Gonesse

26 500 hab. (Gonessiens) dont 310 à part, 2 009 ha, chef-lieu de canton du Val-d’Oise dans l’arrondissement de Sarcelles, 6 km à l’est de celle-ci au-delà d’Arnouville-lès-Gonesse, et à l’angle sud-est du département La partie habitée se limite au centre-sud-ouest du territoire communal. La partie centrale est entourée d’une rocade presque circulaire et flanquée vers l’est par les zones d’activités de la Patte d’Oie et de la Haute Couture. Vers l’ouest, se sont développés les quartiers d’habitation des Marronniers au nord et de la Madeleine au sud, le centre commercial de la Grande Vallée et le terrain de golf de même nom entre les deux; plus, au-delà de la voie ferrée à l’extrême nord-ouest, les barres d’immeubles de la Fauconnière, formant un quartier classé en «zone urbaine sensible» et «zone de rénovation urbaine» (30 ha, 5 700 hab.).

La commune est étendue mais vide au nord, et à l’est au-delà de la N 17; le finage va jusqu’au voisinage de l’autoroute du Nord et de la vaste zone d’activités Paris-Nord et Garonor, et quelques établissements de sa bordure sont dans la commune ainsi que, tout au sud, une fraction de l’aérodrome du Bourget à l’ouest de la N 17. Le gros échangeur de la Francilienne (A 104) et de l’axe Paris-Nord à l’entrée de l’aéroport de Roissy est dans la commune. La voie ferrée Paris-Lille écorne la partie occidentale du finage dans le quartier des Marronniers, et la ligne du TGV Paris-Nord s’en écarte juste au nord; mais la gare du RER D est sur le territoire d’Arnouville-lès-Gonesse.

Gonesse avait entre 2 500 et 3 000 hab. dans la seconde moitié du 19e s.; passée à 4 900 hab. en 1954, sa population a fait un bond entre 1962 (8 500 hab.) et 1968 (21 200 hab.) et augmente plus lentement depuis. Le maire est Jean-Pierre Blazy, socialiste, professeur d’histoire et géographie, ancien député.

La ville a des restes de l’ancien hôtel-Dieu du 13e s., une église des 12e-13e s., deux pigeonniers des 14e-15e s. Un grand parc urbain est en cours d’aménagement au nord de la Patte d’Oie dans la vallée du Crould. La commune a été endeuillée par la catastrophe du Concorde le 25 juillet 2000, survenue peu après son décollage. Elle accueille un centre hospitalier public de 900 lits dont 600 médicaux et un hôpital psychiatrique de 1968; trois collèges et un lycée publics, deux centres de formation en apprentissage, un centre d’aide par le travail et trois maisons de retraite.

L’industrie est représentée par les constructions aéronautiques EADS-Seca (320 sal.) et les moteurs électriques Bernard (110 sal., groupe Renault). Le commerce a pour principales enseignes Ikea (510 sal.), un centre Leclerc (220 sal.), un Castorama (160 sal.); négoces de fournitures industrielles Manutan (410 sal., du groupe Guichard) et de pharmacie Movianto (130 sal., groupe allemand Celesio), garage General Motors (120 sal.) et plusieurs autres garages, location de véhicules FL Distribution (250 sal.), GTI (100 sal.) et Gaillard (85 sal.), et location de chariots Fenwinck-Linde (80 sal.), de vêtements de travail MAJ (Elis, 50 sal.); transports Heppner (210 sal.), Mazet (110 sal.), Transeclair (95 sal.), Agility (65 sal.) et TSI (60 sal.); matériel de spectacle Magnum (80 sal.); traitement des eaux Curage Industriel (CIG, 110 sal.).

Le canton a 36 600 hab., 9 communes, 6 281 ha; il est très étiré dans le sens SO-NE, le long de l’autoroute du Nord, de Gonesse à Vémars, commune la plus orientale du Val-d’Oise, à la limite de la Seine-et-Marne et de l’Oise. Il comprend les communes de Roissy-en-France, Vémars et Le Thillay. Les cinq autres communes sont bien plus petites. Bouqueval (310 Valbuciens, 281 ha) est à la pointe nord-ouest du canton, 5 km NNO de Gonesse au sud-ouest de Goussainville et dans l’axe de la piste nord de l’aéroport de Roissy. La commune est marquée par un grand centre de stockage de déchets partagé avec Le Plessis-Gassot, qui occupe 250 ha et a submergé l’ancien hameau de Thiessonville; il traite 800 000 t par an. Bouqueval accueille la Routière de l’Est Parisien (100 sal.), Vent d’Ouest Nettoyage (40 sal.). La population augmente un peu depuis 1962 (140 hab.).

Vaudherland (90 Vaudherlandais, 9 ha) est une minuscule commune (la troisième en France pour sa faible étendue) qui a subsisté au bord de la N 17 entre Roissy et Le Thillay, 3 km au NE du chef-lieu; nettoyage Netecler (170 sal.), transports Paris-Nord-Autocars (35 sal.) et Bon (35 sal.). Les trois autres sont dans la partie nord-orientale du canton, où elles jouxtent Vémars. Épiais-lès-Louvres (80 Épiaisiens, 342 ha) est riveraine de l’aéroport, en limite nord, et a d’ailleurs perdu des parties de son ancien territoire pour faciliter l’extension de l’aéroport; le gros échangeur de l’A 1 avec la D 104 et la route périphérique nord de l’aéroport est à l’angle sud-ouest de son territoire; travaux publics Bousquet (40 sal.).

Chennevières-lès-Louvres (310 Cannabriens, 458 ha), traversée par l’A 1 et la ligne du TGV, est juste au nord d’Épiais, à l’est de Louvres; elle a une église des 14e et 16e s.; au sud, un groupe de sept réservoirs de kérosène (200 000 m3) alimenté par oléoduc dessert l’aéroport par conduite souterraine (5,6 Mm3/an). La commune avait 160 hab. en 1982. Villeron (710 Villeronnais, 561 ha) est entre Louvres et Vémars, 10 km au NE de Gonesse, entre la N 17 et l’A 1, qui offre une aire de repos près d’un étang de barrage dans la vallée du ru de la Michelette; elle conserve la grange dîmière classée de Vollerand, du 12e s.; ingénierie AER (60 sal.), travaux publics Roissy-TP (40 sal.). La commune n’avait que 270 hab. en 1982.