Courtry

6 000 hab., 416 ha, commune de Seine-et-Marne dans le canton de Claye-Souilly, 8 km au SO du chef-lieu à la limite de la Seine-Saint-Denis, entre Chelles au sud et Villeparisis au nord. La commune est traversée au nord par l’aqueduc de la Dhuys; au-delà se trouve le fort de Vaujours, de 1883. Longtemps dépôt d’explosifs, il devint entre 1955 et 1997 un centre de recherche du Commissariat à l’énergie atomique, orienté vers l’arme nucléaire (explosif et détonateurs) et employant jusqu’à 600 personnes sur les 50 ha du site, qui s’étend en partie en Seine-Saint-Denis. Sa fermeture, et le transfert des activités à Moronvilliers à l’est de Reims, ont suscité des interrogations sur la nature des expériences et l’irradiation des locaux. Le site reste sous autorité de l’État, qui le nettoie avant d’envisager sa vente aux enchères.

Courtry n’était qu’un village entre les deux guerres (550 hab. en 1946), encore réputé pour ses fraises et ses vergers, mais la population a rapidement augmenté ensuite, surtout dans le quart sud-ouest de la commune, en plusieurs lotissements: 1 800 hab. en 1962, 3 300 en 1975. La ville a un collège public, une petite zone d’activités (la Régale) et de nombreux ateliers, mais de petite taille, dont le principal est SGMG (40 sal.) en mécanique; travaux publics VDSTP (50 sal.); néanmoins Courtry est surtout une banlieue résidentielle, à la limite actuelle de l’espace d’urbanisation continue. Le château du 18e s. est devenu hôtel de ville. Courtry avait 350 hab. au début du 20e s., 1 000 en 1954, puis sa population a rapidement augmenté: 3 200 hab. en 1975, 5 500 en 1990, avant de se stabiliser.