Jurançon

(7 670 Jurançonnais, 1 878 ha dont 200 de bois) est un ancien chef-lieu de canton des Pyrénées-Atlantiques dans la banlieue SO de Pau, membre de la communauté d’agglomération de Pau Béarn Pyrénées, connu pour ses vins blancs, mais qui n’a que 61 ha de vignes. Sa croissance est relativement ancienne: la commune avait 2 900 hab. en 1901; elle est passée à 4 000 en 1931, 5 600 en 1954, 7 900 en 1975, puis la ville a perdu des habitants depuis, encore 360 hab. après 1999. L’essentiel de l’habitat est dans la plaine du Gave et remonte sur le fond plat de la vallée du Néez, qui conflue avec le Gave dans la commune.

Des habitations et quelques maisons bourgeoises se dispersent sur les sommets des collines de Guillouret de Rousse et au sud-ouest, dont les versants sont boisés; elles portent le château de Perpignaa et un centre de rééducation au Pic du Midi, modeste sommet à 314 m. Au sud-ouest, le finage comprend un secteur de la vallée de las Hiès et monte sur l’interfluve Hiès-Juscle. À l’est, la limite communale suit la crête entre Néez et Soust (Vallée Heureuse) incluant sur l’éperon de confluence l’école spéciale du coteau de Gundalos (institut thérapeutique éducatif).

Jurançon a quelques établissements privés: laiterie-fromagerie des Chaumes (groupe Bongrain, 400 emplois); appareils de reconnaissance des sols J. Lutz (50 sal.); matériels électroniques AE&T (30 sal.); L’Étiquette adhésive (30 sal.), vêtements de la Manufacture textile méridionale (20 sal.); Intermarché (30 sal.), négoce de matériaux Chausson (30 sal.); peinture Gaston (20 sal.); nettoyage Onet (220 sal.). Elle a un collège et un lycée professionnel publics, collège privé, centre psychiatrique, hôpital privé, maison de retraite Orpea (30 sal.). Une horloge astronomique animée fonctionne en ville. La commune est membre de la communauté d’agglomération de Pau.

Le vignoble de Jurançon s’étend sur 550 ha et doit sa survivance en partie à sa renommée historique et à Pau, en partie aux sérieux efforts consentis depuis les années 1970 dans la culture des vignes en hautains et dans la vinification. Il donne des vins blancs moelleux du cépage petit manseng (à vendanges tardives), et des vins blancs secs de même cépage (avec gros manseng et courbu), tous relevant d’une AOC de 1975, qui implique 25 communes. Tout autre chose sont les cépages nommés jurançon, présents ici en faible quantité et qui intéressent surtout la Moyenne-Garonne. La cave coopérative de Gan assure plus des deux tiers de la production. La mairie de Jurançon arbore la célèbre formule béarnaise flattant le jurançon comme «Bî dou rey, rey dous bîs» (vin du roi, roi des vins), Henri IV restant très «vendeur» dans la région.

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