Marines

3 200 hab. (Marinois), 826 ha dont 300 de bois, chef-lieu de canton du Val-d’Oise dans l’arrondissement de Pontoise, 15 km au nord-ouest de la préfecture sur la route de Gisors (D 915 ex-N 15). Elle conserve un ancien hospice, un château de 1560 très altéré au 19e s. flanqué au sud d’un grand parc, une église renaissance, un ancien prieuré devenu couvent au 17e s. Au nord-est, la longue butte boisée du Caillouet, orientée du SE au NO, monte à 203 m, qui n’eut pas moins de trois châteaux forts (disparus) et porte sur son flanc occidental, au-dessus du bourg, le hameau des Hautiers.

La commune est dotée d’un collège public et une maison de retraite et abrite une usine de fournitures automobiles du groupe Faurecia (330 sal.), une fabrique de meubles de bureau Revilox (45 sal.), les installations électriques Viola (35 sal.), un supermarché Carrefour ex-Champion (45 sal.). D’environ 1 600 hab. au 19e s. et jusque vers 1950, la population communale augmente depuis (2 000 hab. en 1968, 2 500 en 1990). Marines est le siège de la communauté de communes du Val de Viosne, groupement intercommunal du Val-d’Oise formé par 14 communes (11 500 hab. Le marinésien a été défini comme étage géologique de l’éocène supérieur.

Le canton a 12 200 hab., 19 communes, 14 078 ha. Entièrement dans le parc régional du Vexin, il est allongé dans le sens ouest-est et traversé à l’ouest par la vallée encaissée de la Viosne, à l’extrémité orientale par le Sausseron. Chars (1 800 Charsiens, 1 671 ha) est un gros village sur la route de Gisors, 4 km au nord-ouest de Marines dans la vallée de la Viosne. La commune a une église des 12e et 16e s., une gare sur la voie de Paris à Gisors, un lycée professionnel public sur le bas plateau et un foyer pour handicapés, une maison de retraite médicalisée (55 sal.), et abrite la minoterie des Moulins de Chars (groupe Banette, 50 sal.). Le hameau de Bercagny, ancienne paroisse réunie en 1791, est à l’extrême sud-ouest du finage, qui porte quelques bois au sud-est près de Marines. Chars a eu environ 1 000 hab. au 19e s. et jusqu’en 1940 et a commencé sa croissance après la guerre, atteignant les 1 500 hab. en 1990.

Cinq autres communes composent le canton à l’ouest du chef-lieu. La plus occidentale est Nucourt (780 Nucourtois, 765 ha), qui est sur le plateau 7 km à l’ouest de Chars et 5 km à l’est de Magny-en-Vexin. Le village de Nucourt a été bombardé et en grande partie détruit en 1944 car il abritait un montage de V1 dans les anciennes carrières, mais conserve une église des 12e-13e et 16e s., un peu éloignée du village à l’ouest. L’habitat est complété au nord-est par le hameau d’Hardeville; l’Aubette a sa source tout près et s’enfonce dans le plateau au nord-ouest du village dans un paysage plus boisé. Juste au sud du village sont une usine textile Griffine Enduction (tissus enduits de vinyle, 330 sal.), et une fabrique de réservoirs pour automobiles Inergy (80 sal.). Nucourt avait 420 hab. dans les années 1930, et sa population a irrégulièrement progressé après la guerre. Elle est le siège de la communauté de communes du Plateau du Vexin, groupement intercommunal du Val-d’Oise associant 8 communes et 2 800 hab.

Le Bellay-en-Vexin (260 Bellaysiens, 502 ha) est à l’est de Nucourt sur le même plateau, 8 km à l’ouest de Marines; elle a une église en partie du 12e s. et une ferme du 16e s. On y a découvert un site gallo-romain (arènes et thermes). L’habitat est groupé au village. Le nom était simplement Le Bellay jusqu’en 1902; le minimum de population a été atteint en 1926 avec 104 hab. Moussy (150 Moussyacois, 475 ha) est au sud-est de la précédente, 5 km à l’ouest de Marines, à la tête d’un vallon descendant vers la Viosne. Le village a une église des 13e et 16e s. à porche renaissance et gros clocher-tour carré, et un château restauré de la fin du 15e s. Il n’avait plus que 50 hab. en 1954.

Brignancourt (220 Brignancourtois, 306 ha) est dans la vallée de la Viosne, 3 km OSO de Marines; elle se signale par une église romane classée du 12e s. et un atelier d’élastomères Raclot (35 sal.); le minimum de population fut au-dessous de 90 hab. dans l’entre-deux-guerres et le nombre d’habitants croît lentement depuis. Santeuil (610 Santeuillais, 534 ha) est dans la même vallée, 2 km plus au sud; gare, église classée des 12e-13e s. Les Épagnes est un gros hameau sur la croupe d’interfluve entre la Viosne et son affluent de rive droite la Couleuvre, qui nourrit un grand étang de barrage. Santeuil n’avait que 150 hab. en 1926 et croît depuis.

Neuilly-en-Vexin (210 Néoviciens, 296 ha) et Le Heaulme (190 Heaulmois, 196 ha) sont deux très petites communes à 3 km au nord du chef-lieu et de la butte du Caillouet. La première était Neuilly-Marines avant 1881; la seconde, en forme de village-rue, a une église des 12e-13e s. et une maison de retraite. Leur drainage se fait vers le nord en direction du ru d’Arnage. Leur population progresse depuis la guerre.

Bréançon (390 Bréançonnais, 1 061 ha dont 320 de bois) est plus étendue et plus peuplée; le village, qui a une église des 12e et 16e s., est 3 km à l’est de Marines et la commune contient une petite moitié de la butte du Caillouet, sur le flanc oriental de laquelle s’égrènent les maisons des hameaux du Rosnel et du Val; au nord-est, le finage contient aussi le hameau du Fay, près de la D 22. la commune n’avait que 170 hab. en 1936, contre 400 vers 1830.

Frémécourt (540 Frémécourtois, 428 ha) est à 3 km au SE du chef-lieu, près de la route Pontoise-Gisors, et disperse ses maisons sur une grosse butte au relief vallonné, sur laquelle monte la D 915; le village, doté d’une église des 12e et 16e s., occupe les pentes exposées au sud-ouest; il est prolongé au nord par le hameau d’Artimont. La commune avait 180 hab. en 1954 et croit depuis.

Cormeilles-en-Vexin (980 Cormeillais, 956 ha) est au contraire contournée par la même route de Pontoise à Gisors (D 915 ex-N 15), 5 km au sud-est de Marines. Le village est sur une autre butte prolongeant la précédente, sur laquelle les maisons sont plus tassées, et assorties des deux hameaux de la Bruyère au nord, Remoncheuse au nord-est. Il a une église en partie du 11e s., un château, le parc d’attractions et de loisirs de Malmaison-II. Au sud-est, un complexe de karting à trois pistes et compétitions jouxte les bâtiments de l’aérodrome de Pontoise-Cormeilles-en-Vexin, dont toutefois les pistes sont surtout à Boissy-l’Aillerie. La commune a un atelier d’électronique SOS Engineering (45 sal.). Octave Mirbeau, qui y vécut, en fit Ponteilles-en-Barcis dans Dingo (1913). Le minimum de population a été enregistré en 1954, avec 530 hab. (860 en 1831).

Trois communes se partagent le sud-est du canton et inclinent vers le Sausseron. Grisy-les-Plâtres (600 Grisyliens, 715 ha) est à 6 km ESE de Marines; les Plâtres a été ajouté à son nom en 1870 en raison d’anciennes carrières de gypse. Le village, sur une butte, est réputé pittoresque avec une église du 13e s. à portail gothique, un pigeonnier classé du 18e s. Le finage va au nord-est jusqu’à la haute vallée du Sausseron, où s’isole la ferme de Berval. La population s’est tenue entre 350 et 400 hab. dans la période creuse de 1950 à 1970, mais augmente depuis.

Épiais-Rhus (630 Épiais-Rhussiens, 1 046 ha) associe deux hameaux. Épiais, à 1 km au sud-est de Grisy et sur une autre butte prolongeant la précédente, conserve une église renaissance, et se prolonge vers l’ouest par le hameau-rue de la Tuilerie. Rhus est plus au nord, sur le rebord du plateau qui domine le versant droit de la branche ouest du Sausseron; des restes gallo-romains y ont été trouvés près de la voie de Pontoise à Beauvais, formant un site classé de 50 ha. la commune avait moins de 300 hab. en 1954 et 1962. Theuville (37 Theuvillois, 497 ha) est un peu plus au nord, 9 km à l’est du chef-lieu dans la vallée du ru de Theuville, ou vallée des Prés, qui débouche sur la branche ouest du Sausseron, rive gauche, face à Rhus; elle conserve une église du 16e s.

Quatre communes forment le nord-est du canton. Ménouville (80 Ménouvillois, 278 ha) se limite à une file de maisons sur la rive gauche du Sausseron (branche nord), 3 km à l’est de Theuville, et son finage s’étend sur le plateau à l’ouest; un menhir. Arronville (680 Arronvillois, 1 585 ha dont 322 de bois) est bien plus étendue et complexe. Son bourg est sur le versant gauche du Sausseron, 12 km ENE de Marines et à 8 km au sud de Méru (Oise); il s’orne d’une église classée des 12e et 13e s. Dans la vallée du Sausseron se glissent trois hameaux, d’amont en aval Margicourt sur le versant droit face au bourg, Héréville en aval en deux noyaux de part et d’autre de la rivière, et le château de Balincourt, du18e s. avec un grand parc, nettement plus au sud. Le finage s’étend sur les plateaux à l’est et à l’ouest du Sausseron et conserve un dolmen classé au sud-est. En amont, au nord, la vallée est large et humide, formant la zone des marais du Sausseron. À l’est, dans la vallée d’un petit affluent du Sausseron équipée d’un étang de barrage, le petit hameau de Saint-Lubin forme un appendice de la commune au-delà d’un étranglement du finage, au fond d’une autre vallée drainée par le ru de Frouville et qui rejoint le Sausseron à l’entrée de Nesles-la-Vallée. Arronville avait 350 hab. en 1954 et croît depuis.

Berville (350 Bervillois, 851 ha) est la commune la plus septentrionale du canton, 10 km au nord-est du chef-lieu à la source du Sausseron, dont elle a une part des marais; église des 13e et 16e s. Le hameau de Heurcourt prolonge le village vers le nord-ouest. La commune était à 150 hab. en 1962. Haravilliers (510 Haravillois, 1 090 ha dont 285 de bois) est un peu plus proche de Marines (8 km ENE); son finage très vallonné comprend plusieurs hameaux; celui du bourg est le plus oriental, il est accompagné vers l’ouest par les hameaux de Saussette, le Christ et Rayon, au nord-ouest Quoniam, Connebot et les Tuileries, et surtout plus loin vers l’ouest par le Ruel, ancienne paroisse intégrée dès 1791, au pied d’une lourde butte que coupe la limite régionale et qui porte le nom de buttes de Rone (ou Rosne) au sud, mont Rouge dans l’Oise. Elle culmine à 216 m, point le plus élevé du département. La commune a une église en partie du 12e s. et un proche colombier du 16e s. Sa population était tombée à 200 hab. en 1954, contre 460 un siècle plus tôt.