Koné

commune de Nouvelle-Calédonie dans la province du Nord sur la côte occidentale sous le vent, à 265 km de Nouméa sur la RPN 1. La commune, qui mesure 37 360 ha, s’étend sur 45 km d’ouest en est, mais ne possède guère que 20 km d’un littoral assez sinueux et bas, précédé à l’ouest par l’île Pingiane. Elle a 21 306 ha de terres coutumières, neuf tribus de l’aire Païci-Camuki groupant 49% de la population. Koné avait 2 100 hab. en 1956 et 2 900 en 1983, 4 500 en 2004 (5 400 avec la population comptée à part), dont 63% de Mélanésiens, 24% d’Européens et 7% d’Indonésiens. La commune a 400 électeurs de plus en 2008 qu’en 2004.

Ses neuf écoles primaires reçoivent 770 élèves, son collège 590, et 130 autres fréquentent son antenne de lycée professionnel. Elle a aussi une maison familiale rurale. Sur 1 100 «établissements», 360 figurent dans les services publics, 190 en agriculture, 150 dans les services à l’immobilier et aux entreprises, 140 dans le bâtiment, 70 dans le commerce. Koné a une médiathèque et un centre culturel, une salle omnisports, mais ni musée ni cinéma; elle offre quatre supermarchés et trois supérettes, trois banques et elle accueille un détachement du GSMA (Groupement de service militaire adapté) de Koumac. Elle a l’un des principaux aéroports de la Brousse, doté d’une piste bitumée de 1 000 m, classé comme aérodrome interprovincial mais qui n’aurait vu passer que 1 100 passagers commerciaux en 2004.

Koné, centre de stations d’élevage et d’un peuplement «caldoche», est devenu le chef-lieu de la province du Nord. Le bourg est à 6 km de la mer sur la route principale et la rivière Koné. Sur la côte sont une ferme aquacole et l’écloserie de crevettes du Nord, ainsi que la station de conditionnement de crevettes de la Sopac (Société des producteurs aquacoles calédoniens). Au sud de la ville est la plage de Foué, près de laquelle ont été trouvés les plus anciens restes préhistoriques de Nouvelle-Calédonie, des restes de poteries à décors géométriques (poterie Lapita), d’environ 3 400 ans.

La commune est parsemée de nombreux hameaux comme Netchaot (320 hab.), Noéli (Noelly) et Poindah au pied des monts dans le district coutumier de Poindah, ou Gromabou, Pelaoui, Tiaoué et Baco en plaine dans le district de Baco, plus proches de Koné, Baco étant le principal village tribal de la commune avec près de 400 hab., devant Tiaoué (300 hab.). Un bon système de routes est établi de part et d’autre de la vallée de la Koné, qui descend de l’ENE. Koné bénéficie d’une traversée récente de la Grande-Terre vers Touho et Poindimié par Tiwaka et sa vallée, extrêmement coûteuse mais financée à partir des accords Matignon.

À l’extrême nord de la commune en montagne, le village tribal d’Atéou, accessible par une route, se tient vers 1 000 m et a ainsi la réputation d’être le plus élevé de Nouvelle-Calédonie; il a 300 habitants; le village tribal de Pwanaki est un peu plus bas au sud. Au nord-ouest, la commune s’arrête à la crête du plateau de Kaféate qui la sépare de Voh, et englobe une fraction du massif de Koniambo où sont des carrières de nickel. Koniambo abrite aussi un hôtel du groupe provincial Sofinor (Hibiscus, 40 chambres).