Grasse

(49 790 Grassois, 4 444 ha dont 229 de bois) est la seule sous-préfecture des Alpes-Maritimes, 42 km à l’ouest de la préfecture à 330 m, et à 13 km de la mer à vol d’oiseau. Elle fait partie des «villes d’art et d’histoire» et s’est affirmée comme capitale de la parfumerie. Son nom dérive probablement de la vieille racine grau, qui est associée aux rochers. Elle s’est fixée en effet sur le rebord même des plateaux qui dominent les basses collines entre Esterel et Var au fond du golfe de Cannes.

La vieille ville est resserrée sur une butte portant des traces de remparts et conservant une tour de guet, autour de la cathédrale du Puy (12e au 17e s.) et de l’hôtel de ville qui occupe l’ancien palais épiscopal des 12e-13e s. Le centre moderne est un peu à l’ouest et comprend, autour d’une grande place, le palais des congrès et le palais de justice, ainsi que tout un ensemble de musées dont le musée international de la Parfumerie, un vaste musée d’art et d’histoire de la Provence, des musées de la marine, du costume et du bijou, plus la villa-musée Fragonard. Un peu au nord sont le jardin de la Princesse Pauline et le parc communal de la Corniche; à l’ouest, la villa Noailles et ses jardins (18e et 20e s.). De nombreuses parfumeries et des champs de fleurs sont ouverts à la visite.

Le finage, très étendu, se divise en trois parties principales. Au nord, le plateau dépasse 900 m d’altitude et supporte un champ de tir et la maison d’arrêt, établie sur un promontoire isolé. Le bois de la Marbrière couronne l’escarpement du plateau. La ville et ses faubourgs sont sur ce talus et ses basses pentes, allant au nord-est sur 4 km jusqu’à Magagnosc, proche de Châteauneuf-Grasse. En contrebas, la plaine, assez accidentée notamment à sa bordure orientale (351 m sur la butte de Peyloubet, version locale d’un «Beaumont»…), se tient vers 150 m et associe zone industrielle, champs de fleurs et lotissements. Quelques noyaux de peuplement s’y organisent, tels Villotte au sud-ouest, qui a collège et mairie annexe; les Bois Murés au sud, près d’un étang et avec une zone d’activités; le Plan de Grasse au sud-est et Plascassier sur le relief (mairie annexe).

Grasse a quatre collèges et deux lycées publics, un collège privé; centre hospitalier de 320 lits médicaux (520 en tout), cliniques du Palais (85 sal.), de la Villa Madeleine (50 sal., 45 lits) et de rééducation Clinea (Helios Geranium, 26 sal., 25 lits), maisons de retraite du Sainte-Brigitte (Clinea, 95 sal.), Petit-Paris (180 places), Emera (60 sal.) et Orpea (55 sal.), Le Clos des Vignes (55 sal.) Palais Belvédère (55 sal.); conservatoire et théâtre. Grasse a aussi un casino de jeux (45 sal., groupe Partouche), un village de vacances VVF (45 sal.). La parfumerie est l’activité la plus connue. Grasse tient un Symposium international d’aromathérapie et de plantes médicinales, un salon de la beauté et du parfum (Venusia), une exposition internationale annuelle des Roses (en mai), plus un salon Olivéa (juin) et une fête du jasmin (août), un salon des plantes naturelles Centifolia. Les principales entreprises sont les fabriques de parfums et huiles essentielles Rovertet (Cavallier, 810 sal.), Firmenich (Perlarom, 130 sal.), Expressions Parfumées (210 sal.), Kerry (140 sal.), Jean Niel (120 sal.), IFF (90 sal.), Payan Bertrand (85 sal.), Parfex (75 sal.), Centipharm (50 sal.), Fragonard (40 sal.).

S’y ajoutent une fabrique de pièces de plastique Savimex (130 sal.), le négoce de parfumerie Arthès (140 sal.), des magasins E. Leclerc (370 sal.), Auchan (355 sal.), Super-U (90 sal.), Monoprix (50 sal.); bricolage B. Vigouroux (130 sal.), base de distribution Felix Potin (55 sal.), négoce Natur-Dis (66 sal.); aide à domicile Sous mon Toit (75 sal.), remise en forme Basic Fit (200 sal.); intérim Randstad (95 sal.), Proman (55 sal.) et T Plus (55 sal.); gardiennage Eryma (250 sal.), nettoyages Leonetti (270 sal.) et Activ (80 sal.), nettoyage urbain Oredui (groupe Veolia, 50 sal.); transports urbain Transdev (65 sal.); transports Perrenot (110 sal.).

Grasse avait 12 000 hab. au début du 19e s.; sa population est restée à ce niveau jusqu’en 1886, puis a entamé une nette progression jusqu’en 1906 (20 000 hab.), s’est stabilisée jusqu’à la dernière guerre, puis a augmenté à nouveau ensuite: 30 000 hab. en 1967, 40 000 en 1988. Elle a augmenté de 5 000 hab. depuis 1999. L’arrondissement, plus peuplé que celui de Nice, a 568 700 hab., 62 communes, 123 123 ha. La communauté d’agglomération du Pays de Grasse réunit 23 communes et 100 200 hab.

Les 2 nouveaux cantons de Grasse ont 44 000 hab. pour 20 communes

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