Étampes

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23 000 hab. (Étampois) dont 390 à part, 4 092 ha, sous-préfecture de l’Essonne au sud-ouest du département, à 36 km de la préfecture. La ville est au confluent de la Juine et de la Chalouette, qui vient de l’ouest, et au croisement de la N 20, de la route de Chartres à Fontainebleau et de routes vers Pithiviers, Malesherbes, Évry et Dourdan.

Elle fut le siège d’un comté et figure parmi les «villes d’art et d’histoire»; fleurie (trois fleurs), elle est riche de quatre églises, des ruines de la tour Guinette qui reste de l’ancien château fort, de restes de remparts, du palais royal dit le donjon, de nombreuses maisons anciennes, auberges et châteaux; elle offre un musée municipal et une base de loisirs sur 90 ha. Elle est dotée de trois collèges et deux lycées publics dont un professionnel, un collège et lycée privé, un centre hospitalier public Sud-Essonne (160 lits médicaux, 400 en tout) et l’établissement public de santé Barthélemy Durand (655 lits en psychiatrie) plus une clinique de 90 lits, deux instituts médico-éducatifs, un centre d’aide par le travail et trois maisons de retraite. Elle est desservie par la voie ferrée de Paris à Orléans, et deux gares d’une branche du RER C.

Son territoire a une forme inhabituelle, ajoutant trois ailes à un tronc de 4 km formé par la vallée de la Juine et le confluent. Ce tronc comprend la ville même, rive gauche; le faubourg Saint-Pierre, face au centre-ville, rive droite; en aval rive gauche, le faubourg Évezard, prolongé par le faubourg Saint-Michel et, dans un grand vallon à l’ouest, par la zone industrielle de la Sablière; du côté de la Chalouette vers le sud-ouest, les faubourgs Saint-Gilles et Saint-Martin dont l’église a un clocher penché, puis les hameaux de Vaujouan et Pierrefitte, ce dernier nanti d’un menhir; au bord de la Juine, le Petit Saint-Mars et surtout le parc et la base de loisirs de Gérofosse, autour d’un bel étang.

Une aile agricole du finage s’étire vers l’ONO sur le plateau le long de la route vers Chartres (N 191, Voie de la Liberté) sur 7 km; elle contient à l’ouest le hameau du Chesnay, et s’urbanise au-dessus de la vallée de la Juine et de la ville ancienne, notamment dans les barres du quartier de Guinette, classé en «zone urbaine sensible» et «zone de rénovation urbaine», et avec l’hôpital spécialisé Barthélémy Durand du quartier Saint-Michel.

Une autre aile de territoire accompagne la N 20 et la voie ferrée Paris-Orléans sur 8 km vers le sud-ouest; elle porte quelques fermes et le hameau de Ville Sauvage. Une ancienne voie romaine se reconnaît sur sa partie orientale au-dessus de la Juine. L’aérodrome d’Étampes est au bout, mais dans la commune de Guillerval hors du canton.

La troisième aile se lance vers le sud-est le long de la D 63 qui mène à Malesherbes; le hameau de Guignoville est près de l’extrémité, à 6 km du centre-ville. Étampes a trois usines ou ateliers notables: sièges pour automobiles Faurecia (220 sal.), cartonnerie Smurfit (50 sal.), traitement de surfaces Samson (Krea, 45 sal.); un hypermarché Carrefour (220 sal.) et un Carrefour Market ex-Champion (50 sal.), un dépôt de vente à domicile Maximo (60 sal.), un négoce de produits chimiques Laserson (50 sal.); se signalent en outre la Société Générale (50 sal.), les travaux publics Sacer (140 sal.), les transports Ormont (90 sal.).

La ville a eu 9 000 hab. en 1900, 10 600 en 1936, et a surtout grandi après 1960, atteignant 19 700 hab. en 1975, 21 500 en 1990. Le maire est Franck Marlin (UMP), également député. Étampes est le siège de la communauté de communes Étampois-Sud Essonne, qui réunit 22 communes, 35 100 hab. L’adjectif stampien, qui désigne un étage géologique de l’oligocène, auquel appartiennent notamment les sables et grès de Fontainebleau, vient d’Étampes, où il a été d’abord décrit. L’arrondissement a 125 100 hab., 6 cantons, 79 communes, 87 614 ha.

Le canton a 31 300 hab., 11 communes, 20 274 ha; il s’étire sur 25 km d’ouest en est et la vallée de l’Essonne le traverse en son milieu. Morigny-Champigny est au nord-est d’Étampes. Son finage laisse à l’est trois communes. Elles se partagent une vallée encaissée mais sèche qui débouche sur la rive gauche de l’Essonne face à La Ferté-Alais et qui est drainée en aval par le ru d’Huison. Bouville (670 Bouvillois, 2 053 ha dont 1 000 de bois) est dans la plaine au nord, à 10 km à l’est d’Étampes, sur la route de Fontainebleau. Le village est divisé en deux hameaux, le Grand-Bouville dans un vallon adjacent à l’ouest, le Petit-Bouville au centre de la plaine de la Justice, avec une église inscrite (13e au 18e s.) et proche du château de Farcheville (13e au 20e s.). En amont au sud, le hameau du Grand Frenneville est aussi dans le territoire communal. Le finage grimpe de part et d’autre sur le plateau de Beauce, dont le talus porte à l’est le bois de Beaumont. Bouville avait 290 hab. à son minimum (1962) et sa population augmente depuis.

