Cernay

(11 550 Cernéens, 1 804 ha dont 405 de bois) est un ancien chef-lieu de canton du Haut-Rhin, 6 km à l’est de Thann (16 km au NO de Mulhouse), au bord de la Thur et à la limite du Parc des Ballons et du Bassin Potassique (CC de Thann-Cernay). La ville avait 4 300 hab. en 1876, 5 200 en 1911, 6 600 en 1954, 9 300 en 1975 et poursuit sa croissance (+850 hab. depuis 1999).

Desservie par la voie ferrée et le carrefour autoroutier des N83 et 66, elle est surtout une petite ville industrielle, dont le sort est lié à celui de Mulhouse. Elle a travaillé le textile, puis la chimie et la mécanique, et conserve d’assez nombreux emplois productifs en dépit de fermetures récentes. Les principales entreprises sont la chimie agricole Du Pont de Nemours (380 sal.); les équipements industriels Emerson (vannes, 340 sal., groupe états-unien); les appareils de mesure Flowtec du groupe suisse Endress-Hauser (débitmètres, 410 sal.). Viennent ensuite l’impression sur films plastiques et thermoadhésifs Protechnic (130 sal.), les ateliers de mécanique Valmet (120 sal.), la carrosserie des Bennes Vincent (55 sal.); liaisons en caoutchouc Techlam (65 sal., groupe Hutchinson); menuiserie métallique Fib Gensbittel (50 sal.); cartonnages Sonoco-IPD (60 sal.); plastiques SNAD Stockmeier Uréthanes (50 sal.); levage montage Mediaco (140 sal.); ingénierie Stein (120 sal.); aide à domicile Alsaceadom (70 sal.), intérim Adecco (230 sal.) et Camo (65 sal.). Cernay a un hypermarché Leclerc (400 sal.), divers magasins dont le bricolage Bâti Service (70 sal.), un négoce de produits de puériculture Aubert (140 sal.); déchets Coved (85 sal.); transports Kuehne Nagel (60 sal.).

La ville, que les Allemands nommaient Sennheim, conserve quelques restes romains et médiévaux, dont la porte de Thann qui abrite un musée historique évoquant notamment les batailles du proche Vieil Armand; l’Institut Saint-André (Association Adèle de Glaubitz des Sœurs de la Croix), dans la plaine au sud-ouest, créé en 1891 sur les terrains de l’ancienne ferme de l’Ochsenfeld et devenu un camp d’entraînement des troupes allemandes en 1940-1945, rassemble plusieurs unités de soins pour handicapés dont un institut médico-pédagogique, une entreprise adaptée (ESAT, 270 personnes) et une maison de retraite; la ville a un centre hospitalier public (22 lits), un collège public, un lycée polyvalent du bâtiment.

Le plan du centre, en damier carré, date du 13e s.; mais la ville a été presque entièrement détruite au cours des deux dernières guerres. Aux environs se trouvaient les mines d’argent de la Silberthal à Steinbach, actives aux 15e-16e s.; une aire de loisirs y a été aménagée. La ville a créé aussi dès 1978 un parc pour le renouveau des migrations de cigognes. Le territoire communal est étendu au sud de la Thur alors que le centre-ville est au nord; du pont se déploie vers le sud un éventail de routes, traversé en arc par la voie ferrée. La N83 à quatre voies contourne la ville par l’est et, au sud, croise la N66 à quatre voies par un échangeur en trèfle presque parfait. Les sites industriels se dispersent dans la plaine, qui abonde en étangs de gravières; toute la partie sud-est est boisée dans le Graffenwald, où deux des étangs servent de plan d’eau pour les loisirs.

Cernay forme une conurbation avec les communes de Steinbach, Uffholtz et Wattwiller, toutes trois dans le Parc des Ballons.

Le nouveau canton de Cernay a 31 communes, 549 600 hab.

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