Embrun

(6 710 hab., 3 639 ha dont 949 de bois) est un ancien chef-lieu de canton des Hautes-Alpes dans l’arrondissement de Gap, 55 km à l’est de la préfecture, à 870 m, dans la CC de Serre-Ponçon. Eburodunum désignait une hauteur défensive (dun) avec un if (eburo), en somme un château d’if. Les Romains en firent un chef-lieu alpin, les chrétiens un évêché au 4e s., puis un archevêché et Vauban fortifia la ville. Embrun est dans la plaine de la Durance, rive droite, à quelque distance de la rivière. Elle est desservie par la voie ferrée et la route de Gap à Briançon. La ville ancienne a d’agréables placettes et des maisons ornées, notamment celle des Chanonges, du 13e s.; tour Brune (13e s.), ancien donjon du palais des archevêques où a été installé le musée des Écrins; cathédrale des 12e-13e s. avec un trésor, jardin de l’évêché.

La ville a un lycée et un collège climatiques publics, un centre hospitalier de 28 lits médicaux (280 en tout); accueil d’enfants en difficulté MESS (Athena, 45 sal.), deux instituts médico-éducatifs, une maison départementale des solidarités. Un plan d’eau est délimité à l’extrémité du lac de Serre-Ponçon où chaque 15 août est organisé un triathlon international. Embrun a un bon équipement de commerces et services de base mais n’a guère d’entreprise de production; maison d’enfants Dormillouse (25 sal.), supermarché U (120 sal.); La Poste (45 sal.). Son territoire, limité par la Durance au sud, monte au nord au mont Guillaume (2 552 m) et jusqu’à la Tête de l’Hivernet (2 824 m). Plusieurs hameaux se dispersent sur ce grand versant d’adret, boisé à mi-pente. La commune a d’abord culminé à 4 800 hab. en 1851 avant de se dépeupler, jusqu’à 2 700 hab. en 1931; sa population a augmenté jusqu’en 1999, mais pas au-delà.

Le nouveau canton d’Embrun a 8 communes, 11 100 hab.

Retour