m. Sur ses pentes sont établis les forts Dauphin et des Trois Têtes sur l’ubac de la Durance, les forts du Randouillet et d’Anjou sur l’adret de la Cerveyrette. Au sud de la Cerveyrette en ubac, le finage de Briançon est peu étendu; il se termine en pointe à la Grande Maye (2 413 m), où est un ancien fort, et il porte aussi le vieux fort de la Croix de Bretagne.

Briançon fait partie des «villes d’art et d’histoire» et des villes fleuries (trois fleurs). Elle est dotée de deux collèges et un lycée climatique publics, d’un centre hospitalier de 200 lits médicaux (380 en tout), un hôpital psychiatrique; centre médical Montjoy (60 sal.), sanatorium Les Acacias (55 sal.), maisons d’enfants médicalisées Les Airelles (25 sal.), La Grande Maye (20 sal.), trois instituts médico-éducatifs; maison départementale des solidarités et maison technique départementale. Principalement centre de services, la ville a peu de fabrications: menuiserie métallique Masse (30 sal.), constructions Blanchon (35 sal.). En revanche elle additionne un hypermarché Géant Casino (90 sal.), un supermarché Carrefour (75 sal.) et des magasins, le négoce alimentaire Épine Vinette (35 sal.); intérim Ax’Hom (170 sal.) et Adecco (30 sal.); La Poste (50 sal.); casino SCB (30 sal.).

Briançon a eu 4 500 hab. en 1861, 7 900 en 1911 puis sa population a fortement baissé (5 000 hab. en 1921) avant de retrouver 7 500 hab. en 1936, 9 500 en 1975; elle a culminé à 11 000 en 1990 et perdu 300 hab. dans les années 1990, puis a repris 290 hab. après 1999. La commune est le siège de la communauté de communes du Briançonnais, qui rassemble 13 communes et 19 500 hab. L’arrondissement a 34 300 hab., 36 communes, 213 814 ha.

Les 2 nouveaux cantons de Briançon additionnent 19 700 hab., 13 communes.

Retour