commune de Nouvelle-Calédonie dans la province du Nord au nord-ouest de la Grande-Terre, sur la côte sous le vent en bord de mer au débouché de la rivière Koumac. Tout au nord, son territoire ferme la baie de Néhoué par le cap Tonnerre, au bout duquel se signale la plage de Babouillat, qu’atteint une longue piste. Tiébaghi, à l’intérieur de ce massif côtier, est un ancien village minier abandonné, que l’on visite; la mine de chrome, un temps la plus productive du monde et qui a occupé jusqu’à 1 500 mineurs, dont beaucoup de Vietnamiens, a été exploitée jusqu’en 1962, puis à nouveau de 1976 à 1991. La SLN est revenue en 1998 et y fait de nouveaux investissements, mais pour le nickel: une laverie moderne a été installée en 2008 et le gisement a un objectif de production annuel d’un million de tonnes de minerai, à destination de Doniambo. Paagoumène, sur la côte, est au bout d’une route de 14 km qui vient de Koumac, mais le village est peu équipé hors du port terminal de la mine. Le bourg de Koumac, qui est à 378 km de Nouméa sur la côte, est environné de belles plages et desservi par un actif aéroport (NWWK), doté d’une piste bitumée de 1 000 m, qui a vu passer 4 300 passagers en 2004, ce qui en faisait le premier de la Grande Terre hors Nouméa; il possède un collège et une antenne de lycée professionnel publics, le centre hospitalier provincial Gaston-Bourret doté de 42 lits (et presque autant à l’antenne de Poindimié), deux supermarchés et trois supérettes, trois banques; un musée dans l’ancien hôpital, un hippodrome, un centre omnisports, une foire réputée. L’église, riche de sculptures sur bois, a été aménagée dans un ancien hangar pour avions en 1950. Koumac accueille aussi le principal établissement du Servive militaire adapté du pays (GSMA, 300 militaires) dont un détachement est à Koné. Il fait ainsi figure de centre de services pour plusieurs communes du Nord-Ouest. La commune est la principale base de la Société des Pêcheries de Nouvelle-Calédonie et dispose d’une marina. Un petit étang y est protégé comme réserve de flore (53 ha). En mer, la barre du Grand récif de Koumac est parallèle à la côte à environ 15 km de celle-ci. De Koumac, une route transversale (RPN 7) permet d’accéder à Ouégoa, par le col de Crèvecœur (205 m). Un peu au sud-est du bourg s’élève la silhouette du piton de Pandop (823 m). La commune s’étend vers l’est dans le bassin de la Koumac, sur une trentaine de kilomètres, ce qui porte à 50 km sa dimension NO-SE; mais cet intérieur est peu habité, dépourvu de village notable. Au sud, Koumac partage le massif de Pandop-Kaala avec Kaala-Gomen; les mines de nickel dites de l’Étoile du Nord y sont activement exploitées par la SMGM (Montagnat), qui dispose d’un embarcadère un peu au sud du bourg de Koumac près de la pointe de Karembé. Riche de sites naturels encore peu connus (grottes à concrétions calcaires), le territoire communal mesure 55 000 ha dont 3 330 de terres coutumières où vivent cinq tribus de l’aire Hoot Ma Whaap, représentant 27% de la population, en un seul district. Le nombre des habitants était de 2 800 en 1956 et a connu quelques fluctuations: 1 900 en 1969 et 2 400 en 1976, une nouvelle chute à 1 400 en 1983, un accroissement régulier depuis: 2 200 hab. dès 1989 et 3 000 en 2004 (3 500 avec la population comptée à part). Les Mélanésiens (35%) y sont moins nombreux que les Européens (59%). Pagou, à côté de Koumac au nord et au bord de la Koumac, est le principal village coutumier (350 hab.). Quatre écoles primaires reçoivent 600 élèves, le collège 380 et l’antenne du lycée professionnel une centaine. Sur 900 «établissements», 220 sont dans les services publics, 170 dans l’agriculture, 120 dans le bâtiment, autant dans les services aux entreprises et à l’immobilier. La commune n’a aucun équipement culturel. |