Chevreuse

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Juché sur son promontoire, il abrite la Maison du Parc de la Haute Vallée de Chevreuse
Juché sur son promontoire, il abrite la Maison du Parc de la Haute Vallée de Chevreuse

5 800 hab. (Chevrotins), 1 342 ha dont 500 de bois, chef-lieu de canton des Yvelines dans l’arrondissement de Rambouillet, dans la vallée de l’Yvette à 19 km ENE de Rambouillet. Le centre-ville de ce «village de charme» est sur la rive gauche de l’Yvette au débouché d’un vallon. Il conserve une église en partie du 13e s., et il est dominé par la haut château médiéval de la Madeleine, qui date du 11e s. mais a été très altéré, est passé dans les propriétés de Louis XIV puis des Dames de Saint-Cyr. Il appartient au département, qui y loge la Maison du parc régional. Derrière ce promontoire se tient le hameau d’Hautvilliers, sur le plateau nommé «plaine» de la Madeleine, cultivé et entouré par le bois de Chevreuse à l’ouest, la forêt départementale de la Madeleine au nord, la forêt domaniale du Claireau à l’est, ces deux dernières couvrant le versant droit du grand vallon du Rhodon.

Au-delà du bois de Chevreuse vers l’ouest, le finage inclut sur le plateau le hameau de Trotigny. Vers l’est, le lotissement des Hauts de Chevreuse a pris place dans la forêt du Claireau. Au pied, à l’est, le finage de Chevreuse contient une fraction du grand lotissement de plaine du Rhodon, dont la plus grande partie est toutefois à Saint-Rémy-de-Chevreuse. La plaine de l’Yvette est presque entièrement occupée rive gauche, mais non sur la rive droite, où sont le petit faubourg de l’Hôtel-Dieu, des installations de sports et des services publics (collège, gendarmerie).

Au sud enfin, le finage monte sur le plateau jusqu’à 174 m près du village de Boulay-les-Troux. Ce secteur de plateau porte le château de Méridon et la forêt domaniale de ce nom, qui couvre également tout le coteau méridional de l’Yvette et qui forme un «espace naturel sensible» départemental.Le château a été construit en 1882 pour le directeur du Crédit Foncier, a servi de rendez-vous de chasse et abrite actuellement un centre socioculturel néerlandais.

La ville est dotée d’un collège public, un institut médico-éducatif, deux maisons de retraite. Elle a eu des tanneries et les vallées environnantes conservent quelques moulins à tan; mais elle est résidentielle et n’a guère que de petits commerces, plus une jardinerie (30 sal.) et les transports de voyageurs de la Savac (380 sal.).

Le canton a 49 400 hab., 13 communes, 11 253 ha. Il est entièrement contenu dans le parc régional de la Haute Vallée de Chevreuse, à l’exception de Voisins-le-Bretonneux tout au nord. Il a pour axe ouest-est la vallée de Chevreuse. Les communes les plus peuplées sont Voisins-le-Bretonneux et Magny-les-Hameaux au nord-est, Saint-Rémy-lès-Chevreuse à l’est, Le Mesnil-Saint-Denis au nord-ouest. Saint-Lambert (400 Lambertinois, 661 ha dont 240 de bois) est au nord du chef-lieu dans la vallée du Rhodon, au fond de laquelle est le parc de l’ancien château détruit de Vaumurier; le site de l’abbaye de Port-Royal est un peu au-delà, mais dans la commune de Magny-les-Hameaux. Le plateau à l’ouest du village porte le bois de Champ-Garnier et le gros hameau de la Brosse. À flanc de coteau, un atelier du groupe Nestlé capte et embouteille la source du Val Saint-Lambert (35 sal.). Le village s’est nommé Germainville jusqu’au début du 18e s. Saint-Lambert n’avait que 180 hab. en 1936 et sa population croît lentement depuis.

Milon-la-Chapelle (330 Milonais, 306 ha) étire son finage dans la vallée du Rhodon au nord-est de Chevreuse. La commune est issue de la réunion de deux villages de part et d’autre de la rivière; le château d’Auzac (17e-18e s.) est au village de Milon (rive droite); le château de Beauregard ou du Vert Cœur (20e s., avec parc) à l’ouest sur le coteau de rive gauche près de Saint-Lambert, a été acquis par Charles de Gaulle en 1946 et abrite la fondation Anne de Gaulle pour déficientes mentales. La population communale est stable depuis 1982.

Choisel (530 Choiséliens, 873 ha) est au sud-ouest du chef-lieu et disperse ses maisons dans la petite vallée d’Écosse-Bouton, affluent de l’Yvette. Le village est toutefois sur un éperon du plateau, orné d’une église du 13e s. Juste à l’est, sur un autre promontoire, se campe le vaste château de Breteuil (16e au 19e s.), de style Henri IV avec parcs à la française et à l’anglaise; plus à l’est, le hameau d’Herbeauvillers est également sur le plateau. Du côté ouest, s’étale la grande pépinière Tuilleaux (25 sal.), créée en 1945. Au sud sont le manoir de la Prédecelle (refait en 1868) et le petit hameau et le bois d’Houlbran. Choisel avait 220 hab. en 1954 et croît lentement depuis.

