Houdan

3 100 hab., 1 039 ha, chef-lieu de canton des Yvelines dans l’arrondissement de Mantes-la-Jolie, 34 km au SSO de celle-ci et 22 km à l’ENE de Dreux, dans la vallée de la Vesgre au confluent de l’Opton. La commune est traversée par la N 12, transformée en voie rapide, et la voie ferrée Paris-Granville; elle a une gare à 55 mn de Montparnasse par le Transilien. Le nom du village est interprété comme désignant un habitat de hauteur (huis-ding).

Houdan se signale par le donjon massif du château fort du 12e s., haut de 25 m, transformé en château d’eau; quelques maisons du 16e s., dont certaines à pans de bois; une imposante église du gothique flamboyant. Le centre villageois est inscrit dans un cercle de boulevards. La ville a surtout grandi vers l’est (lotissement des Vignes) et vers le nord, où sont la gare et la N 12 (D 912). L’aqueduc de l’Avre passe dans la partie septentrionale du territoire. Au sud-ouest, Houdan partage avec Goussainville le gros hameau de la Forêt.

Elle a un collège public et un hôpital local (220 lits dont 20 médicaux) et une maison de retraite, et accueille les fabriques de médicaments Axcan Pharma (160 sal.) et Ethypharm (30 sal.), de viandes Harang (90 sal.), un atelier de mécanique Sermm (70 sal.), les articles de papeterie Rainex (classements, 60 sal.); transports par cars Veolia (50 sal.), négoce de papeterie et fournitures informatiques Rover (40 sal.). Houdan est le siège de la communauté de communes du Pays Houdanais, groupement intercommunal associant 32 communes de l’ouest des Yvelines (22 400 hab., 19 477 ha).

La ville et ses environs ont longtemps été marqués par l’élevage de volailles, et d’ailleurs conservent des fermes spécialisées. La poule de Houdan, noire à taches blanches, grande huppe et cinq doigts, était très appréciée à Paris, surtout entre 1870 et 1914; elle avait presque disparu dans les années 1920 puis son élevage a été partiellement relancé dans les années 1980, appuyé sur une foire et un label rouge. Une autre spécialité houdanaise fut la Boldoflorine, laxatif à base de romarin produit dans une distillerie de la famille Fouché qui proposait aussi du guignolet; l’usine a fermé dans les années 1990 après avoir vendu recette et marque à la firme Sandoz en 1996, mais avait eu jadis plus de cent ouvriers.

Le canton a 24 800 hab., 30 communes, 23 768 ha. Il s’étire du nord au sud sur 28 km le long de la limite de l’Eure-et-Loir. Il est traversé par la N 12, qui sert d’axe de peuplement et d’activité principal avec Houdan, Maulette et Bazainville.

Maulette (750 Maulettois, 789 ha) est au bord de la Vesgre, juste à l’est d’Houdan; ses maisons en prolongent l’urbanisation, elle en supporte le principal carrefour routier et accueille le centre commercial de l’agglomération, où sont les surgelés Ségurel (160 sal.), un Intermarché (90 sal.) et un Bricomarché (25 sal.). La commune cerne celle d’Houdan au sud depuis l’absorption en 1964 de Thionville-sur-Odon, qui n’avait plus qu’une vingtaine d’habitants, mais s’étoffe à nouveau, et elle possède un petit château du 16e s. à grand parc. Maulette avait 510 hab. en 1975 et poursuit sa croissance.