Puiselet-le-Marais (300 Pirlotchets, 1 127 ha dont 222 de bois) est à 3 km SSO de Bouville dans un vallon affluent, et a une église classée du 13e s. Le finage va assez loin vers le sud pour englober le petit hameau de Mézières. La commune n’avait plus qu’une centaine d’habitants en 1962. Valpuiseaux (600 Valpuisiens, 1 870 ha dont 650 de bois) est à 4 km SSE de Bouville au fond du vallon principal, et disperse ses maisons en une série de hameaux de fond de vallée, du Petit Frenneville et Maison Rouge au nord à Poty et la Crotte au sud en passant par la Main Ferme et la Rue Chaude; elle a une église inscrite des 12e et 15e s. et contient aussi à l’ouest la Grange sans Terre. Sa population était descendue à moins de 300 hab. entre 1946 et 1975.

Ormoy-la-Rivière (1 000 Ormoisiens, 1 029 ha) est dans la vallée de la Juine à 5 km au sud d’Étampes. Elle conserve plusieurs châteaux dont Artondo, Bellevue et Lendreville à l’ouest près du village, Vauroux au nord qui accueille une maison familiale rurale, la seule du département. Un site géologique du stampien est protégé à l’est sur le coteau de rive droite. La commune inclut le hameau de Dhuilet à l’est sur le plateau et conserve des restes de moulins sur la Juine. La voie romaine fixe la limite occidentale du finage sur le plateau. Ormoy a atteint 300 hab. en 1931, 390 en 1962, et sa population a crû surtout depuis 1970.

Chalo-Saint-Mars (1 200 Chaloins, 2 867 ha dont 510 de bois) est une commune plus étendue, à l’angle sud-ouest du canton. Le village est à 8 km à l’ouest du chef-lieu, tout au nord du finage, dans la vallée de la Chalouette qui s’enfonce en son milieu. La commune s’orne d’une vieille tour et un château des 15e et 17e-18e s., du château du Grand-Saint-Mars (19e s.), d’une église inscrite. L’habitat s’organise en deux files de chaque côté de la vallée. Une série de petits hameaux sont dans la vallée au sud, notamment Beaumont et Boinville, le plus éloigné étant Ézeaux. Le finage s’étend largement vers le nord-ouest sur le plateau, qui porte le manoir du Tronchet; sa limite septentrionale suit le cours de la Louette, affluent de gauche de la Chalouette, également bordée de maisons; le château de la Ferté est au pied du talus de confluence. La population, qui avait atteint 1 100 hab. en 1846, avait conservé 850 hab. environ entre 1936 et 1975, et augmente depuis.

Saint-Hilaire (350 Saint-Hilairois, 675 ha), qui a une église de prieuré du 12e s., le château de Champrond (19e s.) et un site géologique protégé à l’est, est juste au nord de Chalo-Saint-Mars, à l’endroit où la Chalouette tourne vers l’est et reçoit du nord-ouest le vallon encaissé de la Louette, dont la commune tient la rive gauche; des maisons s’y alignent jusqu’au hameau des Boutards, à l’ouest. Elle n’avait guère que 180 hab. en 1954 et croît lentement depuis. La commune possède aussi une partie de la rive gauche de la Chalouette en aval du confluent, suivie par la file de maisons de Moulin Vaux et des Cours. Surtout, son finage se déploie sur le plateau au nord de ces vallées, jusqu’à la N 191 d’Étampes à Chartres.

C’est aussi le cas du petit village de Boutervilliers (340 Boutervillois, 701 ha), au nord-ouest des précédents, dont le finage toutefois déborde plus nettement cette route vers le nord. Le village, qui conserve la tour de Cenive (12e s.) et château du 17e s., est sur le plateau, contrairement à Chalo et Saint-Hilaire; mais le finage descend au sud dans le vallon de la Louette. La population était de 150 hab. en 1962.

Deux communes se partagent le nord-ouest du canton. Boissy-le-Sec (640 Boissyons, 1 906 ha dont 335 de bois) en tient l’angle; le village, à 9 km NO d’Étampes, est campé sur un large plateau, à la tête du vallon de la Misère qui descend vers le nord-est en direction de la Renarde. Il a une église inscrite et un château des 14e et 17e s.; deux hameaux l’accompagnent au nord, le Rotoir sur le plateau et Venant dans la haute vallée sèche de la Renarde. La commune avait 380 hab. à son minimum de 1962. Brières-les-Scellés (940 Briolins, 865 ha) est à 3 km au NNO d’Étampes, dans un large vallon tourné vers la Juine, et a une église inscrite des 11e-12e et 15e s. Le finage contient au nord une part du plateau beauceron, à la limite d’Étréchy. La zone industrielle d’Étampes déborde au sud-est sur le territoire de la commune, qui accueille ainsi l’usine de sièges Faurecia, qui a eu encore récemment 1 200 salariés mais supprime des lignes de production en se concentrant sur la recherche-développement, ce qui pourrait entraîner plus de 400 suppressions d’emplois, et les fonderies Lory (65 sal.), ainsi qu’un «écosite» (déchèterie) du syndicat intercommunal Siredom. La commune avait 300 hab. en 1936 et sa population croît depuis.