Limours

6 500 hab. (Limouriens), 1 425 ha dont 292 de bois, chef-lieu de canton de l’Essonne dans l’arrondissement de Palaiseau, 16 km au sud-ouest de celle-ci. La ville est dans une dépression du plateau du Hurepoix, qu’elle partage avec Forges-les-Bains et Briis-sous-Forges et qui est drainée par la Prédecelle vers la Rémarde au sud. Son finage se partage entre ce pays bas, doucement incliné vers le nord, qui va au sud-ouest jusqu’au hameau du Cormier, et le plateau au nord, qui domine par un coteau escarpé le cours de la Prédecelle, et sur le rebord duquel sont les hameaux de Chaumusson et de Roussigny. À l’extrême nord sur le plateau, le centre de réception TDF Limours-Les Molières est presque entièrement dans cette dernière commune mais a fait apparaître une file de pavillons sur le territoire de Limours.

Limours a un viaduc de l’ancienne voie ferrée Chartres-Massy, abandonnée en 1940, qui a été réutilisée pour des essais d’aérotrain entre Limours et Gometz-le-Châtel. Elle a aussi une église inscrite (12e et surtout 15e-16e s.), une église orthodoxe en bois depuis 2005, un parc, un arboretum, un collège et un lycée publics, une maison de retraite. Elle accueille une grande fabrique d’équipements d’aide à la navigation Thales Air (700 sal.), et un supermarché Carrefour ex-Champion (40 sal.), une coopérative agricole avec silos à l’ouest.

Juste à l’ouest du centre, le lotissement du Valménil occupe le parc d’un ancien château. Les autres lotissements dessinent des formes courbes sur le long versant de la Prédecelle au sud du centre (les Cendrières, la Solidarité, la Guérinière, la Plaine du Couvent). Un golf est établi au sud-est sur le relief, en partie sur la commune de Forges-les-Bains. Limours avait 1 300 hab. en 1900, 1 700 en 1954, 4 200 en 1975 et poursuit sa croissance. La communauté de communes du Pays de Limours est un groupement intercommunal de l’Essonne associant 14 communes, 24 800 hab., dont le siège est à Briis-sous-Forges.

Le canton a 22 500 hab., 12 communes, 10 158 ha; limitrophe des Yvelines, il est traversé du NE au SO par l’A 10 et le TGV Ouest. Pecqueuse (590 Pescusiens, 740 ha) est à 2 km à l’ouest de Limours et leurs habitats sont presque jointifs depuis la construction des lotissements de la Villa des Pommiers. Son finage se déploie surtout vers l’ouest, où il comprend la grosse ferme de Fromenteau et ses vastes annexes, transformées en fabrique de vérandas après avoir abrité une distillerie. Pecqueuse n’avait que 160 hab. en 1954 et croît depuis.

Les Molières (1 900 Moliérois, 702 ha dont 250 de bois), 3 km NNO de Limours, est à la tête d’un vallon qui descend vers la vallée de Chevreuse au nord; on y a extrait de la meulière jusque vers 1950, conformément à ce qu’évoque le nom de la commune. Au sud, le centre de réception de TDF y déploie de nombreuses antennes; à l’est, sont le lotissement de la Cosquetière et les fermes d’Armenon et de Quincampoix, celle-ci encore entourée de douves en eau. Le finage comprend au sud-ouest une quasi-enclave entre Pecqueuse et Boullay, autour de la ferme du Fay. La commune n’avait encore que 480 hab. en 1954; elle a atteint 980 hab. en 1975, 1 600 en 1990.

Boullay-les-Troux (650 Boullaisiens, 480 ha dont un tiers de bois), à l’angle nord-ouest du canton, est sur le plateau vers 170 m, à la tête d’un second vallon similaire et partage avec Les Molières le bois de Montabé qui les sépare; Montabé est un hameau de Boullay, au nord et très proche de Saint-Rémy-de-Chevreuse. Le hameau de la Gare de Boullay, au sud, rappelle une ancienne voie ferrée. Le nom de la commune s’est jadis écrit les Trous, les Troux et même les Froux; il n’a pris sa forme actuelle qu’en 1864. La population est restée au-dessous de 250 hab. jusqu’en 1968, puis a augmenté peu à peu.

