commune de Nouvelle-Calédonie dans la province du Nord à la pointe septentrionale extrême de la Grande Terre. Elle en occupe toute la pointe sur 50 km de longueur, entre les rivières Néhoué et Diahot. Le chef-lieu est sur la côte occidentale, en rive sud de la baie de Banaré mais en exposition nord, au pied d’une butte formant presqu’île et montant à 414 m. Il est le terminus de la route RPN 1, à 421 km de Nouméa. Il bénéficie d’un aérodrome pour l’aviation légère et de loisirs, et organise une fête de la mer annuelle; il accueille un collège évangéliste. La commune occupe 46 940 ha, dont 7 291 de terres coutumières; ses dix tribus de l’aire Hoot Ma Whaap rassemblent 61% de la population. Elle bénéficie de plusieurs plages; celle de Nennon qui passe pour la plus belle de la Grande-Terre tout entière, et celle de Kéjaon, ornent la baie de Banaré sur cette côte abritée, menant au village de Tiabet (200 hab. de la tribu) et à la pointe Naharian (ou Nariah), tout au bout de la grande île à 30 km de Poum par la route; un complexe hôtelier s’est établi à Poingam. Le petit détroit nommé Boat Pass en sépare l’île Baaba, prolongée par l’îlot Taanlô qui porte le hameau de Phwâ Jép, le plus septentrional de la commune; la tribu de Baaba compte une vingtaine de personnes. D’autres îles émergent à l’ouest: Yandé (301 m de haut, hameau de Hwa On) tout au NO à 15 km, dont la tribu est d’une cinquantaine de personnes, Neba plus au sud et plus proche du «continent», et de petites îles dans la baie de Bénaré dont Yava, Pionne, Mouac. Cette partie septentrionale forme le district coutumier des Nénéma (ou Nénémaa), dont le nom est porté plus au large par la barre du récif-barrière. Au sud du bourg de Poum, la grosse presqu’île de Poum est altérée en son centre par une mine de nickel, récemment passée à la SLN par échange avec la SMSP; elle a une installation de lavage et un port d’expédition au sud de la presqu’île. Elle est bordée au sud-est par la petite et profonde baie de Tanlé. Celle-ci est séparée de la grande baie de Néhoué par la presqu’île de Goloné; elle porte l’aérodrome de Poum-Malabou (NWWP), doté d’une piste non revêtue de 1 200 m, et elle est prolongée par les îles Boh et Tanlé. La plage de Malabou, au bout de la piste, est fréquentée et dispose d’un hôtel connu, qui offre 34 bungalows et qui a pris son nom et appartient au groupe Sofinor, tandis que le reste du rivage de la grande baie de Néhoué est vide. De l’autre côté, sur la côte au vent, plusieurs villages s’échelonnent le long de la baie d’Harcourt, face à l’île de Balabio qui appartient à la commune de Ouégoa. Le principal est Arama, 26 km à l’est de Poum sous le mont Arama (400 m), dont le nom est celui d’un district coutumier de 400 habitants; quelques pêcheurs mélanésiens y cherchent les bêches de mer; Cook y avait débarqué en 1774. Un peu au nord, les villages de Naraac et Phagaany ont accueilli le petit site balnéaire de Tiaboui. Une piste en sort vers Ouégoa en longeant la rive gauche de l’estuaire du Diahot, par Bouarou (Bwalayot sur la carte IGN, tribu de 220 hab.) et Forêt d’Ougne sous le sommet Ougne (363 m). Aux environs fut exploitée la mine de cuivre du Pilou, au cours des années 1880. La commune de Poum avait 820 hab. en 1983, 1 300 en 1996, 1 400 en 2004 (1 850 avec la population comptée à part), le nombre d’électeurs ayant progressé de 150 entre 2004 et 2008; 80% sont Mélanésiens, 18% Européens. Quatre écoles primaires accueillent 260 élèves, le collège 140. Sur 340 «établissements», 70 seulement sont dans les services publics, 130 dans la pêche et 65 dans l’agriculture. |