Dourdan

9 700 hab. (Dourdannais), 3 084 ha dont 1 800 de bois, chef-lieu de canton de l’Essonne dans l’arrondissement d’Étampes, 17 km au nord-ouest de celle-ci. La ville, ancienne cité gallo-romaine puis ville royale où naquit Hugues Capet, est dans la vallée de l’Orge. Le centre ancien est sur la rive gauche, où trône le gros château du 13e s. à plan carré, à larges fossés, huit tours et un donjon qui servit de prison royale, et contient un musée municipal (20 000 visiteurs par an). La ville, fleurie (trois fleurs), a aussi une grande église classée des 13e, 15e et 17e s., une halle de 1838, et conserve des portions de remparts et des tours d’enceinte. Elle bénéficie de deux gares du RER C, dont le terminus, deux collèges et deux lycées publics, un collège privé, un centre hospitalier public de 110 lits médicaux (320 en tout), centre d’aide par le travail, quatre maisons de retraite, une base de loisirs au bord de l’Orge.

L’habitat est concentré dans la vallée de l’Orge, relativement large. La forêt domaniale de Dourdan couvre le plateau au nord-ouest et au sud-ouest. Le ruisseau de Rouillon marque la limite communale au nord-ouest et laisse à Dourdan le hameau de Rouillon et sa ferme seigneuriale de 1400. Les châteaux de Bonchamp et de Semont sont au nord-ouest sur le plateau, le hameau de Liphard plus à l’est sur le même plateau. La butte de Normont (151 m), isolée au sud de la ville, porte un VVF, deux hôtels et un camping; elle est frôlée au nord par une rocade de contournement de la ville, qui traverse la zone industrielle de la Gaudrée.

Dourdan avait environ 3 000 hab. au 19e s. et jusque vers 1940; sa population a augmenté après la guerre: 3 700 hab. en 1954, 7 400 en 1975, 9 000 en 1990. Elle est le siège de la communauté de communes du Dourdannais en Hurepoix, groupement intercommunal de l’Essonne rassemblant 7 communes, 15 700 hab. La ville a quelques ateliers de production: peintures et poudres Akzo Nobel (170 sal.), appareillages Senior Aerospace (85 sal.), menuiserie métallique Mecanobloc (85 sal.), antennes Chelton (85 sal.), cabines et éclairages photovidéo Scem (50 sal.), écrans et matériel optique Oray (40 sal.). Elle accueille en outre un Intermarché (100 sal.), distributions de livres MDS (130 sal., groupe Fleurus); nettoyage urbain Coved (70 sal.) travaux publics Eurovia (110 sal.).

Le canton a 15 200 hab., 11 communes, 13 839 ha; il est limitrophe des Yvelines et de l’Eure-et-Loir et s’étire du nord au sud sur le plateau agricole de la Beauce, où il n’a guère que de petits villages. Roinville (1 200 Roinvillois, 1 340 ha dont 300 de bois) est juste à l’est de Dourdan dans la vallée de l’Orge. Elle a une église classée des 11e et 15e s., un château du 17e s. Le hameau de Beauvais et la ferme de Châteaupers (14e s.) sont au nord du village sur le plateau. Le territoire s’étend loin vers le sud sur le plateau de Beauce, où s’isolent les gros hameaux de la Bruyère, Marchais et le Plateau, celui-ci dominant la vallée sèche de la Renarde. Roinville a une maison de retraite (45 sal.) et sa population croît depuis 1954, où elle n’était que de 320 hab.

Les Granges-le-Roi (970 Grangeois, 1 268 ha dont 740 de bois) est à 3 km au sud du chef-lieu sur le plateau. Le gros village a des maisons bien groupées, une église inscrite. À l’ouest, d’anciens bâtiments de l’abbaye de l’Ouye (jadis Loy, l’Ouÿe), fondée en 1163 pour les moines de Grandmont, abritent des ursulines dans une échancrure du plateau où s’ouvre une clairière de la forêt de Dourdan. La population est passée de 370 hab. dans les années 1960 à 850 en 1990 et poursuit sa croissance.

Richarville (440 Richarvillois, 1 035 ha) est à 8 km au sud de Dourdan, à la tête du long vallon sec de la Renarde qui descend vers le nord-est; elle n’a qu’un écart (le Bréau Saint-Lubin), à l’ouest; sa population augmente lentement depuis les 160 hab. de 1968; elle avait eu 380 hab. vers 1830. Richarville est suivie au bord du même vallon par La Forêt-le-Roi (460 Forestains, 794 ha), 8 km SSE de Dourdan, dont l’habitat est entièrement groupé et où se croisent les GR 11 et du Pays de Hurepoix. Sa population progresse modérément (210 hab. en 1954, 330 en 1982).

Corbreuse (1 700 Corbreusois, 1 579 ha) est une autre commune du plateau à 5 km au sud-ouest de Dourdan. Elle n’avait que 340 hab. en 1962, puis est montée à 1 100 en 1982, 1 400 en 1990. Le vieux village a été agrandi par des lotissements côté sud jusqu’au Plessis-Corbreuse; il a une église inscrite; une maison de retraite médicalisée (45 sal.) le prolonge côté nord. Le finage atteint au nord la rive droite de l’Orge.

Le sud du canton est divisé en quelques villages beaucerons, d’habitat groupé, entourés de grands champs, et dont la population augmente un peu depuis les années 1960 après avoir perdu des habitants pendant plus d’un siècle. Chatignonville (70 Chatignonvillois, 513 ha) est un petit village à 11 km au sud-ouest de Dourdan, voisin à la fois des Yvelines et de l’Eure-et-Loir; sa population, groupée et qui était encore de 140 hab. en 1936, est exceptionnellement à son plus bas niveau depuis deux siècles.

Authon-la-Plaine (350 Authonais, 1 059 ha) est au carrefour de la route d’Étampes à Chartres (N 191) et de la route de Dourdan à Orléans (D 838), et a une église inscrite des 13e et 15e-16e s. Elle avait 230 hab. en 1975, contre 700 en 1851. Mais elle avait perdu en 1884 le territoire dePlessis-Saint-Benoist (310 Benats, 916 ha), sa voisine orientale, village à 11 km au sud de Dourdan qui avait 320 hab. au moment de sa promotion, et qui était descendu à 170 hab. vers 1965. Le finage de Plessis est traversé par la N 191 et donne au sud-est sur le vallon de la Louette, affluent de la Chalouette.

Saint-Escobille (480 Saint-Escobillois, 1 200 ha) est à 2 km au sud d’Authon sur la route vers Orléans, et possède deux hameaux à l’ouest, Paponville et Guillerville, plus un autre à l’ancienne gare. Un projet d’enfouissement de déchets par la Sita (groupe Suez) y est activement combattu. La commune avait 210 hab. en 1975 (400 au début du 19e s.), et a progressé depuis ce minimum, mais aurait perdu une vingtaine d’habitants de 1999 à 2006. Mérobert (540 Mérobertois, 1 071 ha) est à 3 km au sud de la précédente, à l’angle sud-est du canton; elle contient au sud-ouest le hameau d’Aubray. Le nombre de ses habitants augmente depuis le minimum des années 1960 (250 hab.).