Pouembout

commune de Nouvelle-Calédonie dans la province du Nord sur la côte occidentale. Elle s’étend sur 67 430 ha dont 8 079 ha terres coutumières possédées par deux tribus de l’aire Païci-Camuki qui forment 19% de la population et un seul district. Elle possède plus de 35 km de littoral et s’étend vers l’est jusqu’à la ligne de partage des eaux; elle mesure ainsi environ 40 km du NE au SO, 35 km d’ouest en est.

Au milieu, le massif minier péridotique de Kopéto monte à 1 134 m et sépare les bassins de la Pouembout au nord, de la Népoui au sud. La SLN y exploite un gros gisement de nickel à 20 km de la côte et a créé tout un réseau de routes pour l’évacuation du minerai (850 000 t/an) vers le site de Népoui à Poya. Des cascades ornent le cours de l’Ouendé, affluent de gauche de la Pouembout, où se cache le village de Forêt Plate; le village de Paouta est tout au nord au pied des reliefs.

La Népoui et ses affluents accidentent le relief au sud-est, où est le village de Ouaté, au terminus d’une route que prolonge vers l’est un chemin de traversée vers Ponerihouen par la vallée de la Neuné. À l’ouest de l’embouchure de la Népoui, partagée avec le village de même nom qui est dans la commune de Poya et où aboutit un câble minier venant du site Paéoua dans le massif de Kopéto, s’avance vers le sud la presqu’île de Pindaï, bordée de plages et portant un phare. Un peu au nord ont été aménagés l’aérodrome de la plaine des Gaïacs, près duquel subsiste une forêt sèche originelle (le gaïac est un acacia), et un Mémorial américain.

La plage de Franco, du nom d’une ancienne société minière de chrome, est entre les Gaïacs et le bourg. Celui-ci est donc tout au nord-ouest de la commune, sur la rivière de même nom et à 8 km de la mer sur la grande route à 265 km de Nouméa. Il a une bibliothèque publique et abrite depuis 1992 le grand lycée agricole du Territoire (250 élèves), qui dispose d’un domaine de 180 hectares et d’antennes de formation pour adultes à Pouembout, au Mont-Dore et à Maré.

La commune n’avait encore que 480 hab. en 1956; elle est passée à 730 en 1976, 1 100 en 1996, 1 500 en 2004 (1 700 avec la population comptée à part) et elle est composée de 51% d’Européens et 44% de Mélanésiens, plus 2,5% d’Indonésiens. Trois écoles primaires groupent 310 élèves; sur 560 «établissements», 190 sont dans l’agriculture, 120 dans les services publics et 60 dans le bâtiment. La commune a une ferme aquacole, un supermarché et deux supérettes, une banque, une salle omnisports.