Lamentin

(18 070 Lamentinois, 6 560 ha) est une commune de la Guadeloupe dans la CA du Nord Basse-Terre au nord-est. Le bourg est proche du rivage du Grand Cul-de-Sac Marin, 2 km à l’ouest de Pointe-à-Pitre, au fond d’une petite baie que ferme au nord le vaste delta édifié par la Grande rivière à Goyaves, qui avance dans le Cul-de-Sac et que la mangrove recouvre. Le nom vient des lamentins, qui étaient nombreux dans le Grand Cul-de-Sac. Ce fut longtemps un lieu de flibuste.

La commune, délimitée à l’est par la rivière Sans Nom et à l’ouest par le cours inférieur de la très sinueuse Grande rivière à Goyaves, s’étire vers le sud-ouest jusqu’à la crête principale de la Basse Terre, entre le morne Jeanneton au nord (744 m) et le morne Léger au sud (631 m). La forêt tropicale couvre, dans ces hauts, un tiers de la superficie communale. Les bas, sont le domaine des plantations, au milieu desquelles se sont développés au nord une zone artisanale et de gros hameaux comme Vincent et Caféière Vincent, Castel, Boyer et Boisbert; au centre Donotte et le groupe Pichon, Bagatelle et Monnier; au sud la Rosière, Desbonnes, Chartreux, l’ancienne sucrerie de la Grosse Montagne, Bergnolles, Pierrette, Roussel et Montauban.

Le bourg lui-même est de structure assez lâche, formé de quartiers distincts: un centre réduit aux abords de la baie et de la limite orientale de la commune, le quartier de Blachon au nord sur la côte, avec le lycée; Borel au sud, et la basse croupe au sud-ouest qui porte Crâne et Bréfort, où est une maison familiale rurale. La N2 traverse la commune juste au sud de Bréfort, où a été dessiné un échangeur N2-D1.

La population est en croissance régulière depuis 40 ans (8 900 en 1967, 11 400 en 1990), en raison de la proximité relative de Pointe-à-Pitre et des emplois de leur voisine Baie-Mahault. Le centre-ville est décoré par un ensemble architectural «arts déco» d’Ali Tur; la commune a un collège et un lycée professionnel publics. Une source thermale à la Ravine Chaude est exploitée depuis 1960 et a été modernisée; l’eau y sourd à 33 °C; c’est le seul quartier habité sur la rive gauche de la Grande Goyave. Une distillerie fonctionne toujours à la Grosse Montagne, dont la sucrerie, ouverte en 1925, a été arrêtée en 1995.

Les principales entreprises sont le tréfilage Trefima Sermeta (45 sal.), le négoce et atelier de bois Piveteau (40 sal.), les bétons Transbéton (25 sal.), un magasin Carrefour (25 sal.), l’aide à domicile Gwadom (30 sal.), les services agricoles ACT (40 sal.) et CEGF (35 sal.), le recyclage AER (40 sal.), les transports Colimat (30 sal.), le gardiennage Re Garde (25 sal.). La commune mise sur le développement culturel: écoles d’arts plastiques et de musique, musée Karuptures (sculptures en plein air), musée de l’Esclavage et des droits de l’homme.

Le revenu moyen est proche de la moyenne de l’île, comme le chômage (28%), qui totalise 2 000 personnes alors que la commune n’a que 2 500 emplois. La moitié de ceux-ci sont pris par les habitants, dont les trois quarts cependant travaillent en dehors de la commune. L’agriculture met en valeur 1 700 ha dont 1 100 de canne à sucre, 10 seulement de bananiers, et entretient 1 800 bovins.

Le nouveau canton de Lamentin correspond à la commune.

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