Cernay-la-Ville (1 700 Cernaysiens, 977 ha dont 230 de bois) est à 8 km au sud-ouest du chef-lieu, sur le plateau; son église est en partie du 12e s.; des lotissements ont étoffé assez élégamment le village, notamment celui des Cottages de Cernay. La commune en effet n’avait pas 600 hab. entre 1936 et 1970, puis est montée à 1 700 dès 1982 et s’en tient là depuis. Au pied du village s’encaisse le ru des Vaux de Cernay qui vient d’Auffargis au nord-ouest et fait un coude vers le nord en direction de l’Yvette, en s’élargissant. Le coude est un étroit de la vallée, presque un défilé, apprécié pour ses cascades, ses étangs et ses rochers. En amont du coude, les Vaux de Cernay sont un site apprécié où subsistent des restes de l’ancienne abbaye cistercienne et les bâtiments de son Domaine (également sur le territoire d’Auffargis, où est le grand étang de l’Abbaye), reconstitué par les Rothschild et assortis d’un grand château néogothique devenu hôtellerie de luxe, avec un beau jardin et un parc de 65 ha. Sur le plateau au sud-ouest, Cernay englobe aussi le hameau de Saint-Robert, la maison forestière et l’étang de la Dallonnerie, et un peu plus loin le château des Charmes (17e et 18e s., très remanié).

Senlisse (540 Senlissois, 790 ha dont 417 de bois) est juste au nord de Cernay, dans la vallée des Vaux; les maisons du village s’étirent au pied du versant droit, face à l’ouest; l’habitat se complète à l’ouest, sur le long glacis du versant gauche, des maisons éparses des hameaux de Garnes et de Notre-Dame-des-Roses. Le château de la Cour-Senlisse (15e au 18e s., surtout 16e-17e s.) est entre le village et ces hameaux; le château de Malvoisine est sur le plateau à l’est; le plateau occidental est couvert par la forêt domaniale des Maréchaux. Le Moulin des Roches (18e s.), en amont du village à la sortie de l’étroit de Cernay est restauré et classé. Le nombre d’habitants de la commune n’a que peu fluctué en deux siècles.

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Dampierre-en-Yvelines (1 200 Dampierrois, 1 117 ha dont 425 de bois) est un «village de charme» qui campe au confluent de l’Yvette et des Vaux de Cernay. Son grand château du 17e s. dessiné par Hardouin-Mansart est au village, bordé par un étang, et déploie sur le plateau à l’est son vaste parc de 400 ha, dont les allées divergent depuis le carrefour de l’Étoile. Au-dessus du village au nord-ouest, un promontoire de plateau porte des maisons et la Maison de Fer, issue d’un proche d’Eiffel et de l’Exposition universelle de 1889, et acquise par le Parc régional. L’habitat s’étend vers le sud-ouest en fond de vallée par le hameau de Foucherolle et le finage englobe une grande partie de plateau à l’ouest, où sont les hameaux de Champ Romery et du Mousseau et la grosse ferme de Valence. Il a aussi pour annexe dans la vallée de l’Yvette, au nord-ouest, l’ancienne commune de Maincourt-sur-Yvette, absorbée en 1974 avec 40 habitants, Dampierre allongeant son propre nom à l’occasion. Maincourt a une curieuse mairie-église de la Restauration, devenue mairie annexe, et une roselière dans les marais, plus un lavoir qui remonterait à 1208. La commune de Dampierre avait 500 hab. en 1936 (750 en 1850) et sa population croît depuis; elle a atteint les mille habitants en 1990.

Saint-Forget (500 Féréoliens, 600 ha dont 251 de bois) est une commune étirée qui associe trois éléments distincts: à l’est dans la vallée de l’Yvette, 2 km an amont de Chevreuse, le village des Sablons, le château de Mauvières (17e-18e s.), l’église ou chapelle Saint-Féréol, du 12e s. à peintures murales du 15e s., le château de Becquencourt (17e s.), la villa Ducret construite en 1957 sur le principe Modulor, par A. Wogensky; en amont, une étroite file de maisons limitée au pied du coteau sur la rive gauche de l’Yvette, avec le hameau de la Haute Beauce et la mairie-école dans un bâtiment original de 1884; sur le plateau cultivé au nord-ouest, le gros hameau du Mesnil-Sevin et le bois de la Roncerie.La population communale était de moins de 250 hab. dans l’entre-deux-guerres; elle est passée à 290 en 1975, 520 en 1999.

Lévis-Saint-Nom (1 800 Lévissiens, 825 ha) est la commune la plus occidentale du canton, sur le plateau. À l’origine Levicias, elle a ajouté le nom du patron de l’église (Nummius) au 13e siècle, et eut pour seigneurs les Lévis, qui prirent à la même époque le nom de Lévis-Mirepoix à la faveur des opérations contre les cathares du Midi. La commune s’est nommée par la suite Saint-Nom-de-Lévy puis Lévy-Saint-Nom et a fini par modifier son orthographe au plus fort des mesures antisémites de 1943… La haute vallée de l’Yvette borde au sud la commune, qui n’avait pas de vrai centre: l’habitat principal était au hameau de Girouard sur l’Yvette, où subsiste la mairie, non loin des châteaux de la Cour-Lévis (17e mais refait au 19e s.) au bord de l’Yvette, et de la Recette (16e et 19e s.) au confluent de l’Yvette et du Pommeret qui vient du nord; une fraction de plateau au nord-est du Pommeret, portant une abbaye de la Roche (13e et 17e s.), qui accueille un centre professionnel d’horticulture, tout près des lotissements du Mesnil-Saint-Denis; le plateau au nord de l’Yvette, où sont le château de la Boissière-Beauchamp (18e et 19e s.), restauré et avec un grand parc, et la grosse ferme des Néfliers; enfin, l’extension des lotissements a fait de l’extrémité occidentale de la commune, aux abords des Essarts-le-Roi, le secteur le plus peuplé, qui englobe l’ancien hameau d’Yvette près de la source de la rivière. La commune n’avait que 250 hab. en 1936; sa population a sensiblement augmenté depuis, passant le millier d’habitants en 1975.