Ferté-Gaucher (La)

4 100 hab. (Fertois), 1 732 ha, chef-lieu de canton de Seine-et-Marne dans l’arrondissement de Provins, 28 km au nord de celle-ci. La ville est dans la vallée du Grand Morin et sur la N 34, devenue D 934. Elle occupe sur la rive droite un site de petit méandre qui lui assurait des défenses. Le village conserve une ancienne église de prieuré (12e s.); les restes de l’ancienne commanderie de templiers de Coutran sont à l’est. Elle accueille un collège public, la comptabilité Fiduciaire de la Brie (65 sal.), un Intermarché (45 sal.) et les transports Delisle (TLD, 50 sal.); un centre pour handicapés, une maison de retraite médicale privée (40 sal.) et une maison de retraite publique.

La gare est désaffectée, les trains s’arrêtant à Coulommiers. L’usine de carrelages Flissen du groupe allemand Villeroy et Boch est en fond de vallée en aval du bourg et emploie 150 personnes, mais le groupe réduit encore ses effectifs. Le territoire communal s’étend du nord au sud perpendiculairement à la vallée. De petits hameaux et des fermes se dispersent sur les plateaux, comme le Frévillard au nord. La Ferté était déjà un gros bourg au 19e s., de plus de 2 000 hab., et même 2 500 en 1861; elle avait 2 000 hab. en 1954, est montée à 3 300 hab. en 1968 et a poursuivi sa croissance jusqu’en 1999.

Le canton a 15 100 hab., 18 communes, 25 000 ha. Il est limitrophe du département de la Marne et, pour moins de 2 km, de celui de l’Aisne. Il est traversé par le Grand Morin d’est en ouest, et par la N 34, qui longe sa vallée mais en courant sur le plateau. Au sud-ouest, le Vannetin et l’Aubetin accidentent le plateau de Brie en suivant la même direction. Jouy-sur-Morin est la commune la plus peuplée, juste en aval du chef-lieu. Saint-Rémy-la-Vanne (900 Saint-Rémois, 1 507 ha dont 230 de bois) se tient sur le plateau à 6 km à l’ouest du chef-lieu, tout près de la N 34; maçonnerie Drouet (110 sal.), emballages plastiques Lapac (25 sal.), mécanique (Mecasysteme, 30 sal.). La vallée du Grand Morin, un peu au nord, y est longée par la D 66, contient un doublet du village au Moulin du Pont et Poivre Chaud, et offre une base de loisirs au Moulin des Prés, en aval. Plusieurs hameaux se dispersent au nord de la vallée sur le plateau, dont Montmogis où est une petite fromagerie (20 sal.), et Lettrée dont le nom évoque une ancienne voie romaine (l’estrée) entre La Ferté-Gaucher et Jouarre, issue de Provins et plus ou moins reprise par la D 204. La commune a eu 930 hab. en 1851, autour de 600 entre 1925 et 1975, puis sa population a augmenté.

Saint-Siméon (830 Saint-Siméonais 430 hab., 1 227 ha) est plus à l’ouest dans la vallée, à 9 km du chef-lieu sur la rive gauche du Grand Morin, au confluent du Vannetin; son église récente (1869) est dans un style néogothique avec de nombreuses peintures assorties exécutées à la fin du 19e s., et inscrites; petite fromagerie (20 sal.). Les hameaux de la Vanne et la Grande Vacherie lui répondent sur la rive droite. D’autres se dispersent sur les plateaux. Au sud, la N 34 fixe la limite de la commune. Celle-ci n’avait que 520 hab. en 1975 (860 en 1851).

Quatre communes sont sur le cours du Vannetin; toutes ont pour écarts de très petits hameaux. Marolles-en-Brie (430 Marollais, 905 ha) est la plus occidentale, 12 km à l’ouest du chef-lieu; elle a un château du 19e s. avec parc; au sud se maintient une extraction de pétrole au gisement de la Malnoue (7 300 t en 2008, groupe Vermilion). La population communale était descendue à 210 hab. en 1975 et augmente depuis. Choisy-en-Brie (1 300 hab., 2 503 ha dont 203 de bois) est la plus étendue, 8 km OSO de La Ferté, et sert de village-centre sur le plateau méridional, entouré d’une quinzaine de petits hameaux; église classée du 12e s., électronique Mecacel (35 sal.). De plus de 1 300 hab. au milieu du 19e s., sa population était descendue à 770 au cours des années 1950 et 1960; elle augmente sensiblement depuis.

Chartronges (270 Chartrongeais, 820 ha), 5 km SSO du chef-lieu, hébergeait l’aérodrome de La Ferté-Gaucher au nord, près du hameau de Féraubry; fermé, il laisse place à un circuit automobile LFG de trois pistes (2009) assorti d’un pôle de loisirs mécaniques Aérosphalte. La population communale était tombée à moins de 80 hab. vers 1970 et augmente depuis. Leudon-en-Brie (130 Leudonnais, 424 ha) est juste au sud de Chartronges mais n’a qu’un très petit finage à la limite du canton, qui contient tout à l’ouest le hameau de la Hante; l’église est inscrite. La mention «en Brie» est de 1921; la commune avait 220 hab. vers 1850, 90 en 1962 puis sa population a augmenté jusqu’en 1999.

Trois communes, au sud-ouest du canton, sont dans le bassin de l’Aubetin. Chevru (1 100 Chevrotins, 1 394 ha), limitrophe de Leudon et de Choisy, est à 11 km au sud-ouest du chef-lieu dans un vallon affluent de droite de l’Aubetin; le hameau de la Commanderie est plus en aval dans le même vallon, le petit bois de Chevru au nord-ouest. La commune, stagnant à 300 hab. entre 1962 et 1980, a connu depuis une forte augmentation de sa population, dont 200 personnes de 1999 à 2006.

Dagny (340 Dagnyssiens, 789 ha) est la commune la plus méridionale du canton, 3 km au sud-ouest de Chevru mais sur un promontoire de méandre dominant la vallée de l’Aubetin; les hameaux de la Malgagne et du Bois Éluis sont au sud sur le plateau. Dagny avait 200 hab. de 1936 à 1975 et a gagné des habitants ensuite. Amillis (750 Amilissiens, 2 006 ha dont 700 de bois) est plus en aval, à 16 km OSO de La Ferté, et tient l’angle sud-ouest du canton; elle se signale par son église inscrite, un jardin des Dominicaines (17e s.), une maison de retraite dans l’ancien château de 1806. Son finage comprend plusieurs bois, dont celui des Trois Maisons au sud, et de nombreux hameaux, comme Fontenelle au nord, les Bordes et les Marnières au sud. La population, de 970 hab. en 1861, est descendue à 550 en 1975 et augmente depuis.

Trois communes se partagent l’angle opposé du canton, au nord-est. La plus éloignée du chef-lieu est Montolivet (260 hab., 1 637 ha), à 13 km ENE; hameaux de Chalendon à l’est, des Aunettes et surtout de Thiercelieux à l’ouest, ce dernier plus peuplé que le village de Montolivet. La commune a eu son minimum de population en 1990 (170 hab., contre 410 en 1861). Saint-Barthélemy (340 Barthéloméens, 1 499 ha) est à 7 km au nord-est de La Ferté; le village s’accompagne des hameaux de Grenet à l’ouest, Marvilliers au sud-est, Villers-les-Maillets au nord-est, avec un château. La commune n’avait que 200 hab. en 1975. Meilleray (490 Maillerassiens, 777 ha) est à 11 km à l’est du chef-lieu, au confluent du ru du Val qui vient du nord, et du Grand Morin à son entrée en Île-de-France; elle avait 360 hab. en 1990.

Aux abords du Grand Morin en amont de La Ferté-Gaucher sont trois villages. La Chapelle-Moutils (360 Capellomoutillais, 1 890 ha dont 200 de bois) est sur le rebord du plateau qui domine le versant gauche de la vallée du Morin. Son territoire, relativement étendu, est de part et d’autre du Morin, englobant au sud le hameau de Voigny au-delà de la N 34; le long de celle-ci subsistent les hameaux des Moutils, de Gerbault et de Marchais. La commune actuelle résulte de la fusion de La Chapelle-Véronge (210 hab.) et de celle de Moutils (70 hab.) en 1972; la population croît lentement depuis la fusion. Lescherolles (480 Lescherollais, 1 101 ha dont 300 de bois) est plus à l’ouest, à 4 km ESE du chef-lieu, au creux d’un vallon affluent de gauche du Morin; église du 13e s.; la population croît depuis 1975 (260 hab.). Saint-Martin-des-Champs (690 Saint-Martiniens, 1 042 ha) est juste à l’est de La Ferté-Gaucher sur la rive droite du Morin, et son finage est surtout étendu côté nord, où il inclut le hameau de Buternet; la commune avait 300 hab. au cours des années 1950 et 1960 et sa population croît depuis.

Saint-Mars-Vieux-Maisons (280 hab., 1 902 ha dont 200 de bois) est une commune à l’angle sud-est du canton. Elle associe plusieurs hameaux ou anciens villages, dont les principaux sont Saint-Mars-en-Brie au centre, Villiers-Templon au sud-ouest, Fontenelle et Vieux-Maisons au sud-est; tous sont dans le petit bassin du ru de Saint-Mars, qui s’écoule vers le nord et aboutit au Grand Morin à La Ferté-Gaucher; le dernier a un château du 19e s. La commune est issue d’une fusion de 1974 entre Saint-Mars (devenu en Brie en 1919) et Vieux-Maisons; elle aurait gagné 80 hab. de 1999 à 2006.