Château-Renault

(5 080 Castelrenaudais, 351 ha) est un ancien chef-lieu de canton à 30 km au NE de Tours. Le bourg, qui n’a qu’un très petit territoire, est dans un site accidenté par la vallée encaissée de la Brenne et de son ravin affluent le Gault, qui vient de l’est. Dominant leur confluent, l’hôtel de ville occupe un château des XIVe et XVIIIe à donjon du XIIe et porte de l’Horloge (XIVe), orangerie, esplanade et parc public; mais le site est menacé par des éboulements.

La forteresse était à l’origine au comte de Blois, qui lui donna le nom de son fils Renaud; l’orthographe actuelle est une altération ancienne; le nom s’est écrit Châteaurenault jusqu’en 1932. La commune a été et reste en partie industrielle. La ville haute aristocratique et bourgeoise s’est longtemps distinguée de la ville basse ouvrière; mais toutes les parties hautes sont à présent occupées par des lotissements et par deux parcs d’activités, au nord-est (Parc Nord) et au nord-ouest (Parc Ouest).

Un intéressant musée du cuir et de la tannerie (1 600 entrées par an) rappelle l’ancienne spécialité locale, apparue au XVIe, orientée vers les semelles de cuir et les harnais, et qui comptait encore 22 tanneries au milieu du XXe siècle, plus des moulins à tan et des fabriques de colle; la dernière tannerie a fermé en 1985. L’activité survit par les chaussures Arche (d’origine locale, depuis 1969, 145 sal.), disposant aussi d’un magasin d’usine très fréquenté (35 sal.), et par les ceintures et bretelles Boinet (depuis 1858, 35 sal., label EPV «patrimoine vivant»).

La commune a surmonté partiellement la crise du secteur en attirant de nombreux autres ateliers et rassemble plus de 1 200 emplois en deux parcs industriels: connecteurs électroniques Radiall (450 sal., famille Gattaz), articles et emballages métalliques Humery (85, groupe local Sofinum); serrures et ferrures Rémy Garnier (35 sal.); mécanique SIMA (25 sal.); revêtements de sols Forbo (30, sal., suisse, après reprise de l’usine Bonar en 2008, avec atelier de formation du groupe Forbo-Sarlino); emballages plastiques Davoise (65 sal., depuis 1974 en provenance de Paris); articles de papeterie Cogir (45 sal., sets de table et nappes en papier, groupe Exacompta Clairefontaine). Un ancien atelier de serrurerie Mercier, donné à la ville en 1990, se visite.

Château-Renault a un collège public et un lycée professionnel public, un centre hospitalier associé à celui d’Amboise, un institut médico-éducatif, deux maisons de retraite, un centre d’aide par le travail; médiathèque, centre culturel avec belle salle polyvalente, cinéma; supermarchés Carrefour (30 sal.) et Intermarché (40), transports Mauduit (50 sal.), transports par cars Transdev (45 sal.). Elle se veut «ville de l’image et de l’écriture», dotée d’un studio pour réalisation de films, et d’ateliers d’écriture en liaison avec le lycée professionnel. Elle est fleurie (une fleur); moulin et halle aux écorces de Vauchevrier sur la Brenne un peu au nord, avec espace d’expositions, parc de loisirs avec camping et piscine en bord de Brenne; parc du Moulinet à l’est dans le val du Gault.

L’agglomération est encadrée par l’ancienne N10 (D910) qui forme rocade à l’ouest, et la D31 rénovée, qui la rejoint en assurant une autre rocade à l’est. La population communale a augmenté durant tout le XIXe siècle, de 2 000 hab. au début à 4 500 à la fin; elle a un peu diminué dans la première moitié du XXe, puis a repris jusqu’en 1982 (6 100 hab.) avant de reperdre des habitants, dont 530 depuis 1999. La communauté de communes du Castelrenaudais correspond à l’ancien canton (16 communes, 16 800 hab., 35 310 ha) et siège au chef-lieu; elle gère six parcs d’activités: deux au bourg, les autres à Autrèche, Villedômer, Cérelles et Nouzilly, Saint-Laurent. Le nouveau canton associe à l’ancien canton de Château-Renault ceux de Neuillé-Pont-Pierre et Neuvy-le-Roi à l’ouest, soit 35 communes et 38 200 hab.

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