(4 720 Guisards, 1 613 ha) est un ancien chef-lieu de canton de l’Aisne dans l’arrondissement de Vervins, 28 km ENE de Saint-Quentin dans la vallée de l’Oise, à la traversée de la N29 (D1029) et de la D946. On prononce Gu-ise; le nom vient du germanique wiese, pâture. La ville a une double célébrité: celle que lui apporta sa remuante famille seigneuriale, d’abord comtale (1496) puis ducale; celle, autrement plus tangible sur place, qu’y ajouta tout autrement Jean-Baptiste Godin, créateur du Familistère. De celui-ci demeurent un parc de 16 ha et 130 logements occupés et entretenus, ainsi que la fabrique d’appareils de chauffage, jadis des poêles, qui occupe encore 190 personnes mais appartient depuis 1988 au groupe nordiste des Cheminées Philippe (Béthune). L’ensemble est très visité.

Guise abrite aussi une fabrique de mobilier métallique de bureau, Majencia ex-Sansen (95 sal.), au groupe néerlandais Samas; un Intermarché (60 sal.) et un supermarché Carrefour (30 sal.), le traitement des eaux Saur (40 sal.), les ambulances Vasselière (55 sal.). Du château fort des 12^e et 16^e s. juché sur le relief de rive gauche, demeurent un gros donjon et des bâtiments plus tardifs; l’ensemble, qui s’étend sur 17 ha, a été restauré à partir de 1954 et s’offre à des festivals, à un spectacle Son et lumière, etc. Un musée retrace l’histoire du château, de la famille et de la ville, un autre est aménagé au Familistère dans le cadre d’un ambitieux projet Utopia.

Guise est aussi le lieu de naissance du révolutionnaire Camille Desmoulins (1760) et lui rend hommage par une statue. La ville dispose d’un centre hospitalier (44 lits), d’un collège public et d’un privé, ainsi que d’un lycée public, et d’un institut médico-éducatif; camping et site de canoé sur l’Oise en amont. La ville est le siège de la communauté de communes Thiérache Sambre et Oise (36 communes, 16 800 hab.). La commune s’est agrandie en 1965 en absorbant Flavigny-le-Petit (460 hab.) juste au sud, dont l’habitat principal correspond au faubourg de Vervins sur la rive gauche de l’Oise, et lui apporte tout au sud une nécropole nationale. Sa population avait atteint 8 200 hab. en 1891 et s’était ensuite réduite à 6 000 vers 1950; la remontée d’après-guerre a été brève: les 6 800 hab. de 1968 ont marqué un sommet et la commune perd des habitants depuis, encore 1 350 après 1999 (-22%).

Le nouveau canton de Guise a 45 communes, 23 200 hab.

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