Bazainville (1 400 Bazainvillois, 1 203 ha dont 248 de bois) est à 6 km ENE d’Houdan, et a une église du 11e s. Le bourg est au pied d’un plateau qui porte la forêt des Quatre Piliers et monte à 181 m; le hameau des Closes Haies empiète au nord-est sur les bois. Sur le plateau inférieur vers l’ouest, la commune contient le hameau de Guignonville et va jusqu’au moulin de Giboudet sur le Sausseron, affluent de la Vesgre. La voie rapide N 12 (D 912) marque la limite sud de la commune, voisine de Gambais; le Relais du Pacé y joue le rôle de hameau de route, doté d’une zone d’activité où est établie la centrale d’achats Codir (160 sal.) du groupe Guildinvest, associée au négoce d’optique de sa filiale la Guilde des Lunetiers (groupe Krys, 100 sal.); conserves de poisson Mer et Gastronomie (40 sal.), négoce de pièces pour automobiles JCD-Tradesco (40 sal.). La population communale connaît une croissance sensible: 480 hab. en 1962, 1 100 en 1990. Pas moins de huit communes se partagent la corne sud du canton. Gambais est la plus peuplée.

Dannemarie (250 Dannemariens, 344 ha) est un petit village à 3 km au sud d’Houdan au bord de l’Ioton, et rasé par la limite régionale au point qu’une partie de ses maisons sont en Eure-et-Loir. Ses maisons sont espacées, et accompagnées par les deux grosses fermes de Dollainville et de la Bouillère, et au nord par le moulin d’Héricourt. La commune, qui n’avait jamais atteint 110 hab., n’en avait plus que 65 vers 1970.

Bourdonné (480 Bourdonnérens, 1 076 ha dont 294 de bois), 7 km au SE d’Houdan et 2 km au sud de Gambais, est au bord de la Vesgre; sur la rive droite. Elle a un château des 17e-18e s. avec parc et douves, où mourut J.-M. de Heredia en 1905, et mord à l’est sur la forêt de Rambouillet par une clairière où sont les hameaux des Hayes, de la Cour des Hayes et de l’Aunaie. Le finage est étendu vers l’ouest, où il englobe la butte boisée de Ferrière, témoin du plateau supérieur (179 m), et les hameaux de Recoin, Hermeray et Chaudejoute. Sa population, de 550 hab. en 1896, était descendue à 250 autour de 1970; elle remonte depuis.

Condé-sur-Vesgre (1 100 Condéens, 1 071 ha dont 575 de bois), 2 km au sud de la précédente, étire son finage sur 8 km d’ouest en est, empiétant largement sur la forêt de Rambouillet dans la haute vallée de la Vesgre et jusqu’à la route des Barilliers. Elle englobe ainsi le château du Rouvray, doté d’un large parc, qui fut à partir de 1832 un site de phalanstère de Charles Fourier. La tradition se perpétue de nos jours sous forme de la Colonie, groupe formé d’une grande maison et trois pavillons dans un domaine forestier de 35 ha; les repas y sont encore préparés et pris en commun, mais les activités des membres sont libres et dispersées. Les nouveaux lotissements étalent encore un habitat déjà très desserré. La population communale est en forte croissance: 240 hab. en 1954, 530 en 1982, plus de 1 000 en 1999.

Adainville (790 Adainvillois, 1 016 ha dont 600 de bois) est à 2 km au sud et a plusieurs hameaux de défrichement qui ont grignoté la forêt, tels la Jaunière et le Mesle au sud-est. L’église (13e et 16e s.) a un chœur lambrissé classé; château de la Jaunière (19e s.). Au sud, le finage se hausse sur une lanière du plateau de calcaire de Beauce, jusqu’à 183 m. Adainville n’avait que 270 hab. autour de 1960, contre 540 au maximum de 1866; elle est montée à 820 hab. en 1990 avant de redescendre un peu.

Les trois dernières communes sont un peu plus à l’écart de la grande forêt. Grandchamp (300 Magnicampois, 605 ha dont 250 de bois) est à 2 km à l’ouest d’Adainville et a un château et une chapelle issus de l’ancienne demeure abbatiale des prémontrés, au pied du relief du plateau supérieur. Le hameau du Breuil est à l’angle nord-est, celui de Champeau au nord. Mais le principal de l’habitat est formé par la convergence de deux hameaux-rues à l’extrémité sud-ouest de la commune, Curé au bord de l’Opton, et Paincourt à l’orée des bois; c’est pourquoi la mairie est à Paincourt, sur la route principale (D 983).

La Hauteville (180 Hautevillois, 486 ha dont 169 de bois) au sud et Le Tartre-Gaudran (30 hab., 428 ha) au sud-ouest, à l’extrême pointe SE du canton, sont les deux communes les plus méridionales. Le Tartre est le même mot que tertre: des buttes accidentent en effet son finage; la commune, qui est la moins peuplée de l’Île-de-France, avait 9 hab. en 1906 et n’a jamais dépassé 35. Celui de La Hauteville mérite son nom en offrant une large surface du haut plateau; le village principal disperse ses maisons sur la retombée méridionale du plateau; il est relayé à l’est par le hameau de l’Épinette, tout aussi éparpillé et où l’Opton a sa source. La commune avait 120 hab. à son minimum de 1962 (320 en 1881) et a peu progressé depuis.

Le centre du canton est occupé par quatre communes. Gressey (540 Gressayais, 711 ha) est à 5 km au nord d’Houdan et limitrophe de l’Eure-et-Loir; elle a une église du 14e s. à portail en grès du 18e s., quelques grosses fermes et les hameaux de la Mare et du Cornet à l’ouest. Sa population était proche de 400 hab. au milieu du 19e s., et de 210 hab. seulement entre 1954 et 1970; elle augmente depuis. Richebourg (1 400 hab. dont 65 à part, 1 055 ha) est à 5 km au NE d’Houdan sur la route de Mantes, à la source du Sausseron. Le bourg, d’habitat très étalé et doublé au sud par Saulx-Richebourg, a une église classée à tourelle (16e et 18e s.) et des restes d’une villa gallo-romaine; son château des 16e et 18e s., sur le site de l’ancien château féodal, a un grand parc et abrite une fondation pour handicapés; le manoir-ferme fortifié de la Troche est à l’est. Le finage est traversé par l’aqueduc de l’Avre et la voie ferrée de Paris à Dreux et Granville (sans gare).

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Tacoignères (1 000 Tacoigniérois, 317 ha) est à 3 km ENE de Richebourg; son habitat s’étire en longues files le long de la D 45 et de deux rues vers l’ouest, une autre au sud jusqu’à la gare sur la voie Paris-Granville. L’aqueduc de l’Avre traverse la commune; toitures Arblade (25 sal.). Tacoignières n’avait que 240 hab. en 1954 et a fortement progressé depuis 1975. Orgerus est la commune la plus orientale de cette partie centrale.

Le nord-est du canton est drainé par la Flexanville et s’organise autour de Septeuil. Saint-Martin-des-Champs (330 Saint-Martinois, 621 ha dont 185 de bois) est à 3 km au SE de Septeuil; son habitat s’étire en ligne d’ouest en est, du hameau de Corbeville à celui d’Elleville, sur le plateau principal. Corbeville a un château du 17e s. avec parc, qui abrita un collège. La population était tombée à 110 hab. en 1962. Osmoy (410 Osmoyens, 259 ha) est une très petite commune à 5 km au SSE de Septeuil; le village est doublé au nord par le hameau du Moutier; il n’avait plus qu’une centaine d’habitants entre 1950 et 1970.

Prunay-le-Temple (360 Prunaysiens, 677 ha) est à 4 km au sud de Septeuil et conserve au sud une ferme d’une commanderie de templiers; le village est divisé en deux par le ru de Prunay. Le hameau de la Rolanderie est au sud, à la limite du finage d’Orgerus. La commune avait 160 hab. en 1962. Orvilliers (570 Orvilliérois, 594 ha) à 5 km au SSO; Georges Pompidou avait au village une résidence dite Maison Blanche et a été enterré dans la commune; le hameau de Favières est au sud. La commune avait 280 hab. dans les années 1960; elle accueille l’entreprise DSC Nettoyage-Megasol (40 sal.).

Mulcent (90 Mulcentois, 354 ha) est à 3 km au sud-ouest de Septeuil; elle n’avait pas 40 hab. en 1975. Courgent (400 hab., 202 ha) est juste à l’ouest de Septeuil, sur le plateau qui domine le confluent de la Vaucouleurs et de la Flexanville, au sud de la première de ces vallées encaissées. Le village est prolongé au sud-ouest par le lotissement des Grouettes, et les habitations s’éparpillent sur les versants boisés des vallées. Courgent n’avait que 85 hab. en 1936, 130 en 1968.

Le nord-ouest du canton comprend encore huit communes, modérément peuplées. Montchauvet (290 Montécalvétiens, 798 ha), à 4 km à l’ouest de Septeuil et 14 km au nord du chef-lieu, est un «village de charme» sur un éperon dominant le cours de la Vaucouleurs au confluent du ru d’Houville; il offre une église en partie du 12e s., des ruines du donjon du château, et une porte de Bretagne (13e s.), le vieux pont piétonnier de l’Arche (14e s.) et un château du 19e s. Jean Richepin en fut le maire autour de 1910. La commune avait 520 hab. en 1850, 185 à son minimum de 1975. Civry-la-Forêt (330 Civryens, 940 ha), 4 km au sud de la précédente, est un village-rue du plateau, prolongé au sud-ouest par le hameau de la Picotière. Son finage contient au sud la forêt de Civry et la ferme et le haras de Bonneville, au nord le golf de la Vaucouleurs, à l’est le hameau du Buisson; église des 12e et 16e s. La commune n’avait que 140 hab. en 1936, 190 en 1975.

Boissets (270 Boissetins, 390 ha) est 3 km plus à l’ouest, à l’extrémité de la région, dont la limite suit la rue principale du village, et à la source de la Vaucouleurs; église classée du 15e s. et parc arboré du Douaire. Elle avait 150 hab. entre 1930 et 1970. Un peu au nord, Tilly (500 Tillois, 780 ha) se partage entre le village-rue, flanqué de son château des 17e-18e s. (avec parc), et le hameau des Millerus au sud-ouest. Elle avait 220 hab. en 1975 (420 en 1846). Flins-Neuve-Église (170 Flinois, 123 ha) est une minuscule commune juste au nord de Tilly, dont la population était tombée à moins de 40 hab. en 1975.

Les maisons de Dammartin-en-Serve (950 Dammartinois, 1 398 ha dont 400 de bois) touchent presque à celle de Montchauvet au nord mais le finage s’étend assez loin côté nord en grande culture. La limite nord suit la crête d’une longue butte alignée de l’ESE à l’ONO, comme de nombreux reliefs du Mantois; elle porte le bois de Dammartin et sépare la commune de celle de Flacourt (canton de Guerville). La commune avait 400 hab. en 1936 (680 en 1846). On nomme plateau de la Serve cette partie du Mantois.

Longnes (1 500 Longnais, 1 376 ha) est le principal village à l’extrême nord du canton, à 17 km au nord d’Houdan et sur la route de Mantes à Dreux (D 928). Le village, pourvu d’un clocher du 12e s. et assez bien équipé en commerces, est sur le plateau céréalier, entouré de trois hameaux aux limites du finage: la Fertelle au nord, Mirbel à l’ouest, les deux Heurteloup au sud. La commune avait 550 hab. à son minimum de 1936 et avait approché le millier au cours des années 1840 et 1850. Enfin Mondreville (360 Mondrevillois, 440 ha) est une petite commune à la limite NO du département, sur la même route, et à 11 km NE d’Anet; hameau de la Noue au nord-ouest. La commune n’avait que 80 hab. en 1931, 130 seulement en 1982.