Esvres

(6 120 Esvriens, 4 234 ha dont 900 de bois) est à 14 km au SE de Tours, dans la communauté Touraine Vallée de l’Indre. Le nom vient probablement de la racine av, l’eau. Le centre est sur la rive droite de l’Indre, face à son confluent avec l’Échandon qui vient du sud. Il est tassé autour de l’ancien château démantelé qui a un air de citadelle habitée et a conservé des restes de tours et de remparts, et une grosse fuie; église du XIIe avec des éléments des VIIe-VIIIe en réemploi et un portail du XVIIe; centre de sports avec piscine et tennis au bord de l’Indre, gare et supermarché Atac; école primaire publique, école privée catholique, collège public. La ville est fleurie (une fleur). Le château de Vaugrignon (XVe et XIXe, avec chambres d’hôtes dans un parc de 15 ha) est à la limite ouest du bourg, sur le coteau de l’Indre. Plusieurs moulins sont encore sur l’Indre.

La population communale croît depuis les années 1920, où elle était d’environ 1 600 hab. Elle a augmenté de 1 760 hab. depuis 1999 (+40%). Le bourg s’est entouré d’amples lotissements sur le plateau, tandis que croissaient un peu plus loin des hameaux anciens et nouveaux. La grande zone d’activités de Saint-Malo sur la route de Tours à Loches, rebaptisée Even’Park, occupe 500 personnes. Elle accueille la métallerie de cuivre et laiton Esvres Matriçage (70 sal., ex-Sourdillon, groupe néerlandais Bons & Evers), les traitements de surfaces et métallerie Azynox (40 sal., depuis 1955), la mécanique Serop (35 sal.), les menuiseries GTH (30 sal.) et Dubois (30 sal.); travaux publics Eiffage (110 sal.); pompes funèbres OGF (90 sal.), communauté Emmaüs. supermarché Auchan (60 sal.).

Au nord, le finage est boisé; l’A85 y traverse les Parcs de Montbazon et le Bois de la Duporterie, qui accueille un échangeur avec péage, auquel se raccorde la D945. Ces bois sont en continuité avec l’ensemble de parcs municipaux tourangeaux de la Forêt de Larçay et du Bois des Hâtes, près desquels a été installé en 1981, sur 35 ha, le grand cimetière paysager de Tours-Sud au dessin ingénieux, avec crématoire; un alignement de pavillons ourle au nord les Parcs de Montbazon.

Vers l’ouest, riche en vignes et vergers, s’égrènent plusieurs hameaux. Le château de Vaux (XIXe) est au-dessus du val d’Indre, le château de la Dorée (XVIIe) plus au nord. Celui-ci accueille les bureaux de la Caisse des Retraites des ingénieurs, cadres et assimilés (Crica Retraites Unies, 200 sal., groupe Réunica), qui gèrent les pensions des cadres des régions Centre Val de Loire et Pays de la Loire. Ce château, à présent flanqué de deux grands bâtiments de bureaux, a eu pour originalité d’appartenir à la famille de Lucien Bonaparte, puis à un comte féru d’expérimentation viticole, et de loger Mata Hari en 1910 et 1911. La commune est le siège de la Confrérie du Noble-Joué, vin gris des abords méridionaux de Tours, de Joué à Esvres.

D’autre hameaux sont au centre du finage, au nord du bourg. À l’est, les hameaux de Champgault et, sur le coteau de l’Indre, de Vontes forment un ensemble où se distinguent les cliniques neuro-psychiatriques (90 et 25 salariés) du groupe Medidep (Korian), dans un parc de 10 ha. Des moulins réaménagés abritent un festival du cinéma «Rivières, terroirs, cultures»; restes d’un prieuré (XIVe). Au sud, le rebord du plateau qui fait face au bourg s’est peuplé de pavillons autour de l’Hommais; châteaux de la Vilaine (XIXe sur un site du XIIIe) et de la Baudellière (XVIIe). Le plateau, en grande culture, est creusé par la belle vallée encaissée de l’Échandon, au fond de laquelle, à la limite de Saint-Branchs, subsiste le Pont Girault (XIIe) en dos d’âne. Le château de Monchenain (XIXe, sur un site du XIVe) accueillait une unité de soins psychiatriques, transférée à la clinique Ronsard de Chambray en 2012-2013.

Retour