Georges-Brassens

quartier du 15e arrondissement de Paris au sud-est. Il est limité à l’est par le faisceau de voies ferrées de la gare Montparnasse, au nord par la rue de la Convention et la rue de Vouillé, à l’ouest par la rue de Vaugirard, et il dépasse légèrement au sud le boulevard périphérique le long de la rue Louis-Vicat. Il s’appuie sur les portes de la Plaine, de Plaisance, de Brancion.

L’espace compris entre le périphérique et le boulevard Lefebvre est en partie bâti, surtout en anciennes HBM de la Ville de Paris, et agrémenté d’espaces verts comme le stade Charles-Rigoulot et le stade de la Porte de la Plaine, le square du Docteur-Calmette; il abrite l’Espace Paris-Plaine et son théâtre (280 places, jeune public) depuis 1973. Dans ce secteur ont également pris place, au sud du boulevard Lefebvre, le siège du Laboratoire national de Métrologie et d’Essais (LME) et le Laboratoire central des Ponts-et-Chaussées (LCPC, depuis 1949) qui emploie sur place 300 personnes. Une église catholique de 1933 à grand clocher porte le nom de Saint-Antoine-de-Padoue.

Au nord, le quartier entoure le parc Georges-Brassens, de près de 9 ha, créé en 1982 à l’emplacement des anciens abattoirs de Vaugirard; un marché du livre d’ancien et d’occasion le flanque à l’est dans une ancienne halle à chevaux d’abattage; Georges Brassens (1921-1981) a longtemps habité dans le voisinage. Juste au sud, a pris place en 1992 le théâtre Silvia-Montfort (460 places) tandis qu’à l’ouest du parc se maintiennent la Fourrière municipale et le dépôt des Objets trouvés, qui propose un musée des objets trouvés. La Ruche, dans le passage de Dantzig, fut un actif foyer d’artistes; non loin, rue de la Saïda, subsiste un groupe de maisons ouvrières de 1910.

Vers le nord sont un établissement régional d’enseignement adapté (Erea) et l’église moderne Notre-Dame-de-la-Salette (1965) à dôme tronconique. Au nord-ouest, l’hôpital Saint-Michel (30 lits) fait partie du groupe privé Saint-Joseph, fondation d’origine religieuse. À l’ouest, l’École nationale supérieure des Arts appliqués et métiers d’art (ENSAAMA) accueille 750 étudiants et emploie 120 enseignants; elle relève du ministère de l’Éducation nationale; une église orthodoxe est proche. Vers l’est sont encore la clinique Alleray-Labrouste (170 lits) et le collège public Modigliani (530 élèves). Les stations de métro Convention et Porte-de-Vanves sont proches des angles NO et SE du quartier, mais à l’extérieur; le tramway T3 offre deux stations dans le quartier (Brassens et Brancion).

Le boulevard Lefebvre, élément du boulevard des Maréchaux, va de la Porte de Vanves à la Porte de Versailles, sur 1 300 m; il porte le nom de François Lefebvre (1755-1820), militaire promu général en 1793, maréchal en 1804 après avoir été sénateur, fait duc de Dantzig puis pair de France, connu aussi par son épouse, dite Madame Sans-Gêne. La rue de Dantzig va de la rue de la Convention au boulevard Lefebvre (porte de Plaisance), sur 750 m; réunissant divers tronçons, elle a été nommée en 1877 en raison du voisinage du boulevard: Lefebvre avait commandé la prise de Dantzig en 1807.

La rue Brancion traverse aussi le quartier, parallèlement à la rue de Dantzig; longue de 910 m, elle va de la place d’Alleray au boulevard Lefebvre, à la Porte Brancion; nommée en 1864, elle porte le nom d’un colonel tué en Crimée à la bataille de Malakoff (1855). L’avenue de la Porte-Brancion (320 m) la prolonge vers le sud en longeant le square Brancion. La Porte de Plaisance, au sein du quartier, forme une étoile de six voies sur le boulevard Lefebvre, à l’extrémité de la rue de Dantzig. L’une de ces voies est l’avenue de la Porte-de-Plaisance, qui mène au stade de la Porte de la Plaine. La Porte de la Plaine est à la limite occidentale du quartier, au débouché de la rue Olivier-de-Serres sur le boulevard des Maréchaux, où elle sépare le boulevard Lefebvre du boulevard Victor. L’avenue de la Porte-de-la-Plaine lui fait suite au sud sur 300 m, en longeant le Parc des Expositions; à son extrémité, elle enjambe le boulevard périphérique par la place des Insurgés-de-Varsovie, aménagée en 1965 et qui évoque un dramatique épisode de la guerre, d’août à octobre 1944.