Marly-le-Roi

16 800 hab. (Marlychois) dont 240 à part, 654 ha dont 426 de bois, chef-lieu de canton des Yvelines dans l’arrondissement de Saint-Germain-en-Laye, 4 km au sud de celle-ci et 9 km au NNO de Versailles. Son territoire est principalement sur le plateau vers 130 m, mais monte au sud sur le haut plateau à 175 m, dans la forêt de Marly-le-Roi, où subsistent les anciennes batteries défensives de Marly, du Champ de Mars et de l’Auberderie. Au sud-est, un terrain militaire interdit entoure le fort du Trou d’Enfer (1880), que Marly partage avec Bailly; la ferme du Trou d’Enfer est des 17e-18e s.

Au pied du haut plateau vers l’est, subsistent les restes du grand domaine royal, qui occupe encore 400 ha et où l’on fête les chevaux en été: l’ancien château royal de Jules Hardouin-Mansart, décoré alors des célèbres chevaux de Marly (aujourd’hui au Louvre) et qui fut ruiné en 1789 puis abrita une filature; les pièces d’eau du Parc de Marly et un ancien pavillon de chasse devenu résidence du Président de la République; une maison forestière et les grilles du parc; vers l’est près de la limite de Louveciennes, un musée-promenade en bordure du parc et le grand réservoir des eaux. Toutefois, la «machine de Marly», dont les 14 roues à aubes montaient l’eau de la Seine vers le château de Versailles, est à Bougival, et la commune de Marly n’atteint pas la Seine, dont elle séparée par celle du Port-Marly.

Le centre-ville est juste au nord, entre le domaine et la gare de Marly-le-Roi, qui est sur la voie Saint-Lazare-Saint-Nom-la-Bretèche. Il est dominé au sud par les grands immeubles de verre et de marbre des Délices, construits par le groupe Drouot (Axa) sur le site d’un ancien château de ce nom. Un espace pavillonnaire entoure cette partie centrale au nord, à l’est et à l’ouest, tandis que plus au nord ont été édifiés les grands ensembles de Montval (5 000 hab. sur 16 ha, réalisé autour de 1970) et les longues barres d’appartements des Grandes Terres, élaborées par l’architecte Lods à partir de 1955 et nanties d’un centre commercial. La D 7 assure les liaisons nord-sud. La commune contient aussi le parc du Chenil et son arboretum, le château des Sphinx ou de Verduron, dit aussi hôtel Blouin (18e et 19e s.), le château du Val Flory (19e s.) occupé par l’INJEP (Institut national de la jeunesse et de l’éducation populaire), établissement public de 130 salariés, et les deux unités du Centre de rééducation fonctionnelle pour aveugles et malvoyants (CRFAM).

Marly a un collège et un lycée publics, un lycée privé, un centre d’aide par le travail, deux maisons de retraite. Elle accueille le siège et des ateliers pharmaceutiques de Glaxosmithkline (2 100 sal.), ainsi que l’ensemble de bureaux du groupe Axa: assurances Axa Iard (900 sal.), Axa-Juridica (210 sal.) et Axa-Vie (100 sal.); en outre, instruments scientifiques Ixsea (75 sal.), supermarché Carrefour ex-Champion (100 sal.).

La commune avait 1 500 hab. vers 1900, 3 800 en 1954, et a culminé à 17 300 en 1982; elle a perdu quelques habitants depuis. Le canton a 29 000 hab., 3 communes, 1 335 ha. Les autres communes sont Le Port-Marly et Louveciennes. La forêt domaniale de Marly est une forêt de 1 701 ha en Yvelines, étendue d’ouest en est et traversée par l’autoroute de Normandie; elle est issue des chasses royales et a figuré plus tard dans les domaines de chasse de la présidence de la République.