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| HOUAÏLOU: le village minier de Poro et les carrières sur le relief |
commune de Nouvelle-Calédonie dans la province du Nord sur la côte au vent, occupant 94 060 ha dont 19 366 de terres coutumières de l’aire Ajié-Aro, partagées entre 35 tribus, un record en Nouvelle-Calédonie, qui forment 71% de sa population. Celle-ci était de 2 200 hab. en 1956 et a atteint 3 800 hab. en 1976 et 4 000 en 1983; elle s’est un peu tassée ensuite, puis a repris et elle est parvenue à 4 500 hab. en 2004 (6 050 avec la population comptée à part), dont 90% de Mélanésiens, 6% d’Européens.
Le bourg est à l’embouchure de la rivière Houaïlou, à 236 km de Nouméa. Au nord, s’enfonce la longue baie Lebris, fermée au nord par la presqu’île du cap Bocage dont la crête atteint 419 m et qui est le site de plusieurs carrières de minerai de nickel. Plusieurs cascades tombent sur la rive sud de la baie autour de Bâ, et le site des Pins Colonnaires agrémente les villages côtiers de Méomo et Nékoué. L’aéroport de Houaïlou-Nesson est près de ce dernier, un peu au nord du bourg; il a une piste bitumée de 1 000 m mais ne figure pas parmi les aéroports commerciaux.
Vers le sud-est, le gros village littoral de Poro est environné d’exploitations minières, jusqu’au site de pétroglyphes du cap des Sapins qui domine l’embouchure de la vallée de la Koua. Le site minier de Poro a été ouvert par la SLN en 1964 et équipé d’une usine de préparation du minerai au cours des années 1970. Un centre de formation aux métiers de la mine (CFTMC) y a été installé. Houaïlou a d’ailleurs été l’une des premières communes du nickel, à partir du site pionnier de Bel Air. La SLN exploite en coopération avec la SMP (Société minière de Poro) et le CFTMC, le minerai étant à destination de l’Australie.
Le territoire de Houaïlou s’étend à l’intérieur jusqu’à la crête de partage des eaux, également suivie par la limite provinciale et traversée par la RPN 6 au col des Roussettes (386 m), l’une des grandes traversées de l’île, qui relie Bourail et Houaïlou (68 km). Dans la vallée de la Houaïlou s’égrènent de nombreux hameaux du district tribal Boréaré, dont Coula et Boréaré, et des deux districts Niendien, comme Godou, Gondé, Bouénavo (Bwénavo), Nindian, et Nédivin qui est le principal village tribal de la commune avec environ 300 habitants. Nédiouen, dont la tribu a également 300 hab. est un peu au nord et également proche du bourg de Houaïlou, mais dans le district coutumier de Warai. Le point culminant est à 1 444 m au sud-ouest dans le massif du Mé Maoya. Au sud-est, le relief atteint 1 089 m au Goua Ruviano et 1 097 au mont Mé Adéo, où se rejoignent les limites des communes de Bourail, Mouindou, Kouaoua et Houaïlou.
De multiples cascades agrémentent la montagne; la Néaoua a creusé une vallée encaissée au centre du finage, beaucoup moins ample que celle de la Houaïlou et qui a été équipée d’un barrage pour une centrale électrique de 7,2 MW qui fournit environ 32 GWh par an (2% du Territoire). Ouakaya (Wakaya), Rhaigi, Néaoua, Gouareu sont de petits villages de la partie aval de la vallée, qui débouche juste à l’est du bourg de Houaïlou. La partie orientale de la commune est formée par le bassin de la Koua, au fond duquel se tapit en montagne le village assez isolé de Néoua; des traces d’anciennes exploitations minières y subsistent.
La commune, lieu de forte concurrence pour l’éducation, a un collège public (200 élèves) et une antenne de lycée professionnel public (40), un collège et un lycée professionnel protestants, un collège et un lycée agricole évangélistes, un lycée professionnel catholique. Onze écoles primaires se partagent 660 élèves, les 3 collèges en ont 360 et les trois lycées professionnels 320. La commune offre trois supérettes, un guichet de banque. Sur 700 «établissements», 260 relèvent des services publics (la commune emploie 85 personnes), 200 de l’agriculture. On y cultive notamment le letchi, honoré d’une fête annuelle.
fleuve côtier de Nouvelle-Calédonie sur le versant est, venant du Mé Maoya et débouchant à Houaïlou; il a 340 km2 de bassin (3e de l’île) et 5 m3/s de débit moyen.