Loire (Haute-)

département de la région Auvergne, au sud-est de la région; 4 977 km2, 3 arrondissements, préfecture Le Puy-en-Velay, sous-préfectures Brioude et Yssingeaux; 257 communes, 20 communautés de communes et une d’agglomération (Le Puy). La population est de 227 500 hab. en 2023, contre 209 000 hab. au recensement de 1999 (205 000 en 1975). La densité est de 46 hab./km2, niveau un peu faible qui témoigne surtout de la discrétion des villes.

Le département se situe dans un ensemble montagnard qui conserve une longue tradition de pratique religieuse. Il a pour voisins la Lozère, le Cantal, le Puy-de-Dôme, la Loire et l’Ardèche, et donc une région seulement (Occitanie)

Son territoire est formé par une sorte d’éventail, que perpétuent les trois arrondissements. Le tiers occidental, autour de Brioude, est axé sur l’Allier; il relevait historiquement de l’Auvergne et reste attiré par Clermont-Ferrand. Il s’appuie au sud-ouest sur les hauteurs cristallines de la Margeride, au nord sur le plateau ancien du Livradois; le fossé de la petite Limagne de Brioude introduit des formes, des paysages et des activités de plaine, encadrées de reliefs dépeuplés.

Le reste formait le Velay, plus volontiers orienté vers Lyon et structuré par la vallée de la Loire. Le Puy est au centre du département, mais dans un environnement très accidenté; au sud-ouest, parallèlement à la Margeride, s’étend le plateau volcanique du Devès, marqué par l’abondance des manifestations volcaniques en forme de cratères (maar) comme au lac du Bouchet, et des nombreuses buttes nommées gardes ou sucs. Le volcanisme marque aussi le sud-est de l’arrondissement du Puy, mais sous la forme du massif du Mézenc, relayé au NE par le Meygal. Plus près du Puy, le relief est haché en petits éléments de plateaux et menus fossés, souvent emplis de sédiments tertiaires et quaternaires qui multiplient les différences de terroirs, faisant apparaître çà et là de bons sols pour la culture, et des situations d’abri; mais la circulation y est parfois difficile.

Le troisième élément, où se retrouve le socle ancien, est franchement orienté vers Saint-Étienne et le Lyonnais et atteint même les banlieues de Saint-Étienne à l’angle nord-est. Il mord au nord de la Loire sur les monts du Forez, boisés et un peu vides. En revanche, le plateau cristallin d’Yssingeaux, entre Loire et Meygal, a été marqué par le textile stéphanois et s’affaire dans de nombreux ateliers, où domine la plasturgie, qui a pris le relais de la passementerie avec un réel succès.

La Haute-Loire est un peu à l’écart des principales voies de communication: l’autoroute Paris-Languedoc l’écorne à peine au nord-ouest, au-delà de Brioude; l’autoroute de Clermont à Lyon s’en approche seulement du côté de Saint-Étienne. Toutefois, le renforcement de la N88 aura surtout pour effet d’accrocher davantage encore Le Puy au monde stéphano-lyonnais — on attend peu d’échanges sur le tronçon méridional, qui va du Puy à Mende. L’autre axe notable, mais moins fréquenté, est la N102, héritière de la vieille voie Régordane; il relie Le Puy à Brioude, et donc à Clermont-Ferrand, en franchissant assez haut la crête de séparation des bassins de la Loire et de l’Allier du côté de Fix-Saint-Geneys. Ce dispositif fait apparaître un axe de peuplement et d’industrie en forme d’arc de cercle traversant tout le département, du NO (Brioude) au NE (abords de Saint-Étienne) en passant par Le Puy. Au sud comme au nord, le peuplement est bien moindre et continue à décroître, tandis qu’il s’étoffe le long de la bande centrale.

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