commune de Nouvelle-Calédonie dans la province du Nord sur la côte nord-ouest de la grande île. La commune s’étend sur 40 km de côte et 30 à 35 km vers l’intérieur. Elle s’étend ainsi sur 71 820 ha dont 14 977 ha de terres coutumières de l’aire Hoot Ma Whaap réparties entre 9 tribus qui forment 62% de la population. L’altitude atteint 1 092 m au SE, dans le massif minier péridotique d’Ouazanghou-Taom. La commune avait 1 200 hab. en 1956 et sa population augmente depuis 1983; elle avait 1 900 hab. en 2004 (2 200 avec la population comptée à part), dont 77% de Mélanésiens et 20% d’Européens. Ses trois écoles primaires accueillent 320 élèves et son collège une centaine. Sur 400 «établissements», 175 sont dans l’agriculture et 90 dans les services publics. Le bourg, doté d’une médiathèque moderne et un collège évangéliste, est à 5 km de la mer sur la RPN 1, au débouché de la rivière Iouanga et à 17 km au SE de Koumac, 347 km de Nouméa. Il offre aussi une bibliothèque, une supérette, mais pas de banque; la commune a une ISD (installation de stockage de déchets). Le bourg est dominé par la butte du mont Kaala (1 033 m), dont il a repris le nom, et qui fait partie du massif de Pandop; des carrières de nickel y fonctionnent, dans le prolongement de celles de Koumac. Des marais et une plage bordent la côte, indentée par la baie de Gomen, que ferme au sud le cap Deverd, prolongé par l’île de même nom, qui porte un phare — Gomen était le nom de la tribu locale, et le goménol, extrait du niaouli, lui devrait son appellation. La commune a jadis produit de l’essence de niaouli, mais la distillerie est abandonnée depuis longtemps. Elle est la deuxième commune agricole du pays après Bourail, avec 33 000 ha exploités, et fut jadis célèbre pour ses conserves de bœuf, dites «bœuf Ouaco» en Nouvelle-Calédonie, et «singe» chez les militaires qui en furent abondamment pourvus durant la Première Guerre mondiale. La première fabrique en fut installée dès 1866. Ouaco est un village né de la conserverie; la société d’élevage de Ouaco disposait du plus grand domaine d’élevage de Nouvelle-Calédonie et de plusieurs milliers d’hectares. Ouaco a un embarcadère, un aérodrome et un hippodrome. Ce secteur a eu jadis bien d’autres activités encore. C’est de là que part le câble sous-marin vers l’Australie, établi au prix d’assez longs efforts entre 1893 et 1923. C’est aussi là que fut réussie, après plusieurs tentatives, la première traversée aérienne entre Nouvelle-Calédonie et Australie en 1931. Et l’extraction de minerai s’était ajoutée à l’élevage. La NMC (Nickel Mining Company), filiale de la SMSP associée à un groupe japonais, exploite les mines de nickel du massif d’Ouzanghou et Taom, la province du Nord (par la Sofinor) ayant pu racheter en 1990 le gisement à la famille Lafleur. Henri Lafleur avait lui-même acquis le vaste domaine de la Société de Ouaco et s’était ensuite intéressé à l’exploitation minière en 1968, déjà engagée dans le massif par le groupe Pentecost, qui a également cédé ses parts. Le massif fournit un million de tonnes de minerais par an dans plusieurs carrières d’Ouazanghou et celle de Taom a été rouverte après avoir fermé de 2001 à 2004, en raison de l’état du marché. Le minerai est désormais embarqué au petit port de Taoudié, situé à la racine du cap Devred, mais côté nord, au bord de la baie de Gomen. Le centre de traitement reste à Ouaco et en conserve le nom; la SMSP y salarie 125 personnes, une vingtaine d’autres étant employées par des sous-traitants aux carrières, la Serka et la Stem. Plusieurs autres villages se dispersent dans tout le territoire, notamment Ouamba et Gamaï en plaine, dans la vallée de l’Ouébia, à l’est du bourg de Kaala-Gomen; Ouéholle et Ouémou au nord-est en montagne dans la vallée de l’Ouémou; Konio au nord; Troulala sur la grand-route au nord-ouest. |