Melun

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Le centre-ville de Melun et l’île Saint-Étienne
1. Hôtel de ville. — 2. Préfecture. — 3. Hôtel du département. — 4. Université. — 5. Cité administrative. — 6. Centrale de détention. — 7. Halles. — 8. Hôpital et parc Faucigny-Lucinge
Le centre-ville de Melun et l’île Saint-Étienne
1. Hôtel de ville. — 2. Préfecture. — 3. Hôtel du département. — 4. Université. — 5. Cité administrative. — 6. Centrale de détention. — 7. Halles. — 8. Hôpital et parc Faucigny-Lucinge

38 700 hab. (Melunais) dont 1 000 à part, 804 ha, préfecture de Seine-et-Marne. La commune s’étend sur les deux rives de la Seine et sur l’île qui les sépare, un peu plus de 40 km au sud-est de Paris. Elle fut Melodunum romaine, et chef-lieu de duché sous Clovis; les premiers Capétiens y résidèrent sporadiquement. La vieille ville forme autour de l’église Saint-Aspais, édifice flamboyant du 16e s., le quartier de ce nom, riche en maisons et restes anciens. Le centre hospitalier (500 lits dont 350 médicaux) est dans un grand parc à l’est en bordure de Seine, où subsiste un château. L’île Saint-Étienne, traversée à l’ouest en étrangère par la N 6, est un élément majeur du centre. Au milieu est le musée municipal, dans l’ancien hôtel de la vicomté, près de l’ancien prieuré des 10e-12e s. Côté amont sont l’église collégiale Notre-Dame (11e-12e s. et 16e-17e s.) puis le centre de détention de 310 places dans un ancien couvent, transformé en 1808, reconstruit en 1863; vers l’aval, une médiathèque et les archives, un jardin botanique et un équipement universitaire, antenne de l’université Paris-II. La rive sud, dans la plaine de la Varenne, forme le quartier Saint-Ambroise, marqué par d’autres bâtiments administratifs dont une cité des années 1960 à très haute tour de 18 étages, et par la gare, que prolonge au sud-est un triage.

Du centre partent des routes vers Paris (N 6 devenue D 306), Brie-Comte-Robert et Torcy par la Francilienne (N 105-A 205), Meaux (N 39), Provins (D 408), Montereau et Sens (N 105), Fontainebleau et Montargis (N 6 puis N 7), Orléans (N 372). La commune est plus étendue au nord de la Seine. Son territoire atteint le bois du Jard et bénéficie d’un quart de rocade, articulée sur plusieurs échangeurs. Tout au long de la rocade à l’intérieur, les quartiers sont faits de grands immeubles locatifs et forment ensemble, avec l’entrée nord-ouest de la ville, la vaste «zone urbaine sensible» Nord de Melun, classée en zone franche urbaine.

À l’extrême nord-ouest au-delà de la rocade, un quartier militaire abrite une caserne de gendarmerie mobile; en deçà, sont la caserne Pajot et l’école des officiers de la gendarmerie nationale. Le quartier Saint-Barthélemy est à l’ouest du centre, abritant la préfecture et le conseil général, qui succèdent à l’ancienne abbaye de Saint-Père (bâtiments du 17e s.) et bénéficient d’un beau parc, les tribunaux et la maison d’arrêt (90 places) et diverses administrations qui se sont placées à partir du 19e s. près de la limite de la vieille ville. Vers l’est, où l’Almont rejoint la Seine, est le marché; un peu plus au nord, le quartier Saint-Liesne, où l’ancien couvent des récollets (17e s.) était devenu un hospice, accueille notamment l’hôpital psychiatrique.

La ville est fleurie (quatre fleurs). Elle a un tribunal de grande instance et un tribunal administratif, quatre collèges et trois lycées publics dont un professionnel, deux collèges et deux lycées privés dont un professionnel, plusieurs centres de formation en apprentissage, un centre d’aide par le travail. Le centre hospitalier est à l’est du centre, mais dans la commune de Vaux-le-Pénil. Le Cercle des Nageurs, le Cercle nautique, le centre d’escrime ont apporté à Melun quelque renom dans les sports. Melun a les deux grandes cliniques de l’Ermitage (250 sal., 150 lits) et des Fontaines (150 sal., 130 lits), des maisons de retraite publiques et privées.

Le seul établissement de production notable dans la commune est la fabrique de portes coupe-feu Novoferm (120 sal.); mais les banlieues de Vaux-le-Pénil, La Rochette, Dammarie-les-Lys et Le Mée-sur-Seine sont plus industrielles, et les usines qui bordent l’aérodrome de Villaroche, à Montereau-sur-le-Jard et Réau, s’y ajoutent au nord. Dans le secteur tertiaire se signalent la BNP (140 sal.), le Crédit Lyonnais (130 sal.), la Société Générale (110 sal.); informatique Elsimal (50 sal.), ingénierie Sogeti (70 sal.), gestion immobilière de l’OPHLM (100 sal.), France-Télécom (75 sal.), l’agence de presse Publihebdos (La République, 50 sal.), l’organisateur de spectacles Arago (90 sal.); un magasin Castorama (180 sal.); le nettoyage Tounett (130 sal.); les transports par autocars Darche (85 sal.); et bien plus encore la distribution pharmaceutique coopérative CPF, qui a 500 salariés.

Melun avait 6 000 hab. en 1800, 10 000 au milieu du 19e s., 13 000 à la fin, et n’a pas cessé de croître: 20 200 hab. en 1954, 35 000 en 1982. Le maire est Gérard Millet, ancien proviseur, député UMP. Le brie de Melun est un fromage briard protégé par une appellation (aoc) depuis 1980, un peu plus petit que le brie de Meaux et beaucoup moins diffusé; v. Brie. L’arrondissement a 336 300 hab., 10 cantons, 91 communes. Les deux cantons de Melun ont 61 100 hab., 9 communes, 6 644 ha. Ils comprennent au sud La Rochette, à l’est Vaux-le-Pénil, et six communes plus petites.

Montereau-sur-le-Jard (590 Monjarciens, 1 129 ha) 6 km au nord de la préfecture, est tripolaire: le village au sud-ouest, avec une église inscrite; le hameau d’Aubigny à l’est, sur la D 411, ancienne commune réunie en 1842 et dont l’église est également protégée; l’aérodrome dit de Melun-Villaroche au nord, dont la plus grande part est dans la commune, et qui est flanqué de l’usine de la Snecma (3 200 emplois), partagée avec Réau où elle est généralement enregistrée; négoce de fournitures industrielles Forch (110 sal.), transports par cars Losay (35 sal.). L’aérodrome occupe 450 ha; il dispose de deux pistes bitumées de 1 975 et 1 300 m; il enregistre 30 000 mouvements d’appareils par an; il est utilisé par un aéroclub disposant de quatre avions. Sa gestion relève de l’État, qui l’a transférée en 2007 à un syndicat mixte, et il est affecté en priorité aux besoins des administrations; de nombreux essais de prototypes y ont naguère été effectués, ainsi que les essais en vol de la Snecma. L’A 5 traverse d’ouest en est la partie méridionale de la commune, avec un péage (SAPRR, 100 sal.). La commune n’avait que 250 hab. en 1975 et sa croissance est surtout postérieure à 1990.

Voisenon (1 200 Voisenonnais, 336 ha) est à 3 km au nord de la préfecture; château (19e s. en néo-grec avec éléments de façades du 17e s.); dans les bois du Grand Jard sont quelques restes d’une ancienne abbaye royale, et le château qui abrite un lycée technique pour handicapés moteurs (Association des Paralysés de France), un autre domaine accueillant un collège privé de l’Institut Nazareth. La commune a eu 340 hab. en 1931, puis sa population a peu à peu augmenté. Rubelles (1 900 hab., 391 ha) est 2 km à l’est de Voisenon et également limitrophe de la commune de Melun, à la divergence de la D 411 et de la N 36; elle a un château du 17e s. avec parc; société immobilière des Trois-Moulins (160 sal.), supermarché Carrefour (40 sal.). Rubelles n’avait que 220 hab. dans l’entre-deux-guerres puis s’est étoffée: 360 en 1962, 740 en 1975, 1 800 en 1982; elle a peu progressé depuis.

Saint-Germain-Laxis (560 hab., 718 ha) est à 6 km au nord-est de Melun sur la N 36 vers Meaux et Coulommiers; elle a un château avec parc. L’A 5 la traverse aussi; Géopétrol y extrait un peu de brut (2 600 t en 2008). De 220 hab. dans les années 1930, sa population est montée à 470 en 1982.

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Maincy (1 800 Maincéens, 1019 ha dont 436 de bois) est à 4 km ENE de la préfecture; son territoire est traversé au sud par la route de Provins. Ce «village de charme» a surtout pour originalité de contenir le château de Vaux-le-Vicomte et son immense parc, traversé par l’Almont, rivière affluente de la Seine qui rejoint le fleuve au centre de Melun. Le domaine emploie 60 personnes. Maincy a un musée, une église inscrite des 12e-13e s.; la Blanchisserie Francilienne (40 sal.) y a trouvé place. La commune avait déjà plus de 1 000 hab. en 1831, 800 seulement en 1811, puis sa population a augmenté après 1920, avec quelques oscillations.

Livry-sur-Seine (1 900 Livryens, 497 ha dont 327 de bois) est à 4 km au SSE de la préfecture, au sud de Vaux-le-Pénil, et conserve un finage très boisé, avec un parc protégé en bord de Seine; château avec parc (17e et 19e s.), gare. La mention «sur Seine» est de 1924; la commune n’avait guère que 300 hab. vers 1850, 220 en 1900, puis sa population a lentement augmenté, passant par 800 hab. en 1968, 1 600 en 1982; le mouvement est très ralenti depuis 1990.