1 600 hab. dont 260 à part (1 840 hab. dont 340 à part en 2002), 6 500 ha, commune de Polynésie française dans la subdivision des îles Tuamotu-Gambier, au centre-sud-est. Avec ses annexes, c’est la commune la plus étendue de l’archipel, puisqu’elle est étalée sur plus de 500 km. Hao, l’atoll principal, situé à 18°03’S, 140°55’O, est de loin le plus grand et le plus peuplé, avec 1 100 hab. sur 490 ha de terres émergées. Il s’étire du NO au SE sur 58 km, présente 130 km de côtes et son lagon, qui occupe 72 000 ha, n’a qu’une seule passe, au nord, et un seul village, Otepa, au nord-est. Hao avait été «découvert» par Quiros dès 1606, et fut aussi nommé Arc (Bow) ou Harpe en raison de sa forme. Du récif corallien émergent deux grands motu, au nord-est et au sud-est. Les températures varient entre 23 et 32°C, avril-septembre étant les mois les plus frais; un cyclone a provoqué de graves dégâts en 1983. Sa croissance est venue de l’installation du Commissariat à l’énergie atomique, qui y a placé le commandement et les laboratoires du Centre d’expérimentation du Pacifique (CEP) pour l’arme atomique à partir de 1963. La population était officiellement de 194 habitants en 1962, elle a atteint le millier en 1971, 1 666 en 1997. La fermeture du centre, intervenue en 1998, a évidemment supprimé des emplois et limité la croissance, la population sans doubles comptes étant descendue à 1 500 habitants pour l’ensemble de la commune au recensement de 2002. En compensation, le gouvernement du Territoire a pris en 2000 et 2004 des dispositions faisant de Hao une véritable zone franche pour l’implantation d’entreprises, qui bénéficient de nombreux avantages. L’île a des pêcheries, une ferme d’élevage de thons, des fermes perlières et nacrières. Elle dispose d’un collège avec internat depuis 1998, d’un centre médical et dentaire, d’une centrale électrique, d’une usine de dessalement de l’eau de mer, mais n’a pas d’hôtel. Les besoins du CEP lui ont laissé une piste d’aéroport de 3 380 m et un golf; les militaires sont partis en 2000 mais Hao conserve un hôpital militaire; l’aéroport (codes NTTV/HIO) a connu un millier de mouvements et vu passer 20 000 passagers en 2008, et 100 à 150 t de fret. La moitié des échanges se font avec Tahiti; les autres résultent du rôle de plate-forme que Hao joue avec les six îles orientales de Tatakoto, Pukarua et Reao (en avion ATR) et Tureia, Vahitahi et Nukutavake (en avion Twin Otter), chacune pour des nombres comparables, entre 340 et 720 passagers dans l’année, la première étant Reao. Hao reçoit une fois par mois les visites des navires Kara Ora II et III et du Nuku Hau, seize fois par an celle du Taporo VIII qui dessert aussi les Gambier. L’atoll le plus proche, considéré comme commune annexe, est Amanu (17°48’S, 140°46’O), à une vingtaine de kilomètres au nord-est de Hao; long de 29 km et large de 9, il a un lagon de 24 000 ha et 960 ha de terres. Il compte 160 habitants, au village d’Ikitake, qui borde la principale passe côté ouest. Sa desserte maritime est la même que celle de Hao. Lui sont rattachés deux petits atolls inhabités assez éloignés au NO, Rekareka (16°18’S, 141°55’O), à 150 km, dont le lagon est très petit, enserré d’un large motu circulaire boisé, et Tauere (17°22’S, 141°29’O), à 80 km, de forme carrée et 8 km de côté, fermé par un motu boisé sur deux côtés. Également rattachés à Hao, plusieurs atolls sont du côté sud. Nengonengo, à une centaine de kilomètres au sud-ouest de Hao (18°43’S, 141°40’O), est le seul à avoir quelques habitants, une cinquantaine, occupés aux fermes perlières de R. Wan, qui y a installé un aérodrome privé en 1993, sur le seul motu un peu consistant. L’atoll se limite en effet à la couronne de corail, presque dépourvue d’arbres. Il est de forme ovoïde, avec une passe bien marquée au nord, près de laquelle sont les habitations, et son lagon atteint 6 700 ha. Le Nuku Hau y passe une fois par mois et le Taporo VIII six fois par an. Les autres sont Manuhangi (19°12’S, 141°19’O), une ellipse d’environ 5 km sur 4, avec un seul motu en anneau, boisé du côté oriental; Paraoa (19°08’S, 140°40’O), ovale et un peu plus grand, dont le long motu boisé occupe deux tiers du récif; et Ahunui (19°38’S, 140°25’O), d’allure comparable et de 6,5 km de long. Ces atolls peuvent revecoir des visites du Nuku Hau sur demande. Un autre atoll est habité, mais très éloigné, à plus de 450 km OSO de Hao, et il appartient à une autre structure géologique, la grande ride de Pitcairn: Hereheretue (19°52’S et 145°O), également commune associée à Hao, n’a guère que 60 habitants dispersés sur deux motu, et pas d’aérodrome, mais l’atoll est abordé par le Taporo VIII seize fois par an, Nauku Hau trois fois par an. Il a été équipé d’une station météorologique automatique dont les informations sont très suivies, en raison de sa position extrême. Il a une forme triangulaire, des motu peu étendus et son lagon occupe 2 900 ha. Enfin, les îles du Duc de Gloucester, qui portent le nom d’un navire qui les a approchées en 1824, le Duke-of-Gloucester, forment un petit archipel sur la ride des Pitcairn, à 180 km au SE d’Hereheretue, et sont aussi habituellement rattachées à Hao. Elles comprennent trois atolls, qui peuvent être desservis par le cargo Taporo VIII sur demande. Nukutepipi (parfois écrit Nukutipipi) est au sud-est, d’environ 3 600 m de long et 2 000 de large, avec un lagon de 220 ha, le plus éloigné d’Hao (20°42’S, 143°03’O), doté d’une piste aérienne pour l’expédition des perles qui occupe toute la longueur du plus grand motu, et où vivraient deux habitants. Anuanurunga est au centre (20°38’S, 143°19’O), rond et inhabité, avec une large couronne de 700 ha ne portant que d’étroits motus, un lagon assez ouvert et de bonnes conditions pour la production de perles. Anuanuraro est au nord-ouest (20°24’S, 143°31’O), en forme de losange de 4 km de côté, des motus sur 10 km et un lagon de 740 ha, également inhabité mais doté à l’angle sud-est d’une piste aérienne en 1982 par le producteur de perles R. Wan, qui a revendu l’île en 2002, dans des conditions avantageuses pour lui (7,1 M€), et fort critiquées, au gouvernement de G. Flosse. |