Gometz-la-Ville (1 100 Gometziens, 986 ha) est à 6 km au NE du chef-lieu, au pied du plateau du Hurepoix. Son finage s’étend sur le plateau au sud et au nord-ouest, où sont apparus l’urbanisation et le golf de Chevry 2, cédés à Gif-sur-Yvette en 1975. Cette cession donne au finage un contour compliqué, incluant au nord-ouest les fermes du Grand Ragonant et de la Folie Rigault, le hameau de la Guépinerie et le bois et le vallon de Vaugondran, juste au-dessus de la vallée de l’Yvette. La commune eut une base d’essais de l’aérotrain sur la ligne de Chartres abandonnée, en direction de Limours. La commune avait 290 hab. en 1936, 330 en 1968; elle est passée à 610 en 1975, 890 en 1990. Gometz-le-Châtel est juste au nord.

Janvry (640 Janvryssois, 824 ha) est 6 km à l’est de Limours sur le plateau, que traversent A 10 et LGV; une aire de service de l’autoroute est à la limite de Briis-sous-Forges. La commune a un château des 17e et 19e s. Le finage comprend au nord-ouest le hameau de la Brosse, proche de Gometz-la-Ville, et au sud-est, de l’autre côté des voies de circulation, le hameau de Mulleron et le golf de la ferme de Marivaux, sur un étrécissement du plateau. Janvry n’avait guère encore que 300 hab. entre 1930 et 1970, et croît depuis.

Fontenay-lès-Briis (1 700 Fontenaysiens, 972 ha) est à 8 km a l’ESE de Limours sur la route d’Arpajon. La commune, étirée dans le sens nord-sud, comprend deux châteaux et plusieurs petits hameaux dont Bel-Air et Soucy au carrefour principal, la Roche Turpin un peu plus au nord. Au sud-ouest, la petite vallée de la Charmoise y ajoute les hameaux de la Roncière, la Charmoise, la Soulodière et Arpenty, tandis qu’au sud-est la commune partage avec Bruyères-le-Châtel le hameau de Verville; transports Schubel (35 sal.). Fontenay avait atteint 1 000 hab. en 1936, 1 600 en 1990.

Courson-Monteloup (590 Montelupiens, 374 ha) est à l’angle sud-est du canton, 9 km au sud-est de Limours, et formée des deux villages de Courson au nord, Monteloup au sud; le premier est flanqué d’un grand château des 17e, 18e et 19e s. avec un parc de 75 ha, où se tiennent des fêtes des plantes. Vers l’ouest, le finage atteint le cours de la Prédecelle et contient un terrain de golf à la Gloriette, agrémenté d’étangs. La commune s’est d’abord nommée Courson, puis Courson-l’Aunay, et a pris son nom actuel en 1882; elle n’avait alors que 130 hab., comme en 1954; sa population a augmenté ensuite, surtout après 1975.

Vaugrigneuse (1 200 Valgrigniens, 606 ha) est juste à l’ouest, 7 km au sud-est du chef-lieu au bord de la Prédecelle. À l’ouest, les hameaux de Machery et des Petites Buttes sont frôlés par A 10 et LGV. Le hameau de Launay-Courçon (qui préfère une autre orthographe...) est au sud du village; le gros hameau de la Fontaine aux Cossons, à la pointe sud du finage, sur le versant droit de la Prédecelle, comprend un haut château, devenu maison de retraite (30 sal.). Le château (17e s.) de Vaugrigneuse et son parc de 16 ha, au village, servent à la formation d’animateurs pour enfants sous l’égide d’un Cemea (Centre d’entraînement aux méthodes d’éducation active), et comme gîte d’étape de groupes. La commune n’avait que 280 hab. en 1962.