Poindimié

commune de Nouvelle-Calédonie dans la province du Nord sur la côte orientale, entre les embouchures de la Tiwaka au nord et de la Tchamba au sud. Elle mesure 50 km d’ouest en est et occupe 67 310 ha dont 21 585 de terres coutumières, divisées en 20 tribus de l’aire Païci-Camuki qui font ensemble 77% de la population. Celle-ci, en croissance sensible, était de 2 200 hab. en 1956, 3 000 en 1976, 4 300 en 1996 et 4 800 en 2004 (5 900 avec la population comptée à part). Elle est composée de 82% de Mélanésiens et 13% d’Européens. Au total, sur 740 «établissements» de la commune, 310 relèvent des services publics, 140 de l’agriculture, 80 du bâtiment et 60 du commerce.

Le bourg est sur la côte, face au nord, à l’ouest du cap Bayes et à 276 km de Nouméa sur la RPN 3, sous le mont Pwanépéda (601 m) où a été délimitée une réserve naturelle. Il est de création récente, né du choix d’un industriel en 1945, et n’a été atteint par la route qu’en 1954. Mais il est doté d’un collège et d’un lycée général publics (640 et 310 élèves) ainsi que d’une antenne de lycée professionnel public (95 élèves), et d’un centre hospitalier provincial depuis 1996 (24 lits), accompagné d’une antenne psychiatrique (14 lits).

Poindimié, qui est le centre de la caféiculture calédonienne, a également une maison familiale rurale, deux supermarchés, deux guichets de banque, une médiathèque récente, une piscine et une salle omnisports, ainsi qu’une antenne de l’administration de la Province du Nord. Il est le terminus actuel d’une ligne de télécommunications à haut débit venant de Nouméa par Koné, et le point de départ d’une liaison sous-marine à haut débit qui doit desservir Lifou et Ouvéa. Bénéficiant de la proximité relative de l’aéroport de Touho, Poindimié est ainsi en train de devenir le principal noyau urbain et centre de services de la côte orientale dans la province du Nord.

Le bourg est entouré de nombreux villages, tant sur la côte que dans les vallées côtières. Les deux districts coutumiers, Wagap et Bayes, se partagent les massifs côtiers, respectivement au nord-ouest et à l’est du chef-lieu. Au nord, la commune inclut Tiwaka et les chutes de sa rivière, ainsi que, tout à l’ouest, le site minier de la montagne de Higo, qui culmine à 1 385 m; les villages de Bobeïtio et de Bopope sont dans ce haut bassin de la Tiwaka, que remonte une route aboutissant à Koné.

Au centre de la commune s’enfonce la vallée de l’Amoa où se serrent plusieurs villages, d’amont en aval Sainte-Thérèse, Saint-Thomas, Néaoué, Derepu. La grande plage de Tiéti est au débouché de l’Amoa et accueille l’hôtel Tiéti Tera; Tiéti est le village tribal le plus peuplé de la commune (510 hab.), suivi par son voisin du nord Tyé ou Tié, 370 hab.

À l’est du bourg, plusieurs villages se succèdent sur la côte: Napwéramwa, Naarapo, Nagé, Pabou, Wiido, Ometteux. Les deux principales tribus sont celles d’Ometteux (320 hab.) et de Tibarama qui est juste à l’ouest du chef-lieu (330 hab.). Necaapwé et Napwéimié sont dans de petites vallées du massif de Pwanépéda. La vallée de la Tchamba marque la limite de la commune au sud. Le maire est Paul Néaoutyine (FLNKS-UNI-Palika), également président de la Province du Nord, ancien enseignant en économie.