Issy-les-Moulineaux

62 200 hab. (Isséens) dont 700 à part, 425 ha, chef-lieu de canton des Hauts-de-Seine dans l’arrondissement de Boulogne-Billancourt, face à celle-ci au sud-est. Le nom était seulement Issy jusqu’en 1893. La ville est à la porte de Paris et sur la rive gauche de la Seine. Elle occupe un quadrilatère entre la Seine et Vanves, le boulevard périphérique et la voie ferrée qui va de Montparnasse à Rambouillet et au-delà, dont la station de Clamart est à la limite de la commune. La ligne 12 du métro dessert les stations Corentin-Celton et Mairie d’Issy, son terminus. Le long de la Seine, la ligne C du RER dessert les stations d’Issy-Val-de-Seine et Issy plus à l’ouest; la ligne de tramway T2 offre trois arrêts dont le terminus sud (les Moulineaux), et mène au nord jusqu’à la Défense et Bezons.

La longue île Saint-Germain, qui frôle Boulogne-Billancourt, est entièrement dans le territoire d’Issy. Elle supporte deux ponts et elle est divisée en deux parties, l’une occupée par un parc en amont, où sont une maison du Parc, une maison de la Nature et la Tour aux Figures de Jean Dubuffet, l’autre habitée en aval dans le quartier des Îles. Au nord de la commune, un autre parc, issu d’un champ de manœuvres établi en 1895 et qui fut l’un des berceaux de l’aviation entre 1905 et 1914, accueille l’Héliport de Paris et, en bordure, l’Aquaboulevard, les tours EDF (en voie de remplacement) et TDF et une extension de l’Université Paris-Dauphine (Paris-IX); mais le parc et l’Aquaboulevard font partie du territoire de Paris, auquel les rattache la porte de Sèvres, et forment donc comme une enclave dans le territoire municipal.

Juste au sud-est du parc, et au nord-est du territoire communal, le centre-ville d’Issy accueille quelques grandes institutions comme le CNET (Centre national d’étude des télécommunications, France Télécom), l’Institution Saint-Nicolas (ensemble d’enseignement ouvert en 1838 et confié aux Frères des Écoles Chrétiennes, reconstruit en 2000 pour 1 500 élèves), la maison de retraite des Varennes (130 places) et l’hôpital Corentin-Celton, l’ancienne manufacture de tabacs réaffectée et rénovée à la fin des années 1980, le marché, le vaste séminaire Saint-Sulpice qui abrite l’École supérieure de théologie catholique et une maison de retraite des prêtres, l’hôpital Suisse de Paris et le parc Jean-Paul II à la limite de Vanves, plus un palais des arts et des congrès.

Au sud d’Issy trône le fort d’Issy, flanqué d’un cimetière à l’ouest et du parc Henri Barbusse au nord; il doit être transformé en un ensemble d’habitations dites de «haute qualité environnementale» à forte dose de services numériques pour 300 logements, plus 200 réservés à la gendarmerie et 100 à l’armée, associés au futur siège de la direction générale de la gendarmerie. Le parc Rodin et le Jardin Botanique complètent les espaces verts vers l’ouest.

Issy est divisée en quatre grands quartiers: Corentin-Varennes-Centre Ville à l’est; Hauts d’Issy, les Épinettes, le Fort au sud; Val de Seine et Arches au nord; la Ferme et les Îles à l’ouest, la Ferme étant le secteur de rive gauche situé devant l’île Saint-Germain, où aboutit le pont de Billancourt et où se tient le terminus du tramway T2 des Moulineaux. La ville a deux collèges et un lycée public, un collège et lycée privé, trois centres d’aide par le travail; l’hôpital Corentin-Celton dispose de 500 lits dont 100 médicaux et 86 en psychiatrie; l’hôpital suisse de Paris offre 45 lits; la clinique du parc de Vanves, à l’est, a 72 lits de soins de suite et réadaptation. Issy propose un Musée français de la carte à jouer et une galerie d’histoire municipale dans ce qui reste des communs d’un ancien château des princes de Bourbon-Conti.

La ville vient d’accueillir en 2009 le nouveau campus Microsoft abritant le siège et le centre de recherche technique européen (1 600 sal.) dans trois grands bâtiments en proue de navires situés en bordure de la Seine et du périphérique sur un ancien terrain Fiat. Le groupe de chimie fine Johnson & Johnson a une unité de parfums et cosmétiques (200-500 sal.) et deux filiales, les médicaments Ethicon (500-1 000 sal.) et Janssen Cilag (200-500 sal.); laboratoire de cosmétiques Yves Rocher (100-200 sal.) et boissons Coca-Cola (200-500 sal.), électronique de télécommunications Avaya (états-unien, 200-500 sal.), siège des papeteries ArjoWiggins (200-500 sal.).

Les nouvelles technologies de la communication sont abondamment présentes avec les informaticiens Cisco (500-1 000 sal., états-unien), GFI (500-1 000 sal., français), NDS (200-500 sal., britannique), Amadeus (200-500 sal., filiale des compagnies aériennes européennes), les télévisions Canal Plus (1 000-2 000 sal.), France 24 (500-1 000 sal.), Eurosport (200-500 sal.), Arte (200-500 sal.), Multithématiques (200-500 sal.), les télécommunications Bouygues (100-200 sal.), la postproduction de films Duran (Quintain, 100-200 sal.), le distributeur de programmes de radio et télévision Globecast (100-200 sal.), les éditions de livres Reedbusiness (100-200 sal.) et de journaux L’Équipe (500-1 000 sal.), Motorpresse (200-500 sal.), Excelsior (200-500 sal.), Éditions scientifiques et culturelles (Le Quotidien du Médecin) (100-200 sal.).

Dans d’autres domaines se signalent le crédit Eurofactor (500-1 000 sal.), les assurances Axa (500-1 000 sal.), le conseil de gestion Cegos (500-1 000 sal.); hypermarché Auchan (200-500 sal.), magasins Monoprix (100-200 sal.) et Picard Surgelés (100-200 sal.), négoces de produits pharmaceutiques Lundbeck (500-1 000 sal.), OrthoClinical Diagnostics (200-500 sal.) et Zambon (100-200 sal.), d’ordinateurs Hewlett Packard (Compaq, 500-1 000 sal.), d’eaux de table Nestlé Waters (200-500 sal.), d’électronique Arkenis (100-200 sal.); gardiennage Erige Sécurité (100-200 sal.), nettoyage France Claire (100-200 sal.); restaurant L’Île (Rives de Seine, 100-200 sal.), publicité CBS Outdoor (Viacom, 100-200 sal.) et Régie Publicitaire des Transports de Paris (100-200 sal.).

La commune a eu 3 600 hab. en 1851, 16 600 en 1901, 44 100 en 1936; sa population a culminé à 51 800 hab. en 1962, se serait abaissée à 45 800 en 1982, mais augmente à nouveau sensiblement depuis. Les communautés corse et arménienne y sont fortement présentes. La majorité municipale a glissé des socialistes (B. Leca de 1953 à 1973) à la droite en passant par un parti social-démocrate, formation d’origine du maire actuel, en poste depuis 1980, André Santini, du Nouveau Centre après être passé par l’UDF, député et ancien ministre. Les 2 cantons ont 59 500 hab., incluant une fraction de la commune de Meudon. Leurs deux élus sont de droite (UMP et Nouveau Centre).