Niederbronn-les-Bains

(4 460 Niederbronnais, 3 140 ha dont 2 282 de bois), est un ancien chef-lieu de canton du Bas-Rhin dans l’arrondissement de Haguenau, 22 km au NO de la sous-préfecture, enclavé dans le parc des Vosges du Nord. La ville est juste au pied des reliefs, au débouché de la vallée encaissée du ruisseau de Falkenstein, affluent de la Zinsel par le Schwartzbach, par où se faufilent la route N62 et la voie ferrée vers Bitche et Sarreguemines. On y exploita jadis du minerai de fer: c’est le fief historique de la firme De Dietrich, qui y pratiqua le puddlage au 18e s. et qui, passée de la forge aux appareils ménagers, y conservait deux usines, 800 emplois au total en 2005.

Mais la firme a été peu à peu démantelée, cédant à Alstom l’usine de Reichshoffen en 1995, passant en 2000 sous l’autorité de la SIH (Société industrielle de Hanau, au groupe d’investissement ABN Amro), sortant de la bourse en 2001, cédant en 2002 des filiales à l’allemand Vossloh, puis vendant De Dietrich Thermique au néerlandais Remeha en 2004, l’ensemble fusionnant ensuite avec le britannique Baxi en 2009 sous le nom de BDR Thermea. Enfin, la Fonderie de Niederbronn (160 sal.) a été cédée par De Dietrich au groupe états-unien Secko en 2010. Ce qui reste de Dietrich s’est concentré à Mertzwiller. Les autres activités sont les fabriques d’emballages plastiques CSP (130 sal.) et de tuyaux plastiqus Kutting (30 sal.), la métallerie Ernst (55 sal.) et la mécanique MCN (25 sal.); l’intérim Manpower a 95 salariés.

Les bains ont été exploités par les Romains, puis restaurés par le comte de Hanau au 16e s., et encore par la famille De Dietrich au 18e s.; la station thermale est la seconde d’Alsace après Morsbronn. L’établissement thermal (bains Valvital, 25 sal.) est accompagné d’un casino municipal concédé au groupe Barrière (90 sal.). L’hôtel-restaurant Muller emploie 50 salariés. La source Celtic (25 sal.), ex-Lichteneck, reprise par le groupe alsacien Meckert-Diemer en 1999, débite annuellement 40 millions de litres et se lance dans la bière «bio».

La ville, initialement cantonnée à la vallée du Falkensteinerbach rive gauche, a débordé de toutes parts sur le piémont, s’entourant de cités ouvrières comme celles de Montrouge qui domine la ville sur un élément de bas plateau au nord, ou de Guirsberg au sud, proche de l’établissement thermal. Son territoire descend assez loin vers le sud à l’ouest de Reichshoffen, avec laquelle il partage une zone d’activités au bord de la D1062. Il atteint au nord-est la vallée encaissée du Schwartzbach, et inclut ainsi le hameau et le château de Jaegerthal au pied du relief, les écarts de Riesack sur le bas plateau, et un grand cimetière militaire allemand. Sur le relief, il inclut au nord le Finsterkopf (476 m), monte au Grand Wintersberg (580 m) accessible par une route et doté d’une table d’orientation, et abrite quelques maisons disséminées dans la profonde vallée du Falkensteinbach jusqu’au hameau de Breitenwasen.

Niederbronn a un collège public et un lycée professionnel privé De Dietrich, une maison de l’Archéologie, les ruines de l’épais château de Wasenbourg (13e s.), et elle se flatte d’une spécialité de boudin aux châtaignes. Sa population dépassait déjà 3 000 hab. au 19e siècle; elle est stable depuis les années 1960. L’«aire urbaine» Insee et l’unité urbaine sont données pour 13 000 hab. La ville est le siège de la communauté de communes du pays de Niederbronn-les-Bains (13 communes, 23 400 hab.).

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