Genest-Saint-Isle (Le)

(2 180 Genestois, 1 859 ha) est une commune de la Mayenne à 7 km NE de Loiron et 10 km ONO de Laval dans Laval Agglomération. Le village originel est au pied du versant gauche du Vicoin et s’est beaucoup étendu vers le nord par lotissements; gare sur la voie Paris-Brest et zone d’activités dans la plaine du Vicoin; à l’est, le hameau du Haut Bourg est frôlé par la LGV. Au NO, la commune a une part de l’étang d’Olivet. La commune résulte d’une fusion de 1972, Saint-Isle, petit hameau à l’extrême SO, ayant alors 90 hab. Elle a accueilli l’abbaye cistercienne de Clermont (1152), dont il reste une grande église du 12e s. et dont le site est classé. La population communale a fluctué entre 800 et 1 100 hab. au cours du 19e s., monté à près de 1 300 à la veille de la guerre de 1914, et n’était que de 780 hab. en 1968; elle a entamé alors une belle croissance sous l’impulsion de Laval, gagnant encore 240 hab. depuis 1999.

La commune abrite un centre d’élevage d’animaux de laboratoire (Janvier, 290 sal.), un laboratoire de recherche biotechnologique de la firme Porsolt (50 sal.), et une tôlerie STSM (Tôlerie Service Mayennais, 70 sal.); plus, à l’ouest du village dans la vallée du Vicoin, une usine de traitement de l’antimoine (Produits chimiques de Lucette, 25 sal.), dernier avatar des mines de la Lucette. Au SE, une petite fraction du finage est traversée par l’A81 et la LGV. Saint-Isle est une ancienne paroisse, dont subsiste un hameau au SO du finage.

La Lucette. Le premier filon de la mine d’or de la Lucette fut découvert en 1901 par Herrenschmidt qui, attiré par un bloc de pierre observé chez un collectionneur, avait obtenu une concession trois ans auparavant. La mine fonctionna jusqu’en 1934 après avoir fourni 8 700 kg d’or et 42 000 t d’antimoine. Puis l’usine, dans la vallée du Vicoin au passage de la voie ferrée, à l’ouest du bourg, a continué à fonctionner, sur des minerais importés. La société est passée par divers propriétaires, dont la société Thistle, liée à des aventuriers internationaux des mines et des diamants, qui l’a cédée en 2001 à la société minière belge Sudamin, incorporée ensuite dans le groupe néerlando-américain AMG, propriétaire de la société Produits chimiques de la Lucette (PCDL) spécialisée dans l’antimoine — tandis qu’une compagnie des Mines de la Lucette, qui réalise des investissements dans l’immobilier commercial et industriel et siège à Paris, appartient depuis 2010 à Icade, filiale de la Caisse des Dépôts, après être passée par le groupe financier états-unien Morgan Stanley. Les environs ont également montré dans les plis du Silurien des ressources en anthracite, mais trop minces pour avoir été exploitées.

Retour