Mercantour (le)

massif cristallin des Alpes du Sud, en forme d’amande d’axe ONO-ESE avec des bordures sédimentaires variées, comme les grès de la Vallée des Merveilles par exemple, ou le Dôme de Barrot. Le massif constitue un seul ensemble divisé par la frontière et se nomme Argentera en Italie, du nom de son point culminant qui monte à 3 297 m; son point le plus élevé en France, qui est également le point culminant des Alpes-Maritimes, est la Cime du Gélas (3 143 m), sur la frontière au bout des communes de Saint-Martin-Vésubie et de Belvédère. Six stations de sports d’hiver y ont été équipées en France.

Le Parc national du Mercantour a été créé en 1979; il est issu d’une réserve royale de chasse de 1859 (Mercantour-Argentera), maintenue sous souveraineté italienne lors du traité de Turin qui confia le pays niçois à la France. Celle-ci créa de son côté en 1935 la réserve naturelle du Lauzanier, puis l’étendit à l’ensemble du versant occidental du massif du Mercantour avec le canton de Tende après la dernière guerre. En 1950 la réserve de chasse du Boréon s’y ajouta, mais il fallut encore près de trente ans pour que les promoteurs du Parc parviennent à vaincre l’opposition manifeste des chasseurs et de la plupart des communes concernées. L’une des grandes motivations du parc était la réintroduction du bouquetin, et d’espères d’oiseaux de proie; puis ce fut le tour du loup… Le parc est étiré le long de la frontière sur 75 km et 68 500 ha, sans habitat permanent. Il est ceinturé par une zone périphérique de 136 500 ha; celle-ci ne comprend que 18 000 habitants, dans 28 communes dont 22 dans les Alpes-Maritimes, 6 dans les Alpes-de-Haute-Provence. Son dessin exclut la partie habitée et active des abords de Saint-Étienne-de-Tinée et leurs stations de neige. Il emploie 70 personnes; son siège est à Nice. Il offre 600 km de sentiers entretenus et quinze refuges, dont trois ont été équipés par le Parc (Estenc-la Santonnière, la Cayolle et Bayasse), qui a établi quatre Maisons du Parc à Saint-Martin-Vésubie, Valberg, Barcelonnette et Saint-Étienne-de-Tinée et a des projets à Saint-Sauveur-sur-Tinée et Tende. Sa fréquentation est estimée à 800 000 personnes par an. Il jouxte le parc italien des Alpes maritimes avec lequel il est enfin jumelé depuis 1987, un projet de parc européen n’ayant pu encore voir le jour